Camrail menace de poursuivre en justice, les personnes qui se livrent aux actes d’arnaque.
Camrail le concessionnaire du chemin de fer camerounais affirme qu’il n’a lancé aucun recrutement de 176 cheminots et contrôleurs de tickets. Dans une note publiée sur sa page Facebook, il indique qu’il s’agit tout simplement d’un fake news.
«CAMRAIL informe le public que des individus mal intentionnés, proposent via réseaux sociaux, un supposé recrutement des "aide-cheminots" et des "contrôleurs des tickets". CAMRAIL tient à rappeler que ses offres d'emplois sont uniquement publiées sur son site web www.camrail.net et la page Facebook https://www.facebook.com/camrail.officiel/. Les individus qui se livrent à ces actes d'arnaque s'exposent à des poursuites judiciaires », peut-on lire dans la note de Camrail.
Il faut savoir qu’il y a eu un recrutement. Cependant il remonte à il y a six mois. Le concessionnaire du chemin de fer camerounais avait organisé le 15 décembre 2020, en partenariat avec le Centre de formation professionnelle et continue La Salle, un concours pour le recrutement de 45 candidats à la formation aux métiers ferroviaires de base dont 25 brigadiers de manœuvres et 20 conducteurs de manœuvres. Il s’agit là du tout dernier recrutement. Tout récemment aucun autre n’a été lancé.
Liliane N.
Alors que les commentaires vont bon train et les accusations fusent de toute part suite à l’accident mortel qui a brusquement arraché à la vie deux jeunes dames à Makak, la société qui exploite le réseau ferroviaire du Cameroun explique les circonstances de ce drame dans un communiqué.
La quintessence du communiqué
« En date du 27 mars et en totale violation des règles élémentaires de sécurité, le conducteur d’un véhicule de marque Toyota châssis numéro 042109 s’est immobilisé de manière incompréhensible sur la voie ferrée au passage à niveau du PK 191+750 après avoir pourtant ralenti à l’approche du train H006 avant de s’engager brusquement.
Le conducteur de la locomotive qui klaxonnait avec insistance depuis la distance réglementaire a alors engagé le freinage d’urgence, mais n’a malheureusement pu éviter l’impact avec le véhicule dont les vitres étaient complètement fermées.
A la suite de cet acte qui a causé des pertes en vies humaines et des dégâts sur la voie ferrée une enquête a été ouverte par les autorités compétentes.
Le Directeur Général de Camrail rappelle aux usagers la nécessité de respecter scrupuleusement les règles de sécurité aux passages à niveau et les invite à davantage faire preuve de civisme… ».
Un comportement de chauffards
Voilà un accident qui vient remettre au devant de la scène, le comportement de ces jeunes gens qui font la ligne Yaoundé – Makak. Au-delà des mauvais propos dont certains semblent avoir adopté comme identité personnelle, tous ceux qui empruntent ces petites voitures sont unanimes sur le fait que les chauffeurs ne sont nullement respectueux du code de la route.
Témoignage des personnes ayant vécu l’accident
« Ce passage à niveau a une visibilité de 100 mètres de part et d’autre de la voie. Ce chauffeur qui est indemne alors que les familles des trois victimes peinent à se remettre de ces pertes tragiques était conscient de faire courir les risques à ses clientes qui, malheureusement revenaient elles aussi des obsèques d’un proche ».
« On ne le dira jamais assez, il faut moraliser ces chauffards. Le jeune homme assassin, ne l’appelons pas autrement a bien trouvé des motocyclettes arrêtés qui attendaient que le train qui s’était déjà annoncé passe ;
Il a voulu faire les gros bras en passant en force, la locomotive l’a cogné alors que le devant de la voiture était passé. La visibilité est si bonne à cet endroit…de là, on voit presque la gare de Makak ».
Au niveau des virages qui par exemple jonchent ce tronçon, « il faut toujours retenir son cœur parce qu’ils ne prennent même pas la peine de klaxonner, ils ne tiennent pas compte du fait qu’une autre voiture peut venir en face, sans parler des motos ».
