L'Office du Baccalauréat du Cameroun (Obc) est résolu à éviter toute erreur au cours de cette session 2019 des examens officiels, qu’il pilote. C’est en cela que se justifie son choix de faire recours au numérique. Les acteurs composés de quelques présidents de jury, des chefs de secrétariat et de salles de correction, des teneurs des procès-verbaux et coordonnateurs d’éducation physique et sportive ont soigné dans les moindres détails le système de délibération numérique qui sera appliqué lors de cette session 2019.
« Il était question qu’on interroge la qualité des applications numériques mises à la disposition de l’implémentation des actions des examens lors de la session précédente. Ceci afin qu’on puisse les améliorer au cours de la session de 2019 en ce qui concerne l’Obc. Les recommandations qui ont été faites à l’issue de ces travaux vont être mises en œuvre pour qu’avant les délibérations de la prochaine session, nous ayons des applications adaptées aux résultats issus de cette concertation avec tous les maillots de la chaîne des délibérations. Il s’agit entre autres recommandations en amont, de gérer les absences des candidats ou les démissions, de renforcer les capacités des teneurs de procès-verbaux numériques bien qu’étant tous des informaticiens », explique Etienne Roger Minkoulou le Directeur de l’Obc dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon tribune.
Au cours de la rencontre qui est allée du 9 au 10 mai 2019, le Dr Georges Bell Bitjoka, l’expert en sécurité des systèmes numériques à qui l’Obc a fait appel, a indiqué que le fait d’automatiser tous les processus grâce aux applications permet de gagner en temps et de limiter de ce fait le temps des délibérations. Il permettra par ailleurs de résoudre l’équation du facteur humain. « L’intégration du numérique dans l’implémentation des actions liées aux examens de l’Obc n’est pas seulement une affaire des inscriptions parce qu’à partir de ces inscriptions, nous travaillons déjà dans un environnement numérique. Nous regardons vers l’avant puisque nous sommes en train de préparer les listes définitives », a ajouté Etienne Roger Minkoulou.
Liliane N.
Vendredi dernier, Mounouna Foutsou le Ministre de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec) était à la place des fêtes de Kobdombo dans la région du Centre. Le Minjec y était pour lancer les activités marquant la célébration de la Fête de l’Unité qui va se dérouler le 20 mai prochain. Pour ce qui est de la ville de Yaoundé, la grande et traditionnelle parade aura lieu au Boulevard du 20 mai en présence de Paul Biya, le Président de la République. Au cours donc de la cérémonie suscitée, le Minjec a prononcé un discours circonstanciel porté sur la consolidation des liens entre les camerounais.
Face à la presse, Mounouna Foutsou a indiqué que la diversité du Cameroun ne doit pas diviser ses enfants. « Je pense que nous devons toujours garder à l’esprit que notre unité est un atout majeur. Ne nous laissons pas tromper. Dans nos actions communes, l’esprit camerounais doit toujours refléter cette diversité parce que c’est dans l’union que nous sommes forts. Prenez l’exemple de nos Lions indomptables. Chaque fois qu’ils se sont sentis unis dans cette diversité, les talents des uns et des autres ont fait que nous soyons toujours vainqueurs. Cela vaut pour nous tous. C’est une interpellation qui ressort de ce thème. Elle s’adresse à chacun pour que nous gardions à l’esprit que notre diversité est un facteur important pour notre émergence », a-t-il déclaré.
Rappelons que le thème sous lequel la 47e édition de la Fête nationale de l’Unité sera célébrée est « Unité dans la diversité, atout majeur du peuple camerounais dans sa marche résolue vers l’émergence ». Le choix porté sur la localité de Kobdombo pour le lancement des activités relatives à cette Fête n’a pas été anodin. Mounouna Foutsou a précisé aux hommes des médias présents à la cérémonie susmentionnée, qu’il est question de faire une rotation dans les dix régions que le Cameroun compte. «Le choix de la localité est un acte discrétionnaire de la très haute hiérarchie. Celui de Kobdombo au regard du contexte actuel et du thème de célébration de cette 47e édition de cette Fête nationale était judicieux parce que c’est une localité où l’unité dans la diversité se vit de manière concrète et palpable, où les différentes ethnies qui sont de différentes régions se retrouvent », a-t-il ajouté.
Liliane N.
D’après le communiqué signé par Maurice Kamto le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, les «marches blanches» seront organisées du 1er au 8 juin 2019.
Contrairement à ce que pensaient d’aucuns, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) n’a pas fini avec ses «marches blanches». Par le biais de son président national Maurice Kamto, cette formation politique annonce à ses militants et ses alliés, la tenue d’autres manifestations publiques à partir du 1er juin 2019. Elles se tiendront jusqu’au 8 juin de l’année en cours. Dans le communiqué que Christian Penda Ekoka et Paul Eric Kingue cosignent, on peut lire ce qui suit: «les marches pacifiques reprennent selon le calendrier suivant: samedi 1er juin 2019 : manifestations pacifiques dans diverses localités du pays, préparatoires à la «méga marche» à Yaoundé».
