Les lions indomptables sont arrivés à Yaoundé vers 4h30 du matin après la défaite historique contre la Cote d’ivoire en match de qualification pour un mondial lundi soir, sur la pelouse très controversée du stade Olympic d’Ebimpé d’Abidjan.
Ce fut une grosse désillusion pour les fans du foot camerounais de voir les Lions indomptables qui ont pourtant bien commencé la compétition s’incliner face aux Eléphants de la Cote d’ivoire lundi soir, dans un match comptant pour la deuxième journée des éliminatoires du mondial Qatar 2022.
Les poulains d’Antonio Conceicao ont été battus 2 buts contre 1 grâce a un doublé de Sébastien Haller en moins de dix minutes (20e, 29e) face à 10.000 spectateurs majoritairement ivoiriens.
Ils restent à 3points mais cèdent leur place de premier du groupe D à la Cote d’ivoire qui a réussi l’exploit de battre le Cameroun lors d’une qualification à un mondial. Actuellement les lions occupent la deuxième place du groupe mais cette situation pourrait changer après le match Mozambique-Malawi qui se joue ce mardi. Si le Mozambique qui a 1point reporte cette confrontation, il passera à 4 points et deviendra par conséquent deuxième du groupe et le Cameroun troisième.
De retour à Yaoundé, ils se préparent à affronter le Mozambique lors de la troisième journée des éliminatoires.
La pelouse du stade Olympic d’Ebimpé d’Abidjan qui fait débat
Si certains restent persuadés que le Cameroun a perdu à cause de la pelouse du stade considérée inadaptée pour un match de portée internationale, l’opinion en Côte d’ivoire soutient qu’elle est de bonne qualité.
Selon le technicien recruté par la Fédération ivoirienne de football pour travailler dessus avant la rencontre d’hier, le seul défaut se trouvait au niveau de la hauteur. « Le principal défaut pour le match de lundi soir contre le Cameroun c’est la hauteur de la pelouse. Cette pelouse était entre 40 et 50 millimètres. Elle n’est pas dans les normes. » A indiqué ledit technicien dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux.
Il poursuit que le problème a été résolu sauf que la couleur du gazon en a pris un coup lors des travaux effectués sur la pelouse. « L’objectif a été atteint. L’aire de jeu est praticable à un beau football. Le seul souci qu’on va dire si s’en est un c’est la couleur du gazon. C’est une intervention qui n’avait jamais eu lieu auparavant. Forcément le gazon a un peu mal réagi sur la couleur. Ce sera le défaut lundi soir. » A ajouté le technicien.
Une explication qui n’a certainement pas conquis les cœurs des camerounais qui maintiennent que cette pelouse ressemble à un champ de patate.
Dans les rangs des lions indomptables aucun commentaire n’a été fait pour le moment en dehors de celui du coach avant le match. Antonio Conceicao a indiqué qu’il a reçu des nouvelles selon lesquelles la pelouse du stade n’est pas bonne mais que c’était à ses joueurs de s’adapter.
Il convient de noter que ce stade construit à hauteur de près de 143 milliards de FCFA a moins d’un an.
Ariane Foguem
Une victoire des lions indomptables conforterait leur position à la tête du groupe D composé en outre du Mozambique et du Malawi.
Après avoir réussi leur entrée dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2022 en battant le Malawi 2-0 vendredi dernier au stade d’Olembé au Cameroun, les lions indomptables descendent dans l’arène ce lundi 06 septembre dans une rencontre choc avec les Eléphants de la Cote d’Ivoire au stade Olympic d’Ebimpé d’Abidjan, à 19h de Yaoundé.
Pour pouvoir être au top pendant cette confrontation comptant pour la deuxième journée des éliminatoires, les poulains d’Antonio qui sont arrivés à Abidjan le weekend dernier se sont entrainés hier dimanche en soirée.
Une victoire sur les éléphants de la Cote d’Ivoire aujourd’hui conforterait leur place à la tête du groupe D, composé en outre du Mozambique et du Malawi.
Cette confrontation nous rappelle le duel de 2005 entre le Cameroun et la Cote d’Ivoire, en match de qualification pour le mondial 2006. Tel que rapporté par fifa.com, les Lions indomptables avaient gâché - avec la manière - la fête organisée à Abidjan pour célébrer la première participation des Eléphants à une Coupe du Monde de la FIFA, en battant le pays de Didier Drogba 3 buts à 2, grâce à un Hat trick de Pierre-Achille Webo.
