Dans le souci de soutenir leur candidat à l’élection présidentielle du 07 octobre prochain, les forces vives du département du Nyong-et-Mfoumou, militantes et militants du rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) se sont réunis vendredi dernier, 07 septembre 2018, pour apporter leur soutien financier.
Réunis au Cercle municipal d’Akonolinga, les députés, sénateurs, conseillers municipaux, élites et militants du RDPC ont collecté la somme de 42 185 000 FCFA. Les contributions variaient de 2 000 FCFA à 15 millions de FCFA, a-t-on appris. Cette levée de fonds pour la campagne de Paul Biya est bien au-dessus de celle organisée dans ce département il y a quelques mois pour l’organisation des inscriptions sur les listes électorales, qui a atteint la somme de 25 millions de FCFA.
Vendredi dernier, les élites du RDPC ont donc apprécié cet élan de solidarité visant à œuvrer à l’élection du candidat Paul Biya le 07 octobre prochain. Les responsables politiques de cette opération ont annoncé que lors de la première levée de fonds, un reliquat de 7 millions de FCFA disponible sera donc versé à la nouvelle levée de fonds pour plus d’efficacité dans le cadre de la campagne électorale devant débuter le 22 septembre prochain. Il faut rappeler que le lancement de la campagne électorale dans le Nyong-et-Mfoumou aura lieu du 22 septembre prochain à Ayos.
D’une seule et même voix, les responsables politiques du RDPC dans le Nyong-et-Mfoumou ont décidé après trois heures de travaux de s’imprégner des consignes de campagne du comité central du RDPC. Celles-ci se résument à retirer leur carte électorale et à participer physiquement au plébiscite de leur candidat naturel, aucune voix n’est de trop. Au-delà de ces mesures préliminaires, il s’agira également du porte-à-porte, de proximité afin d’être présent sur le terrain pour convaincre les électeurs potentiels, les convaincre du bien fondé du choix de leur candidat. Ceci évite également la dispersion des énergies et des dépenses faramineuses.
Cette campagne de proximité envers les militants et les militants du RDPC a pour but de convaincre et d’affirmer la présence sur le terrain. Ces actions ont d’ailleurs été entreprise depuis afin de mieux quadriller le terrain. Ce travail de fourmi a été depuis mis en œuvre par les cinq arrondissements à travers les comités de base du RDPC dans le souci d’adhérer à cette initiative louable et pertinente car, il s’agit d’obtenir un score maximal en faveur de leur candidat naturel. La solidarité à cette initiative a rencontré l’adhésion de tous les niveaux du parti: sections, sous-sections, comités de base.
Au niveau central, le candidat Paul Biya a déjà désigné des responsables de son parti pour aller battre campagne pour lui à l’étranger, auprès des l’électorat de la diaspora. Ainsi, l’ex ministre des Arts et de la Culture, Ama Tutu Muna conduira l’équipe de campagne du candidat Paul Biya dans la zone Grande Bretagne et Amérique (Brésil, Canada, Etats-Unis d’Amérique et Grande-Bretagne); l’ex Directeur général de l’ENAM, Benoit Ndong Soumhet coordonnera la campagne du Président de la République sortant dans la zone Europe (Allemagne, Italie, Vatican, Belgique, Espagne, France, Suisse et Pays-Bas).
Mouthar Ousmane Mey est nommé chef de mission dans la zone Afrique occidentale (Cote d’Ivoire, Liberia, Nigeria, Sénégal et Tchad) et Mama Njiemoun, membre du Comité central du parti au pouvoir se rendra dans la zone Afrique centrale (Congo, RD Congo, Gabon, Guinée Equatoriale et Afrique du Sud) pour la campagne du candidat Biya.
Notons que de tous les neuf candidats à la Présidentielle du 07 octobre 2018, seuls Garga Haman Adji, Adamou Ndam Njoya et le pasteur Ndifor Franklin Afanwi sont absent dans cette grande offensive inédite pour la récolte des voix de la Diaspora camerounaise, estimées à 18 574 par ELECAM.
Otric N.
Le contexte de crise durable dans les régions dites anglophones est porteur de situations préjudiciables, aux Droits sociaux et légaux des enfants qui y sont nés et, qui jusqu’à une date récente, ont évolué dans leur cursus scolaire, sans grande difficulté.
Dans la convention relative aux Droits des enfants, ratifiée et signée par le Cameroun, quatre principes fondamentaux sont imposés à tous les États signataires: La non Discrimination, l’intérêt supérieur de l’enfant, le Droit à la Vie et au Développement et enfin le Respect de l’Opinion de l’Enfant.
Dans la troisième composante de la CDE, on retrouve entre autres, le droit à la santé, à la vie, à l’éducation.
