Vendredi 22 février 2019, le Premier Ministre, Joseph Dion Ngute, a signé un décret qui fixait la répartition de la dotation générale de la Décentralisation pour l’exercice en cours.
La première grande nouvelle, c’est la dotation des communes, qui s’élève cette année 2019 à 100 millions de FCFA pour chacune des 360. Ainsi, la dotation générale de l’Investissement passe de 5 à 36 milliards FCFA. Cette somme concerne les « projets communaux maturés, arrêtés d’accord avec les bénéficiaires, le ministère chargé des investissements publics et le ministère en charge des collectivités territoriales décentralisées ».
Globalement, le budget total de la Décentralisation est passé de 10 milliards, à 49,8 milliards de nos francs en 2019. Pour les exercices budgétaires antérieurs, la dotation générale d’investissement ne concernait que les communes en difficulté. Par ailleurs, 2 milliards sont réservés à la provision de la rémunération des présidents et membres des bureaux de conseils régionaux. On peut aussi relever une provision de 5 milliards, pour le démarrage de fonctionnement des conseils régionaux.
Mais de nombreuses questions surgissent. René Bakota répond à quelques unes.
50 milliards pour le financement de la décentralisation, dans un contexte où l’on dénombre 360 collectivités territoriales décentralisées, en sus de l’arrivée annoncée des conseils régionaux : est-ce suffisant ?
Il s’agit de 49 milliards et 800 millions plus précisément. Ceci étant dit, les collectivités territoriales camerounaises consacrées au sein de notre constitution à savoir les régions et les communes, ont davantage besoin de ressources financières pour un meilleur déploiement et l’optimisation de la décentralisation. Encore que cette dotation est bien scindée, il y’ai bien de questions qui nécessitent de s’y appesantir. Les futurs conseils régionaux bénéficieront de 7 milliards de FCFA au total pour leur mise en place et leur fonctionnement. Malheureusement les textes précis sur la rémunération des membres des conseils régionaux, présidents et personnels connexes sont toujours attendus. Sur quelles bases financières ou économiques proportionnelles se basent le Gouvernement pour en décider de tels frais. C’est à corriger. Encore qu’il faudrait ceci dit des indemnités et autres avantages, sans oublier la distinction spécifique à concevoir. Les communes disposent de 100 millions chacune peut-on lire dans les différentes colonnes de médias. Attention, ce n’est pas juste, et il est temps que l’opinion s’éduque aux questions locales ou du moins de fiscalité locale. Sur les 100 millions dont bénéficie chaque commune, il sera sous tendu des impôts spécifiques, et en conséquence, cela ne peut plus être 100 millions de FCFA. Quel contenu mettre dans cette dotation d’investissement dédiée aux communes ? Que feront les mairies des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest menacés par la crise dite anglophone et qui ne peuvent plus résider dans leurs communes du fait de la guerre, réussiront t-elles à implémenter cela à distance ? Ce sont des questions de fond qu’il est impératif de se poser. L’on assiste aussi à la hausse du budget de certaines institutions spécialisées dont on ne ressent pas un impact réel dans le panier de la ménagère. Notamment le Fonctionnement du comité national des Finances Locales chiffré à 140.000.000 FCFA, le Comité interministériel des Services Locaux à 210.000.000 de FCFA ou du Conseil National de la décentralisation à 200 millions de FCFA. Les ressources financières à allouer aux CTD sont non négligeables, mais il est plus urgent de miser sur la qualité de la ressource humaine territoriale, les aspects de formation et d’autres thématiques plus pertinentes et prioritaires.
Beaucoup d’analystes mettent l’accent sur le fait que ces 50 milliards sont peu et l’on ne s’agrippe que sur l’aspect financier des choses. Est-ce uniquement cela la décentralisation ?