Maurice Kamto et ses proches collaborateurs suscités indiquent que la reprise des marches après quatre mois d’interruption est motivée par «la conscience patriotique». Ladite conscience leur impose le devoir de continuer «la lutte pour le rétablissement de la paix et de la concorde nationale». Ces derniers ajoutent «nous marchons principalement pour les raisons suivantes: exiger la libération immédiate et sans condition du président Maurice Kamto, de ses leaders alliés Christian Penda Ekoka, Albert Dzongang, Paul Eric Kingue, Valsero et autres responsables nationaux du Mrc, Alain Fogue Tedom, Michelle Ndocki, Célestin Djamen, ainsi que leurs militants, sympathisants et de citoyens innocents illégalement et arbitrairement arrêtés puis incarcérés dans le cadre des marches blanches, pacifiques du 26 janvier 2019, la réforme consensuelle de l’ensemble du système électoral avant l’organisation de toute nouvelle élection».
Les leaders du Mrc affirment que les marches sont également organisées pour décrier un certain nombre de choses qui se passent dans les régions anglophones et en rapport avec la crise socio politique qui y sévit durant trois années déjà. «…Non à l’exclusion déguisée du Mrc et de ses partis alliés au jeu politique, non à la sécession et donc à la partition du Cameroun, non à la guerre dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, non à la succession de gré à gré…», peut-on lire dans le communiqué.
A titre de rappel, le Mrc avait annoncé l’organisation des marches le 6 avril dernier. Lesdites marches ont été reportées par le biais d’un communiqué signé par M. Christopher Nveh le Secrétaire général du Mrc. Christopher Nveh avait indiqué que cette manifestation allait se tenir le 13 avril. Au finish cette programmation a été annulée. A cette époque le Mrc prévoyait marcher pour dénoncer premièrement le fait que le gouvernement veuille organiser des élections, alors que les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-ouest sont toujours en proie à la crise socio-politique.
Liliane N.
Selon les chiffres recensés par le ministère de l'intérieur, il y a eu 18.600 militants en France. Paris a connu 1.200 manifestants pour le compte du 26ème samedi de mobilisation. Selon un constat général, la mobilisation continue de reculer. Dans l'après midi à 14 heures, le ministère de l'intérieur a compté 2.700 manifestants sur l'ensemble de la France encore moins que la semaine dernière, même si les gilets jaunes contestent habituellement les chiffres que le ministère de l'intérieur rend public.
Il faut dire Lyon et Nantes, sont les deux principales villes qui avaient été les cibles des manifestants, et les cortèges ont eu à faire réunir moins 2.500 personnes chaque fois dans ces deux villes de la France.
Au cours des manifestations, il y a eu des heurts entre les partisans au mouvement et les forces de l'ordre. A en croire Maxime Nicole dit " Fly rider , qui avait effectué un déplacement à Nantes, une équipe de la Brigade anti-criminalité (BAC) a été la cible de jets de projectiles par des manifestants. Ce qui a conduit d'ailleurs, à l'intervention des forces de l'ordre et des tirs de LBD. Dans la foulée de cette intervention, un journaliste reporter d'images officiant pour le compte d'une chaîne d'information dit avoir été touché par un tir de LBD au niveau du " bras ventre".
Innocent D H
Selon l'AFP qui cite des sources locales et sécuritaires, six personnes, dont un prêtre, ont été tuées dans la matinée du 12 mai lors d’une attaque contre une église catholique à Dablo, commune de la province du Sanmatenga, dans le nord du Burkina Faso.
« Vers 9 h, au cours de la messe, des individus armés ont fait irruption dans l’église catholique. Ils ont commencé à tirer alors que les fidèles essayaient de s’enfuir. Les assaillants ont pu immobiliser certains fidèles. Ils ont tué cinq personnes. Le prêtre qui célébrait la messe a également été tué, portant à six le nombre de morts », a déclaré à l’AFP le maire de Dablo, Ousmane Zongo.
« Ils ont incendié l’église, puis des boutiques et un maquis avant de se rendre au centre de santé, où ils ont fouillé le local et incendié le véhicule de l’infirmier chef de poste », a ajouté M. Zongo. « Ils sont venus très nombreux comparés à nos forces de sécurité », a dit le maire.
C’est la première fois que la commune de Dablo est victime d’une attaque. « Il n’y avait aucun signe d’une quelconque menace sur cette commune », a souligné un habitant. « Dans la ville règne un climat de panique. Les gens sont terrés chez eux, aucune activité n’est fonctionnelle. Les boutiques et magasins sont fermés. C’est pratiquement une ville morte. »
Selon une source sécuritaire, l’attaque a été menée par un groupe d’hommes armés estimé entre vingt et trente. Elle survient deux jours après la libération dans le nord du Burkina Faso de quatre otages par les forces spéciales françaises.
Après les attaques contre les chefs coutumiers et des responsables communautaires, les groupes armés prennent désormais pour cible les temples et églises. Tout en condamnant cette dernière attaque, le ministre d’État burkinabé, Siméon Sawadogo a souligné que l’objectif des groupes terroristes est de mettre en mal la cohésion sociale : « Il ne faut pas que l'on cède à cette nouvelle intimidation, projet funeste de nous opposer entre catholiques, protestants, musulmans, etc. Il faut que l'on reste fort. Le peuple doit rester soudé. J'ai parlé au pasteur, j'ai parlé aux évêques, j'ai parlé aux musulmans. Tout le monde est unanime à condamner les actes ignobles de ces gens. »
Rappelons que, le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes djihadistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM) et l'organisation État islamique au grand Sahara (EIGS). D'abord concentrées dans le Nord, ces attaques ont ensuite visé la capitale et d'autres régions, notamment l'Est. Elles ont fait, depuis 2015, près de 400 morts, selon un comptage de l'AFP.
