L’ex président tchadien est décédé ce jour à l'âge de 79 ans , alors qu’il était toujours détenu dans une maison d’arrêt au Sénégal depuis sa condamnation à perpétuité pour crimes de guerres, crimes contre l’humanité et actes de tortures.
La triste nouvelle, communiquée par l’administration pénitentiaire du Sénégal a fait le tour des médias, tant nationaux qu’internationaux, revenant pour certains sur la vie de l’homme d’Etat qui a dirigé le Tchad entre 1982 et 1990.
L'information a été confirmée par le ministre sénégalais de la Justice, Malick Sall: " Hissène Habré a été remis entre les mains de son Seigneur" et bien qu’aucune publication ne vient corroborer certaines déclarations, les journalistes déclarent que l’ancien Président de la République du Tchad “a succombé au Covid-19”.
Qui était Hissène Habré ?
"Combattant du désert'', "homme des maquis", "chef de guerre" : les qualificatifs abondent pour exalter les qualités militaires de Hissène Habré du temps de sa superbe.
Son parcours dans les années 1970 et 1980 s'inscrit dans l'histoire agitée du Tchad indépendant dont il a été le troisième président.
Né en 1942 à Faya-Largeau, dans le nord du pays, il grandit dans le désert du Djourab, au milieu de bergers nomades. Intelligent, il est remarqué par ses maîtres.
Devenu sous-préfet, il part étudier en France en 1963, à l'Institut des hautes études d'Outre-mer. Il étudie ensuite le droit à Paris, y fréquente l'Institut d'études politiques et fait son éducation politique en dévorant Frantz Fanon, Ernesto "Che" Guevara, Raymond Aron.
De retour au Tchad en 1971, il rejoint le Front de libération nationale du Tchad (Frolinat), dont il prend la tête, avant de fonder, avec un autre nordiste, Goukouni Weddeye, le conseil des Forces armées du Nord (Fan).
À partir de 1974, il se fait connaître à l'étranger en retenant en otage – durant trois ans – l'ethnologue française Françoise Claustre, obligeant la France à négocier avec la rébellion.
Il sera ensuite Premier ministre du président Félix Malloum, avec qui il rompra, puis ministre de la Défense de Goukouni Weddeye, président du gouvernement d'union nationale créé en 1979.
Soutenu par Paris et Washington face à Kadhafi
Nationaliste convaincu et farouchement opposé au dirigeant libyen de l'époque Mouammar Kadhafi, qui a les sympathies de Weddeye, il rompt peu après avec son ancien allié, déclenchant une guerre civile à N'Djamena, qu'il doit évacuer fin 1980.
À partir de l'est du Tchad, où il a repris le maquis, il combat Goukouni Weddeye soutenu par Tripoli, pour rentrer victorieusement à N'Djamena en 1982.
Son régime, soutenu face à Kadhafi par la France et les États-Unis, va durer huit ans.
Cette période est marquée par une terrible répression : les opposants – réels ou supposés – sont arrêtés par la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS, police politique), torturés, souvent exécutés.
Une commission d'enquête va estimer à plus de 40 000, le nombre de personnes mortes en détention ou exécutées sous son règne, dont 4 000 identifiées nommément.
En décembre 1990, Hissène Habré quitte précipitamment N'Djamena, fuyant l'attaque éclair des rebelles d'Idriss Déby Itno, un de ses généraux qui a fait défection 18 mois plus tôt et a envahi le pays depuis le Soudan. Chassé du pouvoir, il trouve refuge à Dakar pour un exil qui sera paisible pendant plus de vingt ans.
Au Sénégal, il troque treillis et casquette kaki pour un grand boubou et un calot blanc. Musulman pratiquant, il se fait apprécier de ses voisins, avec lesquels il prie lors des fêtes religieuses, se montre aussi discret que généreux, participant à la construction de mosquées ou au financement du club de foot…
Jugé par un tribunal spécial
En 2011, quand le président sénégalais Abdoulaye Wade, sous pression, crée la surprise en voulant l'expulser, des habitants du quartier de Ouakam manifestent leur soutien à Hissène Habré, soulignant qu'il a une femme et des enfants sénégalais.
Il est finalement arrêté le 30 juin 2013 à Dakar puis inculpé par un tribunal spécial créé en vertu d'un accord entre l'Union africaine et le Sénégal.
