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Mfoungo

Mfoungo

Un ex-chef de milice centrafricaine et figure de proue des autorités du football africain a été arrêté mercredi en France pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité, a annoncé la Cour pénale internationale (CPI).

«M. Patrice-Edouard Ngaïssona a été arrêté par les autorités de la République française conformément à un mandat d'arrêt» délivré par la Cour en décembre 2018, a indiqué la CPI dans un communiqué. Brièvement ministre des Sports en Centrafrique, M. Ngaïssona, est poursuivi pour sa responsabilité pénale présumée dans des crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans l'ouest de la République centrafricaine entre septembre 2013 et décembre 2014, a précisé la Cour.

Selon l’AFP, Malgré un lourd passif en Centrafrique à la tête des milices antibalaka, M. Ngaïssona avait été élu en février au comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF). Personnage controversé, il préside également la région "centre" de la confédération ou UNIFFAC (Union des Fédérations de football d’Afrique centrale).

Selon son porte-parole, M. Ngaïssona est de plus président de la Fédération centrafricaine de football. Son nom est régulièrement cité dans les rapports de l'ONU et dans les notes d'enquête de la justice centrafricaine comme l'un des chefs des milices antibalaka qui ont semé la terreur dans le pays.

Créées en 2013 après la prise du pouvoir à Bangui par les rebelles de la coalition à dominante musulmane de la Séléka, ces milices peu structurées ont pris les armes en prétendant défendre les intérêts des chrétiens et en représailles aux exactions des groupes armés musulmans. A la chute du président Michel Djotodia issu de la Séléka en 2014, les antibalaka se sont lancés dans une chasse aux musulmans dans Bangui et ses environs, faisant des centaines de morts.

Basée à La Haye, la CPI «a soumis aux autorités françaises une demande en vue de l'arrestation et de la remise à la Cour de M. Ngaïssona à l'issue des procédures nationales nécessaires». Cette arrestation intervient quelques semaines seulement après la remise à la Cour d'un autre ex-chef de milice antibalaka, Alfred Yekatom, parfois surnommé Rambo.

La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) s'est félicitée de cette nouvelle. «Ngaissona est un grand leader antibalaka. Après l'arrestation de Rambo et Ngaïssona, la CPI doit également se tourner vers les leaders de l'ex-Séléka», a déclaré Pierre Brunisso, coordinateur du projet FIDH à Bangui.

Selon la CPI, il y a des «motifs raisonnables» de croire qu'une «attaque généralisée et systématique a été perpétrée par les antibalaka contre la population civile musulmane et quiconque semblait soutenir la Séléka». «En tant que plus haut dirigeant et +coordinateur général national+ des antibalaka», M. Ngaïssona est notamment accusé par la Cour de «meurtre et tentative de meurtre, extermination, déportation ou transfert forcé de population» ainsi que de «l'enrôlement d'enfants de moins de 15 ans».

Son arrestation a été diversement accueillie en Centrafrique. «C'est normal, il fallait que ça arrive. Il a fait des choses lui aussi, il doit être puni», a expliqué Marcellin, un habitant de Bangui qui faisait partie des milices antibalaka en 2014. De son côté, un chef antibalaka d’un quartier de la capitale centrafricaine, estime que c'en est trop.

«On a montré notre bonne volonté à déposer les armes mais ça fait deux fois qu'un ancien antibalaka est arrêté. Il commence à y avoir des gens qui s'agitent dans les quartiers, mais nous sommes en train d'appeler au calme tant que nous n'avons pas plus d'informations. On essaie d'entrer en contact» avec Ngaïssona, a-t-il indiqué sous couvert d’anonymat.

Otric N.

Tatiana, une jeune dame raconte le traumatisme qu’elle a vécu : « Je
devais rejoindre une amie à l’opéra. Vers 19h50 environ, je suis
passée devant le restaurant la Stub, rue du Saumon, et au moment de
déboucher place Kléber, j’ai entendu une forte détonation.

