Dans une tribune publiée ce vendredi 19 juin 2020, sur sa page Facebook, Maître Claude Assira relève plusieurs cas de violation des droits de l’ancien Directeur général de Vision 4. Pour l’homme de droit, « l’arrestation d’Ernest Obama interpelle la conscience ».
L’arrestation d’Ernest Obama continue d’alimenter les débats dans les médias classiques, ainsi que sur la toile. Dans une tribune publiée récemment sur sa page Facebook, Me Claude Assira, avocat au Barreau du Cameroun, relève plusieurs cas de violation du droit positif camerounais.
Pour le Professeur de droit, « l’arrestation d’Ernest Obama interpelle la conscience ». « Qu’il soit un journaliste controversé n’enlève en rien son droit aux garanties élémentaires reconnues au justiciable. Qu’on aime ou pas ce journaliste, on doit pouvoir exiger que la dignité humaine soit, en toutes circonstances respectée », a écrit Me Claude Assira.
En outre, l’avocat de Maurice Kamto lors du contentieux post-électoral de la présidentielle de 2018 au Cameroun déplore, « la mise en scène orchestrée pour son interpellation, les moyens mis en œuvre sont tout simplement hallucinants et interrogent gravement sur le fonctionnement de la justice qui semble appartenir à ceux qui peuvent en disposer à leur guise. Et que dire des faits reprochés ? « Haute trahison ! ». Cette infraction prévue dans la constitution du Cameroun est réservée au seul Président de la République ou à ses ministres (…) ».
Pour mettre un terme à ses propos, Me Claude Assira fait cette précision sur l’affaire Ernest Obama, « qu’on ne se trompe pas : M. Obama n’est ni un proche, ni un ami. Il m’a d’ailleurs ostensiblement supprimé de la liste des invités dominicaux pour avoir pris part au contentieux électoral aux côtés de M. Maurice Kamto que je défendais comme Avocat. Mon propos n’a donc rien de personnel (…) ».
Indiquons également que dans une publication, l’activiste camerounais vivant à l’étranger Boris Bertolt a fait lui aussi une sortie sur la toile pour dénoncer les conditions d’interpellation de l’ancien Directeur général de Vision 4. « On n’arrête pas un journaliste et le menotte comme un vulgaire bandit pour des faits perpétrés à son lieu de travail. On emprisonne pas un citoyen alors que la plainte pour laquelle il est aux arrêts n’est pas encore arrivé à son lieu de détention (…) », dénonce-t-il.
Innocent D H