Dimanche matin, veille de rentrée du deuxième trimestre pour le compte de l’année scolaire 2019-2020, un incendie s’est déclenché dans cet établissement. L’origine de ce sinistre reste inconnue, cependant l’intervention des éléments de la 301ème compagnie d’incendie du corps national des sapeurs-pompiers a permis de maîtriser le feu même si la toiture et les équipements de la salle de classe ont été réduites en cendres.
L’incendie ravageur déclenché à l’école publique Plateau de Garoua ce week-end a été sans pitié pour le bâtiment situé à l’entrée de cet établissement scolaire. Toiture et équipements de la classe de cours moyen I logée dans cet édifice ont été réduits au néant par les flammes. Une situation inquiétante à plus d’un titre, « s’il y avait des branchements électriques, on pourrait penser que c’est un court-circuit, mais la salle n’est même pas électrifiée », se désole Boubakari Hari l’inspecteur de l’éducation de base de Garoua 1er qui s’est rendu sur les lieux.
Au tableau du bilan de ce sinistre, l’on dénombre 30 tables bancs réduits en cendres, les équipements du bureau de l’enseignant détruits, des murs du bâtiment fissurés. L’intervention des éléments de la 301ème compagnie d’incendie de Garoua a permis de maîtriser le feu qui aurait pu embraser d’autres salles de classes. « A notre arrivée, l’endroit était inaccessible. Il a fallu qu’on force la porte pour y accéder. Immédiatement, on s’est mis au travail », confie le capitaine Mohamadou Yaya.
Pour Jean-Marie Djoubouyna, directeur de cette école, il s’agit là d’un dur surtout en cette veille de la rentrée du deuxième trimestre, « il faut absolument trouver des solutions en urgence. Ça aura un impact, nous allons associer les CM2 et nous atteler à trouver une salle de classe pour ces élèves du CM1 », déclare-t-il.
Il est à noter que les cas d’incendie dans cet établissement scolaire primaire de la ville de Garoua sont devenus récurrents depuis 2015. Pour faire toute la lumière sur cet incident de trop, une enquête a été ouverte.
Innocent D H
Une catastrophe qui a mis en exergue, le fait que le chef lieu du département du Mbam et Inoubou ne dispose pas d’une caserne de sapeurs pompiers et, c’est grâce à la citerne du groupe chinois qu’elles ont finalement été maîtrisées
Informé de la situation, Absalom Woloa Monono, le préfet est descendu sur le site, accompagné par les forces de maintien de l’ordre et, selon les premières informations, il n’est pas possible de déterminer avec exactitude les causes de cet incendie même si certains avancent la thèse d’un court circuit.
En dehors des dégâts matériels, puisque les boutiques parties en fumée étaient construites en matériaux provisoires, l’on ne déplore fort heureusement aucune perte en vies humaines.
Une enquête sera ouverte et, cette dernière va permettre de dire avec exactitude, ce qui s’est passé et, les personnes vivant à côté du lieu sinistré, à l’instar de Victor Abouem, accusent les autorités d’être inconséquentes : « Vous vous rendez compte, tout un chef lieu de département qui ne dispose pas d’une unité de sapeurs pompiers, imaginez un peu ce qui se serait passé si les chinois, venus construire la route nationale n’avaient pas été présents, s’ils n’avaient pas eu cette citerne, qu’est ce qui allait arriver » ?
Koss à Ngon renchérit : « Heureusement que cela est arrivé alors que le jour pointait déjà à l’horizon. Imaginez ce qui serait arrivé si cela avait été en pleine nuit, pendant le sommeil, certainement, c’est qu’on n’en parle pas ainsi. Yaoundé est à combien de km d’ici ? Si on avait compté sur eux et donné l’alerte, ils allaient mettre combien de temps avant d’arriver et, entre temps, qu’est ce qui se serait passé…C’est depuis longtemps que nous demandons que Bafia, qui est un chef lieu de département, soit doté de toutes les infrastructures qui puissent permettre de faire face à temps, de ce genre d’incidents mais, malheureusement ces doléances sont restées lettre morte et voici encore une preuve de l’inconséquence de ceux qui nous gouvernent… ».
De nombreux incendies déclarés de part et d’autre de la République
Si on doit parler d’inconséquence, ne devrait – on pas questionner l’attitude des consommateurs de l’énergie électrique, qui font des branchements hasardeux ? Ces derniers provoquent des courts circuits avec comme effets directs, la flambée des bâtiments et de nombreuses pertes.