Puis il y a eu une deuxième détonation, puis une troisième et quelqu’un a crié : -
 Il a une arme - Il y a eu un mouvement de foule et j’ai couru, en
traversant la place pour me réfugier au Monoprix - Il y a eu encore
plusieurs détonations derrière moi. Je n’ai pas voulu regarder, mais
je sentais que le tireur était à une cinquantaine de mètres…».

Bouleversée, Tatiana continue : « En traversant la place alors qu’on
entendait les détonations, j’ai cru que j’allais crever. Dans le
magasin, les gens m’ont pris pour une folle, pourtant la place s’était
vidée. Puis je me suis dit que ce n’était pas une bonne idée et j’ai
couru me réfugier à l’opéra…».

Une cellule psychologique mise en place

Rue des Orfèvres, une commerçante raconte qu’elle était à une réunion
professionnelle lorsqu’ils ont été prévenus que la jeune fille d’une
autre commerçante de la rue était touchée de deux balles : « Les
jeunes filles ont essayé de s’enfuir par un passage et il y a encore
les impacts de balles. Il y avait d’autres blessés, entre le
bijoutier, le marchand de fromage et la pharmacie. On n’a pas pu
retourner sur les lieux et nous sommes allés aux urgences à Haute
pierre avec sa maman, et nous sommes restées toute la nuit. La jeune
fille a été opérée et elle va bien…».

A l’hôpital, une cellule psychologique a été mise en place pour les
familles des victimes et les commerçants de la rue : « On se connaît
tous. C’était très calme, il y avait une trentaine de personnes et
c’était très bien organisé, reconnaît la commerçante. Au marché de
Noël, on sait qu’on est exposé, mais on était bien gardé. Mais de là à
imaginer ça…».

Pour l’heure, le bilan est encore incertain. La préfecture annonce
trois morts et 13 blessés, dont neufs sont dans un état grave. Le
tireur est toujours recherché.
Vigilance renforcée autour des événements rassemblant du public

Les moyens alloués à Vigipirate seront ainsi renforcés dans les sites
sensibles du département et notamment les marchés de Noël, mais aussi
les centres commerciaux, les centres-villes précis la préfecture. «
Par ailleurs, en fonction de l’évolution de la situation, les forces
de sécurité entendent procéder à des contrôles autoroutiers aux péages
et sur les points de passages autorisés frontaliers », détaille le
préfet.
Frontière surveillée

Il est aussi possible que des contrôles soient diligentés sur tout le
réseau routier frontalier du département, en coordination avec les
autorités belges. En dernier lieu, le représentant de l’Etat a demandé
aux opérateurs de transports publics de renforcer leurs dispositifs de
sécurité et de contrôle.

Nicole Ricci Minyem

 

L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier les résultats de sa quatrième Enquête camerounaise auprès des ménages (ECAM 4), réalisée en 2014.

Selon cette enquête, dont les éléments sont relayés par Investir au Cameroun, sur une population camerounaise estimée à 21 657 488 personnes en 2014, 37,5% sont pauvres soit 8 088 876 de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté qui est de 339 715 FCFA par équivalent-adulte et par an. Ce sont des personnes qui ne sont pas capables de disposer de 931 FCFA par jour et par équivalent-adulte pour satisfaire leurs besoins essentiels, à savoir se nourrir et subvenir aux besoins non alimentaires.

Tout comme en 2007, les pauvres au Cameroun en 2014 vivent principalement en milieu rural, soit 90,4% du total de la population pauvre. Les régions d’enquête qui concentrent la majorité des pauvres sont l’Extrême-Nord (35,8%), le Nord (20,1%) et le Nord-Ouest (13,2%). La plupart résident dans les ménages ayant plus de 8 personnes (48%) et dans ceux dont le chef est non scolarisé (46,9%). En outre, les pauvres sont issus des ménages dans lesquels les chefs sont des agriculteurs, des pêcheurs et éleveurs ou exercent leur activité dans le secteur informel agricole.

Près de huit chefs de ménages pauvres sur dix (77,3%) se considèrent comme étant pauvres en 2014. Le niveau de perception des ménages pauvres par rapport à l’échelle des niveaux de vie s’est amélioré entre 2007 et 2014. Un peu plus de la moitié des représentants des ménages pauvres (51,0%) pensent vivre comme leurs voisins. Près du tiers (33,0%) des ménages pauvres déclarent vivre moins bien que leurs parents et à peu près la même proportion (32,4%) estime avoir le même niveau de vie que leurs parents.

