Ces employés de la société d’Hygiène et de salubrité du Cameroun réclament un paiement de 20,6 milliards de FCFA pour leur prestation, et 2 mois de salaires impayés.
La société d’Hygiène et de salubrité du Cameroun (Hysacam) passe un sale temps à Douala. Il se trouve que ces employés sont mécontents et comptent manifester. Ils réclament à l’entreprise le paiement de leur prestation chiffré à 20,6 milliards de FCFA et demandent aussi à percevoir les salaires des mois d’octobre et novembre 2020.
Par voie de correspondance, ces employés mécontents d’Hysacam ont fait connaître à leur hiérarchie leur désir d’observer un mouvement d’humeur. Dans leur correspondance, ils ont indiqué vouloir observer un « mouvement d’arrêt de travail suite à plusieurs manquements liés aux conditions de travail qui sont devenues très difficiles ». La correspondance adressée au chef d’agence est passée par le Syndicat interrégional des travailleurs d’assainissement, propreté et activités connexes du Cameroun (SYNITAPACC).
En plus de réclamer deux mois de salaires impayés, les employés mécontents d’Hysacam dénoncent le non reversement des cotisations mensuelles de la mutuelle.
« Nous lançons un appel à la grève des salariés de votre agence HYSACAM Douala. Ce mouvement à l’initiative du syndicat suite à la saisine à nous par vos délégués du personnel, prendra la forme d’un arrêt de travail concerté des intéressés sur l’ensemble de tous les quarts de services », peut-on lire dans le document signés par dix syndicalistes.
Pour tout ce qui est su rapporté, les employés d’hysacam de Douala entendent ne pas travailler durant des jours précis.
D’abord le 11 décembre 2020 pour le non-paiement des salaires du mois d’octobre 2020, ensuite le 16 décembre 2020 pour le non-paiement des salaires du mois de novembre 2020, et enfin le 23 décembre 2020 pour le non-paiement de la gratification 2020.
Liliane N.
Raisons évoquées par l’entreprise spécialisée dans la restauration aérienne à l’aéroport de Douala, les conditions de marché difficiles dans le secteur des transports aériens liées à la pandémie de coronavirus. Une situation qui a obligée Doual’air de supprimer plus de 100 emplois à la fin du mois de septembre 2020.
Depuis le début de la crise sanitaire, les conséquences semblent notoires sur cette entreprise. La fermeture des frontières en l’occurrence a imposé une trêve aux plus de 400 collaborateurs que compte Doual’air. Ce qui va obliger cette structure à placer en chômage technique une centaine d’employés dès l’annonce des mesures de restriction. Etaient particulièrement concernés, le personnel intérimaire et les agents possédant des contrats à durée déterminée.
Le trafic étant resté faible malgré, la levée des mesures de restriction, l’entreprise se trouve dans l’obligation de prendre la mesure la plus forte. A en croire Léopoldine Ngoh, ancienne employée de Doual’air : « C’est mercredi le 23 septembre qu’on nous appelle pour nous annoncer notre licenciement. Moi personnellement, on m’a appelé à 21 heures. Donc j’étais priée de partir le lendemain pour prendre connaissance de mon tout solde de compte ». Comme cette employée, une soixantaine d’autres ont perdu leur emploi, apprend-on.
L’entreprise fait aujourd’hui face à une fronde des licenciés dont les états de services au sein de la structure varient entre 5 et 20 ans. Léopoldine Ngoh confie à nouveau : « A notre arrivée là-bas le 24 septembre, le tout solde compte n’était pas prêt mais ce sont les lettres de licenciement qui étaient prêtes. Les textes de Doual’air disent que quand un employé est licencié, il doit rentrer en possession de son argent de la mutuelle le même jour, suivant le nombre d’années de service. De 0 à 5 ans, c’est 500 000 francs, de 6 à 10 ans, c’est 1 000 000 de francs CFA, ainsi de suite. A ce jour, nous n’avons reçu ni les frais de la caisse mutuelle, ni le montant à percevoir pour nos indemnités ».
Les licenciés se sont ainsi constitués en collectif pour réclamer le paiement de leurs droits. Cinq délégués ont été mandatés le 1er octobre pour rencontrer la direction. Des informations fournies par un cadre au sein de l’entreprise, il en ressort que sur la centaine licenciée, plus d’une centaine a été rappelé. A partir du 07 octobre 2020, le top management s’est engagé à payer 25% de la mutuelle à titre d’indemnisation. Le titre se fera de manière progressive, informe la même source.
Innocent D H
Ces employés sont licenciés pour faux diplômes et abandon de poste.
L’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (Irad) a décidé de faire le ménage. L’Institut a mis à la porte près de 70 de ses employés. Le Conseil d’administration a autorisé le Directeur général à appliquer cette décision. 40 personnes sont mises en cause du fait de faux diplômes présentés en entreprise et 27 autres subissent cette décision pour abandon de poste.
Le Conseil d’administration d’irad n’a pas que statué sur les employés à licencier. Il s’est également penché sur les salaires des personnels. A ce niveau, il a été conclu qu’une revalorisation des salaires de cet organisme public est nécessaire. A la revalorisation des salaires, il faut aussi ajouter certains avantages des responsables. «Les administrateurs ont noté avec satisfaction que ces revalorisations rendent plus attractif l’environnement socioprofessionnel de l’Institut», indique le communiqué final du Conseil d’administration de l’Irad.
Cette décision du conseil d’administration de l’IRAD intervient dans un contexte particulier. Il faut préciser qu’en effet, le personnel de cet organisme public avait menacé d’entamer une grève le 28 février 2020. Il réclamait, entre autres, «des salaires décents; des primes de relève; une assurance pour le personnel et des mesures de sécurité et de santé».
Liliane N.