Dans une correspondance adressée au Chef de l’Etat, le groupe Cerutti pose le problème. Il indique dans le document que son rapport d’étape a été plagié par Benoît Essiga, l’ancien employé de la société Camrail.
Plus de quatre ans qu’est survenue la catastrophe ferroviaire d’Eséka. Aujourd’hui, avant la commémoration du quatrième triste anniversaire, cet événement est au-devant de la scène. En effet, le cabinet Cerutti vient d’adresser une correspondance au Président de la République, Paul Biya. L’auteur de cette correspondance Pierre Cerutti précise que ce cabinet a été retenu « Au terme d’un appel d’offres international ».
A en croire ce dernier, son conseil Me Joseph Youmsi, a obtenu des informations concernant les conditions dans lesquelles le jugement du Tribunal de première instance d’Eséka du 26 septembre 2018 a été rendu. On découvre d’ailleurs en lisant le document : « Il apparaît donc que le rapport d’expertise définitif du cabinet Cerutti du 14 février 2017 n’a jamais été communiqué ni aux magistrats, ni aux conseils des victimes ».
Dans le même document, l’on note : « le rapport d’expertise détaillé de 70 pages, (…) adressé par DHL en 46 exemplaires (…) à l’attention d’un haut commis de l’Etat encore en fonction, dont deux exemplaires à votre attention, a totalement disparu ». « Ce rapport d’expertise définitif comportait des précisions destinées aux juges du tribunal d’Eséka sur les causes et circonstances de l’accident », a ajouté Pierre Cerutti. Il laisse laisse comprendre par ailleurs que Benoît Essiga, en contentieux social avec la Cameroon Railways Company(Camrail), a plagié le rapport d’étape du cabinet Cerutti. Une plainte pour « contrefaçon d’un rapport d’expertise », a été introduite contre cet ancien employé de la société Camrail.
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La plainte introduite contre Benoît Essiga
La plainte expose les faits suivants : « Benoît Essiga a reproduit, servilement, des paragraphes entiers des pages 15 et 16 du rapport d’étape du cabinet Cerutti(..)après sa soutenance, le 21 novembre 2016, devant la Commission d’enquête réunie à cet effet ».
Pour sa part, Benoît Essiga joint au téléphone indique avoir été mandaté, comme expert, par le procureur de la République du Centre à la suite de l’accident ferroviaire. Il renseigne avoir été chargé de la rédaction d’un rapport, au même titre que deux autres experts camerounais. Sur la question de l’accusation du cabinet Cerutti, Benoît Essiga dit n’avoir « pas eu accès à leur rapport ». Celui qui se dit serein souligne ne pas pouvoir plagier quelque chose qu’il ignore. Il affirme : « Je ne suis pas leur secrétaire ; je ne suis pas dans leur cabinet ».
Innocent D H
Hier 22 mai, l’hôtel Hilton a abrité la cérémonie de remise du tout premier prix Orange du livre en Afrique. L’initiative était de la fondation Orange, en partenariat avec le ministère des Arts et de la Culture. Le prix lancé en octobre 2018, vise à valoriser les talents littéraires africains et l’édition locale. Le lauréat du « Prix Orange digital du livre » 2019 a été de ce fait Franck Foute, jeune écrivain et par ailleurs journaliste, correspondant au Cameroun du site Internet « Jeune Afrique ».
« Ce jour que je n’oublierai jamais », est un roman dans lequel Franck Foute, raconte l’accident de train au lourd bilan survenu à Eséka le 21 octobre 2016. Notons ici qu’il fait partie des rescapés du terrible accident ferroviaire sur le tronçon Yaoundé-Douala. Très ému de recevoir ce prix, le jeune journaliste n’a pas caché son émotion. « Je suis extrêmement content d’avoir reçu ce prix. C’est une preuve que les victimes de la catastrophe d’Eseka n’ont pas été oubliées, et c’est à elles que je dédie ce prix », a-t-il déclaré à la presse.
Notons qu’en plus d’une dotation de six millions cinq-cents milles FCFA (6 500 000) soit 10 000 euros, Franck Foute bénéficiera d’une campagne de promotion de son ouvrage.
Organisée avec l’appui du ministère des Arts et de la Culture, cette cérémonie d’envergure intervient au moment où la Fondation Orange fête ses dix ans d’existence au Cameroun. Décennie au cours de laquelle elle s’est engagée dans trois domaines de mécénat à savoir : l’éducation, la santé et la culture. En lien avec le cœur de métier d’Orange, La Fondation Orange souhaite, dans ces trois domaines, mettre le numérique au service des populations telles que les jeunes en difficulté scolaire ou sans qualification, les femmes en situation précaire et les personnes avec autisme afin de leur permettre de mieux s’intégrer dans la société. Elle contribue à la démocratisation de la culture à travers son engagement en faveur de la musique vocale, de l’écriture et de la lecture.
Félicitations Franck Foute !
Danielle Ngono Efondo