Me Emmanuel Simh le 3e vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dément la rumeur selon laquelle, son parti politique a constitué un collège d’avocats pour défendre Ernest Obama en détention au Secrétariat d’Etat à la Défense, depuis jeudi dernier, sur plainte de son ex patron Jean-Pierre Amougou Belinga.
Même si Maurice Kamto le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a condamné les conditions de l’interpellation d’Ernest Obama, le parti n’a pas envoyé ses avocats défendre ce dernier. Me Emmanuel Simh joint par Cameroon info net, dément cette rumeur qui a circulé sur la toile. A sa connaissance Kamto n’a pas ordonné une telle initiative et le mis en cause lui-même n’a pas eu recours à leur service. «Je ne sais pas qui a été véhiculé cette nouvelle. Je n’ai pas été contacté par monsieur Obama pour sa défense. A ma connaissance, le président Kamto n’a envoyé personne, à moins qu’il l’ait fait et que je ne sois pas au courant», a-t-il déclaré.
Me Emmnanuel Simh fait tout de même savoir qu’il a déjà porté la défense d’Ernest Obama, dans le cadre d’un dossier contre Tombi A Roko, qui fut à une époque, le président du comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).
« J’ai défendu monsieur Obama Ernest dans un dossier contre Tombi à Roko, qui était à l’époque Secrétaire général de la Fédération Camerounaise de Football (…) Il venait à mon cabinet tous les jours. Maintenant, il a décidé de ne pas m’inviter à sa chaîne de télévision, c’est son choix. Et je pense que ça n’était pas sa volonté à lui. Donc, je n’ai aucun souci personnel avec monsieur Obama, dont j’ai été le conseil dans une affaire autrement compliqué », a-t-il ajouté.
Revenant sur la nouvelle affaire d’Obama, Me Emmanuel Simh trouve que les conditions de son arrestation sont absolument inadmissibles. « Il est un personnage connu, il a un domicile à Yaoundé. S’il y a des griefs contre lui, le plus simple, aurait été qu’on lui envoie une convocation, et qu’il défère dignement à cette convocation. Et dans le cas, je suppose, qu’il ne vient pas, que le Procureur de la république lui envoie un mandat d’emmener. Comment comprendre qu’un homme soit à son lieu de service habituel, et qu’on mette une telle armada pour son arrestation, je trouve que c’est absolument intolérable, ces images. Je ne peux pas cautionner une telle violence. Nous sommes en train de bâtir un Etat de Droit, et on ne peut pas tolérer qu’on arrête des gens de cette façon », a déclaré Me Simh.
Liliane N.
Le journaliste, Enseignant des Sciences de l’information et de la communication des universités, Consultant en communication a su conserver de la hauteur en appelant au strict respect des droits de son ex collaborateur après le traitement dégradant subi par ce dernier.
« Cameroun, une jungle.
Ernest Obama, directeur des rédactions au groupe Anecdote a été interpellé jeudi par des éléments de la gendarmerie. Il était à son lieu de service au quartier Nsam à Yaoundé.
Cela s’est passé devant ses collaborateurs, de la manière la plus humiliante, si on en croit les images que la chaîne de télévision Vision4 a projetées de la circonstance.
Les caméras de cette chaîne ont continué de filmer Ernest Obama totalement désemparé, jusque dans les locaux de la gendarmerie où il a été conduit.
A l’époque de Dillinger et d’Al Capone au début des années 30 aux États-Unis, même quand on prenait un de ces flingueurs en flagrant délit, on préservait sa dignité humaine.
On lui réservait un minimum de présomption d’innocence, jusqu’à ce que la justice américaine établisse sa culpabilité et que des sanctions conséquentes lui soient appliquées.
Le Cameroun a hérité de la brutalité et de la répression à lui léguées par les tortionnaires coloniaux. Les politiques et l’administration de ce pays ont institutionnalisé ces méthodes barbares en système fonctionnement de l’Etat, faisant fi des droits de l’Homme et de la modernité démocratique.
On peut arrêter n’importe qui, le jeter dans une sordide cellule, ou dans une prison semée d’immondices, sans que le commanditaire d’une telle arrestation ait des comptes à rendre.
