Les Cimenteries du Cameroun (Cimencam) annoncent la création très prochaine d’une nouvelle usine de production de ciment et de clinker à Figuil, sous l’appellation « Cimencam Figuil ». Une révélation faite par Xavier Saint-Martin-Tillet, Directeur Général du Groupe Lafargeholcim Maroc Afrique, au cours d’une audience le 14 septembre dernier au ministère du Commerce avec le maitre des céans, Luc Magloire Mbarga Atangana.
Selon les informations fournies par Cimencam, la pose de la première pierre de cette nouvelle entité est prévue pour le mois d’octobre prochain. La nouvelle usine disposera d’une capacité de production de 500.000 tonnes par an, et va permettre à Cimencam de passer à 2,5 millions de tonnes de capacité de production globale annuelle.
Il faut noter qu'à travers cette nouvelle usine, Cimencam de Figuil va introduire une innovation. Elle va parallèlement produire du clinker, nécessaire à la fabrication du ciment, avec des perspectives de production de 1000 tonnes de clinker par an. Dans cette optique, renseigne une source à la cellule de communication de Cimencam, « Les réserves de calcaire qui existent au Cameroun ne nous permettent pas de produire du clinker en quantité suffisante pour la fabrication du ciment. Néanmoins, nous allons utiliser les quantités existantes dans la région du Nord pour produire autour de 1000 tonnes par an, pour le fonctionnement de ces deux usines ». Le coût d’investissement du projet est estimé à plus de 50 milliards de FCFA et la durée de la réalisation est évaluée à environ 24 mois. « En plus, cette nouvelle usine offrira plus de 900 emplois directs et indirects et des solutions au service de la construction "made in Cameroun"», confie l'entreprise.
Figuil, localité du département du Mayo-Louti dans la région du Nord, réputée pour ses réserves de calcaire, disposera ainsi d’ici octobre 2023, de deux unités de production du ciment. L''on apprend que la deuxième fonctionnera de manière indépendante, avec un statut juridique et des capacités productives plus importantes que l’ancienne qui y est implantée depuis une cinquantaine d’années.
Innocent D H
Dans la région du Nord-Ouest en crise, le préfet du département de la Manyu vient d’adopter des mesures restrictives qui s’étendent du 30 septembre au 02 octobre 2021. Des mesures qui visent à empêcher les manifestations annoncées par les milices séparatistes le 1er octobre prochain pour marquer le jour d’indépendance de la république imaginaire d’Ambazonie.
Durant la période d’instauration du couvre-feu qui s’étend du 30 septembre au 02 octobre 2021, la circulation des motos, des véhicules personnels et transport interurbain est interdite de 18 heures à 6 heures. Les bars et autres lieux de consommation de boissons seront fermés pendant le même intervalle de temps. L’on apprend que l’autorité administrative interdit également toute manifestation le vendredi, 1er octobre 2021. Le préfet du département de la Manyu ajoute par ailleurs, « Ces mesures prises pour assurer le respect de l’ordre public pourraient être levées le lundi 04 octobre dès 6 heures ».
Indiquons par ailleurs le couvre-feu est également instauré dans le département du Donga Mantung. En effet, dans cette unité administrative, le préfet interdit toutes manifestations dès le 28 septembre jusqu’à nouvel ordre.
De sources diverses, plusieurs leaders séparatistes ont appelé à marcher dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, pour marquer l’indépendance de leur république fantôme « Ambazonie » le 1er octobre. Des appels à manifester qui vont ainsi se heurter comme les années précédentes, la riposte farouche des autorités administratives décidées pour que l’ordre règne dans cette partie du pays.
Innocent D H
C’est une lieur d’espoir annoncée pour les populations de la partie septentrionale camerounaise dont le quotidien est de nouveau rythmé par le rationnement de l’électricité depuis le 26 septembre dernier. Une situation qui pourrait connaître bientôt une embellie, car selon l’information relayée par Cameroon Tribune, l’Etat devrait reprendre le déblocage hebdomadaire de la somme d’un milliard de FCFA pour l’approvisionnement des centrales thermiques en combustibles dans cette partie du pays, à en croire Eneo.
Le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, rassure que le déblocage hebdomadaire de cette somme aura un impact positif sur la fourniture de l’électricité dans le septentrion. En effet, elle sert notamment à approvisionner en combustibles les centrales thermiques installées dans cette partie du pays, dont la faible hydraulicité réduit considérablement la production du barrage hydroélectrique de Lagdo.