Lycée bilingue de Kolléré, c'est la course contre la montre. Les élèves des classes de troisième, première et terminale multiplient des stratégies d'étude. Les examens blancs étant achevés, ils s'attèlent à des exercices d'apprentissage et de révision accompagnés de leurs enseignants. Selon l'élève de la classe de 3ème Azegbazé Zangué Nelson : "les préparatifs des examens s'intensifient. Nous travaillons beaucoup avec nos enseignants en classe. La plupart du temps est réservée aux exercices et aux corrections des anciennes épreuves d'examens. Nous posons des questions à nos enseignants sur les notions que nous ne comprenons pas".
Les répétitions, groupes d'étude et autres exercices individuels sont aussi mis à profit pour faire disparaître les zones d'ombres quant à l'assimilation des leçons.
Certains élèves rencontrés mesurent dores et déjà leur niveau de préparation. Pour Hadidjatou et Mohamed de la classe de première D, la remise des copies des épreuves zéro étant effective, le niveau de préparation est à 80%. Dans certaines disciplines ils assurent avoir constaté une nette amélioration de leur niveau, mais dans d'autres beaucoup reste à faire.
Et pour ce qui est du calendrier publié par le ministère des enseignements secondaires, les examens officiels 2019 débutent lundi prochain avec le baccalauréat de l'enseignement technique pour la préparation de la matière d'œuvre avant les épreuves d'admissibilité à partir du 21 mai 2019. Pour l'enseignement général, le baccalauréat va ouvrir le bal le 28 mai.
Innocent D H
Selon la Fédération camerounaise de volleyball (Fecavolley), les Lionnes Indomptables, championnes d’Afrique en titre, entament ce dimanche 12 mai 2019, à Bourgoin Jailleu en France leur stage préparatoire. Le Cameroun prépare deux rendez-vous importants, notamment les éliminatoires des Jeux africains qui se dérouleront du 30 mai au 02 juin 2019 à Yaoundé et la Coupe d’Afrique des Nations qui débutera le 4 juillet 2019 en Egypte. Une délégation constituée des joueuses et certains encadreurs locaux ont quitté le bercail samedi dernier, 11 mai 2019 pour la France. Les joueuses professionnelles rejoindront le groupe en France.
L’objectif de ce stage en Europe, selon le président de la Fédération camerounaise de volleyball, Julien Serge Abouem, est de permettre à l’équipe nationale d’avoir une préparation optimale afin de défendre valablement le titre de championne d’Afrique obtenu en 2017. Ainsi, la Fédération compte sur l’appui inconditionnel des pouvoirs publics qui s’investissent activement dans la réalisation des performances enregistrées par la Fecavolley depuis 2013, a souligné le président.
Les Lionnes vont travailler pendant trois jours en France. Le groupe conduit par Jean René Akono, le sélectionneur national, s’envolera pour la Pologne, dans le cadre d’un tournoi amical international. « Nous allons faire trois jours de préparation à Bourgoin Jailleu avant de prendre la direction de la Pologne où nous avons la chance de participer à un tournoi international qui y sera organisé du 16 au 18 mai prochain », explique l’entraîneur national. Jean René Akono relève que l’équipe reviendra ensuite, de la Pologne, le 20 mai pour s’installer à Vichy dans la perspective d’une double confrontation amicale avec la sélection française de volleyball les 21 et 22 mai prochain. « Nous allons rester à Vichy jusqu’au 28 mai pour continuer notre préparation en vue des qualifications pour les Jeux africains à Yaoundé. Après ce tournoi, nous allons revenir en France à Bourgoin Jailleu pour peaufiner notre stratégie du 5 au 23 juin, date à laquelle nous allons prendre le départ pour Maribor en Slovénie afin de clôturer notre préparation. C’est de là que nous partirons pour prendre part à la CAN en Egypte. Nous espérons que tous les moyens nécessaires seront mis à notre disposition pour mieux nous préparer et défendre valablement notre titre », souhaite le technicien du volleyball. Pour relever ces challenges, le sélectionneur national a convoqué les meilleures athlètes locales et internationales.
Marie MGUE
C’est ce dernier qui a été dévoilé ce 11 mai : A l’issue d’un congrès organisé à Doukoula, dans la localité Guidiguis, département du Mayo-Kani, région de l’Extrême Nord que Cabral Libii Li Ngué Ngué a été élu à l’unanimité Président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN).
Cette formation politique a été légalisée le 14 février 2003 et, présente sur son logo, l’image d’un cabri. Ce qui fait dire à l’un des collaborateurs de Cabral Libii Li Ngué Ngué que : « Ceux qui nous avaient collé cette étiquette de "Cabris" pensaient nous faire du mal mais en fait, c'était une prémonition. Dans les statuts du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale, le Cabri ou la brebis au Centre du triangle national est le symbole de la tolérance, de la paix, du pardon et de la Réconciliation ».