Nicole Ricci Minyem
L’entreprise concessionnaire du transport ferroviaire au Cameroun, Camrail vient de déclarer l’Israélien Ceragon Networks Ltd, adjudicataire de l’appel d’offres international pour la fourniture et la pose des équipements de transmission par faisceaux hertziens, d’énergie et de radio VHF sur l’artère Douala-Ngaoundéré. C’est dans le sillage de la matérialisation du Projet de transport multimodal (rail et route) dans le pays.
La prestation décrochée par cette entreprise, basée à Tel-Aviv et cotée à la bourse américaine Nasdaq, est d’un montant de 1,397 milliard de FCFA, confie Camrail, filiale de Bolloré Railways. En effet, La multinationale va fournir des équipements de réseau, axé sur la connectivité sans fil point à point, principalement utilisée pour les liaisons sans fil par les opérateurs mobiles et les fournisseurs de services sans fil ainsi que par les entreprises privées.
Indiquons que le projet multimodal est mis en œuvre avec l’appui de la Banque mondiale (BM). Principal objectif, améliorer l’efficacité et l’efficience du transport le long du corridor Yaoundé-Kousseri.
A en croire les explications fournies par le Ministre des Travaux publics (Mintp), partenaire du projet, trois composantes essentielles. La première, c’est celle routière à savoir, route Maroua-Mora, longue de 62 km, représentant 74% du financement. La deuxième, est une composante ferroviaire qui vise l’amélioration de la fluidité du transport ferroviaire entre Yaoundé et Ngaoundéré et représentant 13% du financement. La troisième composante enfin, est l’appui institutionnel, renforcement du secteur des transports et gestion du projet représentant 13% du financement. Pour atteindre ces objectifs, un volume de financement d’une valeur de 35 milliards FCFA a été mobilisé par le gouvernement camerounais et les partenaires du projet, apprend-on.
Innocent D H
Cet acte écologique rentre dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’Environnement le 05 juin dernier. Occasion également pour la Société camerounaise de transport ferroviaire, d’exalter d’autres actions et infrastructures mises en place pour la préservation de l’environnement.
Selon les explications du Directeur général (DG) de Camrail, le 05 juin dernier à Douala, « la symbolique de ce que vous avez vécu aujourd’hui est de montrer l’engagement de Camrail vis-à-vis de l’environnement. C’est un engagement qui est totalement lié au chemin de fer (…) Quand vous prenez le train, vous faites des économies de CO₂. Vous économisez quatre à cinq fois les émissions de CO₂ des transports routiers ou d’autres transports. Donc, par essence, l’écologie est liée au chemin de fer et aujourd’hui on a voulu symboliser l’attachement du chemin de fer et des chemineaux à l’environnement ».
La cérémonie de mise en terre de 150 arbres aux abords de la voie ferrée, sur son site de Bessengue Douala a aussi permis à Camrail de marquer un temps d’arrêt pour exalter d’autres actions et infrastructures mises en place dans le cadre de la protection de l’environnement.
Les participants ont ainsi été invités à la découverte du casier de traitement des terres polluées issues des installations de l’entreprise, sans oublier sa station dédiée au déshuilage. A ce titre, Jean Bedim Nyambi, assistant responsable au département environnement et social chez Camrail explique, « nous avons visité la station de déshuilage, où toutes les eaux-huiles sorties des ateliers sont collectées et stockées pour subir une décantation. Cette décantation nous permet de séparer l’eau et les huiles usées ».
Innocent D H
Ce service pourrait reprendre au mois d’avril 2020.
Les passagers en attente de la reprise du service de train de Camrail de la ligne Douala-Yaoundé, pourraient être satisfaits au mois d’avril 2020. C’est depuis le mois d’octobre 2016, que ledit service a été suspendu, du fait de l’accident du train N°152 de la compagnie ferroviaire survenu dans la ville d’Eséka.