Ce commanditaire vous sortira quand il voudra, tout comme il vous y laissera mourir sans gêne. Nous parlons du cas Obama parce que celui-ci a un nom connu. De centaines de personnes vivent ces horreurs au quotidien dans ce pays.
Si Ernest Obama fait l’objet d’une plainte, qu’il soit régulièrement convoqué et entendu. Qu’il ait la possibilité de se défendre. S’il est reconnu coupable, qu’il purge régulièrement sa peine.
Le théâtre qu’on fait souvent jouer la police, la gendarmerie et la justice, fait du Cameroun un État sans loi et sans éthique. Une jungle où l’arbitraire est érigé en mode de vie, la loi et la morale piétinées sous le regard indifférent de ceux qui ont la charge de veiller et de protéger ces vertus qui réglementent notre vie en communauté nationale ».
N.R.M
Le journaliste politique dénonce la manière avec laquelle l’ancien Directeur général de Vision 4 a été interpellé. Boris Bertolt s’insurge également sur le fait qu’Ernest Obama ait été emprisonné alors que la plainte déposée contre lui n’était pas encore parvenue à son lieu de détention.
« Ernest Obama, ancien directeur général de VISION 4 est toujours détenu à Yaoundé au moment où j’écris ces lignes. Un collectif d’avocats se trouve à ses côtés. Devrais-je m’en réjouir ? », s’interroge Boris Bertolt dans une publication sur la toile. L’activiste camerounais vivant à l’étranger veut bien répondre par « oui » s’il s’en tient à un certain nombre de faits imputables à Ernest Obama par le passé.
« Car personnellement Ernest Obama m’a publiquement insulté sur Vision 4 pendant des heures. Il a même annoncé mon arrestation avec un mandat d’arrêt. Il a appelé au meurtre des anglophones. Il a soutenu la détention voire l’exécution de Maurice Kamto. Il a été l’un des architectes de l’extrémisme tribal. Il a soutenu la détention de plusieurs journalistes au Cameroun dont j’ai toujours défendu la liberté. A cet effet, j’ai certainement et vous aussi, avons tous les droits d’exiger qu’il subisse le prix de la violence du système », soulève-t-il d’abord.
Toutefois Boris Bertolt n’opte décidément pas pour la vengeance vis-à-vis de son confrère. Selon lui, ce qui compte ce n’est pas l’arrestation d’Ernest Obama, mais plutôt le respect des droits de l’homme et de la démocratie.
Il écrit à ce titre, « dans beaucoup de cas il a soutenu ces violations, cependant notre devoir en tant que citoyen, républicain et démocrate est de défendre les principes de la liberté et des droits de l’homme malheureusement quelles que soient les situations. On n’arrête pas un journaliste et le menotte comme un vulgaire bandit pour des faits perpétrés à son lieu de travail. On emprisonne pas un citoyen alors que la plainte pour laquelle il est aux arrêts n’est pas encore arrivée à son lieu de détention. On ne tabasse pas un homme menotté qui ne résiste pas à son arrestation. Le mouvement Black lives matter nous enseigne justement le devoir des forces de sécurité de respecter les droits de l’homme », dénonce Boris Bertolt.
Pour finir, le journaliste fait appel à la justice, l’égalité et l’amour. « Vous n’interdirez jamais les gens de vous détester mais vous pouvez leur montrer le chemin de la justice, de l’égalité et de l’amour. C’est pourquoi Maurice Kamto de son retour de sa tournée dans la diaspora affirmait : « vous ne pouvez pas m’empêcher de vous aimer. Car je vous aime ». L’amour triomphe du mal ».
Arrestation d’Ernest Obama : Me Claude Assira dénonce les conditions d’arrestation du journaliste
Innocent D H
Dans une tribune publiée ce vendredi 19 juin 2020, sur sa page Facebook, Maître Claude Assira relève plusieurs cas de violation des droits de l’ancien Directeur général de Vision 4. Pour l’homme de droit, « l’arrestation d’Ernest Obama interpelle la conscience ».
L’arrestation d’Ernest Obama continue d’alimenter les débats dans les médias classiques, ainsi que sur la toile. Dans une tribune publiée récemment sur sa page Facebook, Me Claude Assira, avocat au Barreau du Cameroun, relève plusieurs cas de violation du droit positif camerounais.
