Elles ne comprennent pas le fait qu’elles doivent payer chacune la somme de 85 000 Fcfa pour se faire installer un nouveau compteur électrique.
L’ambiance en ce moment au Marché des femmes de Douala n’est pas top. Les commerçantes ne sont pas d’accord avec les nouveaux compteurs électriques qui doivent être installés dans leurs boutiques. Elles trouvent le prix à payer trop élevé. Pour montrer leur mécontentement, elles ont décidé de garder leurs boutiques fermées. Elles demandent par ailleurs que leurs anciens compteurs leur soient remis ainsi que le courant électrique.
«On a fermé les boutiques parce qu’on nous demande de payer 85 000 Fcfa par commerçant, pour avoir un compteur divisionnaire. Ce qui est inconcevable. Les compteurs Eneo que nous utilisons ont été retirés. Nous sommes dans le noir depuis trois jours. Ils doivent remettre ces compteurs, remettre l’énergie électrique dans le marché», déclare la prénommée Adeline, vendeuse au Marché des femmes.
Du fait du climat qui devenait délétère dans ce marché, Didier Bidja le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 2e a fait une descente sur les lieux. Il a tenu une réunion de crise et à tenter d’apaiser et surtout de calmer la tension. Le sous-préfet a expliqué qu’il s’agit d’un « projet d’assainissement de la distribution de l’énergie électrique dans ce marché, compte tenu des incendies à répétition dans des marchés. Mais, le problème est qu’il y a une convention entre Eneo et une association (des commerçants du Marché des femmes Ndlr). Cette association n’a pas suffisamment communiqué avec les commerçants, afin de leur expliquer les modalités d’installation des nouveaux compteurs, des transformateurs et des contributions à verser ».
Au terme de la réunion de crise, le sous-préfet a fait savoir compte tenu du fait que l’association susmentionnée a une convention avec Eneo, chaque commerçante se verra installer un nouveau compteur divisionnaire. Le prix qui sera fixé, sera celui d’Eneo. Il sera question de déterminer d’abord le nombre exact des commerçantes. Et après les calculs seront faits sur la base de ce fichier réel. C’est sur cette base, qu’on saura ce que chaque vendeuse va devoir payer.
Liliane N.