Le partenariat, le rassemblement de deux petits fils, des figures emblématiques de ce pays : Ruben Um Nyobe et Ahmadou Ahidjo même s’ils ont différemment marqué leur époque.
Que va t- il advenir du parti « Les Citoyens »
Pour ceux qui s’interrogent sur l’avenir du parti dénommé « les Citoyens », encore en souffrance au ministère de l’Administration territoriale, alors que rien ne justifie qu’on assiste à toutes ces tergiversations administratives, les collaborateurs de Cabral Libii Li Ngué Ngué sont clairs :
« Si le ministre Atanga Ndji décide de légaliser « les Citoyens », nous avons deux options dont nous ne pouvons vous livrer les détails ici ; toutefois, il est possible que l’un absorbe l’autre, cela s’est vu en 1985, lorsque le RDPC a absorbé l’UNC, ou alors, nous faisons recours aux services d’un huissier de justice qui ira déposer une requête en bonne et due forme pour annuler la demande de légalisation du parti « les Citoyens ». Vous aurez tous les détails dans les heures ou les es jours qui viennent… ».
« Peu importe le nom du parti. Notre idéologie reste la même. Nous sommes avec toi, Cabral… ».
« Nous n’avons pas d’adversaires politiques mais, plutôt des détracteurs à qui il faut rabattre e caque et remettre sur le chemin de la raison. Nous ne nous battons contre personne mais plutôt pour le mieux être des camerounais… ».
« Mr Libii me surprend beaucoup. Quand quelqu’un est doté d’une telle intelligence, j’espère que ça ne finira pas par se retourner contre lui. Il soumet le régime en place à une vraie gymnastique de sagesse ».
Membres du bureau du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale
Président : Cabral Libii Li Ngué Ngué
Vice – Président : Boubakari Massardine
Trésorière : Aîchatou Inoua
Le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale va prendre part à la fête de l’Unité Nationale. Et pour cela, toutes les coordinations auront dans quelques heures, un modèle de correspondance à compléter et à déposer auprès des autorités administratives avec une copie de l’acte de légalisation du Parti Camerounais pour la Réconciliation National.
Communiqué de la cellule de communication de Cabral LIBII LI NGUE
Le samedi 11 mai 2019, Monsieur Cabral LIBII LI NGUE, coordonateur général du mouvement associatif Onze Millions de Citoyens et classé au troisième rang à l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, a été élu au cours d'un congrès dûment déclaré auprès de la Sous-préfecture de GUIDIGUIS, département du MAYO-KANI dans la région de l'Extrême-Nord, président national du PARTI CAMEROUNAIS POUR LA RECONCILIATION NATIONALE (P.C.R .N) en abrégé usuel : « LE PACA ».
Ce parti dont le siège social est à Yaoundé a été légalisé en 2003 par Monsieur le Ministre de l'administration territoriale.
L'adhésion à ce parti et l'élection de Monsieur Cabral LIBII comme son président national sont le fruit d'intenses pourparlers politiques qui ont permis de constater :
1- L'Existence de réelles convergences, adhérences idéologiques entre les projets de société et politique du PARTI CAMEROUNAIS POUR LA RECONCILIATION NATIONALE et la vision politique proposée par le candidat Cabral LIBII lors de l'élection présidentielle du 07 octobre 2018 à savoir la nécessaire réconciliation entre les camerounais, la promotion de la culture de la paix, la mise de l'humain au cœur de toute action politique et de développement, la promotion d'un Cameroun qui *protège* et libère les énergies .
2- La détermination commune à parvenir à une alternance démocratique au Cameroun par la voie des urnes, au moyen de la mise en place d'une véritable dynamique populaire d'inscription des camerounais en âge de voter sur les listes électorales.
3- La promotion et l'intéressement de la jeunesse à l'action politique en vue de la faire élire au sein des différentes institutions représentatives de la République.
Pour plus d'amples informations et sur toutes autres préoccupations tenant à la situation du mouvement associatif Onze millions de Citoyens, les relations avec le parti 《LES CITOYENS》 en cours de légalisation, le parti OMP réputé légalisé après écoulement du délai de 03 mois sans réponse de l'administration, la convention de partenariat entre Onze millions de Citoyens et le parti UNIVERS et bien d'autres, seront « abordées » dans les tous prochains jours au cours d'une conférence de presse.
Mais d'ores et déjà, il est important de souligner que Monsieur Cabral LIBII LI NGUE a signifié aux autorités administratives compétentes, préalablement à la tenue du congrès du PARTI CAMEROUNAIS POUR LA RECONCILIATION NATIONALE, sa démission comme membre du parti LES CITOYENS en cours de légalisation et son remplacement au poste de Président au cours d'une assemblée constitutive modificative.
Pour Cabral LIBII LI NGUE, Président du PARTI CAMEROUNAIS POUR LE RÉCONCILIATION NATIONALE
(PCRN) – LE PACA
Anne Féconde NOAH BILOA.
Porte-parole de Cabral LIBII.
