Sur les 1,258 million d’abonnés au réseau électrique que Eneo a recensés, environ 45% sont concentrés à Yaoundé et Douala. Cette information est révélée dans le rapport 2018 de cette compagnie d’électricité, qui détient le contrat de concession du secteur public de l’électricité au Cameroun jusqu’en 2031, suite à une prorogation de 10 ans décidée par les autorités publiques.
La prédominance des villes de Yaoundé et de Douala n’est pas propre au seul secteur de l’électricité, indique le journal Eco Matin qui analyse ces données. Dans le secteur des télécoms, par exemple, le marché est concentré à 80% dans ces deux principales villes du pays, selon les statistiques officielles.
Par ailleurs, environ 600 000 personnes et entreprises ont eu accès à l’électricité au Cameroun en 2018, révèle le bilan annuel d’Eneo. Parmi ces nouveaux abonnés, « 18 700 consommateurs illégaux » ont été remis dans le circuit légal du concessionnaire. Des résultats, apprend-on, à mettre à l’actif d’un processus de modernisation de gestion de la distribution.
Sur le plan financier, Energy of Cameroon a réduit sa dette qui s’élève à 45 milliards de FCFA. Bien plus, l’entreprise contrôlée par le fonds d’investissement britannique Actis, réalise un excédent brut d’exploitation de 53 113 milliards de FCFA, soit près de 10 milliards de FCFA de plus qu’en 2017 (43 483 milliards de FCFA). Dans le même temps, son chiffre d’affaires se situe à 298,65 milliards de FCFA, plus de 7 milliards de FCFA de plus que 2017 (291,6 milliards de FCFA).
S’agissant des mauvais chiffres, Eneo annonce avoir perdu une enveloppe de 8 milliards de FCFA sur ses ventes annuelles, en raison de la crise sociopolitique qui secoue les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest depuis 3 ans. Mais, aussi des difficultés externes et internes relatives au décollage lent du rendement de distribution, la faiblesse des liquidités, l’indisponibilité de l’énergie de Memve’ele ont contribué à installer le noir dans les ménages et plombé en partie la trésorerie de l’entreprise. Toute chose qui a conduit à une baisse d’investissements à 30,4 milliards de FCFA contre 35 milliards de FCFA en 2017.
Otric N.
Les habitants du lieudit Bepanda Yong Yong dans l’Arrondissement de Douala 5e, ont barricadé les routes ce jeudi matin pour dénoncer les longues coupures de l'énergie électrique qu’ils subissent depuis deux semaines.
« Depuis deux semaines, nous sommes dans le noir. Les enfants ne parviennent pas à étudier alors qu’ils sont en pleine période de composition. Nos provisions dans les congélateurs sont devenues inutilisables. Nous voulons juste le retour de l’énergie électrique. Nous ne pouvons plus supporter cette situation, c’est de trop », dénonce une habitante du quartier Bepanda Yong Yong dans l’Arrondissement de Douala 5e. Dans les premières heures de ce jeudi 10 octobre 2019, les populations de cette localité de la capitale économique ont érigé des barrières sur les routes, pour dénoncer les longues coupures de l'énergie électrique qu’elles subissent depuis près de deux semaines.
Avec des pancartes à la main qui renseignaient suffisamment sur l’objet de leur revendication, ces victimes des multiples délestages imposés par la société de distribution d’énergie électrique, ont envahi les rues, pour revendiquer le retour d’énergie électrique. Alertées, les Forces de maintien de l’ordre sont descendues sur les lieux pour rétablir la circulation. Le Groupement mobile d'intervention (GMI), unité de la Police, a fait usage du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Le sous-préfet de Douala 5e a également fait une descente dans ce quartier pour calmer les populations en colère.
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Au cours de la journée, les agents de la société camerounaise de distribution d'énergie électrique, Eneo sont descendus sur les lieux afin de trouver une solution à ce problème engendré par une panne technique selon certains témoins. Eneo a par ailleurs indiqué que des équipes de techniciens étaient à pied d’œuvre depuis mercredi dernier, et se sont à nouveau mobilisées depuis la matinée pour rétablir l’électricité, ce jeudi 10 octobre 2019 dans l’après-midi.
En effet, les habitants de Bepanda Yong Yong ne sont pas les seules victimes de nombreux délestages imposés par la société en charge de distribution d’énergie électrique. De nombreux villes et villages du Cameroun, vivent dans le noir à cause de coupures régulières, et parfois à long terme, de l’énergie électrique.
Marie MGUE
L’objectif du Ministre de l’Eau et de l’Energie est d’amener les populations à adhérer au projet de construction du barrage Grand Eweng.
