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Footballeur international camerounais évoluant au poste de milieu de terrain, Patou comme l’appelait affectueusement ses proches, est décédé le 06 mai 2016 à Bucarest alors que son équipe, le Dinamo Bucarest, affrontait Viitorul Constanta en championnat roumain.

 

Il s’écroule quelques minutes après son entrée en jeu et décède, victime d’une crise cardiaque. Ce vendredi soir, une onde de choc envahi le monde entier. Dans sa famille, c’est le coup dont on n’est pas certain de se relever.

 

Sa maman qui était allée enterrer un parent revient en catastrophe, espérant jusqu’à la dernière minute, qu’il s’agit  juste d’un cauchemar dans lequel elle va bientôt émerger. Que non. Les cris, les pleurs et les lamentations qui l’accueillent sur la cour de la maison familiale ne laissent plus planer le moindre doute. Patou est mort. Il est parti.

 

Nouvellement marié, sa jeune épouse est aperçue toute frêle, ne comprenant pas ce qui lui arrive, elle qui, en plus de la petite Kim, est enceinte de celui qui porte aujourd’hui le prénom de Patrick et, qui ne connaîtra son papa que sur les photos et autres vidéos.

 

Un hommage international

EKENG Patrick Milieu international camerounais et ancien joueur du Mans et de Córdoba, avait  reçu un hommage poignant de la part de ses coéquipiers et encadreurs.

 

Lors des obsèques officielles, le gouvernement camerounais, à travers le ministre des Sports et de l’Education Physique présent dans la résidence familiale à Ngousso a salué les qualités de ce jeune camerounais, qui aura été entre autres, sélectionné pour prendre part à la Coupe d'Afrique des nations 2015. Patou dont l’étoile a brillé partout où il a été, rendant  fier, le Cameroun qui l’avait vu naître un 26 Mars 1990.

 

 Des témoignages poignants

Le post de son frère aîné Jacques Ekeng a réveillé la mémoire de ceux qui avaient déjà oublié que le Cameroun a perdu un immense talent en ce jour funeste : « Le 06 MAI 2016, mon unique petit-frère EKENG EKENG Patrick Claude nous quittait sur un terrain de football à Bucarest en Roumanie. 
Si le temps a passé, la douleur de sa disparition ne s’est pas effacée dans le cœur des siens… ».

 

« Un lion ne meurt jamais il dort seul Dieu sait Pourquoi il t'a rappelé près de lui soit fier de ton frérot car il a marqué son époque sur terre on l'oubliera jamais »

 

« C’est une disparition qui ne m’a pas laissé indifférent. Pour le jeune qu’il était, partir si tôt, c’est évidemment que ce soit très difficile pour ses proches, ses amis, bref nous. Que son âme repose en paix »

 

« Je l'ai connu au lycée Bilingue de Yaoundé. J'ai avec lui alors que se déroulaient certains matchs amicaux bien qu'il était joueur des catégories inférieures. Irremplaçable le petit...que le seigneur lui accorde un repos auprès de lui ».

 

Nicole Ricci Minyem

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Le coût du Hadj 2019 est fixé à 2.529.000 FCFA. Soit une augmentation de plus de 300.000 FCFA par rapport à l’année dernière.

 

Le ministre de l’Administration territoriale (Minat), président de la Commission nationale du Hadj, Paul Atanga Nji, a présidé une réunion de concertation lundi dernier à Yaoundé. Selon Cameroon Tribune qui rapporte cette information, cette rencontre était ouverte aux chefs de communautés musulmans et encadreurs des pèlerins à la Mecque. Au menu, la lumière sur les mécanismes qui ont présidé à l’augmentation du prix du Hadj en 2019.

En effet, comme on le sait, le coût du Hadj 2019 est fixé à 2. 529 000 FCFA. Soit une augmentation de plus de 300.000 FCFA par rapport à l’année dernière. Mais comme l’a expliqué le Minat, « cet état de chose ne relève aucunement de la responsabilité du gouvernement camerounais ».

Il est lié essentiellement à trois facteurs exogènes majeurs à savoir : le transport interurbain en Arabie saoudite qui a connu une hausse de 175 000 FCFA; les frais de visa qui sont passés à 109 000F ; le cours du dollar revalorisé à 630 FCFA en 2019 contre 590 FCFA l’année dernière.

« L’Arabie Saoudite est le peuple qui communique les différents prix à appliquer. Nous ne savions pas que le dollar passerait de 590 à 630. Nous ne savions pas qu’il y aurait une augmentation des frais de transport. Notre devoir maintenant est de porter l’appel des dirigeants musulmans auprès des pouvoirs en place, en espérant que quelque chose puisse être fait », a déclaré Paul Atanga Nji.

 

Ces clarifications du Minat font suite à une dénonciation de certaines associations islamiques camerounaises, le 02 mai dernier. Elles avaient alors exhorté la Commission nationale du Hadj, présidée par Paul Atanga Nji, de trouver une solution pour revoir à la baisse les frais à payer le Hadj 2019. Des réclamations qui se fondent surtout sur le fait que 2017, le prix du Hadj est en constante augmentation.

En tout état de cause, le gouvernement camerounais, a souligné Paul Atanga Nji, tient à contribuer à une organisation harmonieuse du voyage des fidèles musulman en terre sainte. Dans cette optique, des facilités ont déjà été octroyées aux pèlerins pour le Hadj 2019 sur instructions du chef de l’Etat. Cependant, les encadreurs et chefs de communautés ont adressé une lettre au président de la République, afin de bénéficier d’une assistance plus consistante pour le Hadj 2019.