Rappelons que les régions du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua ont connu une année 2020 et un début d’année 2021 ponctués de délestages. Un relatif approvisionnement en énergie électrique avait cependant été observé depuis le mois d’août dernier. Revirement de situation, le 26 septembre dernier, la société Eneo avait annoncé la reprise des rationnements du fait des tensions de trésoreries ne lui permettant plus d’alimenter les centrales thermiques en carburant.
Dans un récent communiqué le producteur et distributeur de l’énergie électrique explique : « La tension de trésorerie à laquelle doit faire face le secteur de l’électricité tient aux impayés accumulés de certaines grandes entreprises publiques, ainsi qu’au non-paiement du milliard hebdomadaire de l’Etat, habituellement destiné à couvrir ces dépenses courantes ».
Cette nouvelle apparaît donc comme une bouffée d’oxygène pour les ménages et les opérateurs économiques des trois régions septentrionales du Cameroun qui étaient dores déjà profondément électrocutés dans leur sentiment à faire de bonnes affaire, du fait de la reprise des délestages.
Innocent D H
D’après le top management de l’entreprise en charge de la conduite des travaux, le bassin de restitution qui va permettre la mise eau est déjà entamé. L’on apprend que les premiers groupes seront réceptionnés entre mars et avril 2022.
Outre la réception annoncée des premiers groupes du Barrage de Lom-Pangar, les équipements comme la charpente métallique, le pont roulant, alternateur et les turbines ont été embarqués au port de Shanghaï il y a quelques jours, informe le top management.
Selon la même source, d’ici deux mois, ces équipements devraient-ils être en cours de montage sur le site de Lom-Pangar. Une étape qui va ainsi, permettre de fixer plus exactement la date de mise en service de l’usine de pied. Sur le chantier de construction de l’usine de pied, la partie gros béton est quasiment achevée. Quant à l’installation des pièces encastrées de l’ouvrage, elle se poursuit.
Signalons pour le rappeler que, ce barrage, fonctionnel depuis 2016 après la pose de la première pierre en 2012, permet de réguler depuis cinq ans, le niveau du fleuve Sanaga. Lom-Pangar dispose d’un réservoir d’une capacité d’environ 6 milliards de m³ d’eau. Selon les techniciens, son usine de pied en cours de construction, va permettre la production de quelques 30 méga watt d’énergie pour électrifier la région de l’Est et bien d’autres.
Par ailleurs, le projet intègre l’électrification rurale de 150 localités et villages, avec un poste de transformation de 90 KV à Bertoua et des lignes de transport Bertoua-Batouri et Bertoua-Abong Mbang.
Innocent D H
Le Ministre camerounais des Forêts et de la Faune vient de toucher du doigt les tracasseries administratives dont sont souvent victimes les sociétés forestières lors de l’exploitation de leurs produits. Le 24 septembre 2021, Jules Doret Ndongo a effectué une visite dans les entreprises forestières à Douala, à l’invitation des opérateurs de la filière du bois.
Jean Faustin Ngueyep, opérateur de la filière bois a confié au quotidien à capitaux publics, Cameroon Tribune : « Nous avons des problèmes de sécurisation des documents et des problèmes dans le processus d’embarquement et d’empotage ». Il n’est pas rare que des dossiers d’exportation des entreprises « disparaissent » dans les locaux de la délégation départementale des forêts et de la Faune pour le Wouri, apprend-on.
Le Ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo a échangé avec les opérateurs et les autres acteurs de la chaîne des exportations pour trouver des solutions aux problèmes posés par les exploitants forestiers. Le membre du gouvernement saisi l’occasion pour expliquer, « Il était important qu’en amont je puisse procéder à certaines visites, pour être moi-même le témoin des procédures telles qu’elles se déroulent, et des obstacles rencontrés (…) ».
Cette visite du ministre Doret Ndongo permet donc d’entrevoir, la nécessaire résolution des problèmes sus-évoqués quand on sait que le bois et ses dérivés, figurent parmi les principaux pourvoyeurs des recettes d’exportation au Cameroun. Et selon les observateurs avertis, les difficultés liées à l’exportation de ces produits pourraient entraîner la réduction desdites recettes. Et si l’on s’en tient à l’Institut national de la statistique (INS), six produits (les huiles brutes de pétrole, du cacao brut en fèves, du gaz naturel liquéfié, des bois sciés, du coton brut et des bois en grume) ont procuré au pays 80% de ses recettes d’exportation au cours du premier semestre 2021.
Innocent D H
Le chiffre est révélé dans une alerte émise ce 28 septembre 2021 par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU. L’institution onusienne avertit que l’opération de Lockdown instaurée par les combattants sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a provoqué de nouveaux déplacements des personnes.