Une attitude favorisée par l’attitude de la société distributrice de cette énergie qui, lorsqu’elle ne prive pas les clients, présente à la fin de chaque mois, des factures qui ne reflètent en rien la consommation dont on a disposé. Certains préfèrent dès lors faire des magouilles qui pensent – ils, vont les mettent à l’abri. Malheureusement, ils s’exposent à des dangers plus graves encore.
Nicole Ricci Minyem
Un incendie a consumé ce lundi 11 novembre 2019, plus d’une vingtaine de boutiques au sein du marché Mboppi à Douala. C’est la 3e fois depuis le début de cette année que des incendies embrasent des boutiques au sein de ce marché de la capitale économique.
Le marché de Mboppi est en proie aux flammes. C’est aux environs de 22 heures que le feu s’est déclaré sur ce marché fréquenté de Douala. Ce sont les cris et les alertes poussés par des passants et quelques derniers commerçants qui n’avaient pas encore quitté le marché qui attirent l’attention du plus grand nombre. Des flammes jaillissent d’un magasin en plein cœur du marché. Les flammes sont voraces. Le malheur est d’autant plus féroce que les boutiques sont fermées et les propriétaires sont absents.
Quelques braves citoyens, portés par un élan de solidarité, vont s’engager à affronter les flammes. Il faut tout d’abord couper l’alimentation en énergie électrique. Pendant que d’autres tentent de vider les boutiques environnantes pour essayer de freiner l’avancé des flammes, d’autres vont chercher des sceaux d’eau qu’ils vont verser sur les flammes. Au même moment, d’autres citoyens apportent des sceaux de sable qu’ils propulsent sur le feu. C’est dans ces entre faits que les pompiers prévenus quelques minutes plus tôt vont arriver sur les lieux. Aidés des commerçants et des citoyens présents, ils vont prendre le relais de la lutte contre les flammes. La police a également investi les lieux et a quadrillé la zone à risque. Pour le moment, l’origine de cet incendie n’est pas encore connue. Mais une enquête devrait permettre d’en déterminer dans les prochaines heures, les causes de cet autre drame.
Le grave incendie de ce lundi soir au marché Mboppi de Douala donne de remettre sur la table la sempiternelle question de la sécurité des installations dans nos marchés. Ce d’autant plus que c’est la troisième fois au cours de cette année que des boutiques du marché Mboppi se consument. Les deux précédents incendies respectivement dans les mois de Mai et Juillet, avaient pour cause principales, les mauvaises installations électriques au sein du marché et des branchements anarchiques qui créent des courts circuits. Et jusqu'ici rien de concret n’a été fait pour résorber le problème de la fiabilité des alimentations électriques au sein du dit marché.
De plus, il faut interpeller les différents commerçants à plus de responsabilité quant à la sincérité de leurs installations. Car en définitive, ils sont les premiers perdants dans ces incendies à répétition. Les dégâts matériels sont de l’ordre de millions de FCFA à chaque fois. Et même pour ceux des commerçants qui ont une assurance, il faudrait encore pouvoir parachever les procédures nécessaires pour être remboursés. Des remboursements qui n’arrivent presque jamais.
Stéphane NZESSEU
Dans la nuit du 01er au 02 octobre 2019, un incendie s'est produit au marché de Mendong à Yaoundé. Selon un bilan provisoire, une vingtaine de boutiques ont été calcinées.
02 octobre 2019 au marché de Mendong à Yaoundé où vient de s'est produit un incendie. Sur le site, sont perceptibles, de l’huile, des morceaux de parpaings, des briques de terre et du bois calciné, éparpillés ça et là sur le sol. L'on observe sans efforts, des hangars qui sont à moitié calcinés et les planches qui ont partiellement subies les effets de cet incident. Selon les informations glanées auprès de certains riverains, le feu déclenché dans la nuit du 01er au 02 octobre 2019 a ravagé une vingtaine de boutiques plongeant ainsi les commerçants dans le désarroi.
Selon les témoignages d'un commerçant rencontré sur place : « La veille, mardi 01er octobre dernier, les bars et les boutiques partis en fumée étaient opérationnels. Divers produits y étaient vendus, entre autres, la layette pour bébés, de l’huile de palme, le maïs, les arachides, le haricot, le charbon, les plantains ».