Pour le Professeur de droit, « l’arrestation d’Ernest Obama interpelle la conscience ». « Qu’il soit un journaliste controversé n’enlève en rien son droit aux garanties élémentaires reconnues au justiciable. Qu’on aime ou pas ce journaliste, on doit pouvoir exiger que la dignité humaine soit, en toutes circonstances respectée », a écrit Me Claude Assira.
En outre, l’avocat de Maurice Kamto lors du contentieux post-électoral de la présidentielle de 2018 au Cameroun déplore, « la mise en scène orchestrée pour son interpellation, les moyens mis en œuvre sont tout simplement hallucinants et interrogent gravement sur le fonctionnement de la justice qui semble appartenir à ceux qui peuvent en disposer à leur guise. Et que dire des faits reprochés ? « Haute trahison ! ». Cette infraction prévue dans la constitution du Cameroun est réservée au seul Président de la République ou à ses ministres (…) ».
Pour mettre un terme à ses propos, Me Claude Assira fait cette précision sur l’affaire Ernest Obama, « qu’on ne se trompe pas : M. Obama n’est ni un proche, ni un ami. Il m’a d’ailleurs ostensiblement supprimé de la liste des invités dominicaux pour avoir pris part au contentieux électoral aux côtés de M. Maurice Kamto que je défendais comme Avocat. Mon propos n’a donc rien de personnel (…) ».
Indiquons également que dans une publication, l’activiste camerounais vivant à l’étranger Boris Bertolt a fait lui aussi une sortie sur la toile pour dénoncer les conditions d’interpellation de l’ancien Directeur général de Vision 4. « On n’arrête pas un journaliste et le menotte comme un vulgaire bandit pour des faits perpétrés à son lieu de travail. On emprisonne pas un citoyen alors que la plainte pour laquelle il est aux arrêts n’est pas encore arrivé à son lieu de détention (…) », dénonce-t-il.
Innocent D H
Selon des sources, l’interpellation d’Ernest Obama a eu lieu ce jeudi 18 juin 2020, au siège du groupe L’Anecdote, à Yaoundé.
Des sources révèlent qu’Ernest Obama a été arrêté ce matin au siège du groupe L’Anecdote. Médiatude qui relaie aussi l’information, rapporte que selon des sources internes dudit groupe, l’ancien Directeur général de Vision 4 a été conduit au Secrétariat d’Etat à la Défense. Certains employés de Vision 4 joints au téléphone ont confirmé l’information relative à l’interpellation d’Obama. Cependant rien ne filtre sur les raisons de son interpellation.
Nous reviendrons dans nos prochaines publications sur cette information.
Liliane N.
Ernest Dieudonné OBAMA NANA OBAMA, avec lui, la chaîne de télévision VISION 4 ainsi que le journal L’ANECDOTE ont reçu ce mardi 05 Mai 2020, une citation directe. Ils sont appelés à comparaître en personne le 12 Mai 2020 à partir de 7 heures de 30 minutes devant le Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif.
Ils vont répondre des accusations de diffamation faites à leur endroit par le patron de la fondation Ayah Fondations. Ayah Ayah Abine, le directeur de la fondation qui porte le nom de sa famille avait porté plainte au journaliste et aux différents médias pour « diffamation et dénonciation mensongère ». En effet, Ernest Obama et le média qui l’emploi, dans un commentaire des déclarations faites par le ministre de l’administration territoriale faisant savoir que Ayah Fondations serait complice des actes terroristes, a entériné les propos du ministre Paul Atanga NJI.
Dans quelques jours, le 12 Mai précisément, toutes ces personnes vont se présenter devant le juge du Tribunal de grande Instance (TGI) Centre Administratif. La première audience de ce procès sera essentiellement une question de procédure. Il faut rappeler que le président de ladite fondation, Ayah Ayah Abine, et non moins fils du magistrat à la retraite, accuse le journaliste de Vision 4, ainsi que sa structure, entre autres, de « diffamation et dénonciations mensongères ». Il leur est reproché d’avoir véhiculé au sein de l’opinion que la Fondation Ayah finance des activités terroristes dans les régions en conflit du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sans preuves. Il sera donc question pour les journalistes de présenter les preuves en leur possession.
