Les rideaux sont tombés à l’Assemblée nationale et au Sénat sur la 3e et dernière session ordinaire de l’année législative 2018. Entre le vendredi 02 novembre, date d’ouverture et le samedi 1er décembre pour la plénière de clôture, les parlementaires ont adopté huit projets de loi soumis à leur examen par le gouvernement.
Tous les textes sont passés comme lettre à la poste, même le plus complexe qui est la loi de finances 2019. Le montant de 4850 milliards 500 millions de FCFA proposé par l’Exécutif a été validé par les tenants du pouvoir législatif.
«Je voudrais dire toute ma satisfaction à mes collègues Députés pour le travail abattu. Au-delà des contraintes que leur imposaient les délais, ils ont su, en toute efficacité avec beaucoup de compétence, examiner et dans les moindres détails, le projet de budget à eux soumis. Ceci est la preuve, que vous vous êtes véritablement approprié dans tous ses contours, la loi portant nouveau Régime Financier de l’Etat», a déclaré Cavaye Yeguie Djibril, président de la chambre basse pendant son discours de clôture.
«A titre de rappel, afin d’éclairer davantage les uns et les autres, la loi portant nouveau Régime Financier de l’Etat a été votée le 11 Juillet 2018. Elle est perçue comme étant désormais la Loi Fondamentale du mode de gestion des Finances Publiques. Au moment où le Cameroun est engagé dans un processus de consolidation de son équilibre budgétaire, cette loi vise à restaurer discipline et orthodoxie dans la manière de gérer la chose publique. C’est dire qu’après vous, Chers Collègues, la balle est maintenant dans le camp du Gouvernement. Les Membres du Gouvernement, en tête desquels le Premier Ministre, je leur dis également ma satisfaction au regard de leur disponibilité tout au long de la session» s’est réjoui», a-t-il poursuivi.
Il faut le dire, La loi de finances, relative au budget de l’Etat, pour le prochain exercice s’équilibre en recettes et dépenses à 4850,5 milliards de FCFA. Soit une augmentation de 161 milliards de FCFA par rapport au budget 2018. Elle consacre la plus grosse enveloppe (675 milliards de FCFA) à l’éducation.
La loi de finances présente les nouvelles dispositions fiscales qui seront mises en œuvre en 2019. Ce sont notamment, de la hausse de certains impôts et taxes, dont celui sur la bière, l’élargissement du champ d’application du droit d’assise aux boissons gazeuses importées, aux produits cosmétiques, aux articles de la friperie, aux pneumatiques, et aux véhicules d’occasion.
Le gouvernement y envisage par ailleurs, l’institution d’une collecte des droits et taxes de douanes sur les téléphones et les logiciels importés. Il est question d’optimiser les recettes afin de faire face à certains défis socio-économiques (finalisation des chantiers d’infrastructures, développement du secteur énergétique, modernisation de l’agriculture et de l’économie, entre autres).
Cette session budgétaire de novembre 2018 est par ailleurs mémorable parce que marquée le 06 novembre par la prestation de serment du Chef de l’Etat Paul Biya, élu le 07 octobre 2018 pour un nouveau septennat.
Otric N.