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C’est une blague qui a mal tourné et valu des insultes et des menaces de mort à Hugo, un adolescent de 15 ans, qui, a partagé samedi soir sur Twitter, une photographie de la foule au pèlerinage à la Mecque, accompagnée d’un commentaire.

 

« Ptdr y’a du monde à InZeBoite ». Telle est la légende que Hugo, 15 ans, a publié sur Twitter samedi soir, sous une photo montrant la foule lors du pèlerinage à la Mecque. Une blague en référence à « InZeBoite », un jeu télévisé diffusé sur la chaîne Gulli où deux groupes s’affrontent lors d'une série de questions. Les vainqueurs se testent ensuite à la « Boîte noire », un labyrinthe où ils doivent progresser dans le noir.

Une plaisanterie qui a fortement déplu à certains internautes, qui ont accusé le jeune homme de manquer de respect à la religion musulmane. Certains ont même déclaré vouloir s’en prendre physiquement à l’adolescent, réclamant son nom, son adresse personnelle ou le nom de son établissement scolaire. «Décapitez-le ce fils de pute », a lancé un anonyme.

Face aux réactions violentes, l'adolescent a présenté ses excuses, dimanche matin : « Pour toutes les personnes qui ont vu mon tweet, excusez-moi. Je ne savais pas que ça allait prendre autant d'ampleur. Encore désolé. Laissez-moi en vie », a-t-il écrit. « Je n’ai jamais voulu offenser quelqu’un dans ce tweet arrêtez de vouloir la violence pour rien, il y’a bien pire dans ce monde et sur Twitter », a-t-il ajouté.

Selon plusieurs médias européens, de nombreux messages de soutien se sont alors cumulés avec le hashtag #JesoutiensHugo. Beaucoup lui ont rappelé qu’il n’avait pas à s’excuser, étant donné que le blasphème n’existe pas en France. De même, La secrétaire d'état chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a elle aussi, réagi dans un message posté sur Twitter : « La France est une République laïque où chacun peut critiquer et se moquer des religions sans être menacé de mort pour cela ! Le blasphème n’existe pas. En revanche, le cyber-harcèlement en meute est puni depuis cet été par la loi »

Le nouveau secrétaire d’État chargé du Numérique, Cédric O, a lui aussi rappelé que le cyber harcèlement était répréhensible.

Notons donc que, les réseaux sociaux sont de nos jours très dangereux s’ils sont mal utilisés. Une simple blague peut désormais conduire à un assassinat ou à toute autre violence.

 

Danielle Ngono Efondo

Published in Société

Selon certains confrères de la presse privée, tout part d’une vidéo mise en circulation dans les réseaux sociaux. Pendant environ sept minutes, on voit deux hommes retirer de l’argent dans un distributeur automatique de billets et, quelque temps après, rejoindre un troisième, dans une voiture garée.

 

Ce sont les échanges entre les trois personnages qui ont attiré l’attention des confrères de Bougna.net qui dans leur article, ont mis en avant, la transaction financière, qui dans un premier temps, n’aboutit pas. Celui qui est présenté comme un agent de la brigade mobile ne semble pas satisfait et décide de passer un coup de fil à son supérieur, afin que ce dernier lui dicte la démarche à suivre. Distinctement, on l’attend dire qu’il faut appeler Baboulé et après le coup de fil, un compte rendu est fait au propriétaire de la voiture : « Il dit qu’en principe tu devais lui donner 500 000 ».

Une doléance que s’empresse de satisfaire, celui qu’on pense être le démarcheur qui par ailleurs conclu en ces termes : «  Les bons comptes font les bons amis ».

L’agent de la Brigade Mobile continue : « j’attends seulement ma clientèle pour ma voiture ». Et le démarcheur de lui répondre : « la voiture est déjà prise. Moi-même j’ai mon jus dedans ».

En lui remettant la carte grise, l’agent de la Brigade mobile le rassure : « on est en train d’appeler le gars qui est en route. On va lui dire…Quand tu vas arriver, tu vas seulement passer », puis, il sort et ferme la portière.

