Cette commission a huit jours pour rendre sa copie.
L’information a été révélée hier 27 février 2020 par Adolphe Lele Lafrique le gouverneur du Nord-Ouest. C’était au cours de la cérémonie de distribution des produits de première nécessité à 200 familles déplacées en majorité de Ngarbuh. Les résultats de la commission créée sont attendus dans huit jours. Le patron de cette région anglophone en proie à la crise sociopolitique a laissé entendre que le Président Paul Biya veut connaître les auteurs des tueries de civils dans la localité de Ngarbuh, département de Donga-Mantung.
A titre de rappel, le meurtre des populations civiles dans la localité de Ngarbuh a eu lieu le 14 février 2020. Les images relatives à ce meurtre qui ont circulé sur la toile, ont montré des corps de personnes calcinées totalement. Aujourd’hui, où les voix se sont levées pour condamner cette exaction, deux choses font l’objet de querelles entre le gouvernement et les organisations non gouvernementales, une certaine frange de la presse; la société civile. Il y a le nombre de personnes qui ont été tuées.
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Pour ce qui est du nombre de morts, la position du gouvernement est qu’on a enregistré cinq individus tués. LeJeune Mbella Mbella le Ministre des Relations extérieures l’a redit lundi dernier, devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. Il a indiqué qu’il y a eu une femme et quatre enfants décédés en raison d’un incendie provoqué par des échanges de tirs entre les forces de l’ordre et des groupes rebelles. «Certains organes ont, sans la moindre investigation fait allégation du massacre de 22 personnes, y compris des femmes, et de 14 enfants perpétré par les forces de défense et de sécurité», a déclaré le Minrex.
Mgr Samuel Kleda en célébrant la messe en hommage des tués de Ngarbuh, s’est offusqué de la guerre en cours concernant le nombre exact de personnes massacrées. Il a indiqué qu’une seule mort est grave. «Plusieurs personnes ont été tuées, mais, les gens font des discours sur le nombre de morts et chacun avance ses chiffres. Pourtant, ce n’est pas là le problème. Même s’il y a un seul mort, c’est quelque chose d’extrêmement grave, parce que la vie est sacrée», a déclaré l’archevêque de Douala.
L’autre point qui créé la discorde porte sur les auteurs de ces meurtres. Car si le gouvernement pointe un doigt accusateur en direction des séparatistes, des Ong comme Human rigth wacth indexent l’armée.
Liliane N.
Le Président français Emmanuel Macron a lancé en avril dernier une Commission d’enquête avec pour objectif mener des études sur les archives françaises concernant le Génocide des Tutsis au Rwanda (de 1990 à 1994). Les listes des membres de cette commission viennent d’être publiée. Une question se pose cependant, sur l’absence d’un spécialiste du Rwanda dans les listes dévoilées.
Deux jours avant la commémoration du génocide des Tutsis au Rwanda, le 05 avril 2019, les associations de victimes étaient reçues par le Président français Emmanuel Macron. Saisissant l’opportunité, celui-ci annonçait la mise sur pied d’une commission d’enquête dont la mission est d’explorer toutes les archives françaises relatives à l’implication de la France dans le génocide rwandais.
L’élargissement de la commission de 9 à 15 membres
Six mois après l’annonce de la création de cette commission, sa composition vient juste d’être annoncée. Une commission qui passe de 09 à 15 membres. Selon le Président Vincent Duclert, la raison se trouve dans l’étendue des fonds des archives expertisées qui sont « considérables » à savoir des centaines de milliers de documents, le travail de la « recherche des archives manquantes » et de « documentation de toutes les décisions ».
Chercheur et ancien directeur du CESPRA (Centre d’études sociologiques et politiques Raymond Aron), Vincent Duclert note : « l’idée est lorsqu’on remet le rapport au président (…) que l’on puisse attester que nous avons tout vu et que le rapport soit reçu comme une œuvre incontestable, en tout cas nous l’espérons ». Le titre de l’instance concernée est « Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsis ». Vincent Duclert déclare dans cette lancée, « c’est effectivement cinq ans de politique française. Pour traiter les archives publiques françaises sur une politique au plus haut niveau-président de la République (…) et aussi des spécialistes des génocides, des spécialistes de droit ».