La décentralisation ne se limite pas aux finances, que l’on soit clair. Et il faut ajouter que la décentralisation ou la mise en œuvre des procédés de développement local ne sont pas des faveurs que l’Etat donne aux collectivités, il faudrait que les maires, le personnel communal et les futurs membres des conseils régionaux le retiennent une fois pour toute ! Notre constitution y marque « Etat unitaire décentralisé », mais ce que l’on voit sur le terrain, c’est une « décentralisation centralisée » car bon nombre d’actions le prouvent ; Pourquoi avoir des secrétaires généraux de mairies encore nommés par l’Etat ? Pourquoi des receveurs municipaux encore sous la houlette du Trésor et donc du Ministère des finances et qui ne peuvent faire l’objet de sanctions de la part du Maire ? Pourquoi un conflit au niveau des transferts des compétences ? Du non-respect du dépôt à temps des recettes du fonctionnement des communes en faisant allusion aux centimes additionnels communaux ? Il existe une palette de questions plus intéressantes les unes des autres, la formation des magistrats municipaux, leurs projections pour la mobilisation des financements à l’international, l’équation éternelle du statut de l’élu local. Les acteurs y afférents sous la coupe des organes à l’image du Ministère de la décentralisation et du développement local, le FEICOM, le CEFAM, etc… se doivent de s’atteler à réduire cette marge pour un développement de proximité plus sain.
Dans un pays où la concentration du pouvoir est dans l’Adn du système, peut-on dire que le fait d’annoncer le déblocage de 50 milliards pour le financement de la décentralisation, va se matérialiser par un réel transfert des compétences ?
Il faut bien différencier l’urgence du financement effectif de la décentralisation pris dans un sens large, et les questions du transfert de compétences. Il y ait des compétences techniques consignées dans la loi de 2004 sur les règles applicables aux communes qui nécessitent des consensus avec l’Etat, et on mettra une croix pour des questions régaliennes à l’image de la sécurité, de la diplomatie, la défense nationale entre autres. Il existe aussi des compétences mieux calibrées qui nécessitent un approfondissement certain, du fait de leur complexité à l’exemple des activités économiques. Le financement n’équivaut pas à un transfert automatique des compétences, d’ailleurs le chiffre avancé par le Premier Ministre Joseph Dion Ngute aux assises générales de la commune du 6 au 7 février 2019, de 63 compétences déjà transférées méritent une vérification préalable, parce que voyez-vous, les 360 communes n’ont pas les mêmes réalités, il s’agit de 360 contextes différents. Il faut des études mieux contrôlées pour ces questions et une implication véritable des médias, des citoyens vers un intérêt pour ces questions, car dans moins de 7 mois auront lieux les toutes premières élections régionales au Cameroun, et plus tard municipales et législatives, ce qui est étonnant, c’est que l’espace public est muet à ce sujet. A mon niveau, je suis porteur d’une initiative démarrée il y’a près de deux mois sur Twitter, afin de reconnecter le citoyen aux questions de décentralisation et développement local dans le sillage des échanges spécifiques et éducation au développement de proximité, marquée par le hashtag #MaCommune. Donc, le problème demeure au niveau de ce que l’on décide de transférer, et des préoccupations supplémentaires au développement local.
On a l’impression que le pouvoir central a aussi fait cette annonce pour démontrer aux yeux du monde que dans le cadre de la crise anglophone, des efforts sont fournis par le gouvernement pour résorber la crise. Mais, avec l’état de pourrissement actuel, est-ce suffisant ?