 

De quoi s’agit –il concrètement ?

La mise en circulation de cette vidéo, embarrasse à la direction générale des Douanes. L’attitude des trois personnages suscite de nombreuses interrogations : Le véhicule en question est-il issu de la contrebande ? S’agit-il d’un véhicule saisi, puis ressorti du circuit par des agents véreux ? S’agit-il du véhicule d’un agent des Douanes vendu par personne interposée ?

Contacté par les hommes des médias,  Fongod Edwin Nuvaga, le directeur général des Douanes parle d’une enquête en cours, sans aucune autre précision : « J’ai demandé au chef de secteur de mener une enquête très rapidement ce matin. Si c’est vrai je vais envoyer une mission d’enquête ce week-end. On fera le point rapidement ».

La vidéo mise en circulation et dont on ne pourrait mettre en doute la fiabilité, intervient au moment où l’administration douanière déploie des techniques, afin de mettre fin à la contrebande ainsi qu’à la corruption, grâce au travail mené conjointement sur le terrain par les équipes de la  Brigade mobile et, celle de l’opération Halte au commerce illicite. 

Depuis le début de l’année 2019, une cinquantaine de véhicules ont été saisis dans le cadre de l’opération Halcomi III. Les dernières saisines ont été effectuées au cours de la semaine allant du 10 au 17 mars 2019. Les équipes de la DGD avaient réussi à mettre la main sur deux fourgonnettes et 12 véhicules entrés en contrebande.

Elle montre également la difficulté pour la Douane camerounaise d’assainir le marché de la contrebande dans le Secteur Douanes du Nord. Un secteur considéré comme le champion national de la contrebande. Pour rappel, en 2018, plus d’une centaine de véhicules ont été saisis dans cette seule région. 

 

Nicole Ricci Minyem

Published in Société

Depuis un an, les Tchadiens n'ont plus accès normalement à leurs réseaux sociaux. Plusieurs associations ont ainsi dénoncé jeudi la « censure » des réseaux sociaux, après la décision du régime de couper il y a un an les réseaux sociaux dont Facebook, Twitter et WhatsApp pour des raisons « sécuritaires ».

 

Depuis un an donc, jour pour jour, les Tchadiens sont privés d'un accès normal à Facebook, Twitter mais aussi aux messageries WhatsApp et Viber. La situation sécuritaire au Tchad est alors évasivement évoquée. Ce fut encore le cas mercredi 28 mars, lors d'une rencontre entre le ministre de la Communication Oumar Yaya et des journalistes. Sans beaucoup plus de précision.

En effet, Depuis la dernière élection présidentielle, en 2016, les détracteurs du président Déby ne cessent de sonner la mobilisation par le biais des réseaux sociaux. Cette mobilisation s'est avérée efficace car, selon Vincent Niébédé, le correspondant de la BBC à Ndjamena, de nombreux Tchadiens utilisaient les réseaux sociaux pour organiser des manifestations anti-gouvernementales. Cette mobilisation a fait d'Internet une véritable menace pour le gouvernement.

« Cette censure est d’autant plus insupportable que les gens ne savent pourquoi ils n’ont plus la possibilité d’utiliser normalement les réseaux sociaux », indique Julie Owono, directrice exécutive d'Internet sans frontières, une ONG très impliquée dans ce dossier. Elle exhorte le gouvernement tchadien à mettre fin à une mesure de censure qui viole le droit à la libre expression et entrave les opportunités pour la jeunesse tchadienne.

Il aura déjà fallu aller devant la justice pour avoir la preuve que ces blocages sont le fruit d'une volonté gouvernementale. « On a introduit des actions au civil [contre les principaux opérateurs Airtel et Tigo, ndlr], et au cours des débats, le représentant de l'Arcep, l’autorité de régulation des télécommunications, qui a été convoqué, est venu en apportant l’ordre qui avait été transmis par le ministère de l’Intérieur aux opérateurs téléphoniques », poursuit Julie Owono. 