Le service doit donc reprendre étant donné que le gouvernement a récemment reçu les quatre dernières locomotives sur les neuf qui ont été commandées, chez l’américain General Electric. Il avait lui-même financé leur construction. Camrail a aussi réceptionné dans ce lot, les cinq premières locomotives. La cérémonie de réception s’est déroulée le 17 janvier 2020, à Douala. Pour ces engins, la compagnie a investi 12,3 milliards de Fcfa.
Nos sources rapportent que si Camrail n’a pas de nouvelles voitures voyageurs, il va procéder à la réhabilitation des anciennes. En fait, la compagnie ferroviaire cherche à densifier son offre de transport entre Douala et Yaoundé. Pour revenir à l’investissement fait par l’Etat, il convient de noter qu’il fait partie du 2ème plan quinquennal des investissements ferroviaires, dans le cadre duquel le Cameroun est engagé dans le processus d’acquisition du matériel roulant, destiné à la relance des activités voyageurs. Il s’agit de 25 voitures voyageurs, qui seront livrées par la société franco-coréenne CIM-SSRT, et de cinq modules autorails, à livrer par le suisse Stadler.
A titre de rappel, c’est précisément le 24 octobre 2016, que le train 152 de Camrail a déraillé. L’accident s’est produit près de la gare d’Eséka. Il avait été révélé que ledit train avait été doublé de 16 voitures au lieu de 9 habituels. Le bilan avait indiqué qu’il y a eu 79 personnes décédées et près de 500 blessés. Il y a également eu des personnes portées disparues à l’instar de Me Dissake que ses proches continuent de chercher. Son époux Me Dissake a rédigé des correspondances aux autorités notamment Issa Tchiroma Bakary à l’époque Ministre de la Communication et même à Paul Biya le Président de la République. L’objet de ces correspondances porte sur la situation de son épouse.
Pour ce qui est des causes éloignées de l’accident, il se trouve que la trafic routier sur le tronçon Douala-Yaoundé avait été coupé à la date suscitée au niveau de la Commune de Matomb sur la route Nationale 3. Cherchant donc une alternative, les voyageurs s’étaient rabattus sur Camrail.
Liliane N.
Mercredi 23 octobre 2019, CAMRAIL, a procédé à une remise de dons constitués de chèques et de cadeaux à chaque orphelin de la catastrophe ferroviaire, survenue en octobre 2016 à Eséka dans le département du Nyong et Kellé.
C’est dans le cadre du 3ème anniversaire de la commémoration de la catastrophe ferroviaire d’Eséka que, la société Camrail a organisé le 23 octobre 2019, dans les locaux de la gare ferroviaire de Yaoundé, une cérémonie de remise de dons aux orphelins des victimes.
Cette commémoration a débuté le 20 octobre 2019 par des moments de recueillement et de prières, auxquels ont pris part les personnels de la filiale de Bolloré Railways, dans diverses paroisses et mosquées du pays. Apprend-on. Par ailleurs, CAMRAIL a remis des bons d’achat aux orphelins afin de leur permettre de préparer sereinement leur rentrée.
Les associations de victimes quant à elles ont reçu des appuis matériels et financiers dans le cadre des activités qu’elles ont initiées. CAMRAIL a également fait des dons qui ont permis à l’hôpital de district d’Eséka « de relever son plateau technique et d’améliorer l’environnement de travail », a-t-on également appris.
Selon l’entreprise ferroviaire, la commémoration du 3ème anniversaire de l’accident d’Eséka survient alors que le processus d’indemnisation des ayants droit des victimes tire à sa fin. En effet, « à fin du mois de septembre 2019, 98% des blessés ont déjà été indemnisés alors qu’en ce qui concerne les personnes décédées, 91% des demandes ont soit abouti à des accords, soit sont en cours de finalisation ou de règlement définitif », souligne le transporteur ferroviaire camerounais. « En ce qui concerne les disparus, 80% des dossiers éligibles font l’objet d’un accord avec pour effet l’enclenchement du processus d’indemnisation », a ajouté Camrail.