Quelques victimes sont présents sur les lieux du sinistre. Les autres par contre, après avoir vu leurs locaux et marchandises volés en fumée, avant l’arrivée des sapeurs-pompiers, ont choisi plutôt quitter le marché aux premières heures de la matinée, à en croire les témoignages. Plusieurs dégâts matériels sont donc enregistrés même si aucune perte en vie humaine n’a été recensée. « Mon silence traduit mon exaspération. En une nuit, je perds tout et je suis contrainte de reprendre tout à zéro. Où vais-je prendre de l’argent pour survivre, voilà toutes mes économies qui se sont envolées ainsi », déclare une dame.
Les exactes du sinistre
Sur les causes de l'incendie, une riveraine qui a assisté à la scène explique les circonstances : « le feu serait provoqué par un court-circuit déclenché autour de 2 heures du matin. Vite alerté, un bor-dier a appelé les éléments de force de l’ordre du commissariat du 9e arrondissement de Mendong situé à un jet de pierres du lieu de l’incident. Ceux-ci à leur arrivée, ont alerté les sapeurs-pompiers », relate la jeune adolescente. Et poursuivant ce dernier : « à leur arrivée aux encablures de 4 heures du matin, les soldats du feu vont maîtriser les flammes, non sans difficulté. Les dernières flammes ont été éteintes vers six heures », ajoute cette riveraine pour clarifier davantage les faits.
Comme le dit bien un adage, "le malheur des uns faisant le bonheur des autres", des badauds ont profité de cette situation pour se faire du beurre. « Des gens se sont mobilisées pour sauver quelques produits mais d’autres profitaient pour piller », précise Géraldine.
De mémoire, le dernier incendie survenu au marché de Mendong, remonte en 2018. Une situation qui, on se rappelle avait suscité la colère des commerçants qui réclamaient l’aménagement de cet important espace commercial. La mairie de l'arrondissement avait alors la même année construit de nouvelles boutiques.
Innocent D H
Dans la nuit de mardi 17 à mercredi 18 septembre, un incendie d’origine inconnue s’est déclaré dans une école islamique située au quartier RedLight, à Monrovia. L’incendie a coûté la vie à au moins 26 enfants et à leur maître coranique, a-t-on appris des médias libériens.
Selon les informations rapportées, un incendie peut-être provoqué par un défaut électrique a causé la mort à au moins 26 jeunes élèves, dont « plusieurs Guinéens », d'une école coranique dans les faubourgs de la capitale du Liberia, Monrovia.
Les jeunes garçons ont été surpris par les flammes dans la nuit de mardi à mercredi dans le dortoir à la mosquée et à l'école de Paynesville où, le jour, ils étudiaient le Coran, a indiqué le porte-parole de la police libérienne, Moses Carter. « Le sinistre s'est déclaré près de la seule porte d'accès à leur dortoir et ils se sont retrouvés piégés », a-t-il déclaré au téléphone à l'AFP.
« On dormait quand on a entendu du bruit dehors », a raconté un voisin, Zayzay Ballah. « J'ai pensé à des voleurs parce qu'on a déjà eu des voleurs armés ici. Quand ma femme a ouvert la porte de derrière, on a vu beaucoup de fumée. Nous sommes allés chercher de l'eau pour tenter d'éteindre les flammes jusque tard dans la nuit.» Les enfants ont été surpris pendant leur sommeil, a renchérit à l'AFP Amadou Sherrif, un responsable de la communauté peule dans laquelle s'est produit le drame.
Le porte-parole du président George Weah, qui s'est rendu dans la matinée du mercredi sur les lieux, a fait état de 28 morts donc 26 jeunes âgés de 10 à 20 ans et deux enseignants. Le porte-parole de la police a lui, parlé de 27 élèves tués et de deux enfants rescapés.
Dans la soirée, le président de la République de la Guinée voisine, Alpha Condé, a fait part dans un communiqué de sa « vive émotion » après cet incendie « qui a coûté la vie à au moins 28 personnes, dont plusieurs Guinéens ». Ainsi, sans préciser le nombre de victimes guinéennes, Alpha Condé a présenté ses condoléances les plus attristées au peuple libérien, à la communauté guinéenne du Liberia et à la nation toute entière, disant suivre « de près l'évolution des enquêtes diligentées par le gouvernement libérien pour déterminer les origines du sinistre ».