Suivant la déclaration des chefs des ménages pauvres, la situation financière de leur ménage est précaire puisqu’un peu plus de la moitié estime que la situation financière de leur ménage leur permet d’arriver juste à l’équilibre (égalité entre les dépenses et les revenus) et la quasi-totalité des ménages pauvres pense avoir un revenu soit très instable ou à peu près stable. Selon eux, les trois principales causes de la pauvreté sont par ordre d’importance décroissante : le manque d’emploi, la paresse et la corruption ou la mauvaise gestion.

En 2014, indique l’INS, l’on évalue à 775,1 milliards FCFA le montant de ressources à transférer aux individus pauvres pour les sortir de la pauvreté, soit 23,4% du budget de l’Etat pour l’année 2014.

En rappel, la pauvreté est un terme caractérisant la situation d’un individu, d'un groupe de personnes ou d’une société qui ne dispose pas des ressources suffisantes pour lui permettre de satisfaire ses besoins fondamentaux et se développer normalement. La pauvreté réfère primitivement à l’accès à la nourriture, l’eau potable, les vêtements, le logement et le chauffage, mais avec le progrès technique et le développement des sociétés elle concerne également l'accès à des ressources comme l'électricité et les communications, et de manière générale l’ensemble des conditions de vie, incluant l'accès à des soins de santé et l'éducation.

Le terme « pauvreté » est relatif à celui de richesse, et fait référence aux situations d'inégalités économiques et politiques entre individus et entre sociétés. Les sciences économiques tentent d'expliquer l'existence de la pauvreté, ainsi que les mécanismes de l'accroissement de la richesse.

Les gouvernements ont un souci universel du phénomène de la pauvreté, et s’efforcent de la contrôler, si ce n’est par égard pour la vie des individus et des groupes de personnes parce que des conflits entre les pauvres et les riches ont jalonné l'histoire du monde, et peuvent donc menacer les pouvoirs existants. La pauvreté est une cause majeure de souffrance, et l'égalité entre les êtres humains est au centre de diverses conceptions morales, philosophiques et religieuses.

Otric N.

Ils disent leur satisfaction suite à la création du Comité de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des membres des groupes armés et les appellent à saisir la main tendue du Chef de l’Etat, Paul Biya.

Vendredi dernier 30 novembre 2018, le chef de l’Etat a créé le comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CDDR) des ex-combattants de Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Quelques jours après, leurs responsables ont également été nommés, aussi bien au niveau national que régional.

Cet organe, placé sous l’autorité du Premier ministre, vise à offrir un cadre d’accueil et de réinsertion sociale aux repentis de la secte terroriste Boko Haram et aux membres des groupes armés des régions du Sud-ouest et du Nord-ouest. Par cet acte, le chef de l’Etat donne la possibilité aux uns et autres de reprendre une vie normale, après quelques mois, voire quelques années d’égarement.

La décision du chef de l’Etat de créer le comité de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants de Boko Haram et des membres des groupes armés du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est saluée à sa juste valeur par de nombreux camerounais, et singulièrement par les militants du RDPC. Des réactions rapportées par la cellule de communication du parti et que nous reprenons ci-dessous :

Tobias Ndjié Mveng, président de la section Rdpc Nyong et So’o Ouest, par ailleurs maire de Ngomedzap, affirme que le Président prouve aux yeux de tous que la paix n’a pas de prix : « le chef de l’Etat reste fidèle à sa logique de mendiant de la paix. Il voudrait que tous les Camerounais participent  à la construction nationale.

Avant de créer ce comité, le chef de l’Etat avait mis sur pied le programme d’assistance humanitaire pour apporter un soutien, un minimum vital à nos frères du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui font face aux exactions des groupes armés ».

