L’ouvrage a été financé par le FEICOM. Il se veut à vocation sous-régionale.
Le marché moderne de Sangmelima, dans le département du Dja-et-Lobo, sera inauguré vendredi par le ministre de la Décentralisation et du Développement Local. L’infrastructure construite par le Génie militaire, sur instructions du Président de la République, s’étale sur une superficie de 3,6 hectares avec une voie de contournement, doté d’une autonomie en eau et en électricité (centrale solaire), de nombreux dispositifs contre les incendies, 162 boutiques, 7 hangars, un espace jeux.
Le marché moderne de Sangmelima comprend également un bâtiment poissonnerie et chambre froide, un bâtiment administratif, une infirmerie, un bâtiment sécurité, un bâtiment sapeurs-pompiers, deux blocs toilettes, parking prévu pour 104 véhicules, un stationnement pour “pousseurs” et un stationnement pour moto-taxis.
Le marché moderne de la ville permettra de mieux recenser les tenanciers de commerces, et met fin au désordre urbain à Sangmélima crée par la saturation des espaces publics par les divers vendeurs. En vingt-quatre mois grâce au partenariat gagnant entre le génie militaire et le Feicom la capitale départementale du Dja-et-Lobo se dote là d’un instrument efficace pour lutter contre l’incivisme et le désordre urbain. Sangmelima grâce à ce projet qui s’inscrit dans la vision de développement lancée par le Chef de l’État fait ainsi sa mue avec plusieurs réformes opérées par les pouvoirs publics et la municipalité.
Selon André Noël Essiane le Maire de Sangmelima, « ce côté était fermé à la ville par la lobo aujourd’hui avec le pont qui sera réalisé dans les prochaines semaines on va donc pouvoir récupérer cet autre espace et élargir la ville de Sangmelima ».
Sangmélima se trouve sur la rivière Lobo (ou Lobo Afamba), un affluent du Dja, à 170 km au sud de Yaoundé, la capitale du pays, à 120 km à l'est d'Ebolowa, la capitale régionale, et à 130 km de la frontière gabonaise, tandis que la ligne de l'équateur terrestre se trouve à environ 330 km au sud. La So'o, autre affluent du Dja parcourt également le territoire de la commune.
L'activité économique du centre urbain de Sangmélima est essentiellement tournée vers le tertiaire comme les commerces formelles ou informelles, ainsi les prestations de services diverses comme l'administration. La seule activité industrielle se limitant à quelques installations de transformation du bois extrait des forêts avoisinantes.
À la périphérie de la ville l'activité agricole domine, basée sur les cultures vivrières et pérennes. Les vivriers couvrent des espaces de l'ordre de 0,50 hectare en moyenne par ménage et par an. Les principales productions destinées à l'autoconsommation sont : le plantain, l'arachide, le manioc, le macabo, le maïs, le concombre. Seul environ un cinquième de la production est vendu. Les problèmes soulevés pour le développement de cette activité trouvent plusieurs origines tels que notamment difficultés d'écoulement de la production dû au mauvais état des pistes agricoles, la présence des cochenilles dans le sol, le nombre réduit de Groupes d'Initiative Commune (GIC) dynamique au sein des communautés, l'exode rural, le manque d'outils et de matériel de travail adéquat et enfin de l’inexistence du micro crédit pouvant soutenir cette activité.
N.O