Son procès, le premier au monde dans lequel un ancien chef d'État est traduit devant une juridiction d'un autre pays pour violations présumées des droits de l'Homme, s'ouvre le 20 juillet 2015.
Le 30 mai 2016, il est condamné à la prison à perpétuité pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité, tortures et viols.
N.R.M
L'ancien président tchadien est décédé ce mardi 24 août à l'âge de 79 ans à Dakar au Sénégal, où il purgeait sa peine de prison à perpétuité, pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture.
L'administration pénitentiaire sénégalaise a annoncé, ce mardi 24 août, la mort de Hissène Habré. Il aurait succombé à la COVID-19. L'ex-président du Tchad était détenu dans le pays, où il a été condamné à la prison à perpétuité pour des crimes commis alors qu'il était à la tête de l'État, entre 1982 et 1990.
"Habré a été remis entre les mains de son Seigneur", a déclaré le ministre sénégalais de la Justice, Malick Sall sur la chaîne TFM.
L’information a été confirmée par le ministre tchadien de la Communication, et porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah. « Monsieur Hissène Habré est décédé. C’est une bien triste nouvelle pour sa famille, pour beaucoup de Tchadiens, et nous compatissons à cette mort. Hissène Habré a dirigé le Tchad; même si on n’est pas partisan de la manière dont il a dirigé le Tchad, devant la mort, nous nous inclinons », A-t-il déclaré à RFI.
Alors que l’ancien chef d’Etat tchadien était en détention au niveau du Cap Manuel, sa femme a fait part de son état fiévreux et a demandé qu’il soit évacué dans une clinique de première catégorie à Dakar il a quelques jours de cela.
« L’administration n’était pas forcément pour, mais finalement, comme c’était pour des raisons de santé, on lui a accordé cette requête et c’est malheureusement au niveau de cette clinique-là qu’il a attrapé le Covid-19. Le chef de l’État a donné des instructions fermes immédiatement au directeur de l’hôpital, et à son médecin personnel pour qu’il soit évacué à l’hôpital principal. C’est là que nous avons notre meilleur plateau médical au Sénégal, et donc il a été pris en charge immédiatement à ce niveau-là. C’est à l’hôpital principal qu’il est décédé », a indiqué le ministre de la Justice sénégalais.
Condamné à perpétuité
Hissène Habré, qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990, a été condamné le 30 mai 2016 à la prison à vie à l'issue d'un procès inédit à Dakar, après avoir été déclaré coupable de crimes contre l'humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvement. Une commission d'enquête tchadienne a chiffré à 40.000 morts le nombre des victimes de la répression sous le régime Habré.
Hissène Habré, renversé en 1990, avait trouvé refuge au Sénégal, où, sous la pression internationale, les conditions de son procès avaient été créées et où il avait été arrêté en 2013 et inculpé par un tribunal spécial installé en coopération avec l'Union africaine.
Ariane Foguem
Dans son message de remerciement, l’étudiante camerounaise Alice Ngono affirme qu’une fois où le gouvernement a été mis au courant de son arrestation au Sénégal, il a immédiatement pris les choses en main.
C’est une affaire qui a été publiée sur la toile, puis relayée par des hommes de la société civile comme David Eboutou et Bruno Bidjang journaliste en service à la chaîne de télévision privée Vision 4. Alice Ngono étudiante camerounaise vivant au Sénégal avait été arrêtée à la suite d’une plainte, déposée contre elle par sa colocataire sénégalaise, avec qui elle a eu une vive dispute. La plainte de cette dernière, déposée dans un commissariat de la capitale Dakar, avait comme motifs coups et blessures.
Il se trouve qu’Alice Ngono a eu une bagarre avec sa colocataire sénégalaise après que ses marmites aient été mises hors par de leur cuisine commune par cette dernière. La bagarre a été d’une violence qui n’a pas pu laisser leurs voisins logés dans la même mini-cité indifférents. Ils ont dû intervenir pour que le pire ne se produise pas. Alice Ngono a cru alors que l’histoire s’arrêtait à ce niveau. Oh que non ! pour sa colocataire qui ayant porté plainte contre elle, a laissé la camerounaise se faire arrêter par la police. Présentée devant le procureur, Alice Ngono s’est retrouvée sous mandat de dépôt à la prison des femmes de Dakar, communément appelée Camp pénal de Liberté VI.