Mais, vous croiserez des Tchadiens connectés. Les 400 000 internautes adeptes de ces réseaux ont trouvé des moyens de contourner les blocages. Mais ces tours de passe-passe commencent à coûter cher. Il y a d'abord le traditionnel recours aux VPN, ces réseaux privés virtuels qui simulent une connexion à l'extérieur du pays. Problème, ces applications consomment aussi de la bande passante. « On utilise soit des versions gratuites soit des versions payantes, Les versions gratuites, déjà, ralentissent la vitesse de connexion, et de façon générale, les VPN utilisent une partie du forfait internet, qui se termine donc plus vite. », explique le blogueur Annadjib Ramadane.

Or, pour les Tchadiens résidant près de la frontière camerounaise, la tentation est grande également d'aller se servir de l'autre côté. « Il y a certains quartiers de Ndjamena qui sont près du fleuve Chari, ça veut dire que leurs habitants peuvent capter le réseau des villes camerounaises voisines. Dans la capitale, vous pouvez ainsi trouver des vendeurs de cartes SIM camerounaises Nexttel, Orange ou MTN », assure Annadjib Ramadane.

Des pratiques encouragées par une connexion plus fluide et des tarifs surtout plus bas. Mais des pratiques qui ne plaisent pas beaucoup aux autorités tchadiennes, qui auraient même envisagé, selon Internet sans frontières, d'installer des brouilleurs pour empêcher que les ondes des réseaux camerounais ne traversent la frontière.

 

Danielle Ngono Efondo

Published in International

Celui qui se dit lanceur d’alerte fait partie de ceux qui ont répandu la fausse nouvelle d’une marche géante du MRC prévue ce 17 mars dans plusieurs villes du pays.

 

Depuis quelques jours, les adeptes de Maurice Kamto propagent cette nouvelle partout sur la toile. Il s’agit de l’organisation d’une « marche géante » par les militants du MRC en vue de la libération de leur leader, Maurice Kamto, ainsi que tous les autres détenus avec lui. Divers moyen ont été mis à profit pour répandre la nouvelle. En plus des nombreux messages rédigés à cet effet, des visuels ont été conçus et tous circulaient sur les réseaux sociaux pour mobiliser le maximum de personnes à ce mouvement d’humeur.

 

Toutefois, un fait remarquable attire l’attention d’observateurs curieux, c’est la situation des grands acteurs derrière cette mobilisation. L’un d’entre eux, et le plus présent d’ailleurs, est Boris Bertolt. Ce dernier ne cesse d’inciter les populations au désordre et au trouble, sachant qu’il est inaccessible et ne court aucun risque d’arrestation. C’est ainsi qu’il peut alors se permettre de publier et de partager toute sorte de messages, qui amèneront les uns et les autres à se soulever et à mettre en danger leurs vies pendant qu’il se la joue en bon spectateur.

 

Manipuler le peuple, les inciter à l’insurrection depuis son appartement, c’est ce que fait Boris Bertolt, transformant ainsi sa mission de « lanceur d’alertes » en un manipulateur qui ne se soucie guère de la stabilité de son pays. Appuyé dans son opinion par des organismes internationaux et certains Etats occidentaux, il est apparemment sûr d’être protégé et sur la bonne voie. Seulement, une inquiétude demeure, Sait-il seulement qui se soucie de l’intérêt véritable de son pays ? Les européens savent-ils mieux que nous ce qui est bon pour notre pays ? Que feront-ils pour lui lorsque la répression se saisira de lui ? Qu’est-ce qu’ils peuvent bien faire au-delà des discours qu’ils tiennent depuis leurs châteaux ?

 

Pourtant, très souvent, il s’agit de fausses nouvelles, totalement fabriquées pour des causes cachées dont la principale, soulever  les passions. Pour le cas d’espèce, le secrétaire général du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a publié un communiqué ce mercredi 13 mars pour démentir cette rumeur. « Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun n’a programmé jusqu’ici aucune marche blanche pour cette journée du 17 mars 2019. Le secrétaire général du MRC reste et demeure le seul administrateur du parti et en cette qualité demeure la seule habilitée à publier les notes et communiqués engageant le parti », peut-on lire dans ledit communiqué.

