Ernest Dieudonné OBAMA NANA OBAMA, avec lui, la chaîne de télévision VISION 4 ainsi que le journal L’ANECDOTE ont reçu ce mardi 05 Mai 2020, une citation directe. Ils sont appelés à comparaître en personne le 12 Mai 2020 à partir de 7 heures de 30 minutes devant le Tribunal de Première Instance de Yaoundé Centre Administratif.
Ils vont répondre des accusations de diffamation faites à leur endroit par le patron de la fondation Ayah Fondations. Ayah Ayah Abine, le directeur de la fondation qui porte le nom de sa famille avait porté plainte au journaliste et aux différents médias pour « diffamation et dénonciation mensongère ». En effet, Ernest Obama et le média qui l’emploi, dans un commentaire des déclarations faites par le ministre de l’administration territoriale faisant savoir que Ayah Fondations serait complice des actes terroristes, a entériné les propos du ministre Paul Atanga NJI.
Dans quelques jours, le 12 Mai précisément, toutes ces personnes vont se présenter devant le juge du Tribunal de grande Instance (TGI) Centre Administratif. La première audience de ce procès sera essentiellement une question de procédure. Il faut rappeler que le président de ladite fondation, Ayah Ayah Abine, et non moins fils du magistrat à la retraite, accuse le journaliste de Vision 4, ainsi que sa structure, entre autres, de « diffamation et dénonciations mensongères ». Il leur est reproché d’avoir véhiculé au sein de l’opinion que la Fondation Ayah finance des activités terroristes dans les régions en conflit du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, sans preuves. Il sera donc question pour les journalistes de présenter les preuves en leur possession.
Le procès va enfin s’ouvrir, après un premier report dans des conditions inextricables. Mais avant le démarrage de la procédure judiciaire contre le journaliste Francis Njume, le journal l’Anecdote et le Pasteur Success Nkongho, d’autres coaccusés, Ayah Ayah devra déférer le 6 mai prochain à une convocation à la Police Judiciaire (PJ), pour une audition relative aux « soupçons de financement du terrorisme ».
Pour cette même affaire, il avait déjà été auditionné le 19 février 2020 au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED). Une procédure qui pourrait aider les autres accusés si au final il est établi dans cette démarche, que la fondation Paul Ayah est coupable de complicité d’actes terroristes. Ce qui augure une procédure qui va s’étendre dans la durée. Reste à savoir si certains vont comparaître emprisonnés comme c’est le cas pour Paul Chouta, qui est en prison pour les mêmes chefs d’accusations.
Stéphane NZESSEU