Elle a pu sortir grâce à l’intervention du gouvernement de notre pays, qui a usé des interventions diplomatiques. Alice Ngono s’est sort finalement avec une peine allégée de 3 mois de prison avec sursis. La jeune fille âgée de 26 ans, en formation à l’AFI-Université de l’Entreprise de Dakar au Sénégal a tenu à remercier le gouvernement et tous ceux qui se sont mobilisés pour relayer son histoire.
«Je voudrais très sincèrement vous remercier pour vos messages de soutien et également parce que vous vous êtes levés en masse pour que je sois libérée. C’est vrai que cette situation n’a pas été facile pour moi, mais grâce à vous et à votre soutien ainsi qu’au gouvernement qui m’a beaucoup soutenue également, qui s’est levé quand il a appris la situation. J’ai été libérée hier dans la nuit», a-t-elle déclarée.
Liliane N.
Le Sénégal a validé son ticket de qualification pour la Coupe D’Afrique des Nations qui va se dérouler au Cameroun.
Le Sénégal est le tout premier pays à avoir obtenu son ticket de participation pour la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2022. La qualification de Sadio Mané et ses coéquipiers est arrivée lors du match contre la Guinée Bissau battue chez elle, sur un score d’1 but contre 0.
«À cause de la pelouse médiocre et de la forte chaleur, les Lions ne sont pas vraiment parvenus à développer leur jeu. À la 16e minute, un manque de communication entre les attaquants Boulaye Dia et Sadio Mané empêchent ce dernier de cadrer sa frappe (16e).À la 75e minute, c’est encore Mané qui force le gardien adverse Jonas Mendes à repousser le ballon vers Dia, dont le coup de tête n’est pas assez appuyé. Dans la foulée, c’est l’ailier Ismaila Sarr qui rate une reprise du plat du pied à bout portant (76e). Malgré une chaude alerte sur la cage d’Édouard Mendy (61e), les Sénégalais ne s’impatient pas. L’expulsion de Jorge Braima, pour un deuxième avertissement, les y aide bien (64e). Réduits à 10 contre 11, les Bissau-Guinéens défendent de toutes leurs forces. Mais, à la 82e minute, ils cèdent devant la vitesse de Sadio Mané», a commenté Rfi, qui a suivi de bout en bout cette partie.
Le Sénégal de Sadio Mané en battant donc la Guinée Bissau est hissé comme le premier du groupe 1. Il a rejoint le Cameroun d’office qualifié étant donné qu’il est le pays organisateur. Le Cameroun a battu en match aller et retour l’équipe de la Mozambique. Les Lions indomptables ont eux aussi consolidé leur place de premier de leur groupe.
Liliane N.
Le pichichi Samuel Eto’o Fils en visite d’affaires au Sénégal, n’a pas souhaité se prononcer sur une préférence qu’il aurait par rapport à une équipe du continent, pour ce qui est du grand rendez-vous continental du football, que le Cameroun va organiser en 2022.
Samuel Eto’o Fils en visite de travail au Sénégal, a été amené à s’exprimer sur l’équipe des Lions de la Teranga et la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2022. Le pichichi n’a pas tari d’éloge pour cette équipe. Cependant, se considérant comme un fils de l’Afrique, le conseiller d’Ahmad Ahmad le président de la Confédération africaine de football a refusé d’exprimer une préférence d’une équipe en ce qui concerne la prochaine CAN.
«Je suis heureux de constater qu’il y a encore beaucoup de pression autour de notre belle équipe sénégalaise et beaucoup d’intérêts. Mais je vous rappelle que le Sénégal a joué la dernière finale de la Coupe d’Afrique. Il manquait de peu pour être champion d’Afrique. Et il faut reconnaître ça. C’est que cette belle équipe avec à sa tête son sélectionneur frère et ami, elle a bien fait. Maintenant je ne peux pas prendre position par rapport à un tel ou tel pays d’Afrique. Parce que je suis africain», a déclaré Samuel Eto’o Fils l’ancien capitaine des Lions indomptables du football.