Depuis deux ans maintenant, les articles 28 et 29 de ladite convention sont floués dans le Nord et le Sud Ouest du Cameroun. Le Droit à l’Éducation des enfants, qui implique la possibilité de se rendre librement et en toute sécurité à l’école, n’est plus respecté. Alors que cette disposition des articles est à la charge des États – Parties, à qui incombe le devoir de favoriser l’épanouissement de la personnalité de l’Enfant et le développement de ses dons, ainsi que de ses aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de ses potentialités.
Le Droit à l’Éducation pour un enfant est l’assurance d’un développement social, individuel mais bien plus, il est producteur des ressources humaines futures, aptes à affronter les problématiques existentielles exigeantes.
L’insécurité qui a fait son nid, en zone anglophone, ne favorise pas l’application de ce principe, imposé à tous les pays qui ont ratifié les conventions sur le plan international.
Les écoles sont incendiées, les salles de classes détruites, les bureaux des responsables vandalisés, les élèves et leurs enseignants kidnappés et parfois assassinés. Les mots d’ordre de grève et les tracts, circulent dans ces deux régions, pour intimider les parents qui auraient décidé de passer outre ces menaces afin d’assurer un avenir rempli d’espérance, à leurs progénitures.
Les mesures prises par les pouvoirs publics ne semblent pas assez convainquantes pour bon nombre de parents. Malheureusement, ces derniers qui vivent dans une terreur permanente, une frayeur de tous les instants et qui ne disposent d’aucune ressource, ont choisi de travailler dans les champs avec leurs enfants. Lorsque ceux ci ne sont pas enrôlés par les sécessionnistes, alors qu’ils n’ont pour certains pas atteint l’âge de 18 ans. Ils subissent des maltraitances et un préjudice mental parce que contre leur gré, ils sont associés aux groupes qui sèment la mort et la désolation, dans cette partie du pays pour réclamer un état imaginaire qu’ils ont nommé ambazonie. D’autres enfants, convaincus par des propos propagandistes se sont librement mis sous la protection des terroristes.
L’on ne compte plus le nombre de naissances dans les familles. Les jeunes filles, devenues oisives, se sont lancées dans une vie sexuelle débridée. Et, parce qu’elles ne bénéficient d’aucun encadrement, elles ont pris des grossesses précoces. Les enfants qui viennent au monde dans ces conditions, ne sont, pas plus que leurs génitrices, certains de connaître un avenir meilleur si la paix et la stabilité, ne reviennent pas dans ces régions.
Au delà des appels lancés par les institutions Camerounaises pour le respect des lois de la République, les organismes internationaux pour qui la mise en application des Droits fondamentaux des personnes est non négociable, ont demandé aux terroristes de respecter les articles 28 et 29 de la Convention Relative aux Droits des Enfants.
Nicole Ricci Minyem
Faire preuve de patriotisme et d’hospitalité, c’est à ces qualités que sont conviés les Camerounais des régions du Littoral et de l’Ouest, qui reçoivent au quotidien, leurs compatriotes.
Ces derniers, depuis le début des affrontements entre ceux qui se réclament de l’état imaginaire de l’ambazonie et les forces de défenses et de sécurité, ont tout abandonner, afin de trouver refuge sous d’autres cieux.
Ils sont visibles dans de nombreux quartiers de Douala et des ses environs. Ils sont également présents dans la région du Nord, notamment dans le Noun, les Hauts Plateaux, le Koung – Khi, la Menoua, le Ndé et ailleurs.
Leur arrivée demeure problématique pour les autorités administratives de ces deux régions. Elles ne sont pas en mesure de donner avec exactitude, le nombre de personnes qui ont trouvé refuge dans leurs unités de commandement. Surpris, les gouverneurs et leurs collaborateurs, à l’instar des préfets, sous préfets, maires, chefs de quartier et autres n’ont prévu aucune mesure afin de faire face à ce flux migratoire.
La question est d’autant plus préoccupante que les migrations ont un certain poids sur les problèmes de promiscuité, de santé, d’habitat, d’aide sociale et d’éducation.
Et justement, ces migrants sont composés dans la quasi majorité des jeunes en âge scolaire. Ces derniers, au delà de la barrière linguistique, ont été obligés de trouver refuge dans des familles d’accueil. Des familles qui dans la plupart des cas, vivent dans une extrême précarité et aujourd’hui encore, s’enfoncent dans la pauvreté. Rares sont ceux qui ont eu la chance de regagner les domiciles de leurs parents.
De ce fait, il y’a des jeunes qui n’ont pu reprendre le chemin des classes, les parents ayant tout perdu. Pour eux, il est important de faire intégrer les programmes et projets crées en leur faveur. Notamment le Programme d’Appui à la Jeunesse Rurale et Urbaine ou encore le Programme Intégré d’Appui aux Acteurs du secteur informel.