Les enfants ont été inhumés sans attendre, selon la tradition musulmane, lors d'une cérémonie collective. Le ministère guinéen des Affaires étrangères, indique que c’est la pire catastrophe du genre survenue depuis des années dans ce petit pays pauvre d'Afrique de l'Ouest.
Nos sincères condoléances à toutes les familles éprouvées.
Danielle Ngono Efondo
Un incendie survenu dans la nuit de samedi 07 à dimanche 08 septembre a réduit en cendre la célèbre radio Kalak Fm émettant en direct de Yaoundé la capitale politique du pays.
Selon plusieurs sources, l’incendie s'est déclaré aux premières heures de dimanche 8 septembre 2019, dans les locaux de la radio Kalak FM située au quartier Bastos à Yaoundé. « Le bilan est lourd. Le studio de production et la salle de rédaction seraient complètement partis en fumée », a rapporté un employé de cette radio. « C’est des faits délicats qu’il faut déterminer par une enquête technique », a-t-il souligné.
Le feu serait parti du Cuba room, un club de détente et de loisir situé Juste à côté de la radio pour consumer une partie des installations de cette radio. Les sapeurs-pompiers sont arrivés plus tard pour limiter les dégâts. Heureusement on ne dénombre aucune perte en vie humaine, pour le moment et on ne sait si l'incendie est d'origine criminelle.
Notons que, Kalak FM est une jeune radio privée créée en 2011 par Marcel Amoko, ancien Journaliste de la BBC (British Broadcasting Corporation) et actuel Correspondant au Cameroun de la chaîne France 24. Elle émettait sur la fréquence 94.5 MHz à Yaoundé.
En attendant la fin des enquêtes, les journalistes de cette radio, le comédien Ulrich Takam et l’artiste Ténor étaient sur les lieux de l’incendie ce lundi 09 septembre pour enlever les décombres.
Danielle Ngono Efondo
Les suspicions qui existeraient sur le défaut d’assurances de la Société nationale de raffinage (Sonara) du Cameroun au moment de l’incendie survenu dans la nuit du 31 mai au 1er juin 2019 semblent se préciser. Sont attendus dans les locaux de la gendarmerie nationale, légion du Sud-Ouest, Jean Paul Njonou et son homologue de la société d’assurances Activa-Cameroun.
Ils vont être entendus ce 17 juillet dès 11h30 par le commandant de la légion de gendarmerie du Sud-Ouest, le Colonel Henri Tchinda Mbouzikeu, et le chef de la division régionale de la sécurité publique du Sud-Ouest, le commissaire divisionnaire Joseph Yogo Nje qui sont tous deux auxiliaires du procureur de la République .
D’après une convocation de la légion de gendarmerie de Sud-Ouest, le directeur général d’Activa-Cameroun et tous les autres responsables d’Activa-Cameroun en charge du suivi du contrat entre Activa-Cameroun et la Société Nationale de Raffinage (Sonara), sont convoqués ce mercredi 17 juillet 2019 à la salle de la réunion du directeur général de la Sonara à Limbe dans la région du Sud-Ouest. Ces cadres doivent fournir des explications sur le non renouvellement de la police d’assurance de la Sonara à la date de l’incendie dans le cadre d'une « procédure d'enquête conjointe en flagrance ». La convocation datée du 12 juillet, conclut qu’en « cas de défaillance, il y sera contraint par tous les moyens de droit, conformément aux dispositions de l’article 195 du Code de procédure pénale.»
Cette convocation intervient quelques jours après la transmission au Premier ministre chef du gouvernement, du rapport de l’enquête sur l'incendie à la Sonara. Une enquête technique qui a été menée pendant un mois et qui a révélé que la police d’assurance n’a pas été renouvelée à temps. La commission d’enquête mise en place par le Premier ministre le 11 juin et chargée de faire la lumière sur les circonstances de l'incendie survenu à la Sonara, a eu à rendre son rapport le 10 juillet dernier. D’après certaines indiscrétions, le rapport de l’instance pilotée par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba a conforté les soupçons du défaut d’assurances de la seule société de raffinage du Cameroun (située à Limbe dans le Sud-ouest) au moment du sinistre. D’où l’instruction judiciaire commise à cet effet.
Le 20 juin dernier, cinq hauts cadres de cette structure ont été interpellés, toujours dans le cadre de cette enquête. Entre autres, le directeur exploitation ; le chef de projet phase 1 ; le responsable de finance et comptabilité ; de la Maintenance ; la Qualité, hygiène, sécurité, environnement et inspection. Ils avaient été gardés à vue dans une gendarmerie à Limbe, même si aucune charge n’avait encore été retenue contre ces prévenus.