A titre de rappel, Samuel Eto’o est allé au Sénégal pour une opération de promotion de la société Holding Bag’O. Elle est basée à Dakar et elle évolue dans l’industrie du transport aérien. L’ancien capitaine des Lions indomptables est l’ambassadeur de ladite société. En marge de l’opération qui l’a conduit au Sénégal, le Pichichi a été reçu en audience par le Président Macky Sall.
Il faut par ailleurs rappeler que le mois dernier, Samuel Eto’o Fils était au Tchad où il a également été reçu en audience par le Maréchal Idriss Deby Itno, qui a fait de lui, l’ambassadeur itinérant de son pays.
Liliane N.
Selon nos source, l’ancien capitaine de la sélection nationale des Lions indomptables du football Samuel Eto’o est à Dakar, pour une opération de promotion d’une société évoluant dans l’industrie du transport aérien.
Si on s’en tient aux informations reçues de nos sources, Samuel Eto’o est actuellement à Dakar la capitale sénégalaise pour des affaires. Le confrère Afrik.com parle d’une affaire en relation avec la promotion d’une société évoluant dans l’industrie du transport aérien. L’ancien capitaine des Lions indomptables est l’ambassadeur de ladite société.
« La Holding Bag’O basée à Dakar et qui est une start-up évoluant dans l’industrie du transport aérien organise une conférence de presse de lancement de ses activités, ce mercredi, avec son ambassadeur Samuel Eto’o », rapporte un communiqué dont parle le confrère Afrik. Com. Dans ledit communiqué, il est précisé que la Holding Bag O est une « plateforme qui a fait de l’optimisation des revenus des compagnies aériennes un défi ».
Le programme du Pichichi en marge de cet évènement qui l’a conduit à Dakar, prévoit une visite aux autorités sénégalaises. On se rappelle encore qu’il y a moins d’1 mois où le Maréchal Idriss Deby Itno Président du Tchad a nommé Samuel Eto’o Fils Ambassadeur itinérant de son pays. Il y était dans ce pays voisin où il a été reçu en audience par le Président Deby le 15 octobre 2020. Ils avaient alors parlé du développement du football tchadien. Eto’o avait même exploré des pistes de partenariat avec la Fondation Grand Cœur de la Première Dame tchadienne et sa Fondation.
Pour parler en bref de ces performances, Samuel Eto’o est le meilleur buteur de l’histoire de la Coupe d’Afrique des nations avec 18 réalisations ; soit quatre de plus que l’Ivoirien Laurent Pokou (14) qui détenait ce record. L’ancien attaquant des Lions Indomptables, est double champion d’Afrique 2000 et 2002. Eto’o a été vainqueur de la Ligue des champions avec le FC Barcelone (2009) et l’Inter Milan (2010). Il est le Conseiller du président de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad.
Liliane N.
Le conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods vient d’approuver en faveur du pays de Macky Sall, un financement à hauteur 100 millions d’euros, soit 60,3 milliards de FCFA de l’Association internationale de développement (Ida). Selon les précisions faites par la Banque mondiale (BM), ce financement vient en aide au Sénégal pour préparer son redressement post-Covid.
« L’objectif est de sauvegarder les moyens de subsistance des populations les plus vulnérables, qui ont le plus souffert de la pandémie, et de promouvoir les opportunités par un meilleur accès à l’électricité et aux services offerts par les technologies de l’information et de la communication », explique Nathan Belete, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal. Le montant global de cette aide de l’institution de Bretton Woods, répartie en don (50 millions d’euros), sera rapidement versé en une seule tranche, apprend-on.
« Le Gouvernement (du Sénégal) s’est engagé à respecter l’objectif de déficit budgétaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et à mettre en œuvre la stratégie à moyen terme pour accroître ses recettes fiscales et rationnaliser ses dépenses », indique pour sa part Markus Kitzmüller, économiste-pays principal et responsable du projet au sein de la Banque mondiale. L’expert souligne également, « une fois la crise passée, la croissance devrait se redresser progressivement grâce à un retour en force de la consommation privée et à une croissance rapide des investissements ».
Relevons aussi que, la BM a signé avec l’Ethiopie ce vendredi, un accord de financement d’un montant de 250 millions de dollars pour soutenir la deuxième politique du pays pour la croissance et le développement de la compétitivité. Sur ce financement, 125 millions de dollars restants constituent une subvention, selon un communiqué publié par Ahmed Shide, ministre éthiopien des finances.