Il était important qu’il rencontre les populations des localités qui seront affectées par le projet de construction du barrage Grand Eweng. Et c’est à huis clos, que Gaston Eloundou Essomba le Ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee) a rencontré le 5 septembre 2019, à Pouma les représentants de ces populations. A cette rencontre, les autorités locales ont également été conviées. Au terme des assises, le Minee a déclaré ceci face à la presse : « Je suis venu sensibiliser les populations des localités, qui seront impactées par le projet de l'important barrage de Grand Eweng ».
Pour le Ministre Gaston Eloundou Essomba, il est important qu’il y ait une symbiose des populations et des autorités dans la réalisation de ce projet. Surtout qu’il est attendu du barrage de Grand Eweng, une production de 1.800 MW. Il a indiqué qu’il s’agit d’un projet de grande envergure. Le climat autour de ce projet étant délétère, pour le Minee, il repart aujourd’hui sur de nouvelles bases. « Il y a eu une incompréhension entre les équipes techniques du projet et les populations», a expliqué le Ministre. Plus concrètement, le processus tel qu'engagé n'était pas de nature participative, au grand étonnement des riverains. «Nous sommes donc venus pour une refondation de ce projet, en privilégiant ce processus participatif », a-t-il souligné.
Avec donc les Directeurs généraux d'Eneo, de Edc, de la Sonatrel, de l'Arsel et d'Hydromine, le maître d'ouvrage du projet de barrage, ainsi que les gouverneurs du Littoral et du Centre, le Minee a jeté les nouvelles bases. Sur recommandation de Gaston Eloundou Essomba, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua patron de la région du Littoral et Naséri Paul Bea numéro un de la région du Centre iront de village en village. Il sera question pour ces autorités de présenter le bien-fondé du projet du barrage Grand Eweng aux populations.
Liliane N.
Jean didier Ndo ingénieur électricien d’Eneo, par ailleurs chef de projet de réhabilitation du Poste transformateur de Melen, indique que l’apport du barrage de Memve’ele va permettre d’augmenter la puissance de l'énergie distribuée dans les ménages.
Pour achever les travaux de réhabilitation du courant électrique à Yaoundé et dans ses environs, les techniciens en charge de cette tâche avaient demandé un délai supplémentaire de 72 heures. Il faut rappeler que le délai préalablement donné à Eneo et à la Sonatrel par le gouvernement était de sept jours arrivé à expiration vendredi dernier. Toutefois, il convient de préciser que ce jour-là, il y a eu remplacement des 19 cellules du poste transformateur de Melen calcinées par le feu. Des tests ont même été réalisés.
Les travaux devraient donc en principe s’achever ce 28 août 2019. Yaoundé et ses environs devraient retrouver le cours normal dans l’alimentation en énergie électrique. Parlant donc de l’état d’avancement desdits travaux, Jean didier Ndo ingénieur électricien à Eneo, par ailleurs chef de projet de réhabilitation du Poste transformateur de Melen dans une interview accordée au quotidien gouvernemental, Cameroon tribune, a tenu à rassurer sur la qualité du service. A en croire celui-ci, les délestages ne seront plus que de l’histoire ancienne.
« Les travaux sont achevés. Le ministre nous a prescrit de respecter la réglementation. Nous allons donc partir graduellement et cette gradualité finira dès mardi, des essais peuvent ne pas être concluants et dans ce cas, il faudra reprendre les travaux sur ce matériel. Mais nous sommes sereins, tout ira bien. Il faut aussi dire que la puissance de l'énergie distribuée dans les ménages va augmenter parce que nous avons l'apport de Memve'ele qui est déjà là, à hauteur de 65 Mw. On va donc avoir une meilleure qualité de service dans la ville de Yaoundé et tout le monde va le ressentir. Ceux qui se plaignaient des chutes de tension ne les auront presque plus. Par ailleurs, il ne faudrait pas penser qu’un incident qui surviendra dans le réseau est nécessairement lié au problème que nous avions », a déclaré Jean didier Ndo.
Liliane N.
C’est depuis le vendredi 16 août 2019, que la cargaison contenant le matériel nécessaire pour la réhabilitation des installations qui posent problème dans la capitale, a foulé le sol camerounais.
C’est un matériel qui vient de la France. Il a été réceptionné vendredi dernier en présence des responsables du Ministère de l’Eau et de l’Energie et ceux de la société Eneo. Il s’agit en fait, de 19 cellules commandées depuis le pays d’Emmanuel Macron. Ledit matériel a été déposé au poste source électrique du BRGM sis au quartier Melen à Yaoundé. Les responsables suscités ont profité pour faire le point sur l’avancée des travaux. De façon précise l’attention a été portée sur les ateliers 1 et 2 du poste de Melen.
