Revenant urgemment de l’étranger, le ministre des Finances et élite de la région du Sud a reçu il y’a quelques heures, toutes les parties prenantes du mouvement d’humeur vécu il y’a quelques jours dans le chef lieu du département du Dja et Lobo.
Pendant cette causerie avec ses Frères ainsi que les représentants des autres communautés vivant de ce côté, ce fils du terroir a pris le temps, d’écouter tous ceux qui sont venus vers lui. Chacun a eu la possibilité de s’épancher et de dire ce qui serait, selon son entendement, la cause logique des troubles et autres casses constatés à Sangmelima.
C’est ainsi qu’il est apparu, selon Louis Paul Motaze que « Il était tout à fait normal et légitime que les parents du jeune homme décédé se mette en colère, après avoir fait le macabre constat. Cependant, je tiens à souligner ici qu’il ne s’agit aucunement des affrontements inter communautaires…Ces jeunes, et pas seulement ceux qui sont originaires de ce département, ont aussi un problème de mal être, de pauvreté, une oisiveté qui les a amené à poser ces actes répréhensibles que nous regrettons tous… ».
Des mesures à prendre ?
« Certainement. Je vais convier toutes les élites du département et ensembles, nous verrons ce qu’il convient de faire, pour apporter des solutions concrètes à nos jeunes compatriotes…Je tiens d’ores et déjà à rassurer que tout est rentré dans l’ordre… ».
Le ministre ne s’est pas prononcé sur la question des victimes de ces incidents. Cependant, les victimes espèrent qu’un geste sera fait en leur faveur, afin de renflouer leurs fonds de commerce, détruits, vandalisés par des personnes qui, profitant du désordre ambiant, ont dérobé et détruit de nombreuses boutiques.
Il est important de vivre en parfaite harmonie. L’appel a également été lancé par le premier magistrat de Sangmelima la Belle. André Noël Essiane s’exprimant sur les ondes de Radio Colombe a établi ce qui sera désormais considéré comme les nouvelles règles du vivre ensemble. « Retenez que chaque personne qui vient habiter avec nous dans cette ville est appelée à y demeurer à son aise si elle le souhaite. Les expressions telles que autochtones et allogènes n'ont pas de sens en ville ; ici on parle d'habitants, de citadins.
C'est dans les villages qu'on peut parler « d'autochtones ». Cela dit, je puis vous assurez que Sangmelima et Zoétélé (entre autres) seront désormais cosmopolites jusqu'à la fin des temps.
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« On parlera juste des originaires de..., mais les autres seront/sont aussi chez eux. Accueillons-les fraternellement selon que nos mœurs nous l'enseignent, et comme nous l'avons toujours fait, au delà des récents incidents fâcheux.
À nos compatriotes originaires des autres régions, chers frères, nous vous avons fièrement accueillis depuis plusieurs décennies dans notre localité, vous connaissez notre hospitalité ; mais de grâce, comme on vous a accueillis comme nos frères, avec amour, nous vous prions en retour de faire de même envers nous, pour le développement d'une vie commune dans l'amour, et non de vous comporter de manière anarchique, et méprisante des traditions et modes de vie locaux. Il est inadmissible que nous vous respections, sans vous chercher d'histoires, et vous en retour, vous provoquez les problèmes et vous vous comportez comme des gens qui sont de passages. Cette ville nous appartient tous!
Concernant le meurtre ayant conduit à ces malheureux événements, je refuse qu'on stigmatise une communauté (Bamun) sous prétexte que les assassinats sont son apanage. Le banditisme n'est pas la propriété d'une communauté mais un mal qu'on trouve partout; on trouve des assassins chez les Bulu, chez les Bamiléké, chez les Hausa, chez les Bamun, etc.
Arrêtons la stigmatisation et consolidons notre paix sociale… », a-t-il conclu
Nicole Ricci Minyem