« L’opération qui est fournie sous forme d’appui budgétaire vise à stimuler la transformation économique en augmentant la participation du secteur privé et en promouvant les bonnes pratiques de gouvernance », déclare le ministre éthiopien. Il ajoute par ailleurs, « dans l’ensemble, il vise à soutenir les efforts de réforme et de transformation en cours en Ethiopie ainsi que la mise en œuvre du programme de réforme économique local récemment approuvé ».
Cet appui budgétaire supplémentaire aidera à coup sûr l’Ethiopie à combler très rapidement le déficit actuel dû à la pandémie du coronavirus et à minimiser les effets de la crise sur la continuité de la mise en œuvre des réformes économiques engagées par le Gouvernement.
Innocent D H
Dans la soirée du 06 avril 2020, l’ancien président tchadien est sorti de prison. Hissein Habré obtient ainsi une liberté de 60 jours sous haute sur haute surveillance dans sa résidence à Dakar, la capitale sénégalaise.
La justice sénégalaise vient d’autoriser la mise en liberté provisoire de l’ancien président tchadien Hissein Habré. Il s’agit d’une liberté de 60 jours sous haute surveillance dans son domicile de Dakar. Selon le contenu d’une ordonnance du juge de l’application des peines au tribunal de grande instance hors classe de Dakar, à l’issue de ce congé, Hissein Habré « réintégrera l’établissement pénitentiaire du Cap Manuel, immédiatement ».
La prison dans laquelle l’ancien dirigeant tchadien est détenu sera mise à disposition pour les quarantaines des personnes suspectées de coronavirus (Covid-19), apprend-on. De façon globale, cette décision entre dans la politique des autorités sénégalaises de désengorgement des prisons du pays en cette période de crise sanitaire.
Précisons, Hissein Habré âgé de 79 ans est accusé de crimes contre l’humanité. Il avait été incarcéré à perpétuité le 27 avril 2017 par les chambres africaines extraordinaires au Sénégal. Dans la foulée, plusieurs voix s’élèvent pour la libération de l’ancien homme fort de Ndjamena, tant disque l’association des victimes de son régime demande plutôt qu’il reste encore en prison.
Innocent D H
Confirmation a été faite ce mercredi 04 mars par les autorités sénégalaises dans un communiqué. Il est indiqué que le pays a enregistré deux nouveaux cas de coronavirus, ce qui appelle ainsi à une multiplication des stratégies de prise en charge et de lutte contre la propagation de la maladie.
Selon les informations communiquées par les autorités sénégalaises, la première personne infectée au Coronavirus est l’épouse du patient de 80 ans. Âgée de 68 ans, elle et son époux sont arrivés à Dakar le 29 février dernier.
Pour ce qui est de la seconde personne contaminée au Covid-19, elle est une ressortissante anglaise âgée de 33 ans et qui vit au Sénégal depuis le 24 février dernier. Elle provient de Londres.
Les deux personnes sont actuellement prises en charge au service des maladies infectieuses de l’Hôpital de Fann. Leur état clinique est stable et évolue favorablement, rassurent les autorités sécuritaires sénégalaises.
Précisons que le continent africain est déjà cité depuis quelques semaines parmi les pays touchés par la nouveau Coronavirus. Le Nigéria est le premier pays de l’Afrique subsaharienne qui a enregistré son premier cas de maladie il y a quelques jours. Le Maroc, Royaume chérifien a aussi enregistré ses premiers malades. Ce mercredi, 04 mars 2020, c’est le pays de Macky Sall qui confirme deux nouveaux cas de Coronavirus.
Au regard de la vitesse de propagation de la maladie, les pays africains sont donc appelés à renforcer davantage leur dispositif de prévention épidémiologique, ainsi que leur plateau technique de prise en charge afin de pallier toute éventualité.
Innocent D H
Il avait pris l’habitude d’enchainer les apprenants, en arguant qu’il s’agit d’une vieille pratique. Une affaire qui confronte traditions et droits de l’enfant, emprise des confréries religieuses et autorité de l'Etat.
