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L’écrivaine Calixte Beyala pense que doit user de raison pour ce qui est de la prise de certaines mesures comme celles du confinement total.

 

Tout en notant que l’Afrique prend exemple sur l’occident pour  ce qui est de la lutte contre le Coronavirus, Calixte Beyala salue les mesures arrêtées par les pays africains. «Se laver les mains, c'est important, facile à mettre en œuvre; fermer toutes les frontières pour éviter une contamination exogène, très bien, facile à exécuter ! Mise en quarantaine des personnes détectées positives, belle prévention. Informer, aider, s'entraider, avoir une démarche civique citoyenne, j'applaudis...», écrit-elle.

 

Cependant l’écrivaine Calixte Beyala suggère aux gouvernements africains de mieux réfléchir en ce qui concerne, l’idée du confinement total ou partiel. En prenant l’exemple d’un pays comme le nôtre, Beyala affirme que ladite idée perd tout son sens.

« Au Cameroun, les gens vivent au jour le jour, peu de familles peuvent se permettre le luxe d'un confinement total, sans courir le risque de crever de faim ! Si les plus démunis sont obligés au confinement, ils mourront de faim, ou alors l'affaiblissement de leur organisme dû au manque de nourriture feront d'eux les premières victimes du Coronavirus ! Ces annonces faites à la légère provoquent la flambée des prix de premières nécessités sur les marchés occasionnant une vraie précarité !», écrit-elle.

 

Tout en indiquant que les populations africaines sont majoritairement jeunes, et en précisant que le Coronavirus tue principalement les vieux, Calixte Beyala demande aux leaders africains de réadapter les décisions à prendre aux réalités de chez nous.

 

Liliane N.

Published in Corona Virus

Au cours de sa conférence de presse, puis de son meeting donné à Paris, le président du MRC a à plusieurs reprises demander la libération du journaliste Paul Chouta. Maurice Kamto l’assimile aux autres prisonniers politiques du MRC encore incarcérés dans les cellules de la prison centrale de Nkondengui.

 

Calixthe BEYALA dénonce dans sa réponse, l’empathie sélective du leader du MRC. Pour elle, Maurice Kamto a vu faire « son petit protégé » durant des mois et des mois sans rien dire. Elle pose des questions au patron du MRC, à savoir « où étiez-vous quand votre petit protégé m'insultait, appelait à me violer ? Où étiez-vous lorsque pendant un an, il n'a eu de cesse que de me calomnier ? Je n'ai pas entendu votre voix de président de quelque chose le ramener à l'ordre, lui dire que ce qu'il faisait n'était pas dans les normes. »

 

En l’assimilant à un prisonnier politique, le MRC induit qu’il y aurait une machine politique derrière la plainte déposée par Calixthe BEYALA. Ce que cette dernière dément. Elle s’en défend d’ailleurs « je vous dis en vérité, j'ai porté plainte, toute seule comme la grande Dame que je suis ! J'ai déposé ma plainte seule, sans être accompagnée d'un quelconque avocat et j'ai laissé la justice suivre son cours, sans jamais l'entraver d'une quelconque façon. Les reports sont dus aux turpitudes de vos propres avocats. (…) Non, Monsieur, aucun politique ne m'a aidée. De la même façon qu'un jour, seule, j'ai obtenu la condamnation de la France en France pour non représentation des minorités, j'ai obtenu au Cameroun que votre protégé réponde de ses crimes devant les tribunaux... D'ailleurs, vous le savez aussi bien que moi que certains de ceux que vous accusez de m'avoir aidée, sont ceux-là qui le payaient pour me calomnier »

 

Dans la suite de ses propos, l’écrivaine franco-camerounaise s’en prend frontalement à Maurice KAMTO. Pour elle, il est incapable de diriger un pays comme le Cameroun. Car dit-elle « un homme à la hauteur d'un dirigeant commencerait par condamner les injures, diffamations, insultes et calomnies à l'endroit d'une femme avant de parler d'autres choses.  (…) vous avez une excellente stratégie, car tous les opposants qui perdent les élections en Afrique, s'en viennent faire un meeting à Paris, ça marche toujours et très bien. » De toute évidence, Calixthe BEYALA n’est pas du tout contente de la position partiale de Maurice KAMTO. Seulement il reste que Paul Chouta est à plus de huit mois d’incarcération pour un délit dont la peine maximale est de sept mois de prison. Ce qui laisse planer des doutes sur la qualité de la justice dont parle l’écrivaine.

