Le Cameroun figure parmi les pays africains dotés de grands espaces à habitat non-structurés. Pour inverser cette disparité, le gouvernement s'est engagé dans un projet de réalisation des opérations d'aménagement concerté, de restructuration et de rénovation urbaine du Cameroun.
Projet qui tire sa base légale de la Convention cadre du 6 juillet 2006, signée entre le ministère de l'Habitat et du Développement urbain (MINHDU) et des responsables de la MAETUR, la Mission d'aménagement d'équipement des terrains urbains et ruraux.
Après Garoua et Bafoussam en 2016, Yaoundé depuis septembre 2017, Douala retrouve une fois de plus le cercle des villes camerounaises bénéficiant de la restructuration et de la rénovation de ses quartiers sous structurés au sein de la communauté urbaine.
L’atelier de validation du rapport de mission portant sur l’étude de faisabilité et proposition d’aménagement relatif à l’étude en vue de la restructuration/rénovation de certains quartiers sous-structurés dans la Communauté urbaine de Douala, s’est tenu mardi 07 mai 2019. Il concernait essentiellement l’arrondissement de Douala III, et particulièrement les quartiers Bonaloka, Bobongo et Cité berge, apprend-on.
Autour du sous-préfet de Douala III, Nouhou Bello, le maire Job Théophile Kwapnang, une équipe venue du ministère de l’Habitat et du Développement urbain, les études de faisabilité et les propositions d’aménagement desdits quartiers ont été présentés.
Selon le journal, le constat dressé relève qu’il y a urgence à apporter une réponse adaptée à la problématique de résorption de l’habitat précaire qui prévaut dans ces quartiers. D’où la mise sur pied d’un plan de restructuration/rénovation sur la base des principes d’aménagement. Et notamment ceux de la planification urbaine durable, de l’expression des besoins des populations, des prescriptions du plan de développement urbain en vigueur, des dispositions de la grille nationale d’équipements et des normes.
Les résultats après concertation avec les populations résidentes par le développement des variantes retenues pour chaque site, les organisent en composantes voirie, habitat résidentiel, équipements socio-collectifs et autres servitudes. Des propositions d’aménagement faisable sur les plans environnemental, technique, économique et financier, institutionnel et réglementaire. Pour des coûts globaux de près de 300 milliards de FCFA pour les différents sites.
Le maire s’est dit heureux des résultats ainsi obtenus, tout en souhaitant vivement que cela ne reste pas dans les cartons. Les populations désirant ardemment voir leur environnement changer et leurs conditions de vie s’améliorer. Le sous-préfet pour sa part, émet le vœu de rattraper certains retards observés ici et là.
« Ce plan de restructuration approuvé est en cohérence avec la vision stratégique du développement, car il répond pour le mieux au choix des populations. Il a mon soutien pour son heureux aboutissement », a-t-il déclaré. Les populations, elles, croisent les doigts et espèrent un début rapide de sa mise en oeuvre.
Otric N.