2389 pèlerins camerounais vont prendre part au Hadj 2019 soit une augmentation de 350 pèlerins par rapport à 2018. Le pèlerinage est prévu du 09 août au 14 août prochain.

 

Otric N.

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Eric Mathias Owona Nguini analyste politique affirme qu’une « Conférence nationale souveraine ou alors une conférence Pan-Anglophone est un Moyen rusé d’introduire un virus Politico-Communicationnel Et Politico-Transactionnel qui est en fait, destiné à attaquer la viabilité et la vitalité politiques qui a domestiqué les chances d’alternance au Cameroun… ».

 

« Sans préalables souverains et républicains, un dialogue politique élargi et inclusif sur la résolution de la crise de l’anglophonie identitaire par une entente nationale dédiée est sans objet et sans intérêt

 

Un tel dialogue national ne saurait par ailleurs être ni une conférence nationale souveraine, ni une conférence Pan – Anglophone ».

 

« Certains Acteurs Des Sphères De L' Opposition Politique Institutionnelle Ou Extra-Institutionnelle Ainsi Que De La Société Civile Contestataire , Usent De Ruse Et De Manœuvres Pour Exploiter La Tension Politique , Sociale Et Stratégique Créée Par Le Mouvement Social De L'Anglophonie Identitaire Et Sa Captation Hégémoniste Par Les Hooligans Fanatiques De L' ambazonisme Armé, Pour Essayer De Retourner L' Avantage Gouvernant Du Groupe Au Pouvoir En Lui Imposant Une Évolution Vers Une Transition Systémique En Forme D'Ippon Politique Destiné À Terrasser Le Régime .

 

Dans Le Cadre Du Combat Politique, Cela Pourrait Être Considéré Comme Étant De Bonne Guerre. Toutefois, Contrairement Aux Projections Angéliques Qui Sont Faites De Ces Manœuvres Qui Ont Le «  Dialogue National Inclusif » Comme Focus Politique , Ces Coups De Ruse Peuvent Occasionner De Terribles Effets Pervers Aboutissant À Une Dynamique De Contention Et De Confrontation Installant Le Cameroun Dans La Fournaise Activée Et Attisée Du Chaos Rapide Conduisant À L' Effondrement Explosif Et/ Ou Explosif Du Cameroun Comme Société Étatique Et Collectivité Nationale.

 

À La Vérité, Les Forces Anti-Gouvernementales Impuissantes À Défaire L'Étreinte Strangulatrice Du Groupe Gouvernante Sur Le Terrain Sinueux De La Politique Et De La Démocratie Représentative Veulent Profiter De La Gestion Prudente Et Conservatrice De La Crise Anglophone Par Un Ordre Gouvernant Et Un Leader Central Soucieux De Doser Et De Rationner La Révolte Sociale De L' Anglophonie Identitaire Interceptée Par Des Renégats Sécessionnistes ambazoniens Complètement Versés Dans Un Aventurisme Armé Extrémiste Et Populiste , Pour En Internationaliser Le Règlement.

 

Ces Calculs Politiciens Sont Révélateurs De L' Opportunisme Cyniques De Ces Forces Anti-Système Prêtes À Pactiser Avec L' Establishment Globalo-Liberal Et Néo- Libéral Pour Obtenir Une Mise En Liquidation Ouverte D'Une Souveraineté Étatique Camerounaise Déjà Contrainte Par Les Structures De Colonialité Et De Néo- Colonialité Globales Du Pouvoir Contrôle Par Les Centres Politiques, Marchands Et Sécurocratiques Du Système-Monde Capitaliste.

 

En Clair, Pour Se Donner Une Chance De Prendre Le Contrôle Central Des Chances ,Rentes Et Privilèges Liés À L' État ,Ces Groupes Toujours Enclins À Accuser La Coalition Gouvernante De Paul Biya D' Être Les Satrapes Tropicaux De L' Empire Global Maîtrisé Par Les Métropoles Occidentales Dominant La Mondialisation , Prônent Ouvertement La Mise Sous Tutelle Et Sous Séquestre Quasi-Coloniale Du Cameroun.

 

Où L’On Voit Que Beaucoup D'Entre Eux D'Etre Les Nouveaux Maîtres Proconsulaires De La Satrapie Qu'Ils Dénonçaient !!! Dans Cette Optique, Le Dialogue National Inclusif Qui Est Évoqué Comme Un Fétiche Politique Seul À Même De Soigner Un Cameroun Envoûté Par Les Démons Malfaisants De L’Anglo- Camerounisme Hystérique Et/ Ou Paranoïaque, Apparaît Comme Le Cheval De Troie Qui Va Masquer L’Assaut Institutionnel En Forme de Coup D'Etat Civil Contre Le Système Institutionnel Et Dirigeant Établi.

 

Ce Dialogue National Inclusif Envisagé Sous La Forme D'Une Conférence Nationale Souveraine Ou D'Une Conférence Pan-Anglophone Est En Fait Un Moyen Rusé D' Introduire Un Virus Politico-Communicationnel Et Politico-Transactionnel Qui Est En Fait Destiné À Attaquer La Viabilité Et La Vitalité Politiques D'Un Ordre Politique Qui A Domestiqué Les Chances D'Alternance Et A Installé Son Logiciel De «  Ne Dure Pas Au Pouvoir Qui Peut Mais Qui Veut »!!!

 

Sous Cette Forme Qui Le Présente Commodément Comme Une Convention Miraculeuse, Le Dialogue National N'Est En Fait Sun Un Sabbat Politicien Destiné À Provoquer Une Transition Systémique Réduite À Ses Versions Ornementales Ou Instrumentales Qui Pourrait Déboucher Sur Des Tensions Souvent Ouvertement Violentes Comme Celles Vécues Dans Les Années 1990 Par Le Zaïre Du Maréchal Mobutu Et Le Togo Du Général Eyadema Après Les Conférences Nationales Souveraines Tenues Dans Ces Pays.

