Dans la nuit de mardi 17 à mercredi 18 septembre, un incendie d’origine inconnue s’est déclaré dans une école islamique située au quartier RedLight, à Monrovia. L’incendie a coûté la vie à au moins 26 enfants et à leur maître coranique, a-t-on appris des médias libériens.
Selon les informations rapportées, un incendie peut-être provoqué par un défaut électrique a causé la mort à au moins 26 jeunes élèves, dont « plusieurs Guinéens », d'une école coranique dans les faubourgs de la capitale du Liberia, Monrovia.
Les jeunes garçons ont été surpris par les flammes dans la nuit de mardi à mercredi dans le dortoir à la mosquée et à l'école de Paynesville où, le jour, ils étudiaient le Coran, a indiqué le porte-parole de la police libérienne, Moses Carter. « Le sinistre s'est déclaré près de la seule porte d'accès à leur dortoir et ils se sont retrouvés piégés », a-t-il déclaré au téléphone à l'AFP.
« On dormait quand on a entendu du bruit dehors », a raconté un voisin, Zayzay Ballah. « J'ai pensé à des voleurs parce qu'on a déjà eu des voleurs armés ici. Quand ma femme a ouvert la porte de derrière, on a vu beaucoup de fumée. Nous sommes allés chercher de l'eau pour tenter d'éteindre les flammes jusque tard dans la nuit.» Les enfants ont été surpris pendant leur sommeil, a renchérit à l'AFP Amadou Sherrif, un responsable de la communauté peule dans laquelle s'est produit le drame.
Le porte-parole du président George Weah, qui s'est rendu dans la matinée du mercredi sur les lieux, a fait état de 28 morts donc 26 jeunes âgés de 10 à 20 ans et deux enseignants. Le porte-parole de la police a lui, parlé de 27 élèves tués et de deux enfants rescapés.
Dans la soirée, le président de la République de la Guinée voisine, Alpha Condé, a fait part dans un communiqué de sa « vive émotion » après cet incendie « qui a coûté la vie à au moins 28 personnes, dont plusieurs Guinéens ». Ainsi, sans préciser le nombre de victimes guinéennes, Alpha Condé a présenté ses condoléances les plus attristées au peuple libérien, à la communauté guinéenne du Liberia et à la nation toute entière, disant suivre « de près l'évolution des enquêtes diligentées par le gouvernement libérien pour déterminer les origines du sinistre ».
Les enfants ont été inhumés sans attendre, selon la tradition musulmane, lors d'une cérémonie collective. Le ministère guinéen des Affaires étrangères, indique que c’est la pire catastrophe du genre survenue depuis des années dans ce petit pays pauvre d'Afrique de l'Ouest.
Nos sincères condoléances à toutes les familles éprouvées.
Danielle Ngono Efondo