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Tribune Libre

Le journaliste et lanceur d’alerte, Paul Chouta entre dès ce jour dans son 7e mois dans les geôles de la prison centrale de Kondengui. Accusé d’un délit dont la peine maximale est de 6 mois.

 

Il sera désormais difficile de faire croire à l’opinion publique que ce qui arrive à Paul Chouta n’est pas une cabale. Depuis les circonstances de son arrestation, jusqu’aux conditions de son jugement en passant par les étapes de sa détention, de nombreux éléments démontrent que le code de procédure pénal n’est pas respecté.

Arrêté à Yaoundé par six policiers en civil, alors qu’il vaquait régulièrement à ses activités de journalistes, Paul Chouta a été conduit comme un bandit de grand chemin dans les cellules de la police judiciaire de Yaoundé. Il va y passer, pas moins de 10 jours sans que ses proches et ses collègues ne puissent avoir accès à sa personne. Tout ça pour une simple affaire de diffamation par voie de presse.

La cabale judiciaire a également orienté le flou artistique qui entoure les contours du jugement de Paul Chouta qui jusqu’au jour d’aujourd’hui n’a pas encore été jugé. Et le voilà qui passe déjà en prison un séjour plus important que la peine prévue par la loi pour l’infraction qui lui est reprochée. Selon la pratique des règles de droit, Paul Chouta aurait pu très valablement comparu libre ? Jouissant d’un domicile connu, étant un homme public pratiquant une activité publique, et pouvant mettre à la disposition de la justice autant de caution que de besoin. Il est difficile de comprendre pourquoi jusqu’à cet instant Paul Chouta reste écroué à la prison centrale de Kondengui.

Une véritable entrave à la liberté d’expression et un grain de sable dans la démocratie camerounaise.

La détention prolongée et injustifiée du cyber journaliste Paul Chouta est contraire aux principes de démocraties, dont la liberté d’expression est une valeur fondamentale. Une situation que dénonce plusieurs organisations internationales dont PEN AMERICA, une ONG de défense des droits de l’homme. Selon cette organisation, ce sont les activités du journalistes d’investigation qui choqueraient certaines autorités. Et celles-ci saisissent l’occasion de la plainte de Calixthe Beyala pour régler ses comptes au journaliste. Journaliste critique, Paul Chouta a couvert de nombreux sujets sensibles. Parmi lesquels, des exactions de certains agents de la police camerounaise.

Quel message la justice voudrait-elle faire passer aux journalistes qui refusent de se contenter d’une pratique cosmétique du métier ?

 

Stéphane NZESSEU

 

Published in Judiciaire

Samedi 29 juin, la romancière franco-camerounaise, Calixte Beyala, sur son compte Facebook, a condamné les manifestations de la Brigade Anti Sardinard (BAS) qui se sont déroulé à Genève, en suisse en appelant chacun de nous à militer pour la paix et le vivre ensemble dans notre pays.

 

La romancière Calixthe Beyala est connue pour son franc parlé. Elle ne garde pas sa langue dans sa bouche quand il faut dire les choses telles qu’elles sont. Aussi crue que dans ses romans, l’auteur de C'est le soleil qui m'a brûlée, ne manque pas de donner son point de vue sur la situation socio-politique qui prévaut actuellement au Cameroun, son pays d’origine.

 

Ainsi, suite aux manifestations de la BAS en suisse le week-end, Calixthe Beyala trouve que rien ne va plus chez les camerounais, selon elle, tout est en l’envers. « A dire vrai, nous sommes tous en train de devenir des crétins au Cameroun.... Depuis qu'un certain candidat à l'élection présidentielle a perdu, et qu'il a déclaré qu'il avait gagné, le Cameroun tourne à l'envers. » A-t-elle écrit.