 

Certains Par Un Angélisme Avéré Ou Affecté, Ont Pensé Que Ce Dialogue National Pouvait Commencer Par Une Conférence Pan-Anglophone Comme Celles De Buea (AAC 1- 1993) et De Bamenda (AAC 2 - 1994) Dont On Oublie Qu’Elles Furent Le Laboratoire De Gestation De L'Anglophonie Identitaire Radicale Comme Activité Anti-Nationale /Anti-Camerounaise, Faisant Émerger Notamment Le Southern Cameroons National Council (SCNC)!!!

 

C'Est Pour Toutes Les Raisons Évoquées Plus Haut Qu’Il Faut Se Méfier De Cette « Fausse Bonne Idée » Qu’Est Le Dialogue National Inclusif Organisé Sans Préalables Et Sans Précautions !!! Contrairement À Ce Qui A Été Dit, Le Système Gouvernant Du Renouveau National A Bel Et Bien Initié Un Dialogue Avec Les Acteurs Initiaux Du Mouvement Social De L'Anglophonie Identitaire (Corporations Syndicales, Confrérie Des Avocats, Plateformes De La Société Civile), Jusqu' À Ce Qu' Il Se Rende Compte De La Mauvaise Foi Patentée De Ces Interlocuteurs Destinée À Lui Forcer La Main En Vue D'Un Dialogue Sur La Forme De L'État.

 

Bien Entendu, Dans Ces Conditions, Le Dialogue Est Devenu Un Dialogue De Sourds !!! On A Alors Vu Les Noyaux Durs Réactionnaires De La Révolte Identitaire Anglophonie Construire Méthodiquement Et Cyniquement Un Agenda De Mise En Crise Recherchant Clairement L' Escalade Même Armée Avec L' État Central, Ceci De Manière Prévisible. Pour Envisager De Sortir De Cette Crise De L'Anglophonie Identitaire, On Ne Peut Conduire N'Importe Quel Dialogue Car Mal Maîtrisé, Un Tel Processus Pourrait Conduire Le Cameroun Dans Un Véritable Engrenage Infernal Caractérisé Par La Pérennisation D'Un Long Tunnel Critique. Il Y A Donc Des Préalables Souverains Et Républicains À Formuler Pour Garantir La Cohésion Et La Sécurité Nationales.

 

Ces Préalables Conditionnent Tout Dialogue Politique Élargi Et Approfondi Visant À Régler La Crise De L'Anglophonie Identitaire. En Effet, Il Convient D'Eviter Toute Forme De Dialogue Engageant La Nation Dans Un Couloir Globalo-Colonial Ou Néo-Colonial Comme Celui Des Accords De Marcoussis En Côte D'Ivoire Avec Un Règlement International De La Crise Capturé Par Des Puissances Extérieures Étatiques, Inter-Gouvernementales Et Marchandes.

 

Par Une Terrible Ironie Du Sort ,Les Acteurs De L' Opposition Politique Et De La Société Civile Critique Si Souvent Prompts À Stigmatiser Le Président Biya Et Ses Lieutenants Politiques Et Institutionnels Comme Des Acteurs D'Un Appareil Satrapique Soumis Obséquieusement Aux Métropoles Impériales De La Globalisation Pancapitaliste, Sont Prêts À Pactiser Avec Les Puissances Globalo-Impériales Occidentales Pourvu Qu'Eux- Aussi Accèdent Aux Chances, Privilèges Et Rentes D'Un État Qu'Ils Ont Pourtant Longtemps Dénoncé Comme Une Satrapie . Quelle Mauvaise Foi !!! Le Dialogue Sur Le Règlement De La Crise De L'Anglophonie Identitaire Ne Saurait Être Maîtrisé De Manière Souveraine Si On En Procédait À Une Internationalisation S'Appuyant Sur Une Opération De Paix De Type Casques Bleus (ONU) Ou Casques Blancs (Union Africaine) Ou Encore L’Intervention Armée D'Une Ou De Plusieurs Puissances Impériales Occidentales. Ce Serait Engager Le Cameroun Dans Un Processus Paternaliste, Colonialiste Et Impérialiste D'Assignation De Sa Souveraineté… ».

  

Par Eric Mathias Owona Nguini

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C’est la quintessence du rapport de la mission du Fond Monétaire International, rendu public il y a quelques jours au terme de la 4ème revue du programme appuyé par l’accord au titre de la facilité élargie de crédit

 

Dans le document, il est mentionné que les perspectives économiques du Cameroun demeurent favorables à moyen terme, grâce à une croissance en nette progression d’une valeur de 4,2% tout au long de l’année en cours. Contrairement en 2018, qui n’affichait que 4%.

Les raisons de progressions proviennent entre autres, de l’accroissement projetée de la production de pétrole, de l’achèvement des projets liés à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 2021, mais également, de la mise en exploitation de grands projets d’infrastructures dans les secteurs de l’énergie et du transport, devant porter la croissance du produit intérieur brut à moyen terme à environ 5-5½ %.

D’autres éléments entrent en compte : La consolidation budgétaire pendant  la période 2019–2021 ainsi que le renforcement du rapatriement des devises. Ce qui va favoriser la reconstitution des réserves de la Banque des États de l’Afrique centrale, alors que des réformes structurelles, visant à accroître l’efficience de l’investissement, à réduire les passifs conditionnels des entreprises publiques et à favoriser le développement du secteur privé, contribueront à améliorer les perspectives de croissance à terme.

