L’écrivaine a été reçue en audience le 25 avril dernier par le ministre des Arts et de la Culture (Minac). Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt a signifié à son hôte ses attentes pour la mise en place imminente de plusieurs projets culturels.
A en croire Cameroon Tribune, au cours de cette audience d’une vingtaine de minutes aux allures plutôt conviviales, le ministre des Arts et de la Culture a rendu hommage à la romancière pour l’ensemble de son œuvre et les différents lauriers glanés tout au long de sa carrière.
Cette femme de lettres engagée est la lauréate du Grand prix littéraire de l’Afrique noire pour « Maman a un amant » en 1994. Elle a également obtenu en 1996, le Grand prix du roman de l’Académie française pour « Les Honneurs perdus » et le Grand prix de l’Unicef pour « La Petite Fille du réverbère », en 1998.
Calixthe Beyala a également été rassurée du soutien de l’Etat pour son engagement en faveur de la défense de la patrie, ses combats auprès des minorités, la promotion de la francophonie et la lutte contre le sida.
Au cours de cette rencontre, le ministre des Arts et de la Culture a sollicité la contribution de la lauréate du Grand prix du roman de l’Académie française sur les chantiers de la restructuration et de la reconstruction du mouvement artistique et culturel camerounais qu’il entend mettre sur pied. « L’action de la femme de lettres est particulièrement attendue sur le volet littérature », précise Cameroon Tribune.
Bidoung Mkpatt a émis le souhait d’en faire l’ambassadrice, notamment pour ce qui est de la réalisation du projet de construction de « la Cité de l’émergence ». Il s’agit d’un temple de la culture qui abritera bibliothèque, médiathèque, cinémathèque, archives, etc. En retour, Calixthe Beyala a exprimé sa satisfaction quant à la volonté du ministère des Arts et de la Culture de l’impliquer elle, enfant du pays, dans l’animation de la vie culturelle.
Surtout qu’en général, fait-elle remarquer, « on n’a presque jamais été prophète chez soi ». Au-delà de son émotion, elle a promis de donner tout ce qu’elle a pour participer au rehaussement de l’image du Cameroun, mais surtout pour accompagner sérieusement les jeunes écrivains. D’autant qu’elle a reconnu qu’« au Cameroun, il y a plein de talents. Il leur manque simplement des directeurs, c’est-à-dire des gens capables de les suivre au quotidien pour qu’ils fassent de bons romans ».
Otric N.