Le quotidien gouvernemental qui parle aussi de l’arrivée du matériel devant permettre de rétablir le courant électrique à Yaoundé et dans ses environs rapporte que « concernant l'atelier 1 qui porte sur la salle de 15 kilovolts, remplaçante du bâtiment ravagé, les travaux consistent, d'après Jean Didier Ndo, à aménager le local de manière à ce qu'il puisse accueillir les cellules qui sont, elles, préfabriquées. L'atelier 2 qui se situe au niveau du transformateur intact, consiste à la pose et au raccordement des câbles aux cellules ».
A titre de rappel, c’est le mercredi 07 août 2019, qu’un incendie s’est déclaré en ravageant les installations du poste transformateur de Melen. Ledit poste, il convient de le noter, permettait jusqu'alors, d'alimenter près de 28% des ménages de Yaoundé en énergie électrique, à partir de celle provenant des barrages hydroélectriques du pays tels que Memve'ele, Songloulou et Edéa.
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Au cours d’une conférence de presse récemment donnée, Gaston Eloundou Essomba le Ministre de l’Eau et de l’Energie a indiqué que le gouvernement donnait à la société Eneo, un délai de 7 jours pour remédier au problème. Aussi vu le délai fixé pour un retour à la normale du courant électrique à Yaoundé et dans ses environs, d’aucuns ont salué l’arrivée du matériel devant servir pour la réalisation des travaux.
Liliane N.
Depuis la semaine dernière, les populations de la ville de Yaoundé vivent le calvaire de coupures intempestives. Il ne se passe plus une journée qu’Eneo ne coupe la lumière. Face à ce problème, le Ministre de l’Eau et de l’Energie en la personne de Gaston Eloundou Essomba explique la cause des coupures intempestives d’énergie électrique dans la cité capitale.
Dans une note d’information rendu public le week-end par les médias, le Ministre de l’Eau et de l’Energie évoque « qu’un incendie s’est produit dans la nuit du mardi 07 août 2019 sur le réseau électrique de Yaoundé, précisément au poste source électrique du BRGM situé au quartier Melen, entraînant des perturbations dans la distribution de l’énergie électrique dans la cité capitale. Des équipe d’expert des sociétés en charge du transport (SONATREL) et de la production (ENEO), sont à pieds d’œuvre depuis lors afin d’un retour à la normale de la situation. »
« Le ministre de l’Eau et de l’Energie a prescrit, après une réunion de crise avec toutes les parties prenantes, les mesures suivantes à cet effet : la reprise des clients précédemment alimentés par le poste victime d’un incendie par des postes voisins, notamment ceux de Kondengui et de Ngousso ; l’alimentation prioritaire des zones sensibles telles que les hôpitaux et les infrastructures de distribution de l’eau situé dans le périmètre sinistré ;
La mise en place d’un programme de rationnement du courant électrique entre les quartiers de la capitale, afin d’atténuer le désagrément de certains ; la mise en œuvre d’un plan de communication en situation de crise, pour informer les abonnés impactés par cet incident et l’ensemble des populations ; la réhabilitation du poste BRGM de Melen dans les délais les plus brefs », indique la note.
De fait, Gaston Eloundou Essomba remercie les populations et les opérateurs économiques pour leur compréhension, leur indulgence et leur patriotisme à la survenue de cet incident d’origine technique et réitère sa sollicitude ainsi que celle du Gouvernement à apporter des solutions aux problèmes qui touchent au bien-être des populations. Et enfin, le Ministre tient à rassurer l’opinion publique que des solutions sont en train d’être implémentées en procédures d’urgence et qu’un retour à la normale se fera dans les plus brefs délais.
Danielle Ngono Efondo
D’une capacité de 25 MW, ces deux ouvrages, dont la livraison est prévue en 2020, seront respectivement réalisés dans les localités de Guider et de Maroua.
Energy of Cameroun (Eneo) et un Consortium de développeurs composé de Scater Solar, Izuba Energy Sphinx Energy ont signé un protocole d’accord pour la réalisation de deux centrales solaires photovoltaïques. D’une puissance globale de 25 MWc, les deux centrales solaires seront construites dans les localités de Guider (10 MWc), région du Nord et de Maroua (15 MWc), région de l’Extrême Nord du Cameroun.