 

Et de poursuivre : « On s'en va se battre à des milliers de kilomètres de nos familles ; on casse nos ambassades ; on s'engueule à longueur de temps sur les réseaux ; on se lance des mots qui blessent... On ne sait pas bien pourquoi on s'invective comme si le Cameroun allait s'arrêter parce que X ou Y ne serait pas au pouvoir. On se débilise ; on se crétinise ; on s'imbécilise ; c'est affreux ! »

 

« Qui peut donc arrêter ce moulin fou, cette voiture sans volant qui roule vers ses propres abîmes ? » se demande l’écrivaine.

 

 Elle sollicite alors, comme le fait très souvent le mendiant de la paix qui n’est d’autre que le chef de l’Etat, son excellence Paul Biya, à retrouver nos sens et œuvrer pour la paix. « Allons, faisons tous un effort. Arrêtons. Prions. Retrouvons nos esprits. Bises à tous. » A-t-elle conclut.

 

Il revient vivement à chaque citoyen de se remette en question et de penser à un Cameroun un et indivisible.

 

Danielle Ngono Efondo

 

Published in Tribune Libre

Par Me Christian Ntimbane

 

Face  aux différences dénonciations faites pour l'arrestation et la garde à vue du cyber activiste Paul Chouta dont par ailleurs l'état de santé se dégrade et dont nous vous avons fait part, des informations concordantes nous font état de ce que le motif légal de son arrestation a été changé du fait de l'impertinence légale de la procédure suivie dans le cadre de la diffamation. En effet la plainte pour diffamation par Madame Calixthe Beyala est mal orientée.

 

Elle devait faire une citation directe et non une plainte. Or en procédant par une citation directe, Paul Chouta ne devait pas faire l'objet d'une arrestation et d'une garde à vue 

 

Pour cela, pour contourner l'irrecevabilité de la plainte à parquet de Madame Beyala, la nouvelle trouvaille c'est l'infraction de propagation de fausses nouvelles par voie cybernétique.

 

Or une fois de plus cette infraction ne peut pas tenir dans le cadre de la plainte de Madame Beyala ou de toute autre personne qui prétendrait avoir été diffamé par Paul Chouta. Car la diffamation n'est pas la propagation de fausses nouvelles. 

 

De nombreux magistrats au Cameroun confondent  l'infraction de diffamation à l'infraction de propagation de fausses nouvelles. .

 

Il faut déjà noter la confusion qui est entretenue devant les juridictions camerounaises entre les infractions de diffamation et d'injures et les infractions de propagation de fausses nouvelles est lourde de conséquences sur le plan des libertés individuelles depuis des années.

 

A cause de cette confusion, des officiers de police judiciaires et des procureurs traitent des plaintes de diffamation en matière de droit de presse comme s'il s'agissait des plaintes contre des particuliers pour propagation de fausses nouvelles.

 

L'infraction de propagation de fausses nouvelles n'est pas celle de diffamation. 

 

La propagation de fausses nouvelles n'impute pas un fait à un individu. 

 

La diffamation quant à elle impute ou allègue un fait contre un individu. 

 

La propagation de fausses nouvelles c'est par exemple dire qu'il y a un génocide au Cameroun alors que de tels faits n'existent pas.

 

Mais quand on dit qu'une personne a volé, sans pouvoir rapporter la preuve de sa véracité, on parlera de diffamation. 

 

Un exemple: dire publiquement que Christian Ntimbane n'est pas Avocat, Il usurpe ce titre alors qu'il 'est bel bien Avocat, porte atteinte à son honneur et sa considération. C'est une diffamation et non pas une propagation de fausses nouvelles.

 

Revenons au cas d'actualité, celui de la célèbre écrivaine Calixthe Beyala qui accuserait un activiste camerounais de lui avoir imputé faussement des faits.

 

Ces faits ne sauraient être qualifiés de propagation de fausses nouvelles, mais plutôt de diffamation. Car s'agissant là de supposées imputations ou allégations de faits.

