Vingt-deux morts cumulés de choléra ont été enregistrés dans les régions camerounaises du Centre et du Nord au 11 septembre 2018, selon le rapport de situation sur la gestion de l’épidémie publié jeudi par le ministère de la Santé publique.
Ce chiffre traduit une hausse, par rapport aux dix-sept décès enregistrés au 3 septembre dernier dans les mêmes zones, avec cette fois un cas de maladie notifié dans la région du Littoral, pour un total de 267 (contre 235 précédemment) pour un taux de létalité de 8,2%.
Face aux risques qui vont grandissant, particulièrement dans le Nord, les autorités camerounaises, avec l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), affirment mettre à jour la liste linéaire, poursuivre les opérations de prévention, de surveillance, d’investigation et d’assainissement et renforcer les capacités du personnel médical.
En termes de défis et étapes, le département de la Santé publique a récemment fait état de soucis liés à l’approvisionnement en intrants, au suivi des contacts dans les 10 régions que compte le pays ainsi qu’au lancement d’une campagne de vaccination dans le camp des réfugiés de Minawao, ouvert depuis juillet 2013 pour répondre à l’afflux massif des réfugiés nigérians fuyant les exactions de la secte islamiste Boko Haram.
Selon les chiffres du Haut-commissariat des Nations unes pour les réfugiés, au 31 mai 2018, la population totale dudit camp s’élevait à 49.624 réfugiés dont 61% avait moins de 18 ans, les femmes et filles représentant 53% de la population totale.
C’est le 7 octobre prochain que des millions de Camerounais seront appelés aux urnes afin de donner mandat à celui qui va présider à leur destinée durant les 7 prochaines années
Le Cameroun, comme de nombreux pays dans le monde fait face à des défis permanents et la gestion faite par les dirigeants n’a jamais rencontré l’unanimité de tous les citoyens. Les raisons de se plaindre sont multiples, notamment le mode de vie, les inégalités sociales, la gestion des biens publiques, les crises économiques, l’éducation, la santé ...
C’est pour ces raisons et pour bien d’autres qu’une évaluation est faite au bout d’un certain moment et le peuple, qui est la seule voix qui porte, redonne à travers ses différentes composantes: populations, société civile, partis politiques, des “ directives “ à ceux à qui le mandat avait été accordé, pour de nouvelles orientations.
Que ce soit pour les municipales, les législatives ou la présidentielle, chaque Camerounais en âge de voter est invité à poser cet acte de citoyenneté. Il est question de faire vivre la démocratie, de s’approprier le processus politique parce que pour tous, les élections sont un appel à la responsabilité, à un devoir pour chaque citoyen qui se réclame appartenir à un pays, à un état.
Voter, c’est avoir la possibilité de choisir ses dirigeants, des personnes à qui on fait confiance, avec lesquelles on partage pratique les mêmes idées. C’est aussi s’arroger le droit d’écarter ceux que l’on ne souhaite plus voir dans la gestion des affaires dans un pays.
Se désintéresser des élections c’est faire le jeu de ceux qui s’attèlent, à user de fraude pour demeurer au pouvoir. C’est contribuer à maintenir un état dictatorial, en confiant tous les pouvoirs à un groupe de personnes et ces derniers abandonnés et libres de toute pression ne se sentent pas investis de rendre des comptes.
56 bureaux de vote, répartis en Afrique, en Amérique, en Asie et en Europe sont prêts à accueillir les 13076 camerounais de l’étranger inscrits sur les listes électorales.
A l’intérieur du triangle national, ils sont 7 millions qui vont prendre part au scrutin et à cet effet, 23000 bureaux de vote sont prévus.
La polémique longtemps entretenue entre certains responsables d’élections Cameroon, l’organe en charge des élections et les partis politiques de l’opposition, à l’instar du mouvement pour la renaissance du Cameroun et le social democratic front, par rapport au respect des dispositions du code électoral en son article 96 alinéa 4, qui stipule que les bureaux de vote doivent être dans un lieu public, ouvert à tous, a trouvé une solution.
A partir de la prochaine présidentielle, le scrutin va se tenir à l’extérieur des casernes militaires et des chefferies traditionnelles.
Le matériel électoral notamment les bulletins de vote, les isoloirs, les urnes, les kits, les guides juridiques, les fiches de pointage, les sacs et autres outils sont fin prêts et acheminés sur toute l’étendue du triangle national.
Certains, croyant punir les candidats qui sollicitent leur voix, mettent dans les urnes, des bulletins blancs. Ils manifestent ainsi, leur désintérêt de la chose politique, leur désintérêt pour leur propre destinée. Les bulletins annexés au procès verbal, ne sont pas pris en compte pour la détermination des suffrages.
Il est donc important pour tous les électeurs de s’approprier, des règles qu’il convient de respecter, pendant qu’ils opèrent leur choix. Si par exemple les empruntes ne sont pas mises à la place qu’il faut, les bulletins considérés comme nuls, font perdre les voix à leur candidat.
Dans tous les pays, on évoque le concept de démocratie, c’est à dire régime politique dans lequel le pouvoir est contrôlé par le peuple. Ce dernier doit donc faire valoir sa souveraineté, en allant au vote.
Nicole Ricci Minyem