Le coût d’investissement de ces infrastructures est estimé à 22 millions d’Euros, soit près de 14 milliards FCFA. Elles devraient fournir annuellement une énergie électrique de 49 GWh, dont le prix par kWh est jugé très compétitif par rapport au marché. « Ces deux centrales, dont la mise en service est prévue en 2020, permettront d’améliorer l’offre et le mix énergétiques au Cameroun, principalement dans le réseau interconnecté Nord, par la contribution d’une énergie propre », apprend-on d’une source à Eneo.
Le journal Eco Matin précise cette semaine que c’est le 16 juillet 2019 qu’Eneo Cameroun et le Consortium ont signé ce protocole d’accord, permettant de définir les modalités de structuration du Projet de même que les étapes clés du développement des 02 centrales solaires. La signature de ce protocole d’accord est une étape importante qui ouvre la voie à la finalisation du contrat d’achat d’électricité (PPA) avec Eneo et au début des travaux de construction, les études d’impact environnemental et le volet foncier étant achevés à 40%.
C’était aussi conformément à la Loi N°2011/022 du 14 décembre 2011 régissant le secteur de l’électricité au Cameroun que Eneo, l’opérateur électrique national, avait sélectionné le Consortium pour financer, construire, exploiter et vendre l’énergie électrique produite par les centrales solaires de Maroua et de Guider a l’issue d’un processus d’appel d’offres international lancé le 06 octobre 2017 sous la supervision du ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee) et de l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel).
D’autre part, le Consortium de développeurs composé de Scater Solar, Izuba Energy Sphinx Energy ne vient pas en terrain inconnu. Selon des informations, ils possèdent une expérience cumulée dans le développement des centrales solaires, soit près de 1000 MW de capacité globale en exploitation, et environ 700 MW additionnelle en construction, et 5000 MW en développement, dont une partie considérable réalisée en Afrique.
Otric N.
D’après les informations recueillies par nos confrères de Investir au Cameroun, Joël Nana Kontchou, le directeur général d’Eneo, l’opérateur du secteur de l'électricité au Cameroun parle de l’aggravation des tensions de trésorerie au cours du premier semestre de l’année en cours : « Nous venons de terminer la moitié de l’année 2019 au cours de laquelle notre situation financière s’est fortement dégradée… ».
Une situation causée par l’amoncellement des crédits par des entreprises à capitaux publics et même de l’Etat qui peinent à payer leurs dettes. Les responsables de Eneo, dont le partenaire principal est l’investisseur britannique Actis avec 51 % de parts, se retrouvent à faire des dépenses qui sont incompatibles avec les ressources disponibles, des recouvrements en forte baisse…
Dans une politique de recouvrement de ces dettes, Joël Nana Kontchou et ses collaborateurs ont résolu de prendre des mesures fortes d’ici la fin du mois de Juillet : « Il est important de tout mettre en œuvre afin d’obliger nos débiteurs à restituer ce qu’ils lui doivent. Nous envisageons par exemple une réduction de puissance ou alors de coupures ciblées… ».
Comme illustration, nos confrères de Investir au Cameroun, ont pris le cas de la société Alucam dont la consommation en énergie électrique est de plus de 40%. Là bas, les responsables semblent ne pouvoir se remettre du départ de Rio Tinto, un associé de premier choix et, les factures d’électricité s’accumulent.
Par ailleurs, le fournisseur d’énergie électrique au Cameroun pense instaurer un système de titres. Joël Nana Kontchou espère ainsi que grâce aux négociations, il sera plus aisé de mobiliser les financements auprès des banques et autres établissements financiers. Ce qui va conduire au renflouement de la trésorerie de l’entreprise de production et de distribution de l’électricité.
D’autres mesures sont envisagées, même si en interne, leur fiabilité semble être remise en question. L’un des investisseurs, selon une source interne, propose de s’intégrer dans le capital de l’entreprise ce qui aurait comme conséquence immédiate, le départ d’Actis : « Au moment de la prorogation de la concession, il avait été conseillé à l’État, qui redoutait déjà le départ d’Actis, qu’il soit introduit une clause prescrivant un délai avant lequel Actis ne pouvait pas partir. Vous n’imaginez quand même pas que l’État a pu fixer ce délai à seulement un an».
Il s’agit encore d’une information officieuse. Toutefois, il est possible d’assister dans es plus brefs délais, à une réduction de 10 % de toutes les dépenses jugées non essentielles, à la conception d’une liste de projets à différer pour le prochain exercice budgétaire, au rationnement de l’approvisionnement des centrales thermiques en carburant.