Dans la même veine, l’honorable Ibrahim Aboubakar, président de la section Rdpc Faro et Déo I ajoute : « c’est avec beaucoup de joie que j’ai accueilli cette décision du chef de l’Etat. Comme il l’a dit aux  Nations unies, il est dans la logique de mendier la paix. Il l’a réitéré le 6 novembre dernier en demandant aux sécessionnistes  de déposer les armes. Je crois que ce comité leur fera entendre raison, les poussera à se montrer moins radicaux. Ils seront accueillis à bras ouverts et on les aidera à se réinsérer ».

Comme de nombreux autres, ces deux militants du Rdpc appellent les ex-combattants de Boko Haram et les membres des groupes armés du Nord-ouest et du Sud-ouest à donner une suite favorable à l’appel, à saisir la main du chef de l’Etat qui multiplient les signaux d’apaisement pour le retour définitif de la paix au Cameroun.

« Ceux qui sont encore en brousse doivent saisir la main tendue du président de la République et revenir au bercail, sur le droit chemin pour apporter leur pierre à la construction nationale, comme tous leurs autres compatriotes », souligne Tobias Ndjié Mveng.

L’honorable Ibrahim Aboubakar renchérit : « le président de la République leur donne la possibilité de sortir de l’obscurantisme. Ils doivent saisir la main tendue du chef de l’Etat qui montre qu’il est un grand humaniste, un sage ».

La paix n’ayant pas de prix, les ex-combattants de Boko Haram et les membres des groupes armés du Nord-ouest et du Sud-ouest doivent saisir la perche que leur tend le chef de l’Etat, question de s’assumer et de s’épanouir en toute liberté dans leur cher et beau pays.

Otric N.

«Nous allons déposer une demande d'enquête parlementaire auprès de l'Assemblée nationale pour faire toute la lumière sur cette ténébreuse affaire, parce que nous considérons que c'est une affaire d'une très grande gravité, avec des soupçons de surfacturation, de détournement en bande organisée sur une échelle hallucinante», affirme le député Jean Michel Nintcheu.

La CAN 2019 a été retirée au Cameroun. La CAF a jugé que les infrastructures devant abriter la compétition prévue en juin 2019 n’étaient pas prêtes. Au sein du Social Democratic Front, l’on espère qu'une enquête parlementaire va être ouverte. Le député Jean Michel Nintcheu se dit d’ailleurs surpris que les parquets de la République ne mettent pas en branle l'action publique pour pouvoir débusquer «ces bandits à col blanc, qui ont détourné des centaines de milliards de FCFA à travers des marchés de gré à gré, passés en toute opacité».

«Nous espérons que M. Biya est le premier responsable de tout ça et ce que nous lui demandons c'est très rapidement de faire en sorte que ces gangsters soient traduits devant les tribunaux et punis, conformément à la loi. Sinon, nous nous réservons le droit d'organiser une série de manifestations, de mobiliser le peuple pour que M. Biya et son gouvernement de gangsters puissent rendre compte au peuple», affirme-t-il dans une interview accordée à un journal de la place.

Selon plusieurs informations qui ont circulé dans la presse, près de 3.000 milliards de FCFA auraient été dépensés dans les différents chantiers liés à l’organisation de la CAN 2019. Sans résultats. Cependant, «il faut prendre avec des pincettes les informations de manière générale, qui circulent sur les réseaux sociaux. Mais il y a un fait constant: la Can nous a été retirée, malgré l'engagement personnel du chef de l'Etat. M. Biya s'est engagé à ce que les travaux soient prêts le jour dit. Donc il y a tout lieu pour nous de penser qu'il y a eu de nombreux dysfonctionnements, qui ont fait en sorte que les travaux ne soient pas achevés, en tout cas ne respectent pas le cahier des charges qui était prévu à cet effet», indique le député de l’opposition.

Jean Michel Nintcheu enfonce davantage le clou en affirmant que «M. Biya est complice de tout ce qui se passe, de cette énième humiliation dont tous les Camerounais sont l'objet. Nous sommes la risée du monde entier, et nous pensons que nous ne pourrons pas tomber plus bas que terre. Je dirais que trop c'est trop. Nous n'allons accepter aucune impunité dans cette affaire».