Selon les révélations faites par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU en abrégé (OCHA), « A la veille du Lockdown, environ 700 personnes ont fui leurs villages vers les régions de l’Ouest et du Littoral, et environ 1 800 personnes se sont déplacées vers des centres urbains ou des localités plus sûres du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».
Le Lockdown perçu comme une opération de désobéissance civile imposée par les milices séparatistes de manière régulière depuis 2017 dans les deux régions anglophones, celui en cours depuis le 11 septembre dernier est entré en vigueur le 15 du mois en cours, et ce jusqu’au 02 octobre prochain, apprend-on des sources médiatiques. L’OCHA rappelle dans ce sillage, « La décision a interdit tout mouvement, travail ou l’activité sociale dans les deux régions. Le week-end, du vendredi au dimanche, seuls les taxis et les motos peuvent circuler, et les gens sont autorisés à se rendre sur les marchés et assister aux services religieux ».
A en croire des habitants de cette partie du pays, malgré l’opposition d’autres franges séparatistes, l’opération de Lockdown est plus ou moins respectée. Une situation que confirme l’ONU en indiquant dans sa note, « Avec quelques différences locales et quelques exceptions dans certains milieux urbains, l’interdiction de déplacements et d’activités a été largement respectée par la population, en partie aussi à cause de la peur de la violence ou de la mort en cas de non-respect ». Le Bureau onusien alerte par ailleurs, « Environ 200 000 personnes ont manqué d’assistance alimentaire en raison de l’interruption des activités humanitaires et distributions de nourriture ».
Innocent D H
Par l’entre genre de sa vice-présidente, Pr. Gloria Ashuntantang, dans un communiqué publié le 25 septembre dernier, l’Orde national des Médecins du Cameroun (ONMC) dénonce les agressions contre les professionnels de santé en pleine crise sanitaire et réclame plus de protection de l’Etat.
Dans le communiqué de l’ONMC, Pr Gloria Ashuntantang est sans équivoque sur les agressions dont font l’objet les médecins au Cameroun depuis quelques temps. « L’Ordre national des médecins du Cameroun paye un énorme tribut et il est indiqué qu’il soit assisté dans sa mission de service public par les pouvoirs publics. L’ONMC en appelle donc au gouvernement pour que des mesures appropriées soient prises afin que les auteurs de tels actes répondent devant la loi et que les médecins puissent travailler en toute sécurité où qu’ils se trouvent sur toute l’étendue du territoire national », signale la vice-présidente de l’ordre.
Rappelons que cette sortie de l’ONMC n’est pas anodine. Elle fait suite, à deux cas d’agressions physiques sur des médecins dans l’exercice de leur profession la semaine dernière à Yaoundé par des membres de familles des personnes reçues en consultation et soins par ces professionnels de santé. En effet, le premier cas remonte au 21 septembre dernier au Centre de prélèvement de la Covid-19 au Palais polyvalents des sports sur la personne du Dr. Towa. Tandis que, le second cas a eu lieu le vendredi 24 septembre 2021 à l’Hôpital central de Yaoundé (HCY) sur la personne du Pr. Pierre Joseph Fouda, directeur dudit hôpital.
Face à ces actes de violence, les médecins dénoncent : « Le Conseil de l’ordre condamne avec énergie ces autres cas de violence, surtout en cette période délicate liée à la Covid-19 qui voit les médecins au premier front et parfois au péril de leur vie dans des conditions souvent difficiles ». L’Ordre encourage les médecins victimes, à porter plainte face à la récurrence des cas de violence. C’est dans cet ordre d’idée que le Ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie a dans un tweet dimanche dernier, condamné ces agressions. Le membre du gouvernement a écrit, « En tout état de cause, les agressions exercées ces jours sur le personnel de santé, sont inacceptables, car des voies de recours existent ».
On le voit très bien la violence sur fonctionnaire prend des proportions inquiétantes dans la société camerounaise. Il y a quelques semaines, c’étaient les forces de maintien de l’ordre qui payaient le lourd tribut, aujourd’hui ce sont les personnels de santé qui en sont victimes.
Innocent D H
Ce lundi 27 septembre 2021, le Ministre des Transports (Mintransports), Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, a lancé la phase pilote du projet de gestion et de suivi centralisé du transport interurbain de personnes et de marchandises. C'est dans le cadre du partenariat public-privé entre son département ministériel et Camtrack-MTN.
D'après les explications du Ministre camerounais des Transports, « Ce dispositif consiste en un contrôle des paramètres biométriques des chauffeurs, au suivi des véhicules interurbains par géolocalisation, en la surveillance de l’environnement extérieur et intérieur du véhicule à l’aide des caméras intelligentes embarquées pour détecter les pratiques dangereuses ».