Certains camerounais espèrent revivre un tel spectacle ce 06 septembre à Abidjan. De l’autre côté, les Eléphants de la Cote d’Ivoire qui ont été tenu en échec par le Mozambique (0-0) vendredi dernier lors de leur première sortie feront certainement tout pour remonter la pente.
Il convient de noter que 10.000 spectateurs sont attendus au stade Olympique d’Ebimpé pour assister à cette confrontation entre les Eléphants et les lions indomptables.
Ariane Foguem
Acquitté de crimes contre l'humanité par la Cour Pénale Internationale (CPI), le Président Laurent Gbagbo est arrivé ce jeudi en Côte d’Ivoire, pays qu'il avait été contraint de quitter il y a dix ans, et, il a été accueilli par une foule immense.
Des gens sortis de partout afin de célébrer le retour à la « Maison » de leur Président, moment d’émotion que partage le Chef de l’Etat Ivoirien qui a donné ses premières impressions aux membres de la direction de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI).
« Je suis heureux de retrouver la Côte d'Ivoire et l’Afrique 'après avoir été acquitté de crimes contre l'humanité par la justice internationale. J'ai des larmes aux yeux en pensant à ma mère décédée mais, j’aurais le temps de faire un discours plus tard. Je veux d’abord profiter de ces moments de retrouvailles ».
Dans leur article, nos confrères de « Lepoint.fr » relèvent que « C'est son acquittement définitif le 31 mars qui a rendu possible son retour, de même que le feu vert donné par son rival, Alassane Ouattara, au nom de la réconciliation nationale.
Peu après sa descente de l'avion qui l'avait ramené de Bruxelles dans l'après-midi, Laurent Gbagbo est directement monté dans une voiture pour quitter l'aéroport, en brûlant l'étape du pavillon présidentiel qui avait été mis à disposition par Alassane Ouattara, où l'attendaient des responsables du FPI.
Son cortège a ensuite pris la route menant à son ancien QG de campagne de la présidentielle de 2010, situé dans le Nord d'Abidjan, où il a pris la parole dans une salle où se trouvaient les dirigeants du FPI. Des milliers de ses partisans se trouvaient à l'extérieur pour l'acclamer.
Tout au long du parcours, des milliers de jeunes pro-Gbagbo enthousiastes couraient, sautaient en criant « Gbagbo est là », « Gbagbo revient », « il est là pour libérer la Côte d'Ivoire » ou encore « on est là pour Gbagbo et on est fier ».
Peu avant son atterrissage, des journalistes de l'AFP avaient entendu des tirs et vu des fumées de gaz lacrymogènes, près de l'aéroport.
Tout au long de la journée, la police a dispersé avec du gaz lacrymogène tous ceux qui tentaient de se rassembler près de l'aéroport, situé dans le Sud de la capitale, dans le quartier de Port-Bouët où, selon des témoins, des échauffourées ont aussi opposé les forces de l'ordre à des partisans de M. Gbagbo. Des photos de personnes blessées circulaient sur les réseaux sociaux sans qu'il soit possible de confirmer leur authenticité.
Les rassemblements le long du cortège n'ont pas été interdits par le gouvernement, mais le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly, a affirmé à l'AFP avoir appris l'itinéraire par la presse.
Il a qualifié de « troubles à l'ordre public » les tentatives des partisans de M. Gbagbo de rejoindre l'aéroport, estimant qu'il n'y avait pas eu « d'abus dans le maintien de l'ordre ».
« Nous sommes surpris par cette réaction injustifiée », a déclaré Justin Katinan Koné, porte-parole de Laurent Gbagbo, affirmant que des « arrestations ont eu lieu ».
L'ampleur de l'accueil de l'ex-président a été au cœur des récentes négociations entre le pouvoir et le FPI: le premier souhaitant qu'il soit sans triomphalisme et sécurisé, le second qu'il soit populaire.
Laurent Gbagbo, 76 ans, vivait à Bruxelles depuis son acquittement par la CPI en janvier 2019, confirmé en appel le 31 mars 2021. Au pouvoir depuis 2000, il avait été arrêté en avril 2011 à Abidjan puis transféré à la CPI à La Haye.
Ses adversaires estiment toujours qu'il a précipité son pays dans le chaos en refusant sa défaite face à Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010. Ce refus a provoqué une grave crise post-électorale, pendant laquelle quelque 3.000 personnes ont été tuées. C'est pour ces faits qu'il avait été transféré à la CPI.
Ses proches assurent qu'il rentre sans esprit de vengeance mais pour œuvrer à la politique de réconciliation nationale.