L'image d'un garçon, chaînes aux pieds a déclenché un vif débat dans ce pays ultra-majoritairement musulman. Le sort de l'enfant et de ses camarades a envoyé leur maître, mais aussi leurs parents devant le juge. Il a provoqué le saccage d'un tribunal. Il est remonté jusqu'aux guides religieux, avec cette question: laisseront-ils condamner le maître?
Les faits se déroulent à Ndiagne (nord-ouest), une des milliers d'écoles coraniques du Sénégal : « Un petit enfant a été repéré traînant dans la rue le 22 novembre. Le scandale n'aurait pas éclaté et n'aurait pas eu lieu d'être si ceux qui l'ont trouvé n'avaient largement diffusé cette image sur les réseaux sociaux… », disent les nombreux défenseurs du marabout, le maître coranique.
D'autres enfants ont été découverts entravés dans l'école. Le maître, quatre pères et mères ainsi que le forgeron qui a confectionné les chaînes ont été arrêtés. Au cours de leur comparution, ils ont reconnu les faits.
Dans un pays en développement, mais où la pauvreté affecte environ 40% de la population, de nombreux enfants déguenillés errent chaque jour jusque dans le centre de Dakar.
Le maître coranique, Cheikhouna Guèye, a expliqué que : « Les parents demandaient qu'on entrave les enfants, pour les empêcher de fuguer, certains les amenant déjà entravés… ». Des révélations corroborées par les parents, qui ont en sus déclaré qu'ils voulaient juste que leur fils apprenne le Coran.
Tous ont dit qu'ils n'auraient pas agi de la sorte s'ils avaient su que c'était interdit. Le père d'un des enfants, Mor Loum, a dit à l'audience qu' « il était paysan et que son fils avait fugué dix fois. Quand il disparaît, j'arrête mon travail pour me mettre à sa recherche», a-t-il dit selon la presse.
Le parquet a requis deux ans de prison, dont deux mois ferme, contre Cheikhouna Guèye. Le jugement sera rendu mercredi prochain. Mais quand les dizaines de proches, fidèles et autres maîtres coraniques venus soutenir Cheikhouna Guèye ont appris que la justice refusait de relâcher les prévenus avant cette date, ils ont passé leur colère sur les portes et les meubles du tribunal.
« C'est un bon maître coranique qui est mis en cause. Il dispense un enseignement de qualité et dans des conditions décentes, comme les autres maîtres, les dérapages sont à mon sens, des cas isolés, imputables à la méconnaissance de la loi. Enchaîner les enfants ne signifie pas les maltraiter… »
a dit Moustapha Lô, président de la Fédération des écoles coraniques, qui compte plus de 22000 daaras dans le pays.
Ces maîtres, «on veut les humilier», a dit Abdou Samathe Mbacké. Ce dernier dirigeait une forte délégation de maîtres coraniques qui est allée prendre les instructions du calife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
Les mourides sont une des quatre principales confréries musulmanes du pays. Elles jouent un rôle prépondérant dans la vie des Sénégalais. Les chefs de ces confréries sont des figures éminemment respectées, très écoutées aussi des politiques.
Enchaîner les enfants est une «vieille pratique», a dit le chef de la délégation au leader spirituel des mourides. Il dénonce une campagne menée par des organisations étrangères de défense des droits humains.
Le calife a préconisé d'attendre le jugement. Des propos diversement rapportés par les médias comme temporisateurs ou menaçants pour la justice et l'Etat. Le dossier, évoqué au parlement vendredi, est délicat pour le gouvernement.
« L'Etat doit prendre ses responsabilités. Aucune morale, aucune philosophie, aucune loi n'accepte qu'on enchaîne des enfants. Mais on a un Etat qui se cache. L'Etat a peur», a dit à l'AFP, le sociologue Mamadou Wane.
Human Rights Watch avait déjà dénoncé le fait que «plus de 100 000 enfants seraient forcés de mendier chaque jour par leur maître coranique, sous peine de brimades physiques ou psychologiques». Beaucoup de ces élèves, ou talibés, sont victimes d'abus sévères et de négligences qui ont entraîné la mort d'une quinzaine d'entre eux ces deux dernières années, selon l'ONG. Tout cela dans une grande indifférence. Mais, cette fois, les langues se sont déliées, pour accabler ou défendre le marabout et la coutume.
Le président Macky Sall a rendu visite au calife des mourides au lendemain du procès.
N.R.M