Pour Robert Bapooh Lipot et ses principaux collaborateurs, l’heure est venue pour les contempteurs du Cameroun de respecter la tenue du Grand Dialogue National qui a permis aux citoyens de ce pays de discuter des problèmes internes de leur nation
La délation, les complots de tout genre, le refus de respecter les Institutions républicaines doivent prendre fin. C’est le principal message que le secrétaire général contesté du parti du crabe a délivré ce vendredi, lors d’un point de presse organisé à l’hôtel des députés. Et, pour mieux transmettre son message, lecture a été faite devant les journalistes et autres participants du communiqué rédigé par l’Union Européenne.
Un document dans lequel cet organisme fait mention de la décision présidentielle d’élargir les prisonniers, notamment les militants et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, de même que les prisonniers impliqués dans la crise qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest.
La mise en application effective des résolutions du Grand Dialogue National
Après cette belle polyphonie, c’est une demande constante de tous ceux qui veulent voir le Cameroun sortir de l’état de marasme dans lequel il semble englué depuis de nombreuses années. Et, pendant cette rencontre avec la presse, Robert Bapooh Lipot et ses suivants ont émis le vœu de voir très prochainement la matérialisation du Vivre ensemble, de la cohésion sociale à travers ses différentes composantes…
L‘heure est venue de tourner la page des élections présidentielles d’Octobre 2018
Un autre plaidoyer du parti historique : « Que cela plaise ou pas, il est temps de fermer la page. Le Cameroun a à sa tête, un Président de la République qui, il y’a quelques jours encore a su montrer qu’il sait agir en père de famille. Il est l’Institution de ce pays et, les uns et les autres doivent accepter et intégrer cette réalité… Les Camerounais tiennent à leur fierté et, tous, du moins les républicains, aspirent à ce que la paix. Indivisibilité, unité, restent les maîtres mots de notre quotidien pour un pays à l'aune de l'émergence. Je pense qu’il est plus qu’évident aujourd’hui que ceux qui se servent du prétexte de l'élection présidentielle, (....) ont été pris dans leurs propres pièges ».
Malgré les mises en garde des membres du gouvernement, ainsi que la position clairement affichée du Président de la République lors de sa dernière adresse à ses compatriotes, ils sont nombreux qui se complaisent dans ce climat d’insécurité qui, a voulu étendre ses tentacules dans toutes les couches de la société.
Il est évident que la mise en œuvre effective des résolutions du Grand Dialogue National va permettre au Chef de l’Etat et, à tous ses concitoyens de parvenir à cette quiétude à laquelle tout le monde aspire. Une manière aussi de fermer définitivement la bouche à ceux qui pensent que toutes les propositions, comme par le passé, finiront dans une poubelle.
Nicole Ricci Minyem
Lors de sa visite à Sangmelima le 17 octobre 2019, le ministre de l’Administration territoriale a exhorté la population à être tolérante entre elle et à surmonter les différences ethniques au nom des intérêts nationaux.
Suite aux tensions sociales qui ont récemment éclaté à Sangmelima, dans le département du Dja et Lobo, Région Sud, le Ministre de l'Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, le 17 octobre 2019, a visité la localité en prêchant l'évangile de paix et de vie commune. Le ministre a également eu une réunion de sécurité avec les responsables administratifs de la région, conduite par le gouverneur. Il a rencontré l'élite, les gardiens de la culture, les motos-taximen… Il s'est entretenu avec les allogènes résidant à Sangmalima et a visité leurs commerces.
Lors de chaque réunion, Paul Atanga Nji a souligné l'importance de la paix et de la cohésion sociale, notant que le vivre ensemble est au centre de la stratégie de gouvernance du chef de l'État. « Je vous apporte le message du Président de la République sur le vivre ensemble. Après une réunion d'évaluation avec le gouverneur, on m'a dit que le calme régnait maintenant. Nous devons tous consolider la paix dans notre pays et accompagner le chef de l'Etat dans la réalisation de l'aspect du vivre ensemble », a-t-il déclaré.
Le Ministre a cité différentes occasions au cours desquelles le Chef de l'Etat s'est rendu dans différentes régions pour différentes activités, la dernière en date étant la visite dans la région du Grand Nord pour lancer sa campagne en tant qu'exemple de promotion du vivre ensemble.
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Paul Atanga Nji a déclaré que les Camerounais sont dans leur patrie et devraient pouvoir se sentir à l'aise partout où ils décident de s'établir sur le territoire national. « J'ai rencontré un homme, originaire de la région du Nord-Ouest, qui vit à Sangmalima depuis environ 60 ans. Tous ses enfants sont nés à Sangmalima et il parle correctement la langue maternelle Bulu. Un autre de la région de l'Ouest a passé plus de 20 ans ici. Nous ne pouvons pas les séparer parce qu'ils sont nos frères et sœurs. Nous formons tous une grande famille », a encouragé le ministre.
Le Ministre Atanga Nji a exhorté la population à toujours recourir à la justice dans les situations d'incompréhension car le Cameroun est un Etat de droit et non pas plutôt le résultat de confrontations physiques ou brutales. Il a donc profité de l'occasion pour remercier tous ceux qui se sont rendus dans la région du Sud pour demander la coexistence pacifique.
Alors qu'il visitait quelque 52 magasins sur le marché, le ministre Atanga Nji s'est arrêté dans chaque magasin cassé et pillé à cause de la tension sociale, réconfortant les propriétaires de magasins et faisant un geste symbolique d'assistance. Pour mieux illustrer la politique de paix et de cohésion sociale, le ministre s'est rendu à la station-service avec des motos-taximen originaires du Noun et ceux de Sangmalima, a fait remplir et parader leurs motards avec les mots « Nous sommes ensemble » imprimés sur les flyers. Un repas commun comprenant des mets traditionnels des deux régions a été partagé, le ministre proposant que ces repas soient préparés sur une période de trois ou six mois, réunissant les habitants des deux régions ainsi que d'autres régions pour communier.
Otric N.