Nicole Ricci Minyem
Même si hier, 13 mai 2019, l’affluence n’était pas toujours au rendez-vous, il reste que le commerce a repris de plus belle au Marché des Femmes de Douala. Cet espace marchand situé dans l’arrondissement de Douala IIe dans la région du Littoral, a connu un mouvement d’humeur porté par ses vendeuses, qui dénonçaient le paiement d’une somme pour se faire installer de nouveaux compteurs électriques d’Eneo. A cause de ce problème, les commerçantes en guéguerre avec la présidente de leur association, ont pris sur elles de fermer leurs boutiques. La conséquence a été que, durant toute la semaine dernière, les activités étaient littéralement mortes dans ce marché.
Les commerçantes ont donc décidé de se plier aux prescriptions de Didier Bidja le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 2e qui avait fait une descente dans le marché. Elles ont ouvert les portes de leurs commerces. Les activités ont repris en attendant que la Commission mise sur pied par l’autorité administrative ne rende sa copie avant la fin de l’année. « J’ai mis en place un comité ad hoc constitué de 10 commerçants dont 5 de chaque faction. Ce comité va poursuivre la normalisation de la gestion de l’énergie électrique dans ce marché pendant une période transitoire de six mois en collaboration avec Energy of Cameroon (Eneo) et les autres parties prenantes», explique Didier Bidja dans les colonnes du quotidien Cameroon tribune.
Toutefois, sans courant électrique, les commerçantes ont du mal à atteindre leurs horaires de fermeture habituelle. Elles sont contraintes de se ventiler à la main avec des éventails. «Je ferme depuis la réouverture des boutiques peu avant 17h, car l’air est irrespirable ici. Difficile aussi de marchander parce que les clients sont pressés de repartir, à cause de la chaleur qui sévit ces derniers temps ici à Douala», témoigne Mirabelle une vendeuse du Marché des Femmes de Douala.
A titre de rappel, les commerçantes du Marché des Femmes de Douala se sont plaintes la semaine dernière parce qu’elles devaient payer 85 000 Fcfa chacune d’elles, pour avoir un compteur divisionnaire. Venu pour mettre fin aux tensions, le sous-préfet de Douala 2e avait indiqué que qu’il sera question de déterminer d’abord le nombre exact des commerçantes que compte ce marché. Et après, les calculs seront faits sur la base du fichier réel. Enfin sur la base dudit fichier, on saura ce que chaque vendeuse va devoir payer.
Liliane N.
Elles ne comprennent pas le fait qu’elles doivent payer chacune la somme de 85 000 Fcfa pour se faire installer un nouveau compteur électrique.
L’ambiance en ce moment au Marché des femmes de Douala n’est pas top. Les commerçantes ne sont pas d’accord avec les nouveaux compteurs électriques qui doivent être installés dans leurs boutiques. Elles trouvent le prix à payer trop élevé. Pour montrer leur mécontentement, elles ont décidé de garder leurs boutiques fermées. Elles demandent par ailleurs que leurs anciens compteurs leur soient remis ainsi que le courant électrique.
«On a fermé les boutiques parce qu’on nous demande de payer 85 000 Fcfa par commerçant, pour avoir un compteur divisionnaire. Ce qui est inconcevable. Les compteurs Eneo que nous utilisons ont été retirés. Nous sommes dans le noir depuis trois jours. Ils doivent remettre ces compteurs, remettre l’énergie électrique dans le marché», déclare la prénommée Adeline, vendeuse au Marché des femmes.
Du fait du climat qui devenait délétère dans ce marché, Didier Bidja le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 2e a fait une descente sur les lieux. Il a tenu une réunion de crise et à tenter d’apaiser et surtout de calmer la tension. Le sous-préfet a expliqué qu’il s’agit d’un « projet d’assainissement de la distribution de l’énergie électrique dans ce marché, compte tenu des incendies à répétition dans des marchés. Mais, le problème est qu’il y a une convention entre Eneo et une association (des commerçants du Marché des femmes Ndlr). Cette association n’a pas suffisamment communiqué avec les commerçants, afin de leur expliquer les modalités d’installation des nouveaux compteurs, des transformateurs et des contributions à verser ».
Au terme de la réunion de crise, le sous-préfet a fait savoir compte tenu du fait que l’association susmentionnée a une convention avec Eneo, chaque commerçante se verra installer un nouveau compteur divisionnaire. Le prix qui sera fixé, sera celui d’Eneo. Il sera question de déterminer d’abord le nombre exact des commerçantes. Et après les calculs seront faits sur la base de ce fichier réel. C’est sur cette base, qu’on saura ce que chaque vendeuse va devoir payer.
Liliane N.