Les membres de la famille du défunt Gbamana Gilbert las d’attendre les indemnisations promises dans le cadre du litige foncier qui les oppose à la Cameroon Oil Transportation Company
A bout, ils sont une vingtaine, selon nos confrères de « 237 online.com » qui ont pris position devant l’entrée principale de l’aérodrome de Belabo, avec des pancartes sur lesquels sont écrits leurs messages :
« Pourquoi nos autorités ne disent rien sur cette affaire ? Trop c’est trop ! Lorsqu’un bébé a trop pleuré, même la pression des gencives peut provoquer une gangrène ; Cotco plus de 20 ans d’exploitation abusive… ».
L’objet du litige
En manifestant le 17 Mai dernier, les membres de la famille de Gbamana Gilbert, avec à leur tête Meyong Lombard - fils du défunt et chef de famille révèlent que la Cameroon Oil Transportation Company a fait montre d’un « abus de position et de confiance »
« Lors du terrassement pour la construction de la piste d’atterrissage de l’aérodrome de Belabo en 2001, la société Cotco a empiété sans accord préalable de notre famille sur une bonne partie de notre terrain, qui ne lui avait pas été vendue ;
Sur les 15000 m2 titrés que disposait la famille, notre père avait seulement vendu 1500 m2. Mais Cotco s’est accaparé de tout cet espace… ».
Dans le cadre des enquêtes menées sur le terrain, nos confrères affirment que : « L’affaire a été portée devant les autorités compétentes. Dans un premier temps, il a été convenu d’un premier dédommagement d’un montant de 19,740 millions de francs Cfa qui a été versé à la famille. Une autre indemnisation d’un montant de 575 millions de francs Cfa avait été prévue par la société mise en cause…
Malheureusement depuis 20 ans, et malgré les différentes correspondances de la famille pour obtenir réparation, la Cotco n’a plus réagit… ».
8 milliards 438 millions 750 mille francs Cfa
C’est le montant exigé par la famille comme indemnisation, après deux décennies d’exploitation. L’arbitrage du Chef du Gouvernement, ainsi que celle du Président de la République est requis. Les deux personnalités auraient été saisies par courrier :
« Et si cette situation n’est pas réglée, nous allons user de tous les moyens à notre disposition pour rentrer en possession de notre patrimoine. Nous en avons assez d’être traités avec indifférence, mépris et condescendance. Nous ne sommes pas des mendiants, nous voulons juste que ce qui nous est dû nous soit payé ».
Nicole Ricci Minyem
La situation est revenue à la normale dans la ville de Belabo. La ville ferroviaire a connu des perturbations lundi en matinée, suite à un mouvement d'humeur des populations. Lesquelles ont manifesté contre le phénomène des délestages exacerbés ces derniers temps. Informé de la situation, le préfet du département du Lom-et-Djerem, Yves Bertrand Alienou Awounfac, est descendu sur place rencontrer les populations en colère.
A en croire Cameroon Tribune, ce dialogue direct a permis de calmer les manifestants, qui avaient perturbé la circulation pendant plusieurs heures sur l’axe routier principal de la ville. Au cours des assises organisées par le préfet, les populations ont clairement indiqué que la fourniture d'énergie est allée de mal en pis dans leur ville ces dernières semaines. Une situation qui pénalise les commerçants, élèves, débrouillards, malades dans les hôpitaux, etc.
Sur les causes des délestages prolongés, apprend-on, les responsables d’Eneo expliquent que ce sont les feux de brousse qui ont provoqué cette situation déplorable. Des feux de brousse qui ont consumé plusieurs poteaux et câbles électriques de la ligne de Belabo et d'autres localités comme Abong-Mbang, privant ainsi la zone concernée de l'énergie. Les assurances ont été données aux populations quant aux dispositions prises pour un retour rapide à la normale, indique Cameroon Tribune.
Eneo a également révélé que le problème de la destruction de ses équipements par les feux de brousse s’étend à d’autres lignes dans la région. A cela s'ajoute le retour des pluies qui brouillent les lignes de fourniture. Mais des équipes sont mobilisées. En matière de carburant pour alimenter la centrale thermique, il n'y a pas de problème de rupture, contrairement aux rumeurs, assure cette entreprise, qui a indiqué qu'avec l'installation de nouveaux générateurs d'énergie, les capacités de fourniture ont été améliorées.
Le préfet a recommandé à Eneo d'associer les populations riveraines dans l'entretien et la sécurisation des poteaux pour signaler des cas de panne de manière permanente. Mais quoiqu'il en soit, la solution durable dans la région de l'Est viendra de Lom Pangar, avec la fin des travaux de construction de l'usine de pied annoncée pour 2021. Laquelle usine de pied viendra relever la capacité actuelle de 30 MW.