Principale ambition affichée par les principaux maillons de la chaîne des enseignements secondaires de la région du Nord présentes aux assises, améliorer la 9ème position occupée par le Nord lors de la dernière session des examens avec un taux de 51,36%. "Il faut une sérieuse formation des apprenants et des conseils pratiques pour les élèves. Ils ont eu à traiter les épreuves des examens des années antérieures pour que les résultats soient améliorés", s'exprime Hadidjatou Sadjo le délégué régional des enseignements secondaires pour le Nord.
Pour l'atteinte de cet objectif, des dispositions sécuritaires sont prises. Et le gouverneur de la région qui a présidé les travaux de cette sectorielle rassure : "Nous avons pris des mesures nécessaires pour faciliter les différents déplacements et permettre que les examens programmés dans la région du Nord se déroulent dans le calme et la sérénité".
La réunion sectorielle a été enrichie par des exposés qui ont porté sur l'état des préparatifs des examens et concours officiels et sur les stratégies de prévention et de gestion des conflits au sein d'un établissement scolaire.
Pour la session 2019 des examens relevant des enseignements secondaires, la région du Nord a enregistré plus de 85.000 candidats.
Innocent D H
Les premiers mots de l'ex-otage Laurent Lassimouillas visiblement éprouvé, ont été pour les soldats français tués lors de l'opération de libération: « Toutes nos pensées vont aux familles des soldats et aux soldats qui ont perdu la vie pour nous libérer de cet enfer. On voulait présenter nos condoléances tout de suite ».
Patrick Picque et Laurent Lassimouillas avaient été enlevés le 1er mai, pendant un séjour touristique au Bénin, pays jusque-là épargné par l'insécurité en Afrique de l'Ouest, mais dans une zone déconseillée par le ministère des Affaires étrangères français. Ils ont été libérés dans la nuit de jeudi à vendredi en même temps qu'une Sud-Coréenne et une Américaine qui étaient captives depuis 28 jours.
« On voulait remercier les autorités françaises et celles du Burkina d'avoir participé à notre libération pour que nous soyons loin de tout cet enfer », a poursuivi M. Lassimouillas.
Il a également déclaré avoir une pensée pour leur chauffeur-guide béninois, qui a perdu la vie au tout début de notre leur enlèvement. Ça a été très difficile aussi. Le corps du guide a été découvert le 4 mai dans le parc national de la Pendjari où ils effectuaient un safari.
Les deux Français et l'ex-otage sud-coréenne sont arrivés samedi matin au Palais présidentiel de Ouagadougou, sans l'ex-otage américaine.
Visages fermés, vêtus de bas de survêtements noirs et de T-shirts sombres, ils n'ont pas fait d'autres déclarations. Ils sont ensuite partis vers l'aéroport de Ouagadougou et sont attendus à 18H00 sur la base de Villacoublay, près de Paris. Ils seront accueillis par le président Emmanuel Macron.
Le ministre des Affaires étrangères burkinabè Alpha Barry, qui a précisé que l'ex-otage américaine se trouvait avec les Américains, a mis l'accent sur la coopération entre le Burkina et la France, notamment sur les questions de sécurité au Sahel : « La libération des otages est la preuve que cette coopération marche assez bien. Les forces françaises qui sont des forces alliées dans notre pays peuvent mener des opérations en collaboration et en coopération avec les forces burkinabé. Une quinzaine de militaire burkinabé a participé à cette opération… ».
« L'opération de libération des otages a été rendue possible par la mobilisation des moyens de la force antijihadiste française au Sahel Barkhane, le soutien logistique des forces burkinabè et le soutien américain en renseignement », a déclaré le chef d'état-major français, le général François Lecointre.
Qui a ajouté que : « Quant aux deux autres otages libérés, l'Américaine et la Sud-Coréenne, personne n'avait connaissance de leur présence au Burkina Faso… ».
Les Français suivaient l'évolution des ravisseurs depuis plusieurs jours et ont saisi l'opportunité d'agir en raison du risque de transfèrement de ces otages à une autre organisation terroriste qui agit au Mali. La Katiba Macina du prédicateur Amadou Koufa, ce qui aurait dès lors "rendu impossible d'organiser une quelconque opération de libération", a-t-il détaillé.
L'identité des preneurs d'otages est encore inconnue : « Ce que l'on peut dire, c'est qu'il y a deux mouvements terroristes principaux qui opèrent dans cette zone et qui sont affiliés pour l'un à Al Qaïda, pour l'autre à l'EIGS (État islamique au Grand Sahara) », a déclaré la ministre française des Armées, Florence Parly.
Les attaques djihadistes, concentrées initialement dans le nord du Mali, se sont étendues vers le centre du pays puis vers le Burkina Faso et menacent désormais les pays côtiers du Golfe de Guinée, jusque-là épargnés : « Il faut maintenir la pression sur ces groupes », a estimé ce samedi sur la radio Europe 1, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, jugeant l'action de la force française Barkhane "tout à fait essentielle" dans ce contexte.
Cette force antijihadiste compte 4.500 soldats sur cinq pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie). M. Le Drian a rappelé que « la zone où étaient nos deux compatriotes était considérée depuis déjà pas mal de temps comme une zone rouge, c'est-à-dire une zone où il ne faut pas aller, où on prend des risques majeurs si on y va ».
Hommage national
« Un hommage national sera rendu mardi prochain à Paris, aux deux militaires français tués au cours cette intervention d'une très grande complexité », selon les mots de la ministre des Armées Florence Parly.