En rappel, un grave incendie a ravagé le 31 mai 2019 quatre des 13 circuits de raffinage de la Sonara à Limbe, région du Sud-Ouest. Sur instructions du président de la Republique, Paul Biya, le Premier Ministre, Joseph Dion Ngute, a mis sur pied une commission d’enquête technique, pilotée par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba afin de faire toute la lumière sur cet incident. Selon le gouvernement camerounais, ce drame revendiqué par un leader anglophone, a été causé par un incident technique.
Innocent D H
Gaston Eloundou Essomba, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), ainsi que d'autres membres de la Commission d’enquête mise sur pied après l’incendie à la Sonara sont attendus ce 10 juillet devant le Premier ministre chef du gouvernement. Au menu, ils doivent présenter les résultats des enquêtes menées durant 30 jours, c'est-à-dire un mois imparti pour rendre la copie de la mission.
Commission créée par le Chef du gouvernement, chief Joseph Dion Ngute en date du 11 juin dernier pour faire la lumière sur cet incendie de la Société nationale de raffinage (Sonara) du Cameroun à Limbé survenu dans la nuit du 31 mai au 01er juin 2019.
Ce qui est attendu de la commission
L'objet est de faire le point sur cet incident, car le gouvernement a tenu jusqu’ici à rassurer l’opinion publique sur les prix du pétrole, de l’essence ou encore du gaz domestique qui resteront inchangés, après l’incendie. La commission devrait certainement apporter des réponses sur plusieurs révélations faites depuis le drame du 31 mai 2019. Il s'agit notamment des points sur le défaut d’assurances de la société au moment du sinistre.
La commission pourrait aussi apporter des éclairages sur les pertes subies. L'on se souvient encore, que lors de la descente d’une mission intergouvernementale sur les lieux de l’incendie, le 05 juin, Jean Paul Njonou, le directeur général de la Sonara avait fait un premier bilan.
Le Dg avait annoncé, une perte de près de 10 millions de litres de pétrole brut. «En attendant de procéder à l’inspection complète de toutes nos installations pour déterminer avec exactitude l’étendue des dégâts, l’explosion du 31 mai dernier, suivie d’un incendie, faut-il le rappeler, a endommagé totalement 4 des 13 de nos unités de production et en a partiellement soufflé trois », avait-il précisé.
L’instance pilotée des mains de maître par le Minee est composée de 12 experts et deux rapporteurs. Ces membres de la commission, avaient pour mission entre autres de déterminer les causes de ce drame, de proposer des solutions pour éviter la survenance de pareilles catastrophes à l’avenir, établir les responsabilités des uns et des autres et évaluer la gestion de cet incendie.
Innocent D H
Le gouvernement rassure les consommateurs des pays clients de la Société nationale de raffinage (Sonara) sur la disponibilité des produits pétroliers et sur leur distribution. Gaston Eloundou Essomba, le Ministre de l’Eau et de l’Energie a récemment reçu Herbert Gotran Djono-Ahaba le Ministre en charge du Développement de l’Energie et des Ressources hydrauliques de la République centrafricaine (Rca) venu s’enquérir de la situation, après l’important incendie que la Sonara a connu le 31 mai 2019. Pour Gaston Eloundou Essomba il n’y a aucune inquiétude à se faire.
« Nous sommes venus échanger sur les dispositions pratiques à prendre pour des nouveaux dispositifs, en ce qui concerne l’importation des produits pétroliers et le ravitaillement de notre pays », a déclaré face à la presse et au terme de l’audience Herbert Gotran Djono-Ahaba le minstre centrafricain. Ce dernier après l'échange qui a tenu sur une durée de près de 45 minutes, en est sorti très décontracté et rassuré. « Le ravitaillement de la Rca sera effectué comme d’habitude. Donc, je pense qu’il y a un schéma en cours qui va être validé par le gouvernement camerounais », a-t-il ajouté.
Il convient de noter qu’après l’incendie survenu à la Sonara, l’inquiétude avait également les consommateurs locaux. Car une rumeur faisait état d’une possible pénurie notamment du gaz. Le Minee a dû rassurer l’opinion nationale à ce sujet. « Il n’y aura pas de pénurie », a-t-il écrit sur le site internet de son département ministériel. Il a par ailleurs annoncé l’arrivée des navires d’importations pour parer à toute rupture d’approvisionnement. Le ministre de l’Eau et de l’Energie a également déclaré que la Sonara disposait pour le moment d’assez de réserves pour continuer les livraisons de fuel.