Autre information donnée par les experts du FMI  dont le séjour s’est achevé le 3 Mai dernier, l’inflation demeure faible, mais est orientée à la hausse soit 0,8% en 2017 à 2,3% en mars 2019, en raison principalement de l’augmentation des prix de l’alimentation et avec des variations considérables, selon les régions.

Jugeant l’exécution du budget en 2018 «globalement conforme au programme», l’institution financière de Bretton Woods constate aussi que les recettes et les dépenses, principalement l’investissement public, ont été plus élevées que prévu.

 

D’après les conclusions tirées de Félix Cyriaque Ebole Bola, journaliste camerounais, en dépit d’un financement considérable, les dépôts nets de l’État à la BEAC ont diminué de 0,5% du PIB, les autorités ayant effectué des paiements élevés au dernier trimestre pour des ordres de paiement non exécutés, remontant à des exercices précédents.

S’agissant des réformes structurelles, le FMI constate qu’elles avancent, « même si les progrès ont été plus lents en ce qui concerne des repères structurels déjà retardés dans le secteur financier».

La mission affirme être parvenue à un accord avec les autorités camerounaises, sur les mesures économiques et financières pouvant favoriser l’approbation de la 4ème revue de leur programme sur 3 ans (2017-2019) au titre de la FEC, permettant ainsi de procéder à un 5ème décaissement de l’ordre de 45 milliards FCFA sur un total de 396 milliards FCFA, dont 245 milliards FCFA ont été déboursés par le FMI à ce jour.

 

Nicole Ricci Minyem

Published in Economie

Il a été rendu public lundi, cet autre rapport de l’Organisation on Gouvernementale Human Rights Watch qui parle d’un recours régulier à la torture et à la détention au secret  par les autorités camerounaises contre des ceux qui ont l’ambition de déstabiliser le pays

 

Pour donner plus de poids à cette assertion, l'organisation de défense des droits de l'homme affirme avoir « documenté vingt six (26) cas de détention au secret et, de disparition forcée au centre de détention du Secrétariat d'Etat à la Défense entre janvier 2018 et janvier 2019, dont 14 cas de torture. Les cas sus cités concernent des « séparatistes » anglophones ou des personnes suspectées de l'être. Parmi eux, dix étaient des leaders du gouvernement par intérim de l'ambazonie autoproclamé »…

 

« Des gendarmes et d'autres forces de sécurité au Secrétariat d'État à la défense ont pratiqué de graves passages à tabac et des quasi-noyades pour obtenir des aveux », affirme encore l'Ong dans sa publication.

 

La réalité des faits

Depuis le début de la crise dans les régions du Nord et du Sud ouest, ceux qui se font appelés « séparatistes » anglophones dans ce pays à majorité francophone, disent militer pour la création d'un état indépendant au nom d'ambazonie.

 

Et, pour parvenir à leur fin, ils ne lésinent devant aucun moyen. D'après le témoignage de Kouoh Yacinthe, installé dans un quartier de la ville de Yaoundé et joint ce matin au téléphone, « il est clair que les ONG comme Human Rights Watch prennent faits et causes pour ces personnes qui assassinent impunément  les pauvres populations. Vous n’avez pas vraiment idée de la barbarie que nous avons vécue là bas et, je peux vous assurer que n’eut été la présence des forces de défense et de sécurité, c’est que c’est plus grave. Quand vous me parlez de ce rapport de Human Rights Watch, je veux moi, qu’ils aillent vivre là bas. Sans aucune protection, sans cette armée. A ce moment, s’ils reviennent en vie, je pourrais mieux discuter de ce qu’ils affirment…Ces gens préfèrent mourir au lieu de se rendre et, si les enquêtes peuvent permettre de stopper cette barbarie, moi, je continue à encourager les gendarmes, les forces de défense et de sécurité… ».

 

L’Organisation des Nations Unies, qui a également commis un rapport il y’a quelques jours, mentionne le déplacement forcé de plus de 530.000 personnes, obligées de fuir leur domicile et de trouver refuge dans les autres régions camerounaises et même à l’étranger.

 

Nicole Ricci Minyem

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C'était à l'occasion de la célébration du 25ème anniversaire de l'Association camerounaise des femmes ingénieures en agriculture en abrégée Acafia. Les manifestations étaient présidées par Clémentine Ananga Messina, ministre délégué auprès du ministre de l'Agriculture et du Développement rural (Minader).

 

Elles sont toutes des femmes camerounaises, ingénieures de conception, de travaux, des techniciennes et techniciennes supérieures d'agriculture, d'élevage, du génie rural et de gestion des eaux qui se sont retrouvées dans le cadre du 25ème anniversaire de leur association. Ces femmes ont accordé leur violons en exprimant leur engagement à œuvrer sans relâche en faveur de la promotion d'une agriculture de seconde génération que le Président de la République Son Excellence Paul Biya appelle de tous ses vœux.

L'association camerounaise des femmes ingénieures en agriculture a enregistré plusieurs faits d'arme sur le terrain depuis leur existence il y a 25 ans. Ceci grâce aux actions qu'elle mène au quotidien dans la lutte contre la pauvreté notamment. Elle entend d'ailleurs poursuivre ses actions dans l'accompagnement des femmes rurales en leur offrant des facilités d'accès à la terre, aux crédits, à la formation et à l'information.

Dans le registre de ses projets, l'association compte soutenir la jeunesse à travers une professionnalisation plus accrue. En présidant les manifestations de ce 25ème anniversaire à Garoua, Clémentine Ananga Messina, ministre délégué auprès du ministre de l'agriculture et du développement rural a invité les femmes ingénieures en agriculture à mettre les bouchées doubles pour assurer l'autosuffisance alimentaire, et surtout produire en grande quantité dans l'optique de la transformation des produits agricoles made in Cameroon et par là contribuer à l'exportation.