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Pour rappel, l’accident ferroviaire survenu le 21 octobre 2016 dans la localité d’Eséka, avait officiellement fait 79 morts et 600 blessés. Le procès ouvert dans le cadre de ce triste évènement a conduit à la condamnation de Camrail, pour « homicide, blessures involontaires et activité dangereuses ».
Mais Camrail accuse en retour la justice d’avoir rendu une décision en « l’absence de toute expertise qualifiée et compétente, qui devait permettre d’établir de manière objective les véritables causes de ce tragique accident ». Pour l’opérateur ferroviaire, « cette décision est d’autant plus contestable qu’elle est manifestement fondée sur la seule appréciation de quelques anciens salariés non spécialistes, non assermentés, déclarés experts, et par ailleurs en procédure judiciaire pour motifs personnels contre Camrail depuis 10 ans ».
Danielle Ngono Efondo
L’époux de la notaire continue d’espérer qu’il finira par savoir ce que sa femme est devenue.
La dernière information que la famille de Me Dorette Dissake a d’elle, est qu’elle était à bord du train N°152 de Camrail qui a déraillé le 21 octobre 2016. Aujourd’hui, son époux affirme ne pas pouvoir dire ce que son épouse est devenue. A-t-elle perdu la vie lors de cet accident ? A-t-elle perdu la mémoire ? L’époux tout comme le reste de la famille a besoin d’être situé pour tourner la page. Les proches de Me Dorette Dissake ont toujours refusé d’organiser ses obsèques. La raison étant qu’ils ne sont pas certains qu’elle a perdu la vie. Elle pourrait bien avoir survécu, pensent-ils.
L’époux de Me Dissake a entrepris de nombreuses actions qui jusqu’ici ont toutes accouché d’une souris. Il a saisi par voie de correspondance Paul Biya le Président de la République, Issa Tchiroma à l’époque du drame ministre de la Communication, d’autres autorités camerounaises, les responsables de l’entreprise Camrail et même le Ministre des Affaires étrangères de la France.
Le quotidien Le Jour qui s’intéresse aussi à cette affaire, rapporte un certain nombre de témoignages faits au tour de cette affaire. Il y a eu un douanier qui auditionné par la police a affirmé avoir aperçu Me Dorette Dissake qui descendait d’un wagon en bon état après le déraillement. Il y a également un autre homme qui déclare avoir enterré un corps dans la Lékié. « Ce monsieur affirme que le corps enterré ne serait pas celui de son épouse. Il dit que pendant les obsèques, les membres de sa famille n’ont pas reconnu ce corps. J’ai saisi le préfet de la Lekié, qui avait signé depuis quelques mois un arrêté pour l’exhumation du corps en question. Mais l’autorité administrative a précisé que je devais supporter les frais d’exhumation.
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Je suis allé le voir pour lui dire que je n’avais pas d’argent et qu’il était nécessaire d’imputer ces frais à la responsabilité de Camrail. Le préfet a modifié son arrêté, tout en précisant qu’il revenait à la police de supporter les frais de cette procédure. J’attends maintenant que la police réagisse pour que ce corps soit exhumé pour voir si c’est effectivement celui de mon épouse », déclare l’époux de celle qui est portée disparue depuis le 21 octobre 2016.
C’est sur ce dernier témoignage que les autorités administratives et la police, depuis septembre 2018 construisent leur piste.
Liliane N.
Dans une correspondance adressée au Chef de l’Etat, le groupe Cerutti pose le problème. Il indique dans le document que son rapport d’étape a été plagié par Benoît Essiga, l’ancien employé de la société Camrail.