La décentralisation ne se résout pas par un simple décret sur la dotation générale. Et même si l’Etat du Cameroun veut avoir une bonne image à l’international, il est plus qu’urgent que les 34 ministres concernés autour du Ministère de la décentralisation et du développement local sur ces questions fassent les choses correctement. Voyez-vous, ce n’est un secret pour personne, la crise anglophone aurait été évitée si la décentralisation avait été effective plus tôt surtout après la double consécration juridique de 1996 et 2004. Il faudrait dans une certaine mesure bien circonscrire ce que les communes ont en termes d’opportunités, de priorités, de potentialités, de projections, et ceci n’est pas seulement valable pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les maires de ces régions par exemple, pour une bonne majorité ne peuvent résider et conduire des projets communaux du fait des menaces qui pèsent sur eux et leurs familles, que faire donc ? Une accalmie générale de la crise serait la bienvenue avant toute initiative locale. Est-il légitime d’avoir des élus locaux qui piloteront leurs communes à distance ? Quelles sont les mesures additives en termes de stratégie nationale de la décentralisation à l’endroit des populations de ce côté, cette question est aussi valable pour le reste des 315 communes rurales dont certaines, ne bénéficient pas encore de la pleine mesure de leurs vies financières, ressources humaines, ou accompagnement des services déconcentrés de l’Etat. L’heure n’est pas à la tergiversation, mais plutôt à l’action et au respect définitif de tous les textes qui portent sur la décentralisation sans état d’âmes.
Deux mois et onze jours après son accession à la tête du gouvernement, le Premier Ministre a entrepris de faire une visite dans les différents services de son département ministériel.
Ladite visite s’est achevée le jeudi 14 mars 2019 par une séance de travail. Exprimant d’entrée de jeu sa gratitude à Paul Biya le Chef de l’Etat pour sa nomination au poste de Premier ministre, Joseph Dion Ngute a indiqué son engagement à travailler sans relâche pour le Cameroun. Ayant fait le tour des services qui composent son département ministériel, Joseph Dion Ngute a d’abord salué le dévouement au travail de ses principaux collaborateurs. Il a salué aussi leur sens élevé de responsabilité. Toutefois, il les a exhortés à maintenir le cap et à redoubler d’ardeur au travail. Le but étant de parvenir à atteindre les objectifs fixés par le Président de la République.
« Je suis là depuis deux mois et dix jours et il était temps que je fasse le tour des services pour voir les conditions dans lesquelles mon staff travaille. J’ai constaté qu’il y a quelques problèmes d’espace. Mais dans l’ensemble, les structures des services du Premier Ministre sont impressionnantes et j’ai vu qu’il y a des extensions en cours. Je crois que dans le court ou moyen terme, ces problèmes seront résolus. Le message adressé aux collaborateurs a consisté à les féliciter pour leur ardeur au travail et à les encourager à faire mieux pour que nous puissions atteindre les objectifs que nous a assignés le Président de la République, Chef de l’Etat », a déclaré le Premier Ministre.
Pour Joseph Dion Ngute l’atteinte des objectifs fixés par le Chef de l’Etat passe par l’apport de la contribution de ses collaborateurs au dispositif mis en place par celui-ci pour que le Cameroun atteigne le statut de pays émergeant.
A titre de rappel, c’est le 4 janvier 2019, que Joseph Dion Ngute a été nommé Premier Ministre lors du remaniement ministériel opéré par le Président de la République. Il a remplacé à ce poste Philemon Yang. Le nouveau premier ministre était depuis mars 2018 et jusqu'à sa nomination à la primature, Ministre en charge des Affaires spéciales au Palais d'Etoudi.
Il a été dit que la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par Joseph Dion Ngute et qui a pris officiellement fonction le 7 janvier 2019 arrive au moment où les mutineries gagnent du terrain dans le cadre de la crise anglophone. La situation économique et sociale du pays est également peu reluisante. Rendu à une ère dite des «Grandes opportunités» selon le Chef de l’Etat Paul Biya, il sera question pour cette équipe de rendre perceptible ces différentes promesses longtemps annoncées par le Président de la République.
Liliane N.
C’est ce qui ressort du décret signé le 22 février dernier, par le premier ministre Joseph Dion Ngute.
Une partie de cette enveloppe, notamment 13 milliards 800 millions de FCFA, est destinée au budget de fonctionnement de collectivités territoriales décentralisées. Elle comprend la rémunération des magistrats municipaux, les interventions spéciales ou d’urgences en faveur de certaines collectivités territoriales décentralisées. 36 milliards FCFA sont réservés au budget d’investissement de l’exercice 2019, affecté au financement des projets communaux maturés, arrêtés d’accord parties par les communes bénéficiaires.