 

Même si de tels propos seraient tenus sur le net l'article 78 de la loi de 2016 sur la cybercriminalité ne saurait s’appliquer. Car cet article punit la propagation des fausses nouvelles et non la diffamation :

 

« Est puni d'un emprisonnement de 06 mois à 02 ans celui qui publie ou propage par voie de communication électroniques ou d'un système d'information, une nouvelle sans en rapporter la preuve de sa véracité ou justifier qu'il avait de bonnes raisons de croire à la vérité de ladite nouvelle »

 

La différence entre les deux infractions se situe donc au niveau de l'imputation des faits.

 

En des termes très simples, si on accuse une personne comme on dit prosaïquement, d'avoir posé un acte de déshonneur alors qu'on n'a pas la preuve de son exactitude, on est dans la diffamation. Car on lui impute ce qu'elle n'a pas fait. 

 

 La fausse nouvelle se distingue dès lors de la diffamation sur un point essentiel : la première exige que le fait divulgué porte atteinte non pas à l’honneur de la personne intéressée mais à la paix publique. Elle est fait application lorsque le fait publié ne concerne pas sur une personne mais par exemple une politique ou pratique fausse qui serait pratiquée par l’autorité publique ou un groupe privé. A titre d’illustration, est caractéristique d’une propagation de fausse nouvelle le fait infondé d’affirmer qu’un groupe ethnique est en train de tuer des membres d’une autre communauté tel jour dans tel endroit. Ce fait porte effectivement atteinte à la paix publique et constitue une fausse nouvelle d’autant qu’il ne vise aucune personne, physique ou morale, nommément. 

 

Cette distinction est aussi très importante à faire dans la mesure où la propagation de fausses nouvelles peut condamner à des peines de prison de 01 à 05 ans alors que la diffamation est de 06 mois maximum et aussi du fait que les procédures relatives à ces infractions ont des régimes juridiques différents. 

 

Ainsi, en matière de diffamation, les personnes employées à diffuser des informations pour le public ne sauraient faire l'objet e plaintes à parquet ou devant les officiers de police judiciaire parce qu'elles auraient commis des faits de diffamation. 

 

La désolante conséquence de cette méprise est que de nombreuses personnes diffusant des informations pour le public se trouvent souvent irrégulièrement arrêtées et détenues préventivement à cause de cette criarde confusion.

 

Or en matière de diffamation notamment lorsqu'il s'agit d'une communication destinée au public par une personne sur un site d'informations internet par exemple un mur officiel Facebook, la loi camerounaise sur la communication sociale de 1990 à l'article 2 s'applique.

 

Selon l article 5al1 de cette loi, l'expression organe de presse désigne : " Tout journal, écrit périodique, magazine, feuille d'informations destinée à la communication de la pensée, des idées, des opinions, des faits d'actualité ou de société, paraissant à intervalle régulier ".

 

Un site Web ou facebook qui publie régulièrement des informations est considéré comme un organe de presse, l'éditeur étant Facebook qui a obtenu les autorisations administratives de diffusion dans des pays.

 

La loi sur la communication prévoit que les poursuites contre ces organes de presse et les auteurs d'articles pour diffamation et injure se font par actes de poursuites des victimes qu'on appelle en droit pénal: citation directe.

 

Article 78: « La poursuite des infractions visées à l'article 77 ci-dessus à lieu d'office et à la requête du ministère public. 

 

TOUTEFOIS, , en ce qui concerne l'injure et la diffamation , LA POURSUITE a lieu : Sur plainte de la personne injuriée ou diffamée »

 

il devient donc clair qu'en cas d'injure ou de diffamation par voie de presse, l'acte de poursuite est l'œuvre de la victime et non du parquet.

 

Le procureur n'a donc pas l'initiative ou l'opportunité des poursuites en matière de diffamation dans l'affaire Chouta.

 

Il n'a donc pas à connaître la plainte de Beyala parce que les faits sont ceux de diffamation et d'injures en matière de presse.

 

L'acte de poursuite est l'œuvre de la prétendue victime. C'est d'ailleurs pourquoi la loi autorisé la victime à arrêter les poursuites, car c'est son affaire. Beyala doit donc introduire un acte de poursuite appelé : citation directe. Sa plainte déposée à la PJ est donc nulle et de nul effet.