«La seule façon de mettre un terme à ce genre de pratiques, c'est tout simplement un changement de système, parce que c'est M. Biya qui est le maître d’œuvre de tout ce qui se passe. Tantqu'il est là, ces pratiques vont perdurer. Donc nous pensons qu'il faudra d'une manière ou d'une autre que M. Biya s'en aille pour qu'enfin nous puissions construire ce pays», estime Jean Michel Nintcheu.

Otric N.

C’est le 23 novembre dernier que la mort du chef Jihadiste Amadou Koufa avait été annoncée par les autorités françaises et maliennes à l’issue d’une opération militaire conjointe. De nombreux médias internationaux avaient alors rapporté que le cheikh plus Amadou Koufa plus avait été tué aux côtés de 34 autres dans une opération aéroportée.

Toutefois, dans une retranscription vidéo de Abdelmalek Droukdel,
traduite en anglais et diffusée par Alakhbar, « Le cheikh n’était pas
sur le site de l’opération et il n’a été ni tué, ni blessé - De même,
le nombre de frères morts en martyrs n’est pas celui du mensonge du
ministère français, mais il est de 16 moudjahidines - (combattants
jihadistes) »… poursuit la même source.

Abdelmalek Droukdel, également connu sous le nom d’Abou Moussab Abdel
Wadud, affirme que « l’annonce de la disparition du prédicateur peul
radical est une manœuvre  de Paris pour détourner l’attention de la
population française de ce qui se passe « dans la rue »… Une allusion
au mouvement social des gilets jaunes  auquel ce texte de six pages
est largement consacré. Selon un communiqué rendu public au mois de
novembre, l’armée française avait annoncé avoir mené une opération
dans le centre du Mali, le fief d’Amadou Koufa, qui avait permis la «
mise hors de combat d’une trentaine de terroristes.

La ministre française des Armées, Florence Parly, avait salué une
action « qui a permis de neutraliser un important détachement
terroriste au sein duquel se trouvait probablement l’un des principaux
adjoints de Iyad ag Ghali, Hamadoun Kouffa, chef de la katiba Macina
».

Les sources militaires maliennes pourtant formelles

Des sources militaires maliennes s’étaient montrées formelles sur la
mort de Amadou Koufa, qui était apparu dans une vidéo deux semaines
plus tôt aux côtés du Touareg Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien
à l’islam et aux musulmans, et de Djamel Okacha, dit Yahia Aboul
Hammam, autre dirigeant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.

« Le terroriste Amadou Koufa est mort de ses blessures après
l’intervention militaire française, suite aux informations fournies
par l’armée malienne », avait déclaré le général Abdoulaye Cissé, l’un
des chefs  de l’armée malienne.

Cette opération, menée dans la région de Mopti, a combiné l’action de
nombreux moyens aériens : avions Mirage 2000, hélicoptères Tigre et
Gazelle appuyés par des drones Reaper, ravitailleur C135 et
hélicoptères de manœuvre. Des frappes aériennes ont permis de réaliser
un effet de sidération sur l’objectif, a détaillé l’état-major.

Il a par ailleurs souligné la préparation minutieuse et la parfaite
coordination de l’ensemble des forces françaises déployées au Sahel
et, qui ont permis la réussite de l’opération. Pour le général
François Lecointre, cette action marque un succès de plus dans ce
combat que les terroristes obligent les pays à mener contre leur grée
pour protéger et préserver la paix et la cohésion sociale dans leurs
pays.

Nicole Ricci Minyem

 

Ces textes ont été votés par le parlement, lors de la dernière session

-       Décret du 14 septembre 1976, portant réglementation de l’élevage, de
la circulation et de l’exploitation du bétail, dans son article 17,
précise ce qu’il suit :

(1)     – nouveau – Sont interdits l’abattage ou la mise en circulation
comme bétail de boucherie d’animaux  de l’espèce bovine, âgé de moins
de vingt quatre (24) mois

(2)     Toutefois, les animaux  de l’espèce bovine peuvent être admis en
boucherie en cas d’accident, de stérilité ou de maladie, estimée
incurable, attestée par un certificat sanitaire, délivré par un agent
des services de l’élevage.

(3)     L’abattage de toute femelle gestante, qu’elle qu’en soit l’espèce,
est interdit.