Plus de quatre ans qu’est survenue la catastrophe ferroviaire d’Eséka. Aujourd’hui, avant la commémoration du quatrième triste anniversaire, cet événement est au-devant de la scène. En effet, le cabinet Cerutti vient d’adresser une correspondance au Président de la République, Paul Biya. L’auteur de cette correspondance Pierre Cerutti précise que ce cabinet a été retenu « Au terme d’un appel d’offres international ».
A en croire ce dernier, son conseil Me Joseph Youmsi, a obtenu des informations concernant les conditions dans lesquelles le jugement du Tribunal de première instance d’Eséka du 26 septembre 2018 a été rendu. On découvre d’ailleurs en lisant le document : « Il apparaît donc que le rapport d’expertise définitif du cabinet Cerutti du 14 février 2017 n’a jamais été communiqué ni aux magistrats, ni aux conseils des victimes ».
Dans le même document, l’on note : « le rapport d’expertise détaillé de 70 pages, (…) adressé par DHL en 46 exemplaires (…) à l’attention d’un haut commis de l’Etat encore en fonction, dont deux exemplaires à votre attention, a totalement disparu ». « Ce rapport d’expertise définitif comportait des précisions destinées aux juges du tribunal d’Eséka sur les causes et circonstances de l’accident », a ajouté Pierre Cerutti. Il laisse laisse comprendre par ailleurs que Benoît Essiga, en contentieux social avec la Cameroon Railways Company(Camrail), a plagié le rapport d’étape du cabinet Cerutti. Une plainte pour « contrefaçon d’un rapport d’expertise », a été introduite contre cet ancien employé de la société Camrail.
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La plainte introduite contre Benoît Essiga
La plainte expose les faits suivants : « Benoît Essiga a reproduit, servilement, des paragraphes entiers des pages 15 et 16 du rapport d’étape du cabinet Cerutti(..)après sa soutenance, le 21 novembre 2016, devant la Commission d’enquête réunie à cet effet ».
Pour sa part, Benoît Essiga joint au téléphone indique avoir été mandaté, comme expert, par le procureur de la République du Centre à la suite de l’accident ferroviaire. Il renseigne avoir été chargé de la rédaction d’un rapport, au même titre que deux autres experts camerounais. Sur la question de l’accusation du cabinet Cerutti, Benoît Essiga dit n’avoir « pas eu accès à leur rapport ». Celui qui se dit serein souligne ne pas pouvoir plagier quelque chose qu’il ignore. Il affirme : « Je ne suis pas leur secrétaire ; je ne suis pas dans leur cabinet ».
Innocent D H
Le Comité des infrastructures ferroviaires (Comifer) a tenu la 17 mai dernier à Yaoundé sa 30e session. Les travaux étaient dirigés par Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, président dudit comité et par ailleurs ministre des Transports (MinT). A en croire Cameroon Tribune, les échanges ont porté entre autres sur la problématique de l’occupation des emprises ferroviaires, l’acquisition de nouveaux matériels roulants ainsi que le renouvellement de la voie ferrée.
D’après le directeur des travaux ferroviaires et routiers au MinT, Claude Ntone Misse, la sensibilisation des populations en rapport avec l’occupation des emprises ferroviaires est nécessaire. « C’est une situation préoccupante. Il est question de continuer les campagnes de sensibilisation en vue d’obtenir des comportements plus responsables », espère-t-il.
Pour ce qui est des travaux à exécuter, il faut noter que le gouvernement a lancé un vaste programme de renouvellement des infrastructures ferroviaires. Celui-ci concerne essentiellement deux tronçons : Belabo-Ngaoundéré qui fait environ 330 kilomètres et Douala-Yaoundé long de près de 230 kilomètres.
A terme, indique le journal, la ligne utilisée actuellement sera entièrement rénovée. Il faut dire que les autres parties le sont déjà sur les projets antérieurs. Quant aux travaux des deux tronçons concernés, ils démarrent bientôt, le temps que les études de faisabilité et de capacité de transport en cours s’achèvent.