Parmi les 15 membres de la commission, on compte des chercheurs ou des professeurs d’université, des inspecteurs généraux de l’éducation nationale, des agrégés, des docteurs, et même des doctorants enfin de thèse, ou encore un membre du Conseil d’Etat. Manque à l’appel une 16e membre de la commission, l’historienne Annette Wieviorka, grande spécialiste de la Shoah, par rapport à une liste provisoire dévoilée début octobre par Laurent Larcher, journaliste au quotidien La croix. Une absence que Vincent Duclert explique par le fait qu’elle avait contribué aux travaux préparatoires aux réunions plénières, mais a renoncé aux travaux car « elle n’avait pas le temps nécessaire pour aller dans les archives » et de « faire un travail de dépouillement d’archives ».
Une composition polémique de la Commission
La Commission n’inclut aucun spécialiste du génocide des Tutsis au Rwanda, de l’Afrique des Grands Lacs, des interventions militaires françaises ou de la France en Afrique après les indépendances. Un choix qui a fait l’objet d’une contestation dès avril dans une pétition lancée par Christian Ingrao, spécialiste de la seconde Guerre mondiale par ailleurs, chercheur à l’Institut d’histoire du temps présent(IHTP) et au CNRS). Le texte intitulé « Le courage de la vérité », a été signé par plus de 300 chercheurs, universitaires et enseignants, et dénonce l’absence au sein de cette commission de deux historiens : Stéphane Audoin-Rouzeau et Hélène Dumas.
Innocent D H
Gaston Eloundou Essomba, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), ainsi que d'autres membres de la Commission d’enquête mise sur pied après l’incendie à la Sonara sont attendus ce 10 juillet devant le Premier ministre chef du gouvernement. Au menu, ils doivent présenter les résultats des enquêtes menées durant 30 jours, c'est-à-dire un mois imparti pour rendre la copie de la mission.
Commission créée par le Chef du gouvernement, chief Joseph Dion Ngute en date du 11 juin dernier pour faire la lumière sur cet incendie de la Société nationale de raffinage (Sonara) du Cameroun à Limbé survenu dans la nuit du 31 mai au 01er juin 2019.
Ce qui est attendu de la commission
L'objet est de faire le point sur cet incident, car le gouvernement a tenu jusqu’ici à rassurer l’opinion publique sur les prix du pétrole, de l’essence ou encore du gaz domestique qui resteront inchangés, après l’incendie. La commission devrait certainement apporter des réponses sur plusieurs révélations faites depuis le drame du 31 mai 2019. Il s'agit notamment des points sur le défaut d’assurances de la société au moment du sinistre.
La commission pourrait aussi apporter des éclairages sur les pertes subies. L'on se souvient encore, que lors de la descente d’une mission intergouvernementale sur les lieux de l’incendie, le 05 juin, Jean Paul Njonou, le directeur général de la Sonara avait fait un premier bilan.
Le Dg avait annoncé, une perte de près de 10 millions de litres de pétrole brut. «En attendant de procéder à l’inspection complète de toutes nos installations pour déterminer avec exactitude l’étendue des dégâts, l’explosion du 31 mai dernier, suivie d’un incendie, faut-il le rappeler, a endommagé totalement 4 des 13 de nos unités de production et en a partiellement soufflé trois », avait-il précisé.
L’instance pilotée des mains de maître par le Minee est composée de 12 experts et deux rapporteurs. Ces membres de la commission, avaient pour mission entre autres de déterminer les causes de ce drame, de proposer des solutions pour éviter la survenance de pareilles catastrophes à l’avenir, établir les responsabilités des uns et des autres et évaluer la gestion de cet incendie.
Innocent D H