 

Innocent D H

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Dangote Cement, le géant nigérian du ciment, a informé que sa filiale camerounaise a vu ses ventes régresser à 229 Kilotonnes (229 000 tonnes) au premier trimestre 2019 contre 332 kilotonnes (332 000 tonnes) à la même période en 2018, soit une baisse de 10 %.

 

« La baisse de nos ventes peut être attribuée principalement à la hausse des défis de sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ce qui entraîne une baisse de l’activité », a affirmé le Groupe Dangote. Ce dernier indique néanmoins que Dangote Cameroon contrôle 40 % du marché local du ciment, estimé au premier trimestre 2019 à 750 000 tonnes. Ce marché, d’après Dangote, est principalement alimenté par des projets de construction individuels, des projets immobiliers gouvernementaux et la poursuite des chantiers de la Coupe d’Afrique des Nations. 

Même au niveau du marché panafricain, « ce fut un trimestre difficile pour Dangote avec des retards aux élections nigérianes qui ont eu une incidence sur les ventes (…) et les conditions de marché plus difficiles en Afrique du Sud et sur d’autres marchés », explique Joe Makoju, le directeur général du Groupe. De plus, ajoute-t-il, « les coûts variables de Dangote ont été touchés par les effets de change, ainsi que les coûts plus élevés du carburant et de la distribution. »

« Combiné avec la croissance des volumes mis en sourdine dans toutes nos activités, tous ces facteurs ont contribué à une légère baisse du chiffre d’affaires 240,2 milliards nairas (près de 391,5 milliards de FCFA), en retrait de 0,8 % et un impact plus important sur la rentabilité », affirme le DG du Groupe Dangote.

 

Source : Investir au Cameroun

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La Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme se félicite de la volonté du Cameroun de coopérer pour faire face aux crises des droits de l'homme.

 

GENÈVE (6 mai 2019) - Après une visite au Cameroun, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, s'est félicitée de la volonté du gouvernement de collaborer avec le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies et le reste des Nations Unies les principales crises humanitaires et des droits de l'homme causées par les graves troubles et violences qui se produisent dans l'ouest et le nord du pays.

« Je pense qu’il existe une possibilité, même si elle est courte, d’arrêter les crises qui ont entraîné des centaines de milliers de personnes déplacées, ainsi que les meurtres et les violations brutales des droits humains et les exactions qui affectent les régions septentrionale et occidentale. régions du pays », a déclaré Bachelet. «Mais il ne sera pas facile de remédier à ces situations. Il faudra des mesures importantes de la part du gouvernement et un soutien substantiel et soutenu de la communauté internationale - y compris de nous à l'ONU. "

« Les défis sont immenses et la situation impliquant une dizaine de mouvements séparatistes ou plus dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest risque de devenir complètement incontrôlable si des mesures sérieuses ne sont pas prises pour réduire les tensions et rétablir la confiance. De l’avis général, il faut aussi s’attaquer aux causes profondes et aux griefs sous-jacents si l’on veut rétablir la stabilité à long terme dans un pays qui était jusqu’il ya quelques années encore l’un des plus sédentaires et des plus pacifiques de la région. ”

 

Le chef des droits de l'homme des Nations Unies a noté que le gouvernement faisait également face à d'autres défis majeurs, notamment les incursions transfrontalières de groupes armés et d'organisations criminelles le long de sa frontière orientale avec la République centrafricaine. Parallèlement, dans le nord du pays, les forces armées luttent pour faire face aux déprédations et aux attentats-suicides perpétrés par Boko Haram et, dans l'extrême nord du lac Tchad, la population est terrorisée et attaquée par une autre organisation extrémiste. , le soi-disant État islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWA). En outre, le Cameroun accueille des centaines de milliers de réfugiés de la République centrafricaine et du Nigéria.

Dans plusieurs régions, des civils et des soldats ont été tués et mutilés et des villages entiers ont été incendiés. Des enfants ont été enlevés et forcés de rejoindre les groupes armés et ont même été utilisés par Boko Haram comme kamikazes sans le vouloir. Dans les deux régions occidentales, les écoles, les hôpitaux et d’autres infrastructures essentielles ont été ciblés et détruits par les différents groupes séparatistes; et des employés du gouvernement, y compris des enseignants qui ont osé continuer à enseigner, ont été pris pour cibles et assassinés ou enlevés.

 

Les forces de sécurité ont également été accusées d'avoir commis de graves violations, notamment des assassinats extrajudiciaires et des actes de torture, à l'encontre de civils et de combattants capturés dans le nord et dans l'ouest.

Au cours de trois jours de réunions et de consultations dans la capitale, Yaoundé, le Haut Commissaire a eu un entretien approfondi avec le Président Paul Biya sur les défis auxquels le pays est confronté en matière de droits de l'homme et sur les initiatives prises par le gouvernement pour y faire face. des liens plus larges avec la paix, la sécurité et le développement. Elle a également rencontré le Premier ministre et le ministre des Relations extérieures; le ministre de la Défense, aux côtés de hauts responsables de l'armée et de la police; le ministre de l'Administration territoriale (Intérieur), le ministre de la Justice, le ministre de la Femme, de l'autonomisation et de la famille et le ministre de l'enseignement secondaire.

Le chef des droits de l'homme des Nations unies a remercié le président de l'avoir invitée et lui a exprimé sa gratitude, ainsi que les membres de son gouvernement, ainsi que ses autres interlocuteurs, y compris des organisations de la société civile et des médias, la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés, le président de la Commission.