En outre, les ordonnateurs et leurs délégués venus des organes et structures bénéficiaires de la dotation générale de fonctionnement vont mettre à la disposition du premier ministre, au plus tard le 31 Janvier 2020, un rapport d’activités, assorti du compte d’emploi des ressources allouées pour le compte de l’année budgétaire précédente.
La dotation générale de la décentralisation est repartie ainsi :
Emplois – montant en FCFA
1. Rémunération des magistrats municipaux 3.000.000.000
2. Provision pour rémunération du président et des membres des Bureaux des Conseils Régionaux 2.000.000.000
3. Provision pour démarrage de fonctionnement des Conseils Régionaux 5.000.000.000
4. Fonctionnement du Conseil National de la Décentralisation 200.000.000
5. Fonctionnement du Comité interministériel des Services Locaux 210.000.000
6. Impression et diffusion de la stratégie nationale de la Décentralisation 40.000.000
7. Fonctionnement du comité chargé du suivi des procédures relatives au paiement du traitement de base des exécutifs des communes, des présidents et membres des bureaux des conseils régionaux 20.000.000
8. Fonctionnement du comité national des Finances Locales 140.000.000
9. Fonctionnement de la commission interministérielle de Coopération Décentralisée 30.000.000
10. Financement des séminaires d’imprégnation des nouveaux élus locaux 300.000.000
11. Appui au programme national de formation aux métiers de la ville 60.000.000
12. Appui aux Syndicats de communes 50.000.000
13. Appui à la mise en place des Bureaux d’emplois municipaux 50.000.000
14. Appui à l’intervention des services déconcentrés de l’État apportant leur concours ou leur appui aux collectivités territoriales décentralisées 600.000.000
Total : 13.800.000.000
Un montant jugé important, mais dérisoire
C’est très loin, des 10% attendus par les magistrats municipaux qui estiment que cette somme ne représente que 1%. Alors qu’ils attendaient un peu plus pour financer, au moins partiellement, non seulement le fonctionnement de différents organes, la masse salariale annuelle des maires, mais aussi les projets de développement de certaines communes.
Quelques quinze ans après sa mise en œuvre, il est important de relever que la décentralisation est longtemps restée plombé à cause de la faible dotation financière aux communes.
Nicole Ricci Minyem
Plus de 900 entreprises et organisations exposent leur savoir-faire à l’occasion de la 7ème édition du Salon Promote, dont l’innovation fait partie des axes majeurs cette année.
Du 16 au 24 février 2019 se déroule à Yaoundé, la septième édition du Salon international de l’entreprise, de la Pme et du partenariat (Promote) où près d’un millier d’exposants sont présents à ce rendez-vous du monde des affaires.
Dans un environnement économique difficile où des initiatives visant à booster la production nationale et les activités génératrices de revenus sont les bienvenues, le gouvernement camerounais s’est dit déterminé à accompagner l’entrepreneuriat local et étranger en vue de susciter et d’encourager des investissements.
En procédant à l’ouverture officielle du Salon, le Premier ministre Joseph Dion Ngute a salué cette initiative rappelant qu’«en six éditions, le Cameroun a accueilli environ 5.000 entreprises participantes venues de tous horizons. Je ne doute pas que les participants à cette édition sauront tirer avantage de cet acte. C’est sur cette note d’espoir que je déclare solennellement ouverte la 7ème édition du salon international Promote».
Selon la Fondation Inter-progress dirigée par Pierre Zumbach, organisatrice de cet événement pour le compte du gouvernement camerounais, plus de 900 entreprises et organisations prennent part à cet évènement, présenté comme étant l’un des plus grands rendez-vous des affaires en Afrique au Sud du Sahara au cours duquel plus d’un million de visiteurs sont attendus.