 

Ainsi tout procureur de la république ou officier de police judiciaire qui reçoit des plaintes des particuliers pour injures ou diffamation dans le cadre de la communication sociale ou délit de presse, viole la loi qu'il est censé protéger.

 

En outre, L''article 81 de la loi sur la communication sus évoqué dispose que :

 

"Le prévenu à 05 jours après LA CITATION, pour signifier au plaignant à son domicile élu, selon les cas, les faits qualifiés dans la CITATION dont il entend prouver la vérité. '

 

Arrêter ou détenir préventivement une personne protégée par la loi sur la communication sociale est une incongruité juridique liberticide de la presse.

 

Sur quelle base un procureur qui arrête un chroniqueur pour des faits de diffamation peut-il suspecter que ses faits sont inexacts alors même que les délais pour produire la preuve courent à compter de la citation?

 

Même si par extrapolation on considère qu'il s'agit d'une citation à parquet, elle n'intervient que pour renvoyer une partie devant le juge et non au cours des enquêtes

 

A quel moment donc le procureur peut-il faire courir des délais de 05 jours pour produire les preuves ?

 

La loi est claire.

 

Ce n'est qu'après un jugement au cours duquel les preuves sont confrontées qu'on peut parler d'infraction de diffamation en matière de droit de presse.

 

Conclusion : La garde à vue du chroniqueur Web Paul Chouta qui est en cours à la police judiciaire de Yaoundé est une atteinte flagrante à sa liberté, c'est un abus. 

Published in Tribune Libre

Depuis l’arrestation de l’activiste politique pro Kamto, Paul Chouta, la toile est comme en ébullition. La mobilisation va grandissante au jour le jour. Mais de quoi l’accuse-t-on en vérité ?

 

Ils sont nombreux les journalistes, hommes de Media et acteurs de la société civile qui font plusieurs tours devant les bureaux de la police judiciaire sis au quartier Elig-Essono. De manière spontanée ils se sont donné rendez-vous devant les locaux de la police judiciaire question d’apporter un soutien moral au chroniqueur politique.

 

Paul Chouta est dans les cellules de la police judiciaire du fait d’une plaine déposé contre lui par l’écrivaine française Calixthe Beyala. Une plainte déposée il y a plus d’un mois pour diffamation. En effet, le Cyber journaliste Paul Chouta avait posté une vidéo où l’on voit bien madame Beyala se disputer violemment avec un camerounais dans une école dans la ville de Douala. Et c’est pour avoir diffusé cet image que Paul Chouta a été interpellé ?

 

Il faut aller chercher la raison de cette situation dans les luttes à distance qui opposent depuis l’élection présidentielle d’octobre 2018, les partisans de Maurice Kamto et ceux du Président de la République actuel, Paul Biya. Depuis cette période, non seulement on a remarqué une plus grande présence de la romancière française sur le sol camerounais ? Elle a écumé de nombreux plateaux de télévisions du terroir avec des fortunes diverses. Se faisant plus virulente au fil des jours contre le président du MRC, elle a fait de nombreuses publications sur son compte Facebook où elle fait des allusions grotesques sur « la pédophilie » dont serait auteur le leader du MRC. Peut être devrait-on chercher la diffamation ailleurs.

 

Paul Chouta a été arrêté autour de 22 heures mardi dernier au quartier Biyem Assi à Yaoundé. Toute chose qui va à l’encontre des règles élémentaires en matière de procédures pénales. Il va être incarcéré dans les cellules de la police judiciaire. Le mercredi, dans l’après midi, il va avoir une confrontation avec Calixthe Beyala. Rien ne va filtrer de cette confrontation. Mais selon Maître Emmanuel Simh qui assure sa défense, il est possible que Paul Chouta soit déféré ce vendredi pour la prison de Nkondengui.  

 

Paul Chouta devra compter sur son moral d’acier pour traverser tête haute cet autre épreuve qui n’est que la suite du combat pour le respect des droits humains engagé il y a quelques années aujourd’hui.

Affaire à suivre.