Le procès va enfin s’ouvrir, après un premier report dans des conditions inextricables. Mais avant le démarrage de la procédure judiciaire contre le journaliste Francis Njume, le journal l’Anecdote et le Pasteur Success Nkongho, d’autres coaccusés, Ayah Ayah devra déférer le 6 mai prochain à une convocation à la Police Judiciaire (PJ), pour une audition relative aux « soupçons de financement du terrorisme ».
Pour cette même affaire, il avait déjà été auditionné le 19 février 2020 au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED). Une procédure qui pourrait aider les autres accusés si au final il est établi dans cette démarche, que la fondation Paul Ayah est coupable de complicité d’actes terroristes. Ce qui augure une procédure qui va s’étendre dans la durée. Reste à savoir si certains vont comparaître emprisonnés comme c’est le cas pour Paul Chouta, qui est en prison pour les mêmes chefs d’accusations.
Stéphane NZESSEU
Après une quasi altercation sur le plateau de « Tour d’Horizon » mardi dernier, Ernest Obama n’est plus revenu sur le petit écran. Et même ce dimanche, l’émission dont il est le présentateur attitré, « Club d’Elite » est présentée par un autre ténor de la boîte, Jean Jacques ZE.
Cette autre crise entre les deux hommes est parti d’une discussion sur le plateau de la chaîne au cours de l’émission « Tour d’Horizon » de mardi dernier. Comme c’est l’habitude, le présentateur revient sur les sujets qui font l’actualité au Cameroun et à l’international, puis passe la parole au panel qui mène la réflexion sur le sujet proposé.
Le style léché des interventions et parfois la brutalité des analyses ont su accrocher un auditoire devenu inconditionnel depuis des années. Très souvent il arrive sur le plateau que les « Dinosaures » ne partagent pas le même avis. Mais on a souvent pu le voir, c’est dans un respect et une courtoisie de retenue que les uns et les autres réussissent souvent clore les 90 minutes d’antenne.
Mais cette fois ci, le bouchon est allé un peu plus au-delà de la ligne. Le sujet posé par Parfait Ayissi sur la table de réflexion, en tant que modérateur du jour, porte sur la mise à l’écart du précédant patron de la DRPJ du Centre. Dans son introduction, Parfait AYISSI utilise l’expression « débâcle » pour qualifier sa mise à l’écart.
Or, son confrère et collaborateur, tend à le corriger en lui rappelant qu’il ne s’agit pas d’une « débâcle », mais d’une « suspension » pour trois mois. Le modérateur reprend la parole et insiste sur le mot « débâcle ». Au même moment, il s’offusque de cette attitude de son collègue. Qui selon ce que dit Parfait Ayissi sur les antennes, était bien présent quand on leur donnait l’information.
Annette Koumbe nommée Commissaire divisionnaire de la police judiciaire du Centre
De plus, il sait très bien quelle est la source. Il ne comprend pas pourquoi Ernest Obama insiste pour « défendre » l’ancien DRPJ. Le modérateur lui donne de comprendre que c’est un mauvais jeu auquel il s’expose. Visiblement, ce sont les conséquences de cette prise de tête que le journaliste Ernest Obama paierait ces derniers jours. Mais sachant les liens qui le lient au PDG de la boîte, il va de soi que c’est tout simplement temporaire.
Toutefois, les deux hommes sont visiblement repartis dans un conflit comme ils en ont souvent eu au sein de l’administration de Vision 4 Télévision. Ce n’est pas la grande sérénité entre les deux hommes. Il faut le rappeler, il existe un réel conflit de leadership entre les deux hommes depuis les débuts de leurs collaborations dans les années d’arrivée d’Ernest Obama au sein de l’écurie Anecdote.
Des clivages qui se sont exacerbés avec les allés et retours de l’un et de l’autre à la fonction de Directeur Général de la boîte. Ernest Obama qui d’après les témoignages de plusieurs à l’intérieur a très souvent des attitudes qui ne facilitent pas une bonne collaboration avec ce dernier. Ce qui a pour conséquence de créer des clans au sein de la rédaction, voir au sein de l’entreprise.
Seulement, ce sont des professionnels et ceci devrait suffire pour leur donner de garder saufs les objectifs d’expansion de la chaîne.