La Côte d'Ivoire est encore meurtrie par deux décennies de violences politico-ethniques, les dernières remontant à la dernière présidentielle, en 2020 et ayant fait une centaine de morts.
Alassane Ouattara a alors été réélu pour un 3e mandat controversé lors d'un scrutin boycotté par l'opposition qui jugeait ce nouveau mandat anticonstitutionnel.
La Côte d'Ivoire « doit se retrouver », estime Assoa Adou, secrétaire général du FPI, car « elle est aujourd'hui en danger de déstabilisation par des jihadistes » après des attaques contre l'armée qui ont récemment causé la mort de quatre militaires dans le Nord, à la frontière avec le Burkina Faso.
Laurent Gbagbo reste sous le coup d'une condamnation en Côte d'Ivoire à 20 ans de prison pour le "braquage" de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pendant la crise de 2010-2011, mais le gouvernement a laissé entendre qu'elle serait abandonnée ».
N.R.M
On ne le dira jamais assez, Hambak était un homme généreux. Une générosité qui allait au-delà des frontières de sa Côte d’Ivoire. Ils sont nombreux les jeunes camerounais qui ont bénéficié de sa main généreuse. C’est le cas de cette jeune camerounaise dont le témoignage est émouvant.
« Je suis une fille camer qui vit en France, j'ai eu a rencontré le défunt Mr Ahmed Bakayoko lors d'une de ses visites en France, à l'époque j'étais étudiante et travaillais dans un restau. Il est venu là-bas avec 3 autres personnes pour déjeuner.
J'étais leur serveuse, à la fin de leur repas, il m'a demandé d'où j'étais, j'ai dit camerounaise, et j'ai dit de votre accent je devine que vous êtes ivoiriens, ils ont ri et Mr Ahmed a dit "non, nous sommes camer, c'est commeng, c'est commeng" (le "commeng " c'était sa manière à lui d'imiter l'accent camer).
Puis on a tous éclaté de rire, il m'a demandé ce que je faisais, j'ai dit que j'étais étudiante; au moment de partir, j'étais dans la cuisine, il a exigé qu'on m'appelle, puis il m'a dit : "c'est commeng, nous on s'en va, bonne chance pour tes études, courage" et il m'a remis une enveloppe en disant: "c'est un petit truc pour t'encourager, ça fait plaisir de voir des jeunes africains battants comme toi, surtout fini tes études, car beaucoup commencent et ne finissent jamais". J'étais surprise, choquée, surtout qu'à cette période c'était vraiment dur pour moi, je galérais sérieusement, j'ai dit merci, puis j'ai demandé son nom, il m'a dit "moi c'est Hamed Bakayoko". Je n'avais jamais entendu parler de lui, Ils sont partis...
Je suis allée aux toilettes, j'ai ouvert l'enveloppe et il y avait plusieurs billets de 200 euros à l'intérieur, j'étais choquée. J'ai compté en tremblant, au total il y avait 5000 euros (cinq mille euros soit 3 millions 250 mille FCFA) dans l'enveloppe... Je suis ressortie en flèche espérant les rattraper pour dire de nouveau merci, mais ils étaient déjà partis, je ne l'ai plus jamais revu. C'est une fois à la maison que j'ai fait une recherche de son nom sur Google et j'ai su qu'il était une personnalité importante en Côte d'Ivoire. Cet argent à littéralement changé ma vie d'étudiante, j'ai pu finir mes études plus rapidement et j'ai aussi aidé quelques personnes. »
L’homme d’Etat ivoirien a été inhumé ce samedi 20 mars dans son village natal, Séguéla, situé dans le nord de la Côte d’Ivoire.
Stéphane NZESSEU
Depuis quelques heures, le Général de Dieu Camille Makosso a irrémédiablement entamé une descente aux enfers. Il a ouvertement pris position pour le RHDP et Alassane Ouattara. Pire, suite à une erreur de manipulations durant une vidéo, ses le monde a su qu’il a fait le choix de faire la guerre à Guillaume Soro, allant jusqu’à accuser un ministre ivoirien d’être la « taupe du gouvernement » à la solde de Soro Guillaume. Un tournant aux allures de descente aux enfers.
