Le Président de la République nomme Fai Yengo Françis comme coordonnateur de cet instrument étatique qui vise à apporter la paix et la sérénité dans les parties du pays en proie à des crises socio – sécuritaires
Et, selon certains analystes de la scène politique camerounaise, le choix du Chef de l’Etat est stratégique. Celui qui vient ainsi de bénéficier de la confiance de Paul Biya est natif de la région du Nord-Ouest. Il a occupé plusieurs postes dans l’administration publique camerounaise : Préfet de la Menchum dans sa région natale – la Mvina dans l’Adamaoua – Il a ensuite été fait gouverneur dans au sein de trois unités administratives, notamment dans le Centre, le Littoral et l’Adamaoua.
On ne saura jamais le rappeler assez, le Cameroun depuis le début des années 2010, pour remonter plus haut fait face à des tensions et agressions de toute sorte. Il ne se passe pas une semaine, un mois sans qu’on n’entende parler de heurts, d’affrontements, de violences, de meurtres, d’enlèvement et autres maux allant dans le même sens, que ce soit dans les régions du Grand Nord que dans celles du Nord et du Sud-Ouest.
Une situation qui préoccupe au plus haut point, le Chef de l’Etat camerounais qui a résolu, au-delà des annonces faites dans son discours d’investiture, de donner la preuve qu’il ne veut rejeter aucun de ses concitoyens, malgré les fautes commises. L’heure, au regard de la création de ce comité et de la nomination des personnes qui vont la diriger, n’est plus au jugement. Il s’agit, selon un journaliste d’une presse privée nationale, de « l’appel d’un père de famille à ses enfants qui à un moment ont choisi le mauvais chemin… ».
Dans son désir de convaincre qu’il s’agit d’un acte qui trahit la grande noblesse de cœur du premier camerounais, ce journaliste n’a pas manqué de prendre quelques références dans la bible : l’histoire de l’enfant retrouvé et à qui son père a offert une grande fête… ».
Si c’est à un banquet que Paul Biya convie ses compatriotes, il est donc important que ceux qui à un moment ou à un autre, ont pris des armes contre leurs frères, de rentrer dans la salle pour célébrer l’unité nationale, pour rendre hommage à ce Cameroun qui, au-delà de toute autre considération, est ce qui compte vraiment. Cette terre que chaque fils ou fille a le devoir de s’approprier au vu des luttes sans merci que les ancêtres ont dû mener.
Pendant que ce confrère et quelques autres personnes analysent ainsi la mise en place du comité du Comité nationale de désarmement, démobilisation et réintégration, d’autres se posent des questions sur le choix du Président de la République.
Leurs arguments : Ils considèrent Fai Yengo Françis comme un homme qui aurait des choses à se reprocher dans l’administration du Port Autonome de Douala. L’on se souvient des paroles de Robert Nkili, alors qu’il était en charge du ministère des transports : « Le Port Autonome de Douala est devenu le lit des intrigues de toutes sortes entre les dirigeants… de la corruption, du passage des marchés de gré à gré en violation des procédures, de la privatisation du patrimoine de l’entreprise à des fins d’enrichissement illicites, du non-respect des décisions du gouvernement en matière des droits des salariés… ».
Il est évident que l’on ne saurait jamais discerner les critères de sélection du Chef de l’Etat camerounais, toutefois, ce qui importe, c’est le retour à la paix et, c’est le vœu pieux que nous formulons à l’endroit de la nouvelle équipe du Comité nationale de désarmement, démobilisation et réintégration.
Nicole Ricci Minyem