-       Décret du 10 Décembre 2018, habilitant le ministre de l’Economie, de
la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec la
Banque allemande de développement (KFW), un contrat de prêt et une
convention séparée d’un montant de 15 000 000 d’euros, soit environ 9
840 000 000 FCFA, pour le financement de la première phase du
programme de modernisation du système d’informations de la direction
générale des impôts.

-        Décret du 10 Décembre 2018, habilitant le ministre de l’Economie,
de la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec la
société internationale islamique de financement (ITFC), organe
spécialisé du groupe de la Banque islamique de développement, un
accord de prêt Mourabaha, d’un montant de 98 millions d’euros, soit
environ 64,2 milliards de FCFA, pour l’acquisition d’intrants
agricoles notamment les engrais, les pesticides, les herbicides, du
coton graine et leur vente à la République du Cameroun.

-       Décret du 10 Décembre 2018, habilitant le ministre de l’Economie, de
la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec
l’Association internationale de développement (IDA), un accord de
crédit d’un montant de 5 millions d’euros US, soit environ 3,3
milliards de FCFA, pour le financement additionnel du projet de
renforcement de la performance du système de santé.

-        Décret du 7 Décembre 2018, portant ratification de l’Accord de
prêt, portant ratification de l’Accord de prêt d’un montant de 150 000
000 d’euros, soit  environ 98 394 000 000 entre la République du
Cameroun et la Banque Africaine, pour le financement du Programme
d’appui à la compétitivité et à la croissance économique dans sa phase
2.

-       Décret du 7 Décembre 2018, habilitant le ministre de l’économie, de
la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec la
Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), un
accord de prêt d’un montant de 25 millions de dollars US, soit environ
15 milliards de FCFA, pour le financement d’une opération
d’importation d’engrais au profit de la société de développement du
coton (Sodecoton).

-       Décret du 7 Décembre 2018, habilitant le ministre de l’Economie, de
la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec la
banque islamique de développement (BID), un accord de vente à
tempérament (services) pour un montant de 20,280 millions de dollars
US, soit environ 12 168 000 000 de FCFA, pour le financement du projet
d’élimination de la transmission du VIH/SIDA, de la mère à l’enfant au
Cameroun.

Nicole Ricci Minyem

Plus de trois mois après la condamnation en appel de Khalifa Ababacar Sall le 30 Août 2016, l’épilogue d’un des feuilletons judiciaires les plus médiatisés du Sénégal va s’écrire le 20 décembre prochain, date de la première audience de son procès en cassation.

L’ancien maire de Dakar, destitué de ses fonctions au courant de cette année,   avait été condamné à cinq ans de prison ferme, notamment pour escroquerie aux deniers publics  et faux et usage de faux dans des documents administratifs.

Ses proches, avertis le 11 décembre de la date d’audience, sont très en colère mais, pas surpris. « À la veille de l’ouverture du dépôt des candidatures pour la présidentielle, avouez que c’est un drôle de
hasard » - ironise l’un de ses partisans. « La justice s’est mise au rythme du calendrier politique », s’insurge quant à lui Me Alain Jakubowicz, avocat de la défense.

Moussa Taye, conseiller politique de l’ex-édile, ajoute que : « plus de 800 dossiers sont en attente de jugement à la Cour suprême, où les délais de traitement se situent généralement entre neuf et douze mois. Nul besoin d’être mathématicien pour comprendre qu’on a accéléré le traitement de celui de Khalifa Sall. Cela rompt l’égalité des citoyens devant la loi… ».

Des accusations maintes fois réitérées depuis le placement en détention de Khalifa Sall, en mars 2017, mais dont se sont toujours défendus les avocats de l’État du Sénégal, qui s’est constitué partie civile.

« L’instrumentalisation de la justice, c’est l’éternel argument brandi par la défense. Même s’il y avait 10 000 dossiers en attente, si un dossier est en état la Cour suprême peut le programmer à tout moment. Or le dossier de Khalifa Sall est en état » pense Baboucar Cissé, avocat de l’État.

Une condamnation avant la fin du mois ?