Membres du commando Hubert, unité d'élite de la Marine française, le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello ont été salués comme des héros par l'ensemble de la classe politique française : « Ils ont donné leur vie pour en libérer d'autres », a écrit Emmanuel Macron sur Twitter.
Nicole Ricci Minyem
Quelques heures après sa rencontre avec le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, vendredi dernier, le Social Democratic Front (SDF) a dévoilé leurs principales propositions pour une sortie de crise dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun. La délégation de ce parti politique de l’opposition, était conduite au cours de cette rencontre par son Président national, Ni John Fru Ndi. Ces propositions ont été publiées le 10 mai dernier sur la page facebook « Communication SDF Douala V » par le Ministre du shadow cabinet du Sdf en charge de l'information et des médias, Jean Robert Wafo.
Résumés en quatre principaux points, le Sdf propose premièrement, un cessez-le-feu immédiat et bilatéral. « Les soldats des forces de défense et de sécurité rentrent dans les casernes et les combattants des bandes armées ou milices déposent les armes », relève le parti de Ni John Fru Ndi. Le deuxième point porte sur la libération immédiate de tous les prisonniers politiques incarcérés dans le cadre de cette crise, la nomination d'un médiateur de la crise et l'acceptation des observateurs. « Le médiateur aura en charge entre autres de contacter et de recueillir les propositions des différents protagonistes qui se trouvent globalement dans quatre foyers précis à savoir le territoire national, le Nigéria, l'Amérique du Nord et l'Europe. Les observateurs auront en charge de vérifier l'avancée progressive du processus de paix en rapport avec les conclusions arrêtées de commun accord », explique le Communiqué.
En dernier position le Sdf demande le report des élections locales. Selon ce parti politique, les élections régionales, municipales et législatives ne sauraient se tenir dans les conditions actuelles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Elles doivent se tenir après le retour effectif de la paix dans ces deux régions. Ces propositions du SDF ont été faites au cours de la tournée de quatre jours, du Premier ministre Joseph Dion Ngute dans la région du Nord-Ouest. Le chef du gouvernement qui était en campagne de paix dans cette zone en proie à une crise socio-politique depuis près de 3 ans, sur haute instruction du Président de la République, Paul Biya, s’est concerté avec les principaux acteurs sociopolitiques de cette région afin de trouver des solutions pour une sortie de crise. Le Premier ministre a annoncé au cours de sa tournée, qu’à part l'indivisibilité du Cameroun, le président de la République est prêt à organiser un dialogue formel pour résoudre la crise.
Marie MGUE
Pour la deuxième année consécutive, les étudiants de l'institut national de la jeunesse et des sports (Injs) ont dominé les Jeux Universitaires qui se sont déroulés du 4 au 10 mai 2019 dans la Région de l’Ouest, principalement au campus de l’Université de Dschang. Le classement général officiel a été dévoilé le 11 mai dernier Dschang , au cours de la cérémonie de clôture présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr. Jacques Fame Ndongo.
Au terme de ces 7 jours d’hostilité, l’Injs occupe la première place au classement général officiel avec 29 médailles au total, dont 19 en or, 5 en argent et autant en bronze. Cet établissement d'enseignement supérieur public camerounais qui prépare aux métiers du sport s’est encore distingué sur le plan individuel. Son athlète, Beltha Temgoua, quatre fois médaillées d’or sur 800 mètres, 1500 mètres, 5000 mètres et 4 x 400 mètres, a décroché la récompense de la « Reine » des 22e Jeux universitaires. Son camarade, auteur des mêmes performances chez les hommes, Donald Namdjua, a été sacré « Roi » des Jeux.
L’Injs est suivi de l’Université de Douala qui a engrangé plus de récompenses, mais avec moins de métaux précieux. Les étudiants de Douala totalisent 39 médailles, avec 12 en or. L’Université de Yaoundé 1 pointe en troisième position, avec 39 médailles également dont 10 en or. L’Université hôte par contre, n’a pas pu s’offrir une médaille en or. Elle occupe la 13e position avec 5 médailles en argent et 11 en bronze. Les instituts St Jérôme et l’ISTM ont achevé le tournoi sans aucune distinction. Ils occupent respectivement la 18e et la dernière place au classement général de cette édition, baptisée, « Jeux de la dynamique collective ». Ces jeux avaient la particularité de se dérouler sur trois sites différents. Notamment les Campus de l’Université de Dschang qui était le principal site, de l’Institut des Beaux-Arts à Foumban et de l’Institut Universitaire des Technologies Fotso Victor à Bandjoun.
Selon le président de la Fédération nationale du sport universitaire (FENASU), le Pr. Maurice Aurélien Sosso lors de la cérémonie de clôture, les Jeux se sont déroulés dans de bonnes conditions et ont permis de mettre en exergue de jeunes nouveaux talents. « Les jeux universitaires doivent être le creuset de détection des talents pour appuyer les équipes nationales », a-t-il souhaité. Il recommande par ailleurs, plus d’objectivité et de partage d’informations dans les prochains jeux universitaires. Le flambeau a été passé au recteur de l’Université de NGaoundéré, qui aura la lourde responsabilité d’organiser la 23e édition des Jeux universitaires.