Le spécialiste des prédications enflammées sur Facebook vient de prendre un bain de glaces. Le décès du Premier ministre de Côte d’Ivoire a emmené celui qui se dit être le remplaçant de Dj Arafat à faire tomber le rideau sur la « marmaille » qu’il organise en catimini avec les responsables du parti RHDP. Le problème de Makosso commence dès lors que ce pasteur de l’évangile a voulu voir plus loin que le bout de son nez. Il a commencé à « copiner » avec les membres du gouvernement. Prêt à tout sacrifier pour trouver une place au soleil. Non rassasié des différentes « marmailles » dont il se dit le chef au cours de ses vidéos, il a voulu saisir l’occasion du décès du Premier ministre Hamed Bakayoko pour se faire plus de beurre, mais surtout de commencer un repositionnement « gombotique » dans le nouveau camp qui dominera la Côte d’Ivoire, étant entendu que son ancien mentor Bakayoko est décédé.
Dans une première bande son, l’avatar (qui sème la terreur dans le sérail ivoirien), Chris Yapi fait entendre Makosso s’organiser pour aller rencontrer Téné Birahima Ouattara (dit « Photocopie ») pour gagner l’estime de ce dernier. Surpris par le fait que cette bande audio se retrouve sur la place publique, pris de panique, il choisit l’option de s’attaquer frontalement au cyber-activiste Chris Yapi. Malheureusement pour lui, au cours d’une autre vidéo en direct, le Général va oublier d’arrêter le direct Facebook. Et cette fois, il s’enfonce dans son retournement brutal de veste. Non seulement il renie ouvertement son ancien « Boss » Hamed Bakayoko, mais pire, il accuse publiquement le ministre Sidiki Konaté d’être la taupe qui renseigne Chris Yapi de ce qui se passe dans le gouvernement de Ouattara. Et là où il aggrave encore son cas, c’est qu’il s’en prend frontalement à Guillaume Soro à qui il impute un certain nombre de forfaits et qu’il traite de « plus grand tueur de la république ».
Depuis la survenance de ces évènements, c’est le début de l’enfer. Le Général Makosso craint fortement pour sa vie. Aussi, en accusant un ministre de la république de Côte d’Ivoire comme étant une taupe, dans une période de tension aussi vive, l’homme de dieu a commis une erreur gravissime. Un climat où certains parlent d’assassinat, d’empoisonnement et autres. Il vient de se mettre à dos tous ses followers qui se rendent compte qu’il est un menteur, un calomniateur, un infiltré, bref un véritable « marmailleur ». Personne n’aura plus envie de lui faire confiance. Les prochaines heures sont délicates pour l’avenir de cet homme. De toutes façons, le feuilleton ivoirien n’a pas encore livré toutes ses épisodes.
Stéphane NZESSEU
Le Président ivoirien a semblé railler ses opposants politiques ce mardi, 17 novembre 2020 alors qu’il continu de les appeler au dialogue. Il a assuré ouvertement, qu’il n’y aurait pas de transition en Côte d’Ivoire.
Lors d’un Conseil de son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) à Abidjan, Alassane Ouattara a lancé : « Tous ceux qui se font des idées sur une transition, ils peuvent toujours rêver, il n’y aura pas de transition ! ». Réélu pour un troisième mandat controversé, le Président ivoirien s’interroge : « D’où vient cette idée de transition ? ». « Trois ans avant on sait qu’il y a une élection, on s’assoit dans son salon et puis on dit qu’il y a une transition », renchérit-il.
Les dirigeants de l’opposition ivoirienne pour leur part ne reconnaissent pas la réélection de Alassane Ouattara. Pour eux, un troisième mandat de ADO est inconstitutionnel. Cette opposition a boycotté le scrutin, et elle a proclamé un « Conseil national de transition ».
Rappelons, qu’après plusieurs de tensions post scrutin marqués par l’arrestation de plusieurs leaders de l’opposition, un dialogue a cependant débuté avec une rencontre le 11 novembre dernier entre Ouattara et le chef de l’opposition, l’ex-président Henri Konan Bédié.
Tout en se disant « révolté » par les « 87 morts » causés par des affrontements pendant la période électorale, ainsi que par le fait que près d’un million et demi d’ivoiriens n’aient pas pu voter en raison des actions de « désobéissance civile » lancées par l’opposition, Ouattara a invité au « pardon mutuel et à la tolérance ». « Il faut qu’on se parle, il faut arrêter ça », a-t-il dit. Puis de poursuivre que « nous devons continuer à vivre ensemble dans la paix », soutient Alassane Ouattara.
Innocent D H
Ce dimanche 15 novembre 2020, le Président français a adressé une lettre de félicitation au Président Alassane Ouattara pour sa réélection à la tête de la Côte d’Ivoire à l’issue de la présidentielle du 31 octobre dernier.