 

Sa ruse, les camerounais s’en sont déjà saisis et ne le lui ont pas caché.  « Tu fais quoi en Europe ? Il faut descendre parler ici si tu veux te montrer trop patriote comme tu le prétends », a déclaré un internaute au bas d’une de ses multiples publications faites à ce sujet.

 

Tout ceci marque une grande désolation pour Boris Bertolt qui n’a même pas tâché de vérifier l’authenticité de son information avant de la propager. Pour un lanceur d’alertes, on se demande plutôt la taille de l’insurrection qu’il pourrait occasionner par de tels abus. Le commentaire d’un autre camerounais sur ses sorties futiles porte à croire qu’il changerait d’ailleurs de langage devant un politicien plus offrant que celui qu’il prétend défendre actuellement : « Rassurez-vous que les sardinards n'arrivent pas là-bas sinon les sacs d'argent seront donnés et ça va parler commencer à parler chinois ».

 

Published in Politique
Le Cameroun s'est joint à la communauté internationale ce 12 mars pour se souvenir qu'Internet aussi est un espace d'expression des libertés et que celles-ci doivent y être préservées.
 
 
Encore appelée journée mondiale contre la censure, la journée internationale pour la liberté d’expression sur internet est célébrée depuis 2008 chaque 12 mars de l’année. Elle est créée par Journalistes sans frontières (JSF) pour dénoncer la cybercensure dans le monde, la répression des internautes et notamment des blogueurs qui serait croissante et les fermetures des sites internet toujours plus nombreuses. Le fait est que internet offre de nombreuses possibilités d'expressions. De plus le fait de se cacher derrière un pseudonyme ou un faux profil peut donner l'impression au rédacteur qu'il ne sera pas identifié et lui donne comme le pouvoir de dire des choses qu'il n'aurait jamais pu dire à visage découvert.
 
Si l’on apprécie à juste titre le fait que l’information est facilement véhiculée via les réseaux sociaux, que chacun se sente un peu plus camerounais derrière son écran de téléphone ou d’ordinateur, difficile est de ne pas constater que  la liberté d’expression sur internet a des tendances de libertinages. S’il y’a bel et bien un endroit au Cameroun où la limite entre la liberté et le libertinage est presque inexistante c’est sur les réseaux sociaux.  Ici, un internaute peut se permettre de parler du Président de la République sans aucun égard, avec déconvenue, comme s'il parlait de son voisin de palier ou d'une personne quelconque.  Au Cameroun comme ailleurs, la toile a contribuer à briser le mythe de la  fonction d'État.
 
L'un des terrains d'expérimentation de ces joutes communicationnelles fut les élections présidentielles d’octobre 2018, les discours de haine, les discours empreints de toute sorte de vulgarités à l’endroit des principaux dirigeants de l'État ont déferlé sur la toile. Avec une utilisation plus importante chaque jour des réseaux sociaux par nombres de Camerounais, on s'est retrouvé dans un tourbillon de propos discourtois voir injurieux dans différents camps Paris les acteurs en scène.
 
La liberté allant de pair avec la démocratie, il est donc à retenir que les comportements tels le libertinage démesuré à travers internet sont répréhensibles au regard des dispositions de la constitution et d'autres lois camerounaises. Par conséquent le citoyen doit veiller au respect scrupuleux des dites lois. S’il est vrai que la jeunesse camerounaise trouve dans les réseaux sociaux une tribune pour s’exprimer librement, ils doivent le faire de façon citoyenne et responsable car autant les sociétés numériques peuvent fédérer les homme, autant peuvent-elles  également les diviser. Il revient donc de la responsabilité de tout un chacun de s'auto-censurer une fois devant son terminal numérique.
 
 
 
Published in Société
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Sunday, 05 June 2022 11:01