Marie MGUE
La personne décédée revenait d’un voyage dans la ville de Madiri. Le Dr Vaissaba Emmanuel chef de district de santé de Tcholliré est aussitôt descendu au CMA de Madingring, pour une prise en charge rapide et efficace des cas suspects. Des prélèvements ont été faits et ont été envoyés au Centre pasteur de Garoua. Les résultats sont encore attendus mais, entre temps, le corps médical du district de santé a pris toutes les mesures afin de sauver la vie des deux cas suspects.
A Madingring, l’on déplore un manque criard de points d’eau potable. Au mois d’Avril dernier, les responsables sanitaires regrettaient déjà la recrudescence des cas de choléra, malgré une courte période d’accalmie dans certaines zones, notamment dans les districts de santé de Pitoa et Garoua 1er.
Le décès de ce 10 Mai, vient porter à 20, le nombre de personnes qui ont perdu la vie à cause des affres de cette infection diarrhéique aiguë, provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae.
Des mesures prises pour éradiquer complètement cette maladie
Un dispositif de riposte a été mis en place par les services déconcentrés du Ministère de la santé publique dans les zones touchées. Ceux-ci travaillent en collaboration avec des partenaires et, tous œuvrent au renforcement du système sécuritaire, même s’il est encore difficile de savoir avec précision les facteurs qui ont favorisé le retour de l’épidémie en cette période.
Ces acteurs ont, depuis le début de l’année, mis un accent particulier sur la sensibilisation dans les communautés, la promotion de l’hygiène et l’assainissement à travers la distribution des kits dans les districts de santé, les désinfections systématiques de tous les sites en contact avec les patients suspects, entre autres
Le délégué régional du Minsanté a également prescrit aux populations de respecter les règles d’hygiène et de conduire le plus rapidement possible, toute personne présentant des symptômes suspects, dans la formation sanitaire la plus proche.
D’après le dernier rapport de la situation de gestion de l’Epidémie de choléra au Cameroun, publié le 7 janvier 2019, par le Ministère de la Santé publique, quatre des dix régions du Cameroun ont été touchées par la dernière épidémie. Quatre vingt deux victimes avaient été confirmées, dont 69 au Nord, qui demeure la région la plus touchée, 5 à l’Extrême-Nord, 4 au Littoral et 4 au Centre. Plus de 60 décès ont été enregistrés depuis le début de l’infection. Le taux de létalité au niveau national est de 5,8% avec 6,3% au Nord d’après ce dernier rapport.
Nicole Ricci Minyem
Dans un récent article scientifique, Nicolas Berman, Mathieu Couttenier, Dominic Rohner, et Mathias Thoenig montrent que la présence de firmes étrangères en Afrique augmente la violence des territoires miniers.
Depuis peu, les firmes, ONG et États multiplient les initiatives de transparence. Les auteurs se penchent sur leur impact sur la stabilité dans ces régions. En février 2019, Apple s’est engagé à améliorer la traçabilité de ses matières premières. Dès 2017, la firme avait été saluée par l'ONG Amnesty International pour avoir publié les noms de ses fournisseurs de cobalt afin d’éviter d’alimenter le travail des enfants en République Démocratique du Congo (RDC). La firme est membre de l’initiative Responsible minerals initiative, un organisme visant à faire respecter les droits de l’Homme dans la chaîne d’approvisionnement.
Ces initiatives contrastent avec les pratiques actuelles de la plupart des entreprises. Souvent implantées en Afrique, là où les sous-sols regorgent de matières premières, elles contribuent à alimenter un terrain déjà très conflictuel.
Les auteurs s’appuient sur une étude géo localisée mettant en parallèle la présence des firmes et l’occurrence des conflits miniers. Ils ont quadrillé l’Afrique par zones de 55 sur 55 kilomètres pour analyser l’impact de l’augmentation du prix de 14 minerais. Leurs résultats suggèrent qu’une hausse des prix des matières premières augmente la violence uniquement dans les zones exploitées par des firmes étrangères.
Des pratiques douteuses
Pourquoi une telle différence entre les entreprises domestiques et étrangères ? Une des explications avancées est celle de leur vulnérabilité par rapport aux extorsions rebelles. Alors que les entreprises domestiques disposent généralement de la protection de l’armée ou de l’État, les multinationales étrangères doivent faire sans. Si elles s’implantent dans des zones instables, comme c’est le cas dans beaucoup de territoires miniers, elles doivent composer avec les pratiques des groupes en place. Là où règne le non-droit, elles s’adaptent.
C’est exactement ce qui s’est passé pour la firme chinoise Kun Hou Mining, de 2013 à 2015, selon un rapport de l’Ong Global Winess. Pour extraire l’or de la rivière Ulindi, située au Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo, elle a su jouer du droit coutumier en place. Elle s’est appuyée sur la corruption des autorités locales et le soutien de milices opérant sur le territoire pour avoir accès aux mines. En échange, elle leur a envoyé des liasses de billets, des armes et des rations alimentaires. Le butin récolté a pris le large vers Dubaï. Résultat : dans la province du Sud-Kivu, l’extraction de l’or n’a officiellement généré aucun revenu fiscal.