« Devant la Cour suprême, il n’y a pas de jugement sur le fond du dossier mais uniquement sur la base des décisions déjà rendues. Cela peut prendre 24 ou 48 heures. On peut donc s’attendre à une condamnation définitive de Khalifa Sall avant la Saint-Sylvestre », déplore Moussa Taye.

Car le procès du candidat déclaré à la présidentielle repose avant tout sur une bataille de calendrier.

D’un coté, l’État est accusé de vouloir accélérer les choses pour mettre hors jeu avant l’élection l’une des principales figures de l’opposition ; de l’autre, la défense a multiplié les demandes de report en première instance et en appel afin d’étirer la procédure judiciaire au moins jusqu’au mois de février, date du premier tour de la présidentielle. Babacar Thioye Ba, le directeur de cabinet de Khalifa Sall jusqu’à sa révocation, espère « des délais raisonnables en cassation, puisque la défense a formé près d’une quinzaine de pourvois concernant les décisions rendues en appel ».

Ultime recours

Même en cas de condamnation définitive devant la Cour suprême, Khalifa Sall aurait encore des recours selon ses lieutenants. « Quelle que soit la décision de la Cour suprême, la procédure ne prendra pas fin
pour autant ! », affirme l’un d’entre eux. Recours que la défense ne souhaite pas encore détailler, afin de préserver sa stratégie, mais qui pourraient prendre deux à trois mois et peut-être permettre à Khalifa Sall d’affronter Macky Sall dans les urnes le 24 février prochain.

Nicole Ricci Minyem
 
 
 

En présidant la cérémonie d’ouverture, le Dr Taïga, ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales s’est appesanti sur le thème choisi pour conduire le forum sur l’alimentation animale, ouvert ce 11 décembre : Qu’elle alimentation pour des filières animales performantes, compétitives et rentables Il a par ailleurs reprécisé les attentes du gouvernement, telle qu’elle est définit dans le document de stratégie pour la croissance et l’emploi.

Ce document va permettre la mise  en œuvre d’un programme d’accroissement de la production agropastorale, en vue de satisfaire non seulement les besoins alimentaires des populations, mais aussi les besoins en matières premières d’origine animale et halieutique des agro – industries et, dégager des excédents de production exportables pour générer des devises. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est important de procéder à une modernisation de l’appareil de production et partant, la  stratégie du sous – secteur élevage, pêche et industries animales tel que indiqué par le département ministériel
en charge de ce secteur.

Parmi les priorités du ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales, l’on compte quatre programmes, notamment celui nommé  « Programme 406, qui est en charge du développement des productions et des industries animales mais dont l’une des missions régaliennes est de contribuer durablement à l’amélioration de la sécurité alimentaire.

Dans la mise en œuvre de ce programme, les objectifs sont entre autres d’assurer une gestion durable des parcours d’élevage, de favoriser le développement des champs fourragers pour une alimentation de qualité
des animaux d’élevage.
Selon le ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales, le Cameroun dispose d’un potentiel important et diversifié avec un capital actuel estimé à environ six millions de bovins, sept millions de petits ruminants, de un point sept millions de porcins, de quatre vingt millions de volailles , et bien évidement d’une grande diversité en espèces non conventionnelles.

Le mode d’alimentation dominant pour les poly – gastriques, notamment dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême Nord, qui regroupent 83% des bovins du Cameroun, repose essentiellement sur les
pâturages naturels. Les assises qui se sont tenues au palais polyvalent des sports ce 11 décembre, avaient pour principaux objectifs de contribuer au développement des filières d’élevage.

Ils ont saisi cette occasion pour débattre de tous les aspects du développement de l’alimentation animale ainsi que de la problématique qui découle de la question : Quelle alimentation pour des filières animales compétitives, pourvoyeuses d’emplois, garante de la sécurité alimentaire et performante pour la croissance économique du Cameroun.

Les questions liées aux aspects hydraulique, pastorale ainsi qu’aux équipements dans les divers mécanismes d’alimentation animale tout en permettant de ressortir les impacts sociaux, sanitaires, économique de l’alimentation animale ont aussi été évoqué.