L’édition de cette année est placée sous le thème «climat des affaires et développement durable de l’économie, l’énergie et le sociétal». Une rencontre économique qui regroupe des exposants évoluant dans divers secteurs d’activité provenant du Cameroun, d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Europe. Outre des activités purement commerciales menées par des exposants, des rencontres B to B, des visites d’entreprises, des conférences-débats sur des thématiques à caractère économique.
Rappelons que Promote est une plateforme de réseautage actif, un exceptionnel gisement de contacts et d’informations qui, à travers ses espaces d'exposition thématiques, rencontres professionnelles, conférences et débats, animations économiques et culturelles, permet d’entreprendre et de booster les affaires, faire mieux connaître son savoir-faire et renforcer l’image et la notoriété de sa structure.
Un événement tel que Promote est un puissant levier de changement, de promotion du savoir-faire et de l’expertise des acteurs institutionnels et privés des différents pays participants. En effet, le fait de rassembler dans un même lieu un grand nombre de participants pendant une période donnée constitue d'ailleurs une opportunité unique pour favoriser la prise de conscience des enjeux du développement durable.
Moment d’échange propice à la sensibilisation, laboratoire pour tester de nouvelles façons de faire, de nouveaux modèles et de nouvelles technologies, c’est aussi l’occasion de communiquer sur des valeurs fortes et porteuses de sens.
Otric N.
Le Premier ministre camerounais Joseph Dion Ngute, a signé un arrêté octroyant au Chef du gouvernement et aux ministres, une augmentation de salaire grâce à des indemnités de supervision prélevées à hauteur de 10% sur tous les budgets des comités et groupes de travail interministériels.
Selon l’arrêté largement diffusé par la presse locale, ces primes vont coûter à l’Etat plus de 10 milliards FCFA chaque année. Pourtant, dans un rapport publié en fin de semaine dernière, la Banque mondiale (BM) a demandé au Cameroun d’améliorer sa gouvernance publique dans la perspective d’une émergence économique projetée à l’horizon 2035.
Cette mesure est considérée par une certaine opinion comme un gallot d’essai vers une augmentation des salaires de tous les agents de l’Etat. En effet, un rapport de la Banque mondiale dénonce la faible rémunération des agents de l’Etat au Cameroun.
Le salaire mensuel le plus élevé d’un agent de l’Etat au Cameroun est de 330 000 FCFA. Une rémunération qui convient au grade A2, qui est la catégorie la plus élevée de la fonction publique dans notre pays. Les fonctionnaires les moins bien payés touchent 44 000 FCFA/mois. Il s’agit là, des chiffres issus de la dernière grille des salaires, adoptée au Cameroun le 1er juillet 2014.
Ces salaires sont parmi les plus bas de l’Afrique subsaharienne. C’est le constat de la Banque Mondiale, dans un rapport publié en novembre 2018. L’institution de Brettons Woods note à titre de comparaison, que le salaire mensuel le plus élevé de la fonction publique en Zambie, est d’environ 2 446 824 FCFA et de 171 198 FCFA pour le moins élevé. Au Rwanda ces chiffres sont respectivement de 1 251 281 FCFA et 168 923 FCFA.
Dans la « Revue des dépenses publiques » intitulée « Aligner les dépenses publiques aux objectifs de la Vision 2035 », rendue publique le mardi 5 février 2019, la Banque mondiale préconise une augmentation de salaire des agents de l’État.
Dans ses recommandations pour un meilleur contrôle des ressources humaines et de la paie, l’institution de Bretton Woods demande de « clarifier et reclasser les dépenses budgétaires ayant nature de rémunération, par exemple les indemnités journalières, et les inclure dans la masse salariale », conformément aux directives de Gestion des finances publiques.
En clair, note la Banque mondiale, le gouvernement camerounais complète les salaires de la fonction publique par un grand nombre d’allocations et de primes telles que des primes spécifiques et spéciales, des allocations techniques, des primes de performance, de pénibilité, de risque, etc. « Cette pratique a également aggravé les inégalités du système de rémunération du fait que toutes les catégories d’agents de la Fonction publique n’y ont pas accès », déplore la Banque Mondiale.