Officiellement créée le 05 avril 2019 lors d’une assemblée constitutive à Marrakech au Maroc, la Cour africaine de médiation et d’arbitrage (CAMAR) ne semble pas effrayée par ses ambitions. Premier objectif, traiter les litiges impliquant l’Afrique sur le sol africain. L’initiative inédite en Afrique, cherche encore ses repères en vue de se positionner comme une Cour de référence sur le continent et au-delà.
Lorsqu'ils ne sont pas traités dans la longueur du temps judiciaire ou les coulisses des relations entre les Etats, la quasi-totalité des litiges commerciaux, d'investissements... sont renvoyés devant des cours arbitrales hors d'Afrique. La création de la première Cour africaine de médiation et d'arbitrage (CAMAR) ambitionne de corriger cette situation.
« La création de la CAMAR vise avant tout à faire traiter le maximum d'affaires d'arbitrage en Afrique sur le sol africain par des arbitres africains, reconnus à l'international, qui sont compétents et qui font valoir leurs compétences ailleurs », a déclaré Abdelkrim Benkhalfallah, le vice-président de la CAMAR.
C’est une ambition de juristes et d’arbitres africains certifiés qui se concrétise. Une cour d’arbitrage africaine pour régler les problèmes des Africains, en Afrique. Près de six ans après que le projet eut été évoqué lors d’une rencontre sur l’arbitrage à Strasbourg en 2013, la CAMAR a été mise sur pied à l’issue d’un congrès constitutif qui s’est tenu au Maroc, le 05 avril dernier. L’objectif est sans équivoque. Il s’agit pour la Cour, la première du genre en Afrique, de traiter le maximum de litiges impliquant l’Afrique sur le sol africain, et ainsi détrôner les cours internationales qui font la pluie et le beau temps en termes d’arbitrage. En effet, en cas de litige non résolus entre Etats, ce sont notamment les cours arbitrales de La Haye, de Paris ou encore de Londres qui font office de référence.
L'aventure a été longue. Elle démarre six années plus tôt lors d'une rencontre sur l'arbitrage à Strasbourg en 2013. La salle accueillant la rencontre est comble et les experts issus du continent africain sont nombreux. Pourtant, il n'existe aucune juridiction d'arbitrage du type des cours arbitrales de La Haye, de Paris, de Londres, véritables vedettes sur leur Continent. En l'absence d'une telle juridiction, les experts africains intègrent de plus en plus ces juridictions à la notoriété bien établie.
« Il existe plusieurs cours arbitrales devant lesquelles tous les litiges qui touchent l'Afrique sont traités, parfois après qu'une cour locale a statué pour se déclarer incompétente. Notre objectif est de fédérer tous les pays africains autour de la création de la CAMAR. Elle vient rappeler que les compétences qui existent en Afrique peuvent être valorisées pour permettre de régler des litiges », résume Ali Ouhmid, un des 08 membres fondateurs, désigné président de la Cour lors du congrès de lancement.
Avec un siège « provisoire » installé à Marrakech, la CAMAR entend ouvrir des représentations dans les 54 capitales africaines et d'autres succursales en Europe et aux Etats-Unis. Une manière de prendre part à la compétition acharnée entre les cours arbitrales vedettes. La CAMAR est-elle bien armée pour livrer bataille ? Le congrès constitutif, inscrit dans le cadre d'un colloque de deux jours, n'apporte qu'une réponse partielle à la question.
L'institution privée compte déjà 11 chambres qui couvrent des domaines aussi divers que les litiges sur les contrats commerciaux, la propriété intellectuelle, l'environnement, le numérique, le pétrole et le gaz. Sa compétence s'élargit aux litiges dans les domaines de la banque et finances, le tourisme, l'immobilier, le sportif ou encore l'ingénierie.
Ensuite, cinq commissions viennent compléter l'architecture de cette première cour africaine entièrement tournée vers l'arbitrage international et la médiation dans les litiges. Prochaine étape, obtenir le parapluie de l'Union africaine (UA). « Il s'agit de parvenir à faire inscrire dans les contrats signés avec des pays africains, une clause compromissoire qui permette de renvoyer directement à la CAMAR pour traiter les litiges », confie un membre de la nouvelle juridiction.
Si les bases de l’institution sont bien scellées, il reste cependant à ses membres de la vendre à l’international en vue de la classer au panthéon des organes de référence en termes d’arbitrage. Mais pour cela, un pallier à franchir. Le collège d’arbitres doit avant tout mobiliser les Etats africains. Pour y parvenir, les experts entendent convaincre l’Union africaine d’instituer “une clause compromissoire” afin que toutes les affaires litigieuses soient automatiquement renvoyées à la CAMAR.
Danielle Ngono Efondo
Jeudi dernier, Joseph Dion Ngute le Premier Ministre a reçu dans son département ministériel, une dizaine de chefs traditionnels du Cpatc. Ces autorités traditionnelles et coutumières d’Afrique ont tenu à féliciter de vive voix Dion Ngute nommé comme chef du gouvernement par le Président de la République.
« Il a été question en tant que chefs traditionnels de venir féliciter le Premier ministre qui est un des nôtres et lui affirmer notre soutien total dans la mission qui lui a été confiée par le Président de la république S.E Paul Biya... Nous oeuvrons pour la promotion de nos valeurs culturelles, pour la paix entre nos peuples. C’est pourquoi nous sommes venus nous présenter au Premier ministre. Il est question de travailler pour le maintien de la paix dans notre pays et pour la promotion du vivre-ensemble », a déclaré Prosper Mbassi Bessala leur coordonnateur national du Cpatc qui conduisait la délégation.