Une histoire parmi tant d’autres pour ce pays de la région des Grands Lacs. La richesse de son sous-sol et la faiblesse de ses institutions se conjuguent pour en faire un terrain d’affrontement où les droits de l’Homme sont bafoués. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, la Seconde Guerre du Congo (1998-2003) a été le conflit le plus meurtrier et ses répercussions n’ont pas cessé de secouer le pays.
L’influence des entreprises étrangères sur le sol africain est loin d’être négligeable quand on sait qu’elles représentent 60 % du total des firmes. Si elles ne sont pas tenues de rendre des comptes, elles deviennent des facteurs d’instabilité majeurs pour le continent. Mais toutes n’ont pas le même profil. Pour les firmes implantées dans les ex-colonies, les comportements sont différents.
Qui paye un tribut aux milices sur place ?
Certaines multinationales jouissent de la protection des États africains grâce aux liens historiques qui les unissent. Ici, le passé colonial imprègne encore le tissu économique. De nombreuses recherches scientifiques ont souligné la proximité qui persiste entre les firmes des anciens colons et les gouvernements des anciennes colonies. Les entreprises reçoivent une attention toute particulière de la part de l’État et sont plus facilement protégées par l’armée. Cela leur offre une marge de manœuvre plus importante dans l’exploitation des ressources.
Les quatre économistes rejoignent ce consensus. Leurs estimations suggèrent que ces multinationales n’ont pas d’incidence significative sur l’augmentation de la violence. Toutefois, comme elles ne représentent qu’un cinquième de l’échantillon de firmes étrangères qu’ils étudient, ils invitent à continuer les analyses.
Les entreprises nord-américaines ou chinoises par exemple, doivent généralement faire face à l’insécurité sans bénéficier de protection externe. Pour l’obtenir, elles sont prêtes à payer le prix. Bien souvent, la rançon qu’elles payent alimente les activités rebelles et les trafics illégaux. Cet argent permet aux milices de se maintenir en place et d’étendre leur zone d’influence.
Comment pacifier les conflits ?
Des initiatives visant à modifier les pratiques des entreprises se sont peu à peu mises en place. Parmi elles, la section 1502 de la loi Dodd – Franck de 2010 qui visait principalement le commerce avec la République Démocratique du Congo. Bien que menacée par l’administration Trump, elle impose aux entreprises américaines de révéler l’origine des minerais qu’elles utilisent.
De telles mesures de transparence sont-elles efficaces en pratique ? Les auteurs se sont penchés sur les multinationales qui ont signé l’International Council on Mining and Metals, pour promouvoir la responsabilité sociale des entreprises. Pour vérifier l’efficacité de telles mesures, les quatre économistes localisent les entreprises signataires et étudient leur correspondance avec les conflits. Le résultat semble encourageant puisque les signataires n’ont aucun effet sur la violence. Une bonne nouvelle pour ces régions où de nombreuses initiatives fleurissent depuis quelques années. Mais les entreprises ne sont pas les seuls leviers.
Comme le Nigeria, les États africains ont un rôle de premier plan dans la stabilisation de leur territoire. Ils doivent lutter contre la corruption qui gangrène leurs institutions et sert de caution aux activités illégales. Une Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), s’est créée en 2003 avec l’objectif de créer une norme pour respecter la traçabilité en matière de ressources pétrolières, gazières et minérales. Elle s’applique aujourd’hui à 52 pays à travers le monde. Selon l’étude des auteurs, la participation des États africains à cette ITIE a des répercussions positives sur l’incidence des conflits (même si leur adhésion est relativement récente et que les calculs nécessiteraient davantage de données). L’exacerbation de la violence due à une hausse des prix en est amoindrie.
À travers la traçabilité des minerais, les États reprennent aussi la main sur leurs ressources. Le Niger et le Nigeria ont signé le 26 mars 2019 un mémorandum d’entente afin de mutualiser leurs efforts dans le secteur minier et ainsi augmenter sa contribution au PIB. De nouveaux codes miniers ont éclos pour renégocier la position des compagnies étrangères dans l’industrie minière. Le dernier en date est celui de la République Démocratique du Congo qui a imposé de nouvelles taxes en mars 2018.
Le nouveau Président Félix Tshisekedi pourrait désormais aller plus loin, toujours avec le même objectif : permettre au pays de générer plus de revenus grâce à ces ressources. La RDC ne fait que suivre une dynamique entamée par bien d’autres pays depuis déjà une dizaine d’années (l’Afrique du Sud, le Maroc, le Mali, le Sénégal, le Niger, la Guinée ou encore le Burkina Faso par exemple).
L’effet de telles mesures de traçabilité et de transparence est complexe : certaines recherches montrent par exemple que le Dodd-Frank Act, au lieu de réduire l’insécurité, a notamment incité les groupes armés à réorienter leurs actions vers des actes plus violents, comme le pillage des populations locales. Selon le contexte et l’application qui est faite de la mesure, les effets peuvent varier.
Ces mécanismes sont récents et encore peu étudiés, c’est pourquoi les auteurs appellent à de nouvelles analyses. Toutefois, ces premiers résultats encouragent les États à mettre en place des mesures pour contrer ces pratiques illicites. Surtout, ils intiment aux entreprises d’assumer leurs responsabilités lorsqu’elles s’installent dans un territoire minier.
Nicole Ricci Minyem