 

L’Assemblée nationale et vice-président du Sénat, des politiciens de l'opposition et du parti au pouvoir et sept hauts responsables de diverses communautés religieuses, ainsi que du corps diplomatique.

Elle a également pris note avec satisfaction des exposés des dirigeants de deux nouveaux organes créés par le président pour traiter de questions spécifiques liées aux problèmes de l’ouest et du nord, à savoir la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme et de la Commission.

Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration.
"Le travail de ces deux organismes en est encore à ses débuts", a déclaré Bachelet. « Mais je pense qu'ils peuvent potentiellement apporter d'importantes contributions au fil du temps pour mieux comprendre et gérer la crise dans les deux régions occidentales, et pour encourager un nombre croissant de combattants à déposer les armes et à se réinsérer dans la société, tant au nord qu'à l'ouest. Néanmoins, il ne faut pas sous-estimer les énormes défis auxquels les deux organismes sont confrontés, et j’ai proposé de partager des conseils et des enseignements importants que nous avons tirés d’efforts similaires menés dans d’autres régions du monde.

Bachelet a également proposé de fournir conseil et assistance au gouvernement, comme ce fut le cas pour les forces du G5 au Sahel, afin de veiller à ce que les opérations militaires soient conformes aux normes internationales en matière de droits humains et à ce que les violations ne soient pas empêchées lorsque les forces militaires sont engagées. opérations antiterroristes et de lutte contre les groupes armés.

« En tant qu'ancien ministre de la Défense, je reconnais les difficultés et les dilemmes auxquels sont confrontés les soldats confrontés à des groupes armés extrêmement violents entrant et sortant de zones civiles, commettant des atrocités en cours de route», a déclaré le chef des droits de l'homme des Nations unies. «Néanmoins, chaque violation commise par les forces gouvernementales est non seulement illégale, mais également contre-productive dans la mesure où elle fait le jeu des groupes extrémistes, en alimentant le ressentiment de la population locale et en facilitant le recrutement. Les forces armées doivent gagner et conserver la confiance des populations locales. Pour ce faire, elles doivent respecter scrupuleusement le cadre du droit et des normes internationaux. S'ils ne le font pas, ils ne vaincront pas un ennemi nourri par la méfiance des civils envers les autorités. Dans l'intervalle, les civils pris au piège entre ces deux puissantes forces opposées, bien qu'asymétriques, sont de plus en plus vulnérables aux abus meurtriers et aux violations perpétrées de part et d'autre. ”

 

La Haut-Commissaire a souligné qu'il était essentiel que les membres des forces de sécurité auteurs d'infractions graves soient tenus pour responsables.

"Le gouvernement m'a informé des mesures qu'il avait prises en réponse aux allégations de violations", a déclaré Bachelet. « Et je les ai invités à faire preuve de la plus grande transparence possible dans de tels cas. Il est essentiel que les crimes soient punis et qu’ils soient perçus comme tels. En cas d’impunité, l’immunité est présumée, ce qui entraînera la multiplication des crimes et un déclin de la confiance dans les forces armées, ce qui ne fera qu’aggraver les problèmes auxquels elles sont confrontées. Le maintien du moral est important, mais il est impératif de dissuader les membres des forces de sécurité de prendre des mesures illégales. Cette question particulière porte atteinte à la réputation internationale du Cameroun et au soutien de la communauté internationale dans la lutte contre les groupes armés opérant sur son territoire. "

La Haut-Commissaire a déclaré qu'elle condamnait catégoriquement tous les groupes armés qui visaient des civils, ainsi que l'incendie des écoles et des installations médicales par les groupes séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. "Il n'y a aucune logique dans leur comportement", a-t-elle déclaré. «S'ils militent pour plus d'autonomie, pourquoi chercher à priver leurs propres enfants de l'éducation, pourquoi tuer les enseignants et détruire les installations de santé? Ce n'est pas idéaliste, c'est nihiliste. La seule façon de résoudre les problèmes dans les deux régions occidentales consiste à engager un dialogue, y compris une analyse approfondie des causes profondes des troubles, et j'exhorte toutes les parties, y compris le gouvernement, à faire un effort acharné pour mettre fin aux combats et commencer les pourparlers de paix. "

Bachelet a également soulevé la question du manque d'accès des défenseurs des droits de l'homme internationaux et nationaux - y compris de la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés - et des agences humanitaires aux régions touchées. « J'ai entendu cela de tant de gens », a-t-elle déclaré. «L’absence d’accès alimente la méfiance internationale et locale: notamment la méfiance à l’égard des victimes; les soupçons et les discours contradictoires sur qui est responsable de quelles violations et abus; et la réticence à appuyer pleinement les efforts du Gouvernement pour faire face à ces crises, de crainte que le manque d’accès et le manque de clarté masquent quelque chose d’inconfort. L'accès limité entrave également les efforts des agences humanitaires pour atteindre les victimes, ce qui pourrait à son tour alimenter de nouveaux mouvements de population. Ainsi, le plus grand nombre possible d'accès - dans les limites de ce qui est sûr - constituerait un important pas en avant en termes de renforcement de la confiance, et j'apprécie l'attention que le gouvernement a accordée à cette demande particulière. "

 

Elle a également exprimé sa préoccupation auprès du gouvernement concernant la réduction de l'espace civique au Cameroun, notant que certaines des organisations de la société civile, des chefs religieux, des hommes politiques de l'opposition et des diplomates rencontrés avaient décrit comment certains droits et libertés, notamment ceux d'association et de réunion pacifiques, avait été érodé ces derniers mois. Les défenseurs des droits de l’homme ont expliqué avoir été victimes de harcèlement de la part de la police. De nombreux interlocuteurs du Haut Commissaire ont soulevé la question de l’arrestation du principal homme d’opposition Maurice Kamto et de plus de 150 de ses partisans.

