Révélation est faite par le premier magistrat municipal de cet arrondissement. C’était le 10 novembre dernier.
Lors du lancement de la 14ème édition de la semaine du cœur, ce 10 novembre 2019 à Meyomessala, le maire de la ville se lâche. Son cri de détresse concerne surtout les femmes enceintes. Pour l’élu municipal de cette localité, elles vivent le martyr au quotidien. Elles parcourent près de 50 km pour donner vie. Supportant dans ce douloureux périple, contraction et autres.
Elles partent de Meyomessala pour Sangmelima. C’est le chef-lieu du département du Dja et Lobo. De ce fait, elles parcourent une cinquantaine de km, parce qu’aucun centre de santé ne dispose un plateau technique équipé pour une prise en charge locale. Il faut donc que cela change. C’est d’ailleurs, le plaidoyer du maire de la ville. A l’occasion du lancement de la 14ème édition de la semaine du cœur, il interpelle Chantal Biya.
« Le Cameroun ne saurait être émergent si les populations ne sont pas en santé. Mais il faut augmenter les plateaux techniques et renforcer le personnel de santé qui pour la plupart, sont recrutés localement. Ils espèrent aussi être recrutés à la fonction publique. Les femmes enceintes sont obligées d’aller jusqu'à Sangmélima pour accoucher. Mr le ministre on espère avoir des appareils d’échographie, d’imagerie… dans nos centres de santé ici à Meyomessala ». Souhaite Mebiane Mfou’ou Christian, le maire de Meyomessala.
Une triste réalité, qui sonne néanmoins comme un paradoxe pour les 70.000 âmes de cet arrondissement. C’est aussi d’autant plus surprenant que c’est la localité d’origine de Paul Biya, le président de la République. L’accès aux soins de santé pour tous, est pourtant l’une de ses priorités. L’on est droit de se demander ce qui n’a pas marché.
Il a bravé les obstacles de la forêt primaire du village Meyos-Yemvak, à un jet de pierre du centre-ville de Meyomessala. Christol Georges Manon, directeur général de la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi), qu’accompagnait le souspréfet, Jean Claude Eloundou, a parcouru les 4,190 km de linéaire de la zone industrielle en création à Meyomessala.
Dans les chiffres il y’a quatre-vingt-trois bornes étalées sur un périmètre de quatre kilomètres cent quatre-vingt-dix mètres avec une longueur de mille deux cent cinquante mètres et une profondeur de huit cent mètres soit une superficie totale de cent hectares.
Un parcours du combattant qui a permis au directeur général, de se rendre compte de l’état d’avancement de la matérialisation de cette zone industrielle de plus de 100 hectares, rapporte Cameroon Tribune. « Je rentre satisfait de ce que j’ai vu le travail abattu sur le site est un travail de professionnel », déclare-t-il au terme de sa visite.
Il faut relever que les travaux de matérialisation qui s’effectuent sur le terrain sont un préalable au processus de sécurisation du site. Après des études de faisabilité du projet de création d’une zone industrielle à Meyomessala, études réalisées par un cabinet d’experts, il est maintenant question de matérialiser le site, afin de sortir un rapport de synthèse, étape préalable à l’adoption finale qui ouvre directement les portes à la mise en œuvre de la création d’une zone d’activité à Meyomessala.
Le site retenu se trouve à Meyos-Yemvak, un village situé à deux kilomètres sur l’axe de Sangmélima, par Koum-Yetotan. Pas moins de 100 hectares vont être retenus. Pour le chef de village de Moyos-Yemvack, « nous souhaitons très rapidement l’étape des indemnisations. Nous voulons que cette société la MAGZI vienne transformer les conditions de vie des populations ».
Des inquiétudes qui trouveront bientôt une réponse appropriée. Assurances faite par le patron de la MAGZI. Selon Christol Georges Manon, « nous allons signer les documents et après cela nous allons les transmettre aux autorités pour la suite de la procédure qui consiste en la signature du décret d’expropriation et d’indemnisation qui va vraiment enclencher le processus d’aménagement qui va commencer ».
Il s’agit d’un projet qui aboutira à terme, selon Christol Georges Manon, à la construction d’une zone industrielle, d’une part, et permettra l’aménagement d’une zone d’activités industrielles, d’autre part. Il sera question de faire de la ville de Meyomessala, une ville rayonnante et durable, grâce à ses potentialités économiques, sa position géographique et des équipements présents. Un accent sera mis dans l’amélioration du cadre de vie de l’habitat, l’amélioration des conditions économiques et de l’intégration sociale urbaine. Le projet, selon les experts, s’étendra dans sa réalisation complète jusqu’en 2030.
Otric N.