A en croire Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, il s’agira d’effectuer des contrôles au-delà du véhicule équipé de ce dispositif en ratissant les réseaux routiers sur l’étendue du territoire et par voyage à la recherche des obstacles, des véhicules aux comportements dangereux, entre autres. Une mesure novatrice qui fait partie de celles préconisées par le Mintransports. Objectif, réduire le nombre d’accidents de la circulation routière, vient en renfort au dispositif opérationnel constitué notamment d’équipes mobiles munies de radars, déployé sur le terrain pour lutter contre les accidents de la circulation routière.
« Depuis près de 10 ans, le Mintransports n’a pas enregistré d’accidents dans ce secteur d’activités relevant pourtant du transport routier des marchandises classées dangereuses », assure ce département ministériel.
Innocent D H
La décision portant suspension de ces établissements privés de l’enseignement supérieur a été rendue publique le 24 septembre dernier par le Ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur (Minsup), le Pr. Jacques Fame Ndongo.
Il s’agit de l’Institut supérieur professionnel (région du Centre-Elig Essono) et de l’Institut supérieur Mingole (région du Littoral-Douala). Selon la décision du Chancelier des ordres académiques, ces instituts sont suspendus de toutes activités.
En effet, il leur est reproché, les « manquements graves aux conditions et obligations édictées par le décret N°2001/832/PM du 19 septembre 2001 fixant les règles communes et applicables aux institutions privées d’enseignement supérieur ».
D’une durée provisoire de 30 jours, la mesure a pris effet depuis la publication du communiqué portant suspension de ces établissements. Le Pr. Jacques Fame Ndongo invite les promoteurs, à soumettre pour validation éventuelle, un plan de délocalisation de leurs campus respectifs à la Direction du développement de l’enseignement supérieur, structure en charge du fonctionnement des Institutions privées d’enseignement supérieur.
Ce n’est pas pour la première fois que des institutions privées universitaires sont épinglées par des sanctions du Minsup. A chaque fois que le Chancelier des ordres académique prend de telles mesures, une constance positive se dégage, il est question d’assainir cet ordre d’enseignement afin qu’il produise des résultats satisfaisants dans la formation des étudiants.
Innocent D H
L’information qui plonge les populations dans la désolation est contenue dans un communiqué publié par Eneo à Garoua dimanche 26 septembre 2021. Le document intitulé Service électrique tendu dans le Réseau interconnecté Nord (RIN), annonce que le système électrique dans ce réseau accuse à nouveau un fort déficit hydrologique.
« Le niveau des apports en eau observé sur la retenue du barrage de LAGDO depuis le début des crues 2021 est particulièrement bas, traduisant une hydraulicité historiquement faible sur le bassin, pire que celle enregistrée l’année dernière. La légère embellie observée au courant du mois d’août 2021 s’est malheureusement très vite estompée », constate l’entreprise, concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun.
Un état des lieux, qui n’est pas sans effets néfastes sur la production de l’énergie électrique dans le septentrion à en croire le communiqué d’Eneo. « Cette situation limite la production de la centrale de LAGDO. Le déficit qui en découle est aggravé par des difficultés dans l’approvisionnement en combustibles des centrales thermiques du Réseau Interconnecté Nord. Cette unique alternative actuelle nécessite des besoins importants et réguliers en trésorerie en constante croissance, en plus des complexités logistiques », communique cette société.
Selon Eneo, cette tension de trésorerie à laquelle fait face le secteur de l’électricité, dans cette partie du triangle national, est imputable aux impayés accumulés de certaines grandes entreprises publiques, ainsi qu’au non-paiement du milliard hebdomadaire de l’Etat habituellement destiné à couvrir les charges de ces dépenses courantes.
« Si les centrales thermiques de Djamboutou, Ngaoundéré et Maroua sont ravitaillées régulièrement en combustibles, les délestages seront atténués dans une certaine mesure, compte tenu de la faible demande du secteur en ce moment », postule néanmoins Energy of Cameroon (Eneo).
L’entreprise dit, espérer une évolution positive de la situation, « et en accélérant les projets d’urgence thermique/solaire de Guider et Maroua, Eneo est contrainte d’opérer des rationnements dès ce dimanche 26 septembre 2021 », informe-t-elle.
Les délestages ont certes connu une embellie depuis quelques mois dans le septentrion, cependant, leur retour plonge les populations dans le désarroi. Elles qui voient ainsi leurs activités tourner une fois encore au ralenti, surtout pour ceux des opérateurs économiques qui ont absolument besoin de l’électricité en quantité considérable pour pouvoir fonctionner.
Innocent D H