Autour du thème central, l’on a ajouté :

-       La Valorisation des ressources alimentaires locales : Que faire pour une meilleure valorisation des diverses ressources en alimentation du bétail camerounais

-       Amélioration d’hydraulique pastorale : Quels modèles ou stratégies pour améliorer  la situation hydraulique en milieu pastoral

-       Production de semences fourragères et  de fourrages : Que faut –il faire pour augmenter l’offre locale en semences et en fourrages

-       Organisation et réglementation du secteur de l’alimentation animale : Quelles sont les actions pertinentes et efficaces à mettre en œuvre pour implémenter les nouveaux textes.

En marge des débats et autres échanges, les participants ont visité les stands dans lesquels étaient exposés divers produits issus du monde animale et halieutique.

Nicole Ricci Minyem

Le sommet qui réunit les représentants des États du Conseil de coopération du Golfe (CCG), organisé en fin de week end à Riyad, a connu la présence du Qatar mais n'a rien réglé de la crise politique en cours dans la zone.

Ce sommet annuel ne s’était pas préparé sous les meilleurs auspices. Quelques jours après la décision du Qatar de quitter l’Opep, une première pour un Etat du Moyen Orient, rien ne semblait indiquer une résolution de la crise qui oppose depuis Juin 2017, le petit émirat à l’Arabie Saoudite, aux Emirats arabes unis et à Bahreîn. Depuis cette date, le Qatar est accusé pêle-mêle de soutenir le terrorisme, de chercher à déstabiliser ses partenaires arabes et d’entente avec l’Iran, et se trouve marginalisé au sein de l’organisation régionale dominée par l’Arabie saoudite.

Le 5 décembre dernier, le roi Salman d’Arabie saoudite avait adressé une invitation écrite à l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al – Thani. Un geste présenté par la presse saoudienne comme une main tendue. Mais l’émir qatarien a préféré envoyer pour le représenter le ministre d’État des Affaires étrangères, Sultan Ben Saad Al-Muraikhi, ce qui lui a valu les critiques acerbes de Khalid Ben Ahmed Al-Khalifa, le
ministre des Affaires étrangères du Bahreïn. « Le Qatar aurait dû accepter les demandes justes [des États lui imposant un blocus] et [l’émir aurait dû] participer au sommet », a-t-il déclaré.

Plus tôt dans la semaine, le même ministre bahreïni avait estimé, dans les colonnes du journal Asharq Al-Awsat, que le Qatar avait brûlé ses vaisseaux de retour. Ce à quoi Ahmed Ben Saeed Al-Rumaihi, responsable de la communication du ministère des Affaires étrangères qatarien, a rétorqué que : « le Qatar peut prendre ses propres décisions et a assisté au dernier sommet au Koweït, alors que les leaders des pays du boycott n’étaient pas venus ».

Les membres du Conseil sont déterminés à ce que la crise avec le Qatar n’ait pas d’effets négatifs sur le Conseil et sa structure

Au-delà de la question du blocus contre le Qatar qui n’a pas été évoqué, selon les officiels qatariens, le sommet a essentiellement débouché sur des déclarations d’intention. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel Al-Jubeir, s’est contenté d’annoncer lors de la conférence de presse de clôture du sommet que « les membres du Conseil sont déterminés à ce que la crise avec le Qatar n’ait pas d’effets négatifs sur le Conseil et sa structure ».

Adel Al-Jubeir sous-entendait-il un possible départ du Qatar de l’organisation ? L’émirat gazier avait en effet justifié sa décision de quitter l’Opep à cause de son manque d’influence au sein du groupement, de facto dominé par l’Arabie saoudite, ce qui est également le cas du GCC.

En amont du sommet de ce 10 décembre, l’administration de Donald Trump avait exprimé sa volonté de voir les États de la région se rassembler pour contrer l’attitude maligne  de la République islamique d’Iran.
Dans les faits, le blocus contre le Qatar a renforcé sa dépendance à Téhéran, le petit émirat subissant un embargo terrestre, aérien etmaritime de la part de ses voisins et étant contraint d’exploiter les espaces aérien et maritime iraniens.

Nicole Ricci Minyem

 
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Sunday, 05 June 2022 11:01