Emmanuel Macron écrit à Alassane Ouattara : « A la suite de la confirmation par le Conseil constitutionnel de votre réélection à la présidence de la République de Côte d’Ivoire, je tenais à vous féliciter et vous transmettre, aussi qu’au peuple ivoirien, tous mes vœux de succès ».
Pour conclure sa lettre, le Président français rassure du soutien de la France envers l’Etat ivoirien, « La côte d’Ivoire peut compter sur le soutien de la France pour continuer à bâtir un partenariat étroit, propice à une croissance inclusive, bénéfique au développement économique et social de nos populations, à la hauteur de l’amitié ancienne et unique qui les lie ».
Précisons qu’avant Emmanuel Macron, plusieurs autres dirigeants ont adressé leur lettre de félicitation à ADO pour sa réélection. Des messages de félicitation qui arrivent alors que l’opposition ivoirienne, ne reconnait pas la victoire de Ouattara. Elle a d’ailleurs créé le Conseil national de transition (CNT) dirigé par le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Henri Konan Bédié.
Ouattara et Konan Bédié se sont rencontrés mercredi dernier en fin de journée dans un salon de l’hôtel du Golf, plus de deux ans après. Le Chef de l’Etat ivoirien est arrivé le 1er, peu avant 17 heures GMT, suivi de son aîné quinze minutes plus tard. « Et comment va Dominique ? », a d’abord demandé Bédié. « Dominique va bien », a répondu Ouattara.
Les deux anciens alliés ont échangé pendant 45 minutes en présence de Fidèle Sarrassoro, le directeur de cabinet du Chef de l’Etat, et du général Ouassénan Koné, l’un des vice-présidents du PDCI. Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié se sont ensuite isolés quelques minutes avant de s’adresser à la presse.
Le premier a évoqué « un entretien fraternel pour rétablir la confiance ». « Nous avons convenu que la paix est la chose la plus chère à tous les deux et à tous les Ivoiriens. Ceci était une première rencontre pour briser la glace et rétablir la confiance. Nous avons convenu de nous revoir très prochainement pour continuer ce dialogue qui a bien démarré. La confiance est rétablie », a affirmé le Président ivoirien.
Innocent D H
L’épouse de l’ancien Chef de l’Etat ivoirien sort de ses gonds à quelques semaines de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Simone Gbagbo pose une liste de conditions préalables à la tenue du scrutin. Parmi celles-ci, le retrait de la candidature d’Alassane Ouattara par la Commission électorale indépendante (CEI).
Dans sa sortie musclée, l’ancienne première dame martèle. « Nous voulons une CEI nouvelle. Nous voulons un Conseil constitutionnel nouveau, parce que celui-ci s’est complètement discrédité (…). Nous voulons que la candidature de Monsieur Ouattara soit retirée de la liste des candidats. Nous voulons que la liste électorale soit corrigée. Nous voulons qu’il y ait des débats sur le découpage électoral et que le découpage soit un découpage consensuel. Nous voulons que les prisonniers politiques, qui depuis 2011 sont retenus dans les prisons en Côte d’Ivoire ou à l’étranger, soient libérés ».
Simone Gbagbo pense ainsi que l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire ne peut avoir de sens si plusieurs prisonniers militaires et civiles restent captifs ou hors de leur pays d’origine. « Il y a les prisonniers militaires, il y a les prisonniers civils. Que tous ces prisonniers soient libérés. Nous voulons que les Ivoiriens en 2011, qui ont été obligés, pour leur propre survie de fuir le pays et d’aller s’exiler dans les pays voisins, en France, en Europe, aux Etats-Unis et partout. Que les exilés puissent revenir. Que les gens qui ont été déportés à l’étranger comme c’est le cas pour Monsieur Gbagbo et monsieur Blé Goudé, qu’ils puissent également renter dans leurs pays », ajoute l’épouse de l’ancien Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo.
Outre les conditions excipées par Simone Gbagbo, il faut dire que l’Organisation de prévention des Conflits, International Crisis Group (ICG) préconise le report de l’élection présidentielle, le 31 octobre, pour établir un « large dialogue » et éviter des violences, dans un rapport publié mardi dernier. « Un court report de l'élection offrirait une chance de sortir de la confrontation actuelle à travers un dialogue et d'apurer le contentieux qui rend improbable l'organisation d'une élection apaisée et transparente le 31 octobre », estime ICG. « La probabilité que cette élection accouche, en l'état, d'une crise grave, est élevée », met en garde l'organisation indépendante, dix ans après la crise post-électorale de 2010-2011 qui avait fait 3.000 morts dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
La situation politique est tendue depuis l'annonce par le président Ouattara de sa candidature à un troisième mandat controversé, tandis que plusieurs chefs de file de l'opposition, tels Guillaume Soro et Laurent Gbagbo, ont vu leurs candidatures rejetées par le Conseil constitutionnel.