De son côté, le directeur général de Camrail, Pascal Miny a parlé du matériel en cours d’acquisition, en l’occurrence 25 voitures voyageurs, cinq autorails et des locomotives. Des équipements selon lui qui devraient entrer en service dès l’année prochaine. « En matière ferroviaire, lorsqu’une commande est signée, il faut à peu près un an de réalisation de travaux avant la livraison défi nitive », explique le DG.
Pascal Miny est notamment revenu sur la rénovation de la voie ferrée pour dire qu’après 50 ans d’existence, elle commence à présenter des signes de fatigue. « Même si elle est bien entretenue, des rénovations s’imposent », indique-t-il.
Les projets de rénovation de ces deux lignes sont soutenus à la fois par la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement. Le coût d’investissement des travaux est estimé à 400 millions d’euros soit environ 300 milliards de FCFA. Cependant, Cameroon Tribune rappelle que la réhabilitation de ces voies ferrées de près de 600 kilomètres prendra un certain nombre d’années.
« Il faut à peu près trois ans pour que la totalité des travaux soit effectuée. Avec une perspective qu’en 2025, nous devons avoir un chemin de fer quasiment neuf », a conclu Pascal Miny.
Otric N.
Les engins, d’origine américaine, ont été présentés le 7 mars dernier lors d’une cérémonie officielle à la gare centrale de Bessengue-Douala.
Selon des données techniques communiquées à l’occasion, ces machines peuvent tracter jusqu’à 1 800 tonnes de fret, contre les 1150 tonnes des locomotives en service avant leur arrivée dans le parc de la Camrail.
On apprendra également que les engins, réceptionnés le 17 janvier dernier au port de Douala, ont été acquis auprès du fabricant américain General Electric par Camrail à hauteur de 12,3 milliards de F. Entre autres atouts technologiques, indique la société de chemin de fer, ces locomotives sont pourvues d’un système antipatinage qui favorise une meilleure adhérence.
Selon un communiqué de la Camrail, ces nouvelles acquisitions, de type 3300 GE, font partie d’une commande totale de neuf locomotives, dont le financement des quatre dernières sera pris en charge par l’Etat du Cameroun. Précision du ministre Ngallè Bibehe, les quatre locomotives restantes, « du même type et du même transporteur », et dont le processus d’achat « est en bonne voie », seront « dédiées au transport voyageurs ».
Autres caractéristiques de ces locomotives, une consommation moindre en carburant : les précédentes nécessitaient 4000 litres de carburant pour parcourir le tronçon Douala-Yaoundé, alors qu’avec celles-ci, 2500 litres suffisent – avec un tonnage plus important, on l’a dit.
Et au plan environnemental, elles présentent l’avantage d’être moins polluantes, puisqu’elles répondent à une certification internationale y relative (la certification UIC 624, niveau 2). Locomotives de construction modulaire, les 3300 GE présentent de ce fait une structure qui facilite la maintenance, ainsi que le remplacement des organes ou des équipements.
« Ces nouvelles acquisitions vont permettre de renforcer les capacités de traction du concessionnaire et d’améliorer la qualité des services offerts aux usagers des services ferroviaires », a indiqué Abbo Aboubakar, le président du conseil d’administration de la Camrail.
Le Pca relevé que l’opération représentait la première étape d’un « ambitieux plan de modernisation sous la houlette de M. le ministre des Transports, visant à placer le secteur ferroviaire au cœur du processus d’émergence socioéconomique du Cameroun en particulier, et de la sous-région en général ».
Le Ministre des Transports, pour sa part, s’est dit heureux de constater que les axes majeurs du Plan quinquennal n°2 sont avancés, portant notamment sur la sécurisation et l’automatisation des passages à niveau, ainsi qu’à la modernisation en cours des systèmes de signalisation des gares. Des projets qui traduisent « la vitalité du secteur ferroviaire » et prouvent « la volonté du chef de l’Etat de redorer le blason de ce stratégique pan de l’activité économique ».