 

Stéphane Nzesseu 

Published in Société

L’écrivaine a été reçue en audience le 25 avril dernier par le ministre des Arts et de la Culture (Minac). Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt a signifié à son hôte ses attentes pour la mise en place imminente de plusieurs projets culturels.

 

A en croire Cameroon Tribune, au cours de cette audience d’une vingtaine de minutes aux allures plutôt conviviales, le ministre des Arts et de la Culture a rendu hommage à la romancière pour l’ensemble de son œuvre et les différents lauriers glanés tout au long de sa carrière.

Cette femme de lettres engagée est la lauréate du Grand prix littéraire de l’Afrique noire pour « Maman a un amant » en 1994. Elle a également obtenu en 1996, le Grand prix du roman de l’Académie française pour « Les Honneurs perdus » et le Grand prix de l’Unicef pour « La Petite Fille du réverbère », en 1998.

Calixthe Beyala a également été rassurée du soutien de l’Etat pour son engagement en faveur de la défense de la patrie, ses combats auprès des minorités, la promotion de la francophonie et la lutte contre le sida.

Au cours de cette rencontre, le ministre des Arts et de la Culture a sollicité la contribution de la lauréate du Grand prix du roman de l’Académie française sur les chantiers de la restructuration et de la reconstruction du mouvement artistique et culturel camerounais qu’il entend mettre sur pied. « L’action de la femme de lettres est particulièrement attendue sur le volet littérature », précise Cameroon Tribune.

Bidoung Mkpatt a émis le souhait d’en faire l’ambassadrice, notamment pour ce qui est de la réalisation du projet de construction de « la Cité de l’émergence ». Il s’agit d’un temple de la culture qui abritera bibliothèque, médiathèque, cinémathèque, archives, etc. En retour, Calixthe Beyala a exprimé sa satisfaction quant à la volonté du ministère des Arts et de la Culture de l’impliquer elle, enfant du pays, dans l’animation de la vie culturelle.

Surtout qu’en général, fait-elle remarquer, « on n’a presque jamais été prophète chez soi ». Au-delà de son émotion, elle a promis de donner tout ce qu’elle a pour participer au rehaussement de l’image du Cameroun, mais surtout pour accompagner sérieusement les jeunes écrivains. D’autant qu’elle a reconnu qu’« au Cameroun, il y a plein de talents. Il leur manque simplement des directeurs, c’est-à-dire des gens capables de les suivre au quotidien pour qu’ils fassent de bons romans ».

 

Otric N.

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"Du bien-être du Cameroun et des camerounais il s’en moquerait. Cabral Libii et Joshua Osih sont considérés par l’écrivaine franco-camerounaise comme des hommes politiques qu’il faut au Cameroun pour l’avenir."

 

Ces propos sont tirés d’une interview accordée par la célèbre écrivaine au magazine C’Koment, paru en kiosque le 31 mars 2019. Dans cette dernière, elle est longuement revenue sur sa longue et riche carrière. L’occasion faisant le larron, et bien qu’en d’autres occasions elle ait eu à s’exprimer sur la politique camerounaise et certains de ses acteurs en particulier, elle n’a manqué cette autre offerte à elle pour tancer vertement Maurice Kamto.

 « Je n’ai pas beaucoup apprécié Kamto, pas en tant qu’homme, mais par cette espèce de mensonge qu’il environne en permanence. Qui m’a beaucoup interrogé en tant que femme, en tant que citoyenne, en tant qu’intellectuelle. Je l’ai trouvé malhonnête, je n’ai pas apprécié du tout cette déclaration comme quoi il aurait gagné des élections qu’il n’a pas gagné parce que c’est évident qu’il n’a pas gagné. Je veux dire que c’est évident, on n’a pas besoin d’inventer la poudre quand on voit ô combien le RDPC est implanté dans le pays, c’est impossible aujourd’hui. Le RDPC pourrait même présenter un chat que ce chat va gagner. Je suis désolée de le dire », déclare l’auteure du roman « Femme nue, femme noire ».