Innocent D H
L’ancien journaliste et Homme d’affaires Hamed BAKAYOKO se voit désormais à la tête de la Côte d’ivoire.
Hamed Bakayoko entre véritablement en politique comme acteur en Mars 2003. C’est à la suite de la signature des accords de Marcoussis. Lui qui est très proche de Guillaume Soro va bénéficier de son soutien pour entrer dans le gouvernement de coalition imposé Laurent GBAGBO. Hamed Bakayoko occupe la fonction de ministre des Nouvelles Technologies, de l’Information et de la Communication (NTIC). De 2003 à 2011 il va occuper ce poste et apprendre à maîtriser les rouages du pouvoir de l’intérieur. En 2011, quand Ouattara réussi à faire arrêter Gbagbo, il va demander à Hamed Bakayoko d’assurer sa garde personnelle.
Il faut dire qu’il connaît Ouattara depuis qu’il est Premier Ministre de Ouphouet Boigny dans les années 90. A cette époque il vient de quitter le Mouvement des Etudiants et Elèves de Côte d’Ivoire (MEECI) et il créé un mouvement de jeunes pour soutenir le Président Ouphouet. Dans la foulée, il créé le journal LE PATRIOTE qui sera à la solde du vieux président. Mais le vieux n’est pas sensible aux appels de pied de Hamed BAKAYOKO. C’est alors que « Hambak » comme les ivoiriens l’appelle, va mettre son média au service du Premier Ministre Ouattara. Entre temps, Bédié devient Chef de l’Etat et dans la lutte qui l’opposera à Ouattara, le journal de Bakayoko servira de pistolet pour le camp Ouattara. Le Président Bédié va envoyer Hamed Bakayoko à la MACA pour un séjour de quatre mois et seize jours. Au sortir de là, il va être récompensé par l’épouse de Ouattara qui va investir dans ses projets de média. Il va créer Radio Nostalgie et même le Groupe de média Nostalgie Afrique.
Quand son parrain prend le pouvoir en 2011, il est fait ministre de l’intérieur, puis en 2017, il prend le poste de ministre de la défense. Mais déjà, il est en opposition avec GON Coulibaly qui semble le plus choyé de Ouattara. Et lorsque le parrain annonce qu’il ne sera plus candidat, BAKAYOKO se voyait déjà à Yamoussoukro. Et il ne fallait pas que GON COULIBALY constitue un obstacle. Avec cette nomination, « Hambak » est beaucoup plus proche du sésame. Ce d’autant plus qu’il s’est durement préparé pour la fonction. En prélude à son accession à la magistrature suprême, BAKAYOKO s’est fait porter de force à la tête de la Grande loge franc maçonnique de Côte d’Ivoire. Le prochain défi sera de convaincre Ouattara de faire de lui son candidat. Or, Ouattara ne veut pas de lui à cette fonction parce qu’il ne sera pas la marionnette que le parrain souhaite avoir pour diriger par procuration. Le jeu reste ouvert.
Stéphane NZESSEU
Ce jeudi dans un communiqué, la Fédération ivoirienne de football (FIF) a annoncé la fin de sa collaboration avec Kamara Ibrahim, le désormais ex sélectionneur de l’équipe nationale.
Dans le communiqué, la FIF rapporte l’information dont la teneur suit, « à la suite de la réunion du Comité exécutif du 13 février dernier, à la demande du Comité exécutif, le président de la FIF a rencontré ce jeudi 20 février 2020, le sélectionneur M. Kamara Ibrahim. A l’issue des échanges courtois, les parties ont décidé d’un commun accord de mettre un terme à leur collaboration à compter de ce jour ».
En outre, l’institution faîtière du football ivoirien a dit ses remerciements à Kamara Ibrahim « pour son apport fort appréciable aux équipes nationales et lui souhaite bonne chance pour la suite de sa carrière », relève-t-on.
Rappelons que c’est en juin 2018 que Kamara Ibrahim a été nommé à la tête de la sélection nationale de football ivoirien. A ce poste, il remplaçait Marc Wilmots, le belge.
Innocent D H