Il y’à aussi des fonctionnaires qui arpentent les couloirs de leurs administrations d’origine, espérant obtenir ne fut ce qu’une affection temporaire.
Il y’à une troisième catégorie. Celle des personnes qui n’ayant aucun niveau scolaire, se sont lancées dans la quête d’un emploi. Elles cognent aux portes des chantiers de construction, des édifices qui vont accueillir la coupe d’Afrique des Nations dans quelques mois: Stades, infrastructures hôtelières, infrastructures routières…
Les femmes, illettrées travaillent chez des particuliers comme employées de maison, dans les ateliers de couture, dans les salons de coiffure, les snacks bars – restaurant.
Malheureusement, nombreux sont ceux qui sont tombés dans les travers comme le vol, les agressions, la prostitution…
Malgré le couvre feu instauré dans les régions en proie à l’insécurité, limitant les mouvements des personnes, l’on voit au quotidien de longues files de voitures qui prennent le départ vers des destinations inconnues, choisies au hasard. Des Camerounais qui ont été obligés de quitter leurs villages, leurs domiciles, leurs biens à cause d’une guerre qui leur est imposée.
C’est une situation inacceptable et qui les expose à la misère, à endurer de terribles expériences dans leur propre pays. Vivement, le retour à la paix.
Nicole Ricci Minyem
Prendre des mesures appropriées pour maintenir la sécurité et le respect de la loi avant, pendant et après l’élection présidentielle. Telle est la résolution de la première conférence semestrielle des gouverneurs de région tenue du 10 au 11 septembre 2018 à la salle de conférences de l’hôtel de ville de Yaoundé.
Ces premières assises des gouverneurs au titre de l’année 2018 se sont tenues dans un contexte marqué par l’élection présidentielle, avec pour but de trouver ensemble des réponses appropriées aux enjeux et aux défis de l’heure. Il s’est agi également de donner les dernières recommandations aux patrons des régions pour assurer la sécurité avant, pendant, et après les élections.
Aux gouverneurs de régions, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a demandé le respect des dispositions légales qui encadrent les activités des partis politiques et des ONG durant toute la période électorale. Pour lui, «dans le but d’une bonne organisation des élections, l’autorité de l’Etat doit être respectée par tous les acteurs politiques, car personne n’est au-dessus de la loi».
«Je crois que l’élection présidentielle est un moment critique pour un pays. Voilà pourquoi j’ai interpellé tous les acteurs intervenant dans ce processus. J’attends des responsables politiques, chefs des ONG et autres acteurs, une attitude responsable, un comportement exemplaire et un langage mesuré pour le bon déroulement de cet évènement. Car les électeurs ont besoin de suivre les programmes politiques et non les calomnies et les injures», a indiqué le membre du gouvernement.
Selon Paul Atanga Nji, «il faut savoir que le chef de l’Etat a aussi instruit les gouverneurs d’assurer le cadre sécuritaire de tous les candidats inscrits à l’élection présidentielle, surtout ceux qui vont se déployer dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ces derniers doivent donc faire parvenir leurs chronogrammes exacts d’activités dans lesdites parties du pays, pour bénéficier d’une meilleure couverture sécuritaire. Nous avons demandé aux gouverneurs de veiller au respect de la loi. Nous pouvons ainsi dire sans risque de se tromper que l’élection présidentielle aura bel et bien lieu le 07 octobre prochain».
Il a été aussi demandé dans le même ordre d’idées aux gouverneurs d’assurer le cadre sécuritaire de tous les candidats inscrits à l’élection présidentielle surtout ceux qui vont se déployer dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. «Nous n’avons pas attendu cette réunion pour mettre en place des mesures de sécurité», a pour sa part rassuré le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.
Après cette déclaration, le ministre de l’Administration territoriale a demandé aux partis politiques devant battre campagne dans les régions mentionnées de faire parvenir leurs chronogrammes exacts d’activités dans lesdites parties du pays.
En rassurant les populations des régions du Nord-0uest et du Sud-0uest sur la sécurité lors des élections, Paul Atangana Nji a dit que «toutes les dispositions sont prises pour mettre hors d’état de nuire les criminels et faire en sorte que la paix et la sécurité soit sauvegardée sur toute l’étendue du territoire camerounais». Ainsi, en application de l’article 43 alinéa 7 du code électoral qui stipule que «les administrations apportent leur collaboration et leur appui à Elections Cameroon dans le cadre de l’exécution des missions qui lui sont assignées», les autorités administratives, sur haute instruction du chef de l’Etat, devront répondre à toutes les sollicitations d’ELECAM avant, pendant et après les élections du 07 octobre prochain.
Otric N.