L’époux de la notaire continue d’espérer qu’il finira par savoir ce que sa femme est devenue.
La dernière information que la famille de Me Dorette Dissake a d’elle, est qu’elle était à bord du train N°152 de Camrail qui a déraillé le 21 octobre 2016. Aujourd’hui, son époux affirme ne pas pouvoir dire ce que son épouse est devenue. A-t-elle perdu la vie lors de cet accident ? A-t-elle perdu la mémoire ? L’époux tout comme le reste de la famille a besoin d’être situé pour tourner la page. Les proches de Me Dorette Dissake ont toujours refusé d’organiser ses obsèques. La raison étant qu’ils ne sont pas certains qu’elle a perdu la vie. Elle pourrait bien avoir survécu, pensent-ils.
L’époux de Me Dissake a entrepris de nombreuses actions qui jusqu’ici ont toutes accouché d’une souris. Il a saisi par voie de correspondance Paul Biya le Président de la République, Issa Tchiroma à l’époque du drame ministre de la Communication, d’autres autorités camerounaises, les responsables de l’entreprise Camrail et même le Ministre des Affaires étrangères de la France.
Le quotidien Le Jour qui s’intéresse aussi à cette affaire, rapporte un certain nombre de témoignages faits au tour de cette affaire. Il y a eu un douanier qui auditionné par la police a affirmé avoir aperçu Me Dorette Dissake qui descendait d’un wagon en bon état après le déraillement. Il y a également un autre homme qui déclare avoir enterré un corps dans la Lékié. « Ce monsieur affirme que le corps enterré ne serait pas celui de son épouse. Il dit que pendant les obsèques, les membres de sa famille n’ont pas reconnu ce corps. J’ai saisi le préfet de la Lekié, qui avait signé depuis quelques mois un arrêté pour l’exhumation du corps en question. Mais l’autorité administrative a précisé que je devais supporter les frais d’exhumation.
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Je suis allé le voir pour lui dire que je n’avais pas d’argent et qu’il était nécessaire d’imputer ces frais à la responsabilité de Camrail. Le préfet a modifié son arrêté, tout en précisant qu’il revenait à la police de supporter les frais de cette procédure. J’attends maintenant que la police réagisse pour que ce corps soit exhumé pour voir si c’est effectivement celui de mon épouse », déclare l’époux de celle qui est portée disparue depuis le 21 octobre 2016.
C’est sur ce dernier témoignage que les autorités administratives et la police, depuis septembre 2018 construisent leur piste.
Liliane N.