Dans une note rendue publique par la direction du renseignement de la préfecture de police, il est mentionné que le mouvement militant est, éclipsé par des actes de plus en plus violents de guérilla urbaine.
Voitures renversées et incendiées, personnels visés par des jets de pierres et bien d’autres exactions ont été commises il y’a quarante huit heures dans les rues de Paris et de ses environs. Les autorités françaises déplorent le fait que la mobilisation des lycéens ait atteint ce niveau d’incivisme.
Parmi les villes qui ont le plus souffert des actes de vandalisme commis par les jeunes français, on cite par exemple l’Ile- de- France où 87 établissements ont été impactés, dont six à dans la capitale française, Paris : « La très grande majorité des lycéens ne s’est mobilisée que pour bloquer leur établissement et éventuellement en découdre avec les forces de l’ordre », remarque la direction du renseignement de la préfecture de police, dans une note datée du 4 décembre, révélée par LCI et mise à la disposition des médias. « A aucun moment, les revendications lycéennes n’ont été affichées. Nous n’avons pas eu vent d’une idée de protestation contre la réforme des lycées, ni soutien aux gilets jaunes…», observent les auteurs de cette note. Ils soulignent en revanche : « qu’à l’instar du mouvement des gilets jaunes, passant en boucle sur les chaînes d’information continue, le mouvement militant est éclipsé par des actes de plus en plus violents de guérilla urbaine… ».
Des actions qui ont une fois de plus conduit à l’arrestation des centaines de personnes en marge des débordements observés. Des violences qui se poursuivent Malgré ces interpellations et les réunions qui se tiennent dans les hautes sphères du gouvernement français, suite aux manifestations des gilets jaunes, les policiers spécialisés dans le renseignement croient savoir que tout n’est pas terminé. La Seine – Saint – Denis et les
Hauts- de – Seine risquent de subir d’autres violences. A Cachan et à Villiers-le-Bel, des véhicules ont été retournés, certains ont même été incendiés. Les témoins de ces multiples scènes, dans les témoignages recueillis par nos confrères des chaînes françaises, laissent entendre que : « Des pierres ont été projetées sur le personnel et les façades des lycées de la Courneuve et d’Aubervilliers… ».
A Colombes, un établissement a été évacué suite à un départ de feu dans les toilettes. Dans l'Essonne, les forces de l’ordre ont reçu des projectiles et des palettes ont été incendiées à Evry et Ris-Orangis… Depuis ce matin, les français vivent les mêmes violences. 146 personnes ont été interpellées devant un lycée de Mantes-la-Jolie après des incidents, a indiqué à l’AFP le commissaire de la ville. D’autres actions sont d’ores et déjà prévues dans les prochains jours dans la région. La DRPP remarque notamment que l’union nationale syndicale et démocratique (UNL-SD) annonce « un mardi noir dans les lycées, pour exiger de vraies mesures éducatives ». Faisant référence au 11 décembre prochain.
Nicole Ricci Minyem