Pour la petite histoire, le Cpatc a été créé en septembre 2014, après de nombreuses rencontres de haut niveau en Libye, en Afrique du sud, au Maroc, en Côte d’ivoire, en Guinée équatoriale et au Bénin. Son siège est au Bénin.
A titre de rappel, Joseph Dion Ngute est entré au gouvernement lors du remaniement ministériel survenu le 04 janvier 2019. Le 13 mars dernier, il avait reçu les chefs traditionnels du Sud dans la salle des Conseils de son département ministériel. La délégation conduite par René Désiré Effa, a indiqué être venu féliciter leur «collègue» après la « haute confiance que lui a témoignée le Chef de l’Etat en le nommant à la tête du gouvernement ». Le chef de la délégation avait par ailleurs indiqué la disponibilité de l’autorité traditionnelle du Sud à soutenir le chef du gouvernement dans l’exécution de sa tâche. Joseph Dion Ngute en retour, a remercié l’ensemble de la délégation pour le soutien.
Joseph Dion Ngute a remplacé Philemon Yang au poste de Premier Ministre. Ce dernier a passé neuf ans à la Primature. Joseph Dion Ngute, 64 ans, était Ministre chargé de mission à la présidence. Il avait auparavant été ministre délégué auprès du ministre des Relations extérieures, représentant notamment le Cameroun au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, à Genève. Anglophone, M. Dion Ngute est originaire du département du Dian, dans la région du Sud-Ouest.
Liliane N.
« L'intégrité est une attitude, cultivez-la », a déclaré le président de l'Association internationale de la presse sportive (AIPS Afrique), Mitchel Obi, devant les délégués au sixième congrès de AIPS Afrique, pour inculquer « l'indépendance de pensée dans leur ligne de conduite de travail ». Selon lui, cela donne aux journalistes la possibilité de trouver le bon équilibre dans la diffusion de l'information.
Respect des principes. A une époque où les clans et les tendances ont pris le pas sur les journaux télévisés aux heures de grande écoute, à une époque où Facebook, Twitter, Instagram et d'autres plates-formes de médias sociaux sont devenues la plaque tournante de l'actualité et une source d'informations pour beaucoup, les racines du journalisme sont ébranlées et ses feuilles se fanent. Cela a conduit à développer des stratégies pour pouvoir suivre les tendances tout en respectant les principes du journalisme.
Indépendance. Menant la discussion sur le journalisme sportif en Afrique, Obi a rappelé aux délégués à quel point l'intégrité est un élément important de l'AIPS. Selon lui, « chaque journaliste professionnel doit s'efforcer, à tout moment, de conserver une certaine indépendance. C'est cette indépendance qui vous donne l'intégrité. L'intégrité est une attitude qui la cultive, l'intégrité est une attitude qui la construit, et la construire signifie faire les bonnes choses en tant que professionnel ».
Il a également imploré les délégués de renoncer aux actes qui les forceraient à compromettre leur indépendance et leur intégrité.
Technologie. En ce qui concerne l'utilisation efficace des médias sociaux, le président Obi a conseillé aux délégués de changer avec le temps et d'apprendre à utiliser ces nouvelles ressources dans leur travail. « La technologie ne signifie pas que vous abandonniez les éléments du journalisme auxquels nous sommes habitués. La technologie aide à faciliter. Même à tout moment, nous devons respecter les principaux éléments de l’activité - vérifier les faits, vérifier l’authenticité de l’histoire et nous assurer que le reportage est toujours équilibré », a déclaré le président d’AIPS Africa.
Félix Swaboka
A titre d’illustration, 1 Giga octet de données Internet a coûté 9,2 % du revenu mensuel moyen sur le continent.
En Afrique, 1 GB de données Internet a coûté 9,2 % du revenu mensuel moyen en 2018. C’est ce que révèle la cinquième édition du rapport annuelle de l’association Alliance for Affordable Internet (A4AI) sur l’accessibilité à Internet sur le continent africain.
Selon l’étude, le coût de la donnée Internet est plus cher en Afrique qu’en Asie et en Amérique. D’après A4AI, dans le pool régional composé de l’Amérique latine et des Caraïbes, 1GB d’Internet coûte seulement 2,8 % du revenu mensuel. En Asie, il faut débourser seulement 1,5 % du revenu mensuel pour se procurer le même volume de données Internet.
Mais l’Afrique n’est pas seulement en retard sur les autres continents. Le coût de la donnée sur le continent, en 2018, a augmenté par rapport à l’année précédente de 8,8%. Les récentes augmentations des taxes sur la donnée Internet, dans certains pays africains, peuvent expliquer ces statistiques selon le rapport.
Comment réduire ce coût d’accès à internet dans les pays africains ?
Alliance for Affordable Internet préconise en gros pour ce faire de miser sur l’infrastructure et la coopération entre pays afin de réduire les coûts de transits et les tarifs d’interconnexion pour les pays sans littoral. S’agissant des infrastructures en particulier, A4AI recommande, pour rendre l’accès à internet plus abordable sur le continent, la mise à jour de celles existantes et l’investissement dans de nouvelles plus performantes.
Accès internet au Cameroun et Afrique centrale
Selon le rapport Digital, Social Media, Mobile et E-commerce, le Cameroun comptait en 2018 environ 19 millions d’