Cette organisation non gouvernementale informe que les groupes et autres jihadistes, viennent de trouver des mines d’or au Sahel. Pour eux, c’est une nouvelle source de revenus.
L’Ong International Crisis Group (Igg) tire la sonnette d’alarme. Dans un rapport publié ce mercredi, l’organisation non gouvernementale parle de la gravité de la situation. Selon elle, au Mali, au Burkina Faso, mais aussi au Niger, des groupes armés s’emparent depuis 2016 des sites d’orpaillage. Des ces différentes zones, l’Etat est soit faible ou absent. Plus loin, le boom du secteur aurifère artisanal attise leur convoitise.
Au quotidien, ces trois pays de l’Afrique de l’ouest payent le gros prix. Ils sont directement frappés par la propagation des activités jihadistes. La conséquence directe est que les conflits intercommunautaires doublent. Les violences dans ces cas font des milliers de morts. Combattants et civils tombent. Avec la précarité de ces Etats, elles peinent à faire face à tout cela.
La présence des forces de l’Onu et des pays étrangères, n’y est pas pour grand-chose. Dans la foulée, de vastes étendus de territoire sont livrés au brigandage. Dans ce tralala, les jishadistes puissent leur source de financement dans de multiples trafics. « Les groupes armés, y compris jihadistes, trouvent dans les mines d’or une nouvelle source de financement, voire un terrain de recrutement ». Ecrit International Crisis Group.
Les différents sites aurifères servent aussi de lieu de formation au maniement des explosifs. Au passage, l’Ong, évoque l’importance des enjeux sécuritaires et financiers. “La production artisanale (d’or) représenterait désormais près de 50% des volumes produits industriellement. Elle atteindrait chaque année 20 à 50 tonnes au Mali, 10 à 30 tonnes au Burkina Faso et 10 à 15 tonnes au Niger, soit une valeur monétaire globale située entre 1,9 et 4,5 milliards de dollars par an”, poursuit l’organisation non gouvernementale.
De source proche de l’Ong, plus de eux millions d’acteurs sont directement impliqués dans l’orpaillage artisanal. Il s’agit d’un million au Burkina Faso. 700.000 au Mali, et 300.000 au Niger”. Ici, le nombre d’emplois indirects est trois fois plus élevé.