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Plus de 3.600 personnes ont été tuées dans des affrontements entre agriculteurs et éleveurs au Nigeria depuis 2016, selon Amnesty International

mercredi, 19 décembre 2018 16:43 Mfoungo

L’ONG internationale qui se donne comme missions la défense des droits de l'Homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l'Homme accuse le gouvernement de ne pas avoir puni les auteurs de ces violences.

Dans un rapport intitulé «Récolter les morts: trois années d'affrontements sanglants entre agriculteurs et éleveurs», l'organisation de défense des droits humains estime que 2.000 personnes ont été tuées cette année seulement, et que des milliers d'autres ont dû quitter leur foyer.

«L'incapacité des autorités nigérianes à enquêter sur les affrontements et à traduire leurs auteurs en justice a alimenté l'escalade sanglante du conflit entre agriculteurs et éleveurs, qui a fait 3.641 morts au cours des trois dernières années», affirme Amnesty dans un communiqué relayé par l’AFP.

Selon l'ONG, les attaques ont été les plus fréquentes dans l'Etat d'Adamawa, de Benue, de Kaduna, de Taraba et du Plateau, qui représentent la «ceinture fertile et centrale» du Nigeria. Amnesty a également accusé les forces de sécurité nigérianes de ne pas en faire assez pour mettre fin aux massacres, aux pillages ou en incendies de villages.

«Les forces de sécurité sont souvent positionnées à proximité des attaques, qui peuvent parfois durer plusieurs jours, mais sont trop lentes à réagir», assure le rapport. «Le gouvernement nigérian a affiché une incompétence flagrante et manque à son devoir de protéger la vie de sa population», dénonce Osai Ojigho, directeur du programme nigérian d'Amnesty International. «Nos recherches montrent que ces attaques étaient bien planifiées et coordonnées, avec l'utilisation d'armes telles que des mitraillettes et des fusils AK-47», ajoute-t-il.

Les éleveurs nomades, musulmans, et les agriculteurs sédentaires chrétiens sont en conflit depuis des années pour l'accès aux terres, mais les violences se sont largement aggravées ces dernières années, en raison de la poussée démographique, de la multiplication des conflits et de l'insécurité croissante dans le Nord, qui ont bloqué de nombreuses routes traditionnelles de pâturage.

«Le conflit a été dangereusement politisé par des responsables du gouvernement de l'État qui ont exacerbé les tensions en se lançant dans un jeu d'accusations», dénonce le rapport d'Amnesty. La situation sécuritaire est particulièrement préoccupante au Nigeria, alors que le président Muhammadu Buhari, ancien général de 76 ans, est en lice pour sa propre succession lors des élections générales de février.

En réaction, l'armée nigériane a appelé lundi à «fermer les bureaux d'Amnesty International» à Abuja, après la publication de son rapport dénonçant l'inaction des autorités dans le conflit entre agriculteurs et éleveurs, qui a fait 3.600 depuis 2016.

«Amnesty International déploie de grands efforts pour déstabiliser le Nigeria», a répondu aussitôt Sani Usman, porte-parole de l'armée, dans un communiqué. «Nous remarquons cela à travers la fabrication d'accusations fictives contre nos forces de sécurité et leur prétendu abus des droits humains», a-t-il indiqué, accusant également l'ONG de «sponsoriser» des groupes dissidents. «L'armée nigériane n'a d'autre choix que d'appeler à la fermeture des bureaux d'Amnesty International au Nigeria», écrit M. Usman.

Amnesty International a subi de lourdes pressions, dont des manifestations devant ses locaux d'Abuja, et de précédents appels à sa fermeture, et dénonce régulièrement les abus de droits humains, notamment dans le nord-est, région touchée par le groupe jihadiste de Boko Haram, et dans le sud-est, où des groupes armées menacent les installations pétrolières.

La semaine dernière, l'armée a également suspendu les opérations de l'Unicef auprès des centaines de milliers de déplacés du conflit de Boko Haram, accusant l'organisation onusienne «d'espionnage» et «pratiques pernicieuses, susceptibles de nuire à la lutte contre le terrorisme».

Quelques heures plus tard, ils les ont autorisé à reprendre leurs opérations, alors que l'ONU estime que 11 millions de Nigérians ont un besoin urgent d'aide humanitaire, notamment dans la région du lac Tchad.

Otric N.

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