Le conseil d’administration de l’institution de Bretton Woods vient d’approuver en faveur du pays de Macky Sall, un financement à hauteur 100 millions d’euros, soit 60,3 milliards de FCFA de l’Association internationale de développement (Ida). Selon les précisions faites par la Banque mondiale (BM), ce financement vient en aide au Sénégal pour préparer son redressement post-Covid.
« L’objectif est de sauvegarder les moyens de subsistance des populations les plus vulnérables, qui ont le plus souffert de la pandémie, et de promouvoir les opportunités par un meilleur accès à l’électricité et aux services offerts par les technologies de l’information et de la communication », explique Nathan Belete, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal. Le montant global de cette aide de l’institution de Bretton Woods, répartie en don (50 millions d’euros), sera rapidement versé en une seule tranche, apprend-on.
« Le Gouvernement (du Sénégal) s’est engagé à respecter l’objectif de déficit budgétaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) et à mettre en œuvre la stratégie à moyen terme pour accroître ses recettes fiscales et rationnaliser ses dépenses », indique pour sa part Markus Kitzmüller, économiste-pays principal et responsable du projet au sein de la Banque mondiale. L’expert souligne également, « une fois la crise passée, la croissance devrait se redresser progressivement grâce à un retour en force de la consommation privée et à une croissance rapide des investissements ».
Relevons aussi que, la BM a signé avec l’Ethiopie ce vendredi, un accord de financement d’un montant de 250 millions de dollars pour soutenir la deuxième politique du pays pour la croissance et le développement de la compétitivité. Sur ce financement, 125 millions de dollars restants constituent une subvention, selon un communiqué publié par Ahmed Shide, ministre éthiopien des finances.
« L’opération qui est fournie sous forme d’appui budgétaire vise à stimuler la transformation économique en augmentant la participation du secteur privé et en promouvant les bonnes pratiques de gouvernance », déclare le ministre éthiopien. Il ajoute par ailleurs, « dans l’ensemble, il vise à soutenir les efforts de réforme et de transformation en cours en Ethiopie ainsi que la mise en œuvre du programme de réforme économique local récemment approuvé ».
Cet appui budgétaire supplémentaire aidera à coup sûr l’Ethiopie à combler très rapidement le déficit actuel dû à la pandémie du coronavirus et à minimiser les effets de la crise sur la continuité de la mise en œuvre des réformes économiques engagées par le Gouvernement.
Innocent D H