Il faut rappeler qu’en parlant de l’incendie de la Sonara, notre confrère Le Messager rapportait que du fait de ce sinistre, que 500 milliards de FCFA sont partis en fumée. « En 5 années, le trésor public camerounais, accompagné par des banques, Afriland First Bank notamment, ont injecté plus de 500 milliards de FCFA, le prix d’une raffinerie de pétrole "Clés en mains’’, pour financer ce processus de reprofilage. Et il était question qu’avant la fin de cette année 2019, les premiers barils de pétrole brut lourd camerounais soient raffinés à Limbé », écrit le journal.
Liliane N.
« Vers 5h05 du matin, des gens ont crié au feu et l'alarme incendie de ma copine a sonné. Je l'ai réveillée et on a appelé les pompiers. Ils nous ont dit de rester à l'intérieur mais c'était trop suffocant », raconte au Parisien Sébastien, 25 ans, qui passait la nuit chez sa petite amie.
Rapidement et malgré un linge positionné au bas de la porte d'entrée, les fumées ont envahi l'appartement : « On n'y voyait presque plus rien. Des voisins ont tapé à notre fenêtre pour nous dire qu'il fallait sortir pour se sauver », raconte encore Sébastien, 25 ans, qui avec son amie commencent sérieusement à envisager de s'enfuir par échafaudage de cet immeuble actuellement en travaux de ravalement de façades.
200 pompiers au plus fort de l'incendie
En bas, tout autour de l'immeuble en proie aux flammes, un impressionnant dispositif de secours est déjà en train d'être déployé. Au plus fort de l'incendie, près de 200 pompiers sont intervenus pour secourir les habitants et maîtriser l'impressionnant sinistre. À 10 heures du matin, le feu n'était toujours pas éteint, selon le capitaine des pompiers Florian Lointier.
Une fois dans l'autre immeuble, Sébastien, son amie et dix autres occupants, désormais à l'abri, ont attendu une trentaine de minutes, avant de pouvoir enfin sortir. Si lui n'a pas vu de flammes, d'autres habitants de l'immeuble, logeant dans les autres bâtiments, ont par contre pu en observer.
Dans les rues alentour, des voisins ont eux aussi été réveillés par le sinistre, et évoquent un incendie impressionnant : « On dormait et vers 5 heures, j'ai senti de la fumée. J'ai ouvert la fenêtre et il y avait déjà un camion de pompiers dans la rue. On a vue sur la cour de l'immeuble incendié et on a vu une énorme de colonne de fumée qui sortait. On a entendu crier, plein de bruit et on est sorti direct », affirme Jérôme Cariati, qui habite rue Oberkampf
Sébastien son amie et les autres à avoir escaladé les échafaudages pour fuir ont eux aussi été pris en charge par les secours mais n'ont pas dû être hospitalisés. Ce n'est pas le cas de 26 autres habitants du 7 rue de Nemours, qui était alors en urgence relative pour des blessures légères ou des intoxications par les fumées dégagées. Un pompier a lui aussi était légèrement blessé durant l'intervention.
Plus dramatique, une personne a été hospitalisée en urgence absolue et trois autres sont décédées. Une des victimes s'est défenestrée et les deux autres ont été retrouvées carbonisées.
Les origines du sinistre pour l'instant inconnues
« Le feu a pris dans une cage d'escalier, dans un restaurant et dans un hammam principalement des commerces situés au bas de l'immeuble. Les fumées sont montées sur ce premier immeuble de six étages et ensuite sur deux autres immeubles, dans des cages d'escalier qui font quatre étages chacune », a précisé le capitaine Florian Lointier.
Un bâtiment datant des années 1970 en travaux, donc, et dont les parties communes « n'étaient pas en bon état », estime encore Sébastien, dont le terrible bilan du sinistre fait « relativiser » le réveil brutal que son amie et lui ont vécu.
Quant aux origines du sinistre pour l'instant encore inconnues, le laboratoire central de la préfecture de police de Paris était sur place pour réaliser les premières constatations, a indiqué à l'AFP une source policière. Le parquet de Paris a ouvert une enquête et le deuxième district de la police judiciaire a été saisi.
Nicole Ricci Minyem