« J'ai soulevé toutes ces questions auprès du gouvernement», a déclaré le Haut Commissaire. «Et je les ai exhortés à mettre fin à la pratique des civils devant les tribunaux militaires. Je crois qu’il est urgent de changer d’approche à l’égard des politiciens dissidents et des membres critiques de la société civile, ainsi que de faire des gestes importants pour rétablir la confiance. »

« Tout le monde - gouvernement, opposition, société civile - convient que le pays fait face à la série de crises la plus grave qu’il ait connue depuis de nombreuses années. Tout le monde veut mettre fin à ces crises le plus rapidement possible. Le gouvernement, la société civile, l’opposition politique, les chefs religieux et la communauté internationale peuvent tous apporter une contribution importante à la recherche de la paix, s’ils peuvent discuter des options ouvertement et librement (rlk). ”

Tout en notant qu'il ne s'agissait que d'une première étape, Mme Bachelet a déclaré que son accueil et la volonté de coopérer manifestée par le gouvernement lors de sa visite pourraient contribuer à ouvrir la voie à une action commune efficace pour aider le Cameroun à traverser cette période très difficile.

« Pour ma part, je promets que mon bureau, y compris le personnel de notre bureau régional au Cameroun, ferai tout ce qui est en notre pouvoir pour aider le gouvernement à trouver des solutions viables, de sorte que, avec la participation accrue d'autres entités des Nations Unies et l'appui d'autres gouvernements - nous pouvons travailler ensemble pour contribuer au rétablissement de la paix et de la sécurité, à la protection des droits de l'homme et à la création d'un espace pour le développement effectif de la population partout au Cameroun. Les enjeux sont importants, pas seulement pour le Cameroun, mais pour toute la région. "

 

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À l’approche de la fin de sa visite au Cameroun, la Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies a rencontré ce samedi les dirigeants de l’opposition et les acteurs de la société civile.

 

Voici ce que le CPP a dit à Michelle Bachelet sur le conflit armé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et sur l’atmosphère politique actuelle au Cameroun.

 

Madame le haut-commissaire,

Nous voulons vous accueillir dans notre beau pays le Cameroun. Ce pays extraordinaire se désintègre sous les yeux du monde en raison d'une gouvernance caractérisée par:

  • Le refus de mettre en œuvre même le plus fondamental des processus démocratiques
  • La violation continue et systématique des droits de l'homme
  • L’impossibilité de fournir des services de base qui sont les droits fondamentaux de la population

Madame la Haut-commissaire, vous ne connaissez que trop bien les faits et les chiffres.

  • 7 régions sur 10 au Cameroun sont aujourd'hui touchées par un conflit
  • Plus de 700 000 Camerounais sont déplacés à l'intérieur

o 170 000 dans l'extrême nord

o environ 5 000 personnes dans l'Adamaoua

o 530 000 dans le nord-ouest et le sud-ouest

  • Plus de 2 000 personnes ont été tuées dans le conflit de Boko Haram et plus de 1850 dans les régions anglophones en Crise
  • Au moins 50 000 réfugiés ont fui le pays
  • L'éducation d'environ 2.500.000 enfants a été perturbée depuis trois ans maintenant
  • Plus de 1 000 personnes sont actuellement arrêtées illégalement et arbitrairement à cause de Boko Haram conflit et la crise anglophone.

 

Ces crises se sont aggravées fin 2018 avec une élection simulée qui a permis au président Paul Biya à l'âge de 85 ans et après 36 ans de règne, de recommencer un mandat de 7 ans. Tous les observateurs ont considéré l'élection imparfaite avec de nombreuses irrégularités et fraude. Maurice Kamto, président et candidat du MRC lors de cette élection présidentielle a contesté les résultats officiels et s'est déclaré gagnant. Lui et les membres de son parti ont organisé des manifestations non violentes à cet égard.

Ils ont été arrêtés illégalement et plus de 100 d'entre eux sont en détention depuis plus de trois mois aujourd'hui.

Nous pourrions continuer encore et encore. Le Cameroun est sans aucun doute dans une crise nationale aiguë sans moyens viables en dehors.

Le gouvernement du Cameroun est pleinement responsable de ces crises et de la catastrophe leur gestion, ce qui a entraîné de nouvelles violations des droits de l'homme et une aggravation du conflit.

 

Aujourd'hui, les Camerounais ne font pas confiance à :

  • Leur armée - qui a commis de graves atteintes aux droits humains, notamment villages en feu, meurtres extrajudiciaires, brutalités, viols et plus. Les personnes qui étaient censées nous protéger en tant que citoyens ont été chargées de nous violer.
  • Leur justice - qui a arrêté des milliers de personnes sans respecter les procédures légales. Les civils sont jugés par des tribunaux militaires et les peines ne sont pas fondées sur une culpabilité prouvée. Les institutions qui étaient censés assurer la justice dispensent maintenant une injustice à grande échelle.
  • Leur système électoral - qui est truqué et frauduleux. Les électeurs ne peuvent pas être convaincus que leur voix compte. Ils ont trop de preuves du contraire.
  • Leur présidence - silencieuse, oppressive et incapable de fournir des services de base tels que : eau potable, électricité, éducation et santé. La seule préoccupation du président, semble être, rester au pouvoir.