L’intellectuelle attribue au leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) la responsabilité de la montée du discours tribal. « Je n’ai pas apprécié qu’un homme politique, que j’estimais être un homme politique du futur, pour 2025, mente. Et qu’il entraine avec lui, une frange de la population camerounaise, dans la haine de l’autre, dans le tribalisme, parce que dès que vous dites que Kamto à tort, on dit que vous êtes tribaliste, c’est systématique, tout le monde est tribaliste. C’est-à-dire que 90% des Camerounais, qui n’ont pas été voté Kamto sont des tribalistes », dit-elle.

« L’important pour M. Kamto n’est pas le bien-être du peuple Camerounais ou du Cameroun, l’important pour lui c’est d’être au pouvoir, à n’importe quel prix et par tous les moyens. Et ça, je trouve cela dommage, tandis que le panafricanisme avance, il y a des gens qui veulent nous ramener vers le passé», ajoute Calixthe Beyala.

Une charge contre Maurice Kamto, mais de bons points distribués à Cabral Libii du Mouvement Onze Millions de Citoyens et Joshua Osih du Social Democratic Front (SDF). « J’ai été passionnée par les élections (présidentielles du 7 octobre 2018 NDLR); j’ai eu des gars comme Cabral Libii qui m’ont beaucoup intéressé de par leurs réflexions, leurs projections, de par le calme aussi parce qu’un homme politique se doit d’être calme et rassurant et ce garçon m’a paru très rassurant quant au futur. Pareil pour celui qui s’appelle Osih qui m’a paru aussi quelqu’un de très pondéré, qui sait reconnaître ce qui est et proposer des choses pour aller de l’avant. C’est de ce genre d’hommes politiques dont le Cameroun a besoin, pour demain », soutient l’écrivaine.

Source : actucameroun.com

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Après la demande de libération de l'opposant camerounais Maurice Kamto et de ses militants,  l’écrivaine camerounaise Calixthe Beyala n’a pas tardé à répondre à Tibor Nagy.

 

Le 4 mars dernier, Tibor Nagy, le sous-secrétaire d'État américain responsable de l'Afrique a demandé dans une interview accordée à Radio France internationale (RFI), la libération du président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, ainsi que celle de ses militants.

« Le gouvernement camerounais assure qu'il a été arrêté et emprisonné pour des raisons légitimes. Moi, je pense vraiment qu'il serait très sage de le libérer. Parce que, que ce soit vrai ou faux, il est perçu comme ayant été incarcéré pour ses activités politiques et cela est inacceptable. Ses militants et lui doivent être libérés et nous ne passerons pas par quatre chemins pour le dire », a expliqué le chargé des affaires africaines de Donald Trump, le 4 mars au micro de RFI. 

Une demande qui a fâchée Calixthe Beyala qui n’a pas tardé à répondre que les États-Unis d’Amérique ne sont pas « un exemple pour le reste du monde ». L’écrivaine camerounaise a marqué le coup en qualifiant de « petit malin qui fait son malin »,  le secrétaire d’État américain aux affaires africaines Tibor Nagy.

Elle a répondu par la suite que « Le Cameroun n’est pas une sous préfecture des Usa et n’a  aucun ordre à recevoir de ce pays d’esclavagiste. Comme si ce pays où 70 % de jeunes noirs sont en prison, où chaque année des milliers d’enfants noirs sont tués par des policiers est un exemple pour le reste du monde ! Qu’il dégage ! Quiconque commet un acte délictueux au Cameroun se doit de répondre devant la justice Camerounaise, point ! ». Des propos très durs qui laissent clairement voir la pensée de l’écrivaine.

Par ailleurs, Le gouvernement camerounais par la voix de son porte-parole, avait déjà  vivement regretté  les propos de Tibor Nagy. « Le Cameroun est un État de droit, dont les lois et les règlements constituent le cadre normatif où tous les partis politiques, y compris le MRC mènent leurs activités, mais ce, dans le respect de la légalité […] Le gouvernement tient à réitérer que M. Kamto n'est nullement en détention pour avoir exercé des activités politiques, ou participé légalement au jeu politique.»

Il est à noter que l'émissaire de Donald Trump, Tibor Nagy  est attendu au Cameroun le 17 mars dans le cadre de sa tournée africaine.

Danielle Ngono Efondo

Published in Politique
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Sunday, 05 June 2022 11:01