En dehors du discours du Président de la République son Excellence Paul Biya, quelques candidats malheureux de la dernière élection présidentielle ont aussi tenu à s’adresser au peuple camerounais. C’est le cas de Cabral Libî Li Ngué Ngué, président du parti Univers.
Le « candidat de cœur », comme l’appelle ses partisans est revenu pour l’essentiel à l’élection présidentielle qui pour lui, a été émaillé de lourdes fraudes. Ces dernières qui n’ont fait que prouver que le parti politique proche du pouvoir a senti une réelle menace, face à cette jeune formation politique qui a su embrasé les foules.
« (...) Mes chers compatriotes, 2018 nous laisse le gout amer de l’inachevé. Contre toute attente, nous avons fait montre d’une mobilisation et d’un enthousiasme historiques lors de l’élection présidentielle. J’ai eu l’indicible privilège d’être l’élu des cœurs de mes compatriotes que vous êtes. Je vous dis
humblement MERCI. Je ne sais si j’en ai le mérite, mais vous camerounais, vous méritez d’être félicité pour le revers démocratique que vous avez donné au groupuscule gouvernant qui depuis des années nous méprisait.
Ils n’avaient jamais vu la fin de leur règne si proche. Ils ont
dû convoquer l’ultra-fraude pour masquer l’identité de celui que le peuple a élu. Car même un code électoral taillé sur mesure leur a montré ses limites devant le désaveu populaire.
Une pensée émue pour tous ceux qui ont adhéré à son idéal et qui ont subi de nombreux préjudices
« J’ai une pensée triste pour mes camarades violemment agressés, bannis de leurs localités, des compatriotes professionnellement harcelés, pour le courage de leurs convictions. Je resterai admiratif devant mes compatriotes de l’Extrême-nord, du Nord, de l’Adamaoua, du Nyong et kellé, de la Sanaga Maritime, du Wouri et bien d’autres localités dans les 10 Régions ainsi que de la diaspora, qui ont marqué leur attachement à l’idéal du Cameroun qui protège et qui libère les énergies, en bravant les menaces de toutes sortes, en faisant des sacrifices inédits. Je ne vous abandonnerai jamais.
Toute honte bue, le pouvoir sortant a donné une légitimation institutionnelle à la forfaiture. Une institution dont la mise en place devait accélérer la normalisation démocratique, est aujourd’hui tristement célèbre de par ces mots devenus des ingrédients de raillerie: «irrecevable, non fondé ».
Loin d’être un régulateur du jeu politique conventionnel de part ses missions, le Conseil Constitutionnel est devenu le bourreau du peuple à la solde d’un homme qui lui a volé sa victoire. Ce n’est que partie remise pour 2019. (...)»
Dans le mouvement onze millions de citoyens, l’heure est plus que jamais au travail. Ismaêl Ndouma, le secrétaire général de ce mouvement l’a affirmé à la fin du discours de son leader : Chers camarades, après le discours de notre leader hier soir à la nation camerounaise, discours très rassurant d’ailleurs, il est important que nous nous mettions résolument au travail. Car, a t- il dit, 2019 est une grande opportunité pour nous avec les élections législatives et municipales. Cependant, nous ne pouvons pas gagner ces élections en dormant chez nous. L'heure est alors plus que jamais au travail. Mobilisons maintenant comme un homme pour booster les choses en notre faveur. Vous avez tous suivi le discours hier je n’entrerai pas des les détails mais, il est à noter que tout sera réorganisé. Alors les uns et les autres trouveront des solutions à leurs multiples inquiétudes. Mettons alors au travail pour le changement tant souhaité, c'est maintenant. Créons des cellules un peu de partout. C'est ce que nous attendons de vous maintenant le bureau en place viendra juste vous installer. Vous convenez avec nous que c'est le seul moyen nous permettant de gagner lesdites élections. Participons dès maintenant physiquement, moralement et surtout financièrement. Nous vous attendons à cet effet, les débats vains des forums n'ont plus d'importance. Sortons et agissons sur le terrain. Franche collaboration… ».
Nicole Ricci Minyem