 

Madame le haut-commissaire,

Les tensions au Cameroun aujourd'hui sont sociales, politiques et économiques. Ces tensions sont si puissantes que le chaos général et / ou une guerre généralisée est aujourd'hui une probabilité élevée. Nous non plus, en tant que Camerounais, ni vous en tant que monde ne pourrez vous cacher derrière l'excuse "nous ne l'avons pas vu venir". Nous l'avons vu venir. Nous savons exactement ce qui se passera si ces crises ne trouvent pas de solution à l’avenir.

 

Alors, que pouvons-nous faire en tant que Camerounais et vous, en tant que communauté internationale ?

 

Dans l'immédiat, il est essentiel que la communauté internationale :

  • Exige une commission d’information neutre comprenant des membres d’organes internationaux, que les acteurs camerounais de la société civile puissent visiter le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et d’établir certains faits irréfutables.
  • condamne fermement et sans équivoque les violations des droits de l'homme et des principes démocratiques;
  • demande la libération immédiate et inconditionnelle de toutes les personnes arrêtées et condamnées illégalement dans le cadre du conflit de Boko Haram, de la crise anglophone et des manifestations du MRC.
  • Tenir le régime de Biya responsable devant les réunions internationales. Gouvernement camerounais les représentants doivent être interrogés selon les mécanismes existants sur des cas avérés meurtre, emprisonnement et torture. Cela peut être fait au Conseil de sécurité des Nations Unies ou une autre instance appropriée.
  • Déclencher le processus de sanctions individuelles contre les membres du Cameroun gouvernement responsable de la violence et du chaos actuels dans le pays, notamment des voyages interdictions, gel des avoirs, saisie des biens, etc. 

 

Ou nous, Camerounais, il est clair que le régime de Biya ne peut plus gouverner le Cameroun. Par conséquent, nous exigeons une transition politique. Cela implique :

  • Le départ du régime Biya - Nous, Camerounais, nous nous rassemblons pour exiger. 

 

Nous le ferons par le biais de manifestations de grande envergure et sans violence. Nous nous attendons à ce que le monde nous soutenir comme nous le faisons.

  • Un dialogue national - Pour nous réconcilier en tant que peuple et reconstruire notre nation, nous devons discuter de notre héritage colonial : la guerre d’indépendance, la division Nord-Sud et la question anglophone. Nous devons redéfinir la nature de l’État et sa relation avec le citoyen, ainsi que la forme de l'État.
  • Éducation à la citoyenneté - Pour recouvrer notre statut de citoyens dans un État démocratique, nous aurons besoin d’organiser des dialogues et des séminaires sur la citoyenneté dans tout le pays. Nous devons réapprendre nos droits et responsabilités au sein de notre pays.
  • Réforme institutionnelle - Pour rétablir l’équilibre entre les trois pouvoirs, nous devrons réécrire la constitution et réformer les institutions clés telles que le système électoral.
  • La tenue d’élections - Sur la base de la nouvelle constitution et du nouveau processus électoral système, il sera possible de tenir, pour la première fois de notre histoire, des élections libres et équitables.

 

Madame le haut-commissaire,

Nous avons l'intention de mettre un terme à ces crises et d'y mettre fin, d'éviter une guerre de grande ampleur et de reconquérir notre pays. C'est le nôtre. J'espère sincèrement que le monde sera à nos côtés.

 

Pour le Cameroon People’s Party,

Edith Kahbang Walla.

 

 

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L’annonce a été faite samedi dernier par le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Gabriel Mbaïrobe, à l’occasion du lancement de la campagne agricole pour les régions septentrionales.

 

Au cours de la cérémonie protocolaire, plusieurs bonnes nouvelles ont été annoncées aux agriculteurs de la région de l'Adamaoua en particulier et du septentrion en général. Il s'agit de l'ouverture d'une école d'agriculture à Wassandé, localité située à une soixantaine de kilomètres de Ngaoundéré, dans l'arrondissement de Nyambaka. Selon Cameroon Tribune, la même localité bénéficiera également d'une unité de conditionnement et de traitement de soja.

D'autre part, apprend-on, plus d'un million de plants de noix de cajou seront distribués gratuitement à des producteurs. La veille déjà, vendredi, la délégation ministérielle visite un centre de production de semences à l'Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) où plants de noix de cajou, de gomme arabique et d'acacias Sénégal sont ensemencés.

 

A ces bonnes nouvelles, vient aussi s'ajouter un bilan positif de la dernière campagne agricole. Le Minader a également pu se rendre compte de la pratique bien ancrée de l’agriculture de seconde génération dans cette partie du pays. Démonstration a été faite lors de sa visite dans plusieurs localités de la région.

Selon nos confrères de Cameroon Tribune, dans la commune de Ngaoundéré 3e, par exemple, on a pu constater que pour produire la pomme de terre, la société coopérative de production et de commercialisation de cette spéculation utilise des engins. Même scénario à Maïscam.

 

Dans la commune de Meiganga, près de la moitié de la population soit environ 124 000 personnes sont engagées dans les travaux champêtres. Une grande partie malheureusement n'a pas encore les moyens de se procurer des engins pour produire davantage. Elles ont d'ailleurs profité du passage du Minader pour présenter leurs doléances à savoir une facilité pour accéder à ces engins mais aussi et surtout, l'ouverture des pistes agricoles pour écouler leur production.

 

Pour clôturer les trois jours de visite en beauté, le Minader a offert aux producteurs des semences de maïs, des engrais, des tricycles, des moulins à écraser, et plusieurs matériels agricoles. Afin d'encourager les jeunes à se lancer dans l'agriculture, une trentaine de millions de FCFA environ ont été remis à des élèves du Centre de formation agropastorale de Meiganga pour faciliter leur insertion socio professionnelle. Il ne reste plus qu'à se mettre au travail !, conclut le journal.

 

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01