La décision portant suspension de ces établissements privés de l’enseignement supérieur a été rendue publique le 24 septembre dernier par le Ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur (Minsup), le Pr. Jacques Fame Ndongo.
Il s’agit de l’Institut supérieur professionnel (région du Centre-Elig Essono) et de l’Institut supérieur Mingole (région du Littoral-Douala). Selon la décision du Chancelier des ordres académiques, ces instituts sont suspendus de toutes activités.
En effet, il leur est reproché, les « manquements graves aux conditions et obligations édictées par le décret N°2001/832/PM du 19 septembre 2001 fixant les règles communes et applicables aux institutions privées d’enseignement supérieur ».
D’une durée provisoire de 30 jours, la mesure a pris effet depuis la publication du communiqué portant suspension de ces établissements. Le Pr. Jacques Fame Ndongo invite les promoteurs, à soumettre pour validation éventuelle, un plan de délocalisation de leurs campus respectifs à la Direction du développement de l’enseignement supérieur, structure en charge du fonctionnement des Institutions privées d’enseignement supérieur.
Ce n’est pas pour la première fois que des institutions privées universitaires sont épinglées par des sanctions du Minsup. A chaque fois que le Chancelier des ordres académique prend de telles mesures, une constance positive se dégage, il est question d’assainir cet ordre d’enseignement afin qu’il produise des résultats satisfaisants dans la formation des étudiants.
Innocent D H
La réunion tenue il y a quarante huit heures, a porté des fruits. Les derniers manifestants ont regagné leur lieu de résidence respectif ce Vendredi, convaincus de ce que les décisions prises à l’issue d’une concertation leur tutelle, vont porter les fruits escomptés. Retour sur quelques réactions recueillies à l’issue des assises
Porte parole des enseignants
« Vous savez, nous avons choisi le bon endroit, nous avons choisi la bonne personne, notre ministre de tutelle, qui a su trouver le bon compromis pour résoudre notre problème, pour résoudre nos frustrations, pour régler la question de l’injustice, qui a justifié notre présence ici, depuis trois semaines. Nous sommes vraiment très contents, merci monsieur le ministre. Ce compromis est rassurant et, à cette occasion, dès aujourd'hui, nous allons lever le camp. Progressivement pour ceux qui sont à Bamenda, Buea, Maroua, Ngaoundéré et complètement, nous irons vider le camp demain matin. Je puis rassurer tous les camarades, toutes nos familles, solution a été trouvé à travers un compromis qui nous arrange et qui justifie les propos que nous tenons aujourd'hui… ».
Ministre de l’Enseignement Supérieur
« Je remercie sincèrement le Chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya, qui a voulu prescrire ce recrutement spécial inédit, de deux mille enseignants dans les Universités d’Etat, titulaires du Doctorat, du Phd ou de tous diplôme jugé équivalent. Nous avons également la possibilité du remplacement numérique qui est classique dans les Universités et qui sera mise en œuvre, toutes affaires cessantes… Comme vous le savez, l’erreur est humaine donc, ce n’est pas la première fois qu’il y’a une erreur. Dès que nous aurons constaté objectivement ces erreurs, j’ai demandé aux recteurs de les corriger illico presto, sans rien attendre. Parce que le Chef de l’Etat nous demande l’excellence académique, la rigueur méthodologique et, finalement, l’objectivité scientifique. Ensuite, je remercie ces vaillants Camerounais, ces docteurs ici présents qui sont le Cameroun de demain. Parce que le Cameroun se bâtira, comme le Chef de l’Etat aime à le dire, avec la jeunesse. Cette jeunesse a exprimé les doléances, et de nombreuses séances de travail ont permis d’assister à cet heureux dénouement. Donc, je les remercie pour leur patriotisme, pour leur engagement, et pour leur volonté de contribuer de manière décisive, à la capacitation intellectuelle de leurs cadets… ».
Aucune liste additive - Le professeur Jacques Fame Ndongo a tenu à refaire ces quelques précisions
« Le recrutement se fera en respectant les canons universels des normes académiques. Le département avec une audition, l’établissement avec une la commission consultative du recrutement des assistants, présidé par le recteur ou le vice chancellor. C’est ce qui concerne les assistants…Mais, si tant qu’il y’ait des chargés de cours, ça se fera par le comité consultatif inter ministériel. Chargé de cours, maître de conférences, ou professeurs titulaires. Le Chef de l’Etat demande l’excellence académique, l’équité, la justice sociale et, c’est tout cela que nous allons continuer de mettre en œuvre, pour le plein essor de cette jeunesse universitaire, en qui nous avons entièrement confiance et que nous félicitons… ».
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Nicole Ricci Minyem
Le Pr Jacques Fame Ndongo dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune s’est voulu ferme sur certains points. Un candidat au recrutement spécial des 2000 enseignants titulaires du Doctorat Phd, n’est admis qu’à postuler que pour une seule Université, un seul établissement, un seul département et une seule filière.
Sur le profil des candidats attendus et voulus, ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup) précise : « Sur très hautes instructions du Chef de l’Etat, S.E Paul Biya et sous la haute coordination de M. le Premier ministre, chef du Gouvernement, le Dr Joseph Dion Ngute, M. le Secrétaire général des services du Premier ministre, le Pr Séraphin Magloire Fouda, a publié le 14 février 2019 une autorisation d’ouverture de 1000 postes d’enseignants dans les huit Universités d’Etat au titre de l’année 2019. Les profils des postulants ont été prescrits par le Chef de l’Etat, initiateur de cette importante opération académique.
Cette autorisation ne concerne que les titulaires du Doctorat ou du Phd âgés au plus de 45 ans révolus, au 01er octobre 2019, date de la mise en service des enseignants recrutés. Le nombre de postes ouverts par établissement et par Université a été fixé par M. le Secrétaire général des services du Premier Ministre. Il importe de souligner que, conformément aux textes réglementaires qui régissent l’Enseignement supérieur, ce sont les vice-chancellors et recteurs des Universités d’Etat qui publieront incessamment, les filières concernées, établissement par établissement, département par département ».
Le Minesup fait par ailleurs savoir que les enseignants qui veulent postuler doivent attendre les précisions ci-haut citées qui viendront des chefs des institutions universitaires. « Les postes ouverts (filière par filière), ont d’ores et déjà été approuvés par la Commission centrale, sur proposition des chefs des institutions universitaires et après approbation du Comité technique présidé par le Minsup. Il importe de souligner que ceux des postulants qui sont déjà fonctionnaires doivent avoir (comme tous les autres candidats) au plus 45 ans révolus, au 01er octobre 2019 et faire état de l’accord préalable de l’administration qui les utilise », ajoute le Pr Jacques Fame Ndongo qui réitère que ce recrutement est également ouvert aux camerounais de la diaspora. Des modalités concernant ces derniers ont été précisées dans le texte de Séraphin Magloire Fouda.
Liliane N.