Stéphane NZESSEU
C’est un discours conciliant et de réconciliation que les dinosaures de Vision 4 ont tenu à partager sur les antennes lors de l’émission Tour d’Horizon de ce vendredi.
C’est le rendez-vous télévisé le plus suivi sur la chaîne en semaine. Tour D’horizon est diffusé du lundi au vendredi entre 10h30 et 12h. C’est l’espace dédié aux différentes prises de paroles chocs des ténors de la rédaction de la station de télé Vision4. C’est un talk show qui regroupe, chroniques, revue de presse et discussion sur des sujets d’actualités. C’est le cadre dans lequel Ernest Obama a tenu l’essentiel des propos qui lui sont reprochés par nombre d’observateurs. Propos qui auraient amenés cette agression à la farine des membres de la BAS.
Au lendemain de l’agression sur le Directeur et habitué du panel, on s’attendait à ce que dans une attitude revancharde, les cadors de la rédaction de la télévision du quartier Nsam à Yaoundé fassent tout un tabac sur l’évènement de la veille. Mais il n’en sera rien.
Certes le sujet sera abordé en ouverture d’émission, mais très vite le présentateur du Jour, Parfait Ayissi va contenir les ardeurs et la colère compréhensible de certains collègues pour très rapidement installer un climat de conciliation et réconciliation. Même si le devoir de confraternité et la proximité naturelle entre Ernest Obama et ses collaborateurs a entraîné quelques dépassements de mots sur le plateau, la maîtrise du présentateur a permis aux uns et aux autres de revenir à l’essentiel qui est la paix entre les communautés du Cameroun.
Au cours de ses prises de paroles il va rappeler ces sagesses bien connues d’abord « si nous n’acceptons pas de vivre ensemble comme des frères, nous allons mourir ensemble comme des idiots ». Une rappelle notre destin commun et notre responsabilité quant à la construction de notre pays. Parfait Ayissi va poursuivre en disant « ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise ». Et c’est le message qu’il a souhaité passer aux autres acteurs de la scène médiatique.
Au jour d’aujourd’hui, il faut mettre de l’eau dans son vin. Il faut pour tous les acteurs politiques camerounais éviter d’opposer Ekang et Bamiléké comme ce qu’on observe depuis un certain temps. Cela vaut pour certaines personnes qui se réclament ou qui seraient proches du MRC et du RDPC. Car ce sont les deux forces politiques qui semblent animer cette guerre froide dont on perçoit déjà quelques étincelles. Il faut verser l’eau sur le bois avant qu’il ne s’enflamme. Notre avenir à tous en dépend.
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Stéphane NZESSEU
Le Directeur Général de Vision 4 échappe de justesse à une agression alors qu’il regagne son hôtel dans la ville de Paris. Il est attaqué par trois membres de la Brigade Anti Sardinard qui le qualifie de « Sardinard » en le pourchassant.
La vidéo est rendue publique dans les tours de 18 heures par Calibri Calibro (un membre de la B.A.S). Les images sont faites par une jeune dame qui s’est tenue en embuscade à l’entrée de l’hôtel. On peut l’entendre dire : « Le Sardinard est localisé, il approche de son hôtel ». C’est alors qu’elle fait apparaître à l’écran un groupe de trois personnes qui font semblant de se concerter dans la rue. Au même moment, le journaliste camerounais arrive dans leur dos. Et c’est la dame qui fait la vidéo qui prévient ses complices « il est là ». On peut donc voir les trois brigands qui visiblement étaient distraits se retourner et tomber nez à nez avec le Directeur de Vision 4. De manière brusque, ces agents de la terreur lancent sur le journaliste une poudre dont la nature n’est pas encore définie. Dans un geste reflexe, Ernest Obama va esquiver la poudre ainsi projetée. Dans la foulée, il va courir vers l’entrée de son hôtel. Il sera légèrement couvert de cette fameuse poudre. Il réussit rapidement à entrer dans l’hôtel. Mais il n’était pas seul. L’autre monsieur qui l’accompagnait va en prendre plein la figure. Mais réussira lui aussi à se mettre à l’abri.
Les trois agresseurs vont repartir en se réjouissant d’avoir pu s’en prendre à un « Sardinard ». Le prétexte, les paroles injurieuses selon eux du journaliste sur les antennes de son média à Yaoundé. Ils vont aller jusqu’à vouloir continuer de s’attaquer au journaliste à l’intérieur de l’hôtel, mais ils savaient que la police débarquerait dans les prochaines minutes, et ils sont partis. Un comportement répréhensible.
C’est regrettable ! C’est un événement à condamner et même à réprimer. S’attaquer à des journalistes c’est s’attaquer à la liberté d’expression. Et si un mouvement quel qu’il soit à l’ambition de porter atteinte à la liberté d’expression, c’est dire que c’est une organisation qui ne prône pas la démocratie, donc dictatoriale. La BAS vient de dévoyer par cette action, le peu de considération que lui reconnaissaient encore certains camerounais. Il n’était pas nécessaire de s’en prendre à Ernest Obama.
Stéphane NZESSEU
C’est sur le plateau de l’émission « Tour d’Horizon », diffusé jeudi 31 octobre 2019 sur Vision4, qu’Ernest Obama s’en ait prit à Maurice Kamto.
En effet, parlant de l’attitude de certains acteurs politiques qui depuis le drame de Bafoussam, ne sont pas descendus sur le terrain pour apaiser les populations, le directeur de vision4 n’a pas manqué de pointer du doigt le candidat déchu à la présidentielle d’octobre 2018, Maurice Kamto.
Le journaliste estime que le leader du MRC, pour avoir organisé une réunion mercredi 30 octobre, au moment où le pays est en larme, est « inhumain ». « Hier, j’ai regardé sur la toile, une réunion des femmes du MRC. Je me suis renseigné pour savoir si c’était un évènement qui s’est déroulé avant, on m’a rassuré que c’était un direct. En tant que journaliste, je me suis donné pour mission de savoir de quoi il s’agit. Subitement, monsieur Kamto a pris la parole pour annoncer un grand meeting le 02 novembre 2019. Il parait que c’est ce samedi. » a déclaré Ernest Obama.
« Comment on peut être aussi inhumain ? Je me demande comment on fait ! On a vu des candidats des élections présidentielles arrêter la campagne lorsqu’il y a un drame. Tout le pays pleure ! C’est le Cameroun qui pleure ces enfants qui restent orphelins, ces femmes qui restent veuves… Peut-on faire de la politique en déplaçant l’être du centre de nos préoccupations ? Je pense que, quel que soit l’agenda politique d’une formation politique, en pareilles circonstances, l’heure est au recueillement. » S’est-il indigné.
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Par la suite, le journaliste a remis en cause les origines ethniques de l'enseignant de Droit. « Je me suis demandé en voyant ces images si monsieur Kamto est vraiment Bamiléké. Parce que quoi qu’on dise, nous sommes tous Camerounais, mais chacun de nous appartient à une aire géographique. On peut pleurer Bafoussam, on a un pincement au cœur parce que c’est Bafoussam, mais celui qui est du village (du drame Ndlr) a un double pincement. Est-ce que Kamto est vraiment Bamiléké ? »
En poursuivant son propos, Ernest Obama a déclaré que Maurice Kamto par cette façon de faire, ne peut diriger le Cameroun. « On ne peut pas être ressortissant de l’Ouest Cameroun, après 43 morts, on organise un évènement qui est diffusé sur la toile. On ne peut pas être aussi inhumain, et prétendre diriger un pays et prendre en charge la vie de 25 millions de Camerounais. J’ai été très touché, et je me demande si Maurice Kamto a réellement les conseillers en communication qui lui disent quand il faut avancer un pas, quand il faut apparaître en public ».
Notons que, Maurice Kamto a annoncé pour ce samedi 02 novembre, un important meeting à l’esplanade du stade Omnisports de Yaoundé. Le but de ce rassemblement comme le précise Mutations en kiosque jeudi 31 octobre 2019, est de « remobiliser les électeurs dans la perspective des élections législatives et municipales prévues en 2020. » Le président du MRC se dit déterminé à tenir ces meetings même s’il doit retourner en prison. « Nous tiendrons nos meeting. S’il faut que je retourne à Kondengui, je retournerai à Kondengui », a-t-il lancé.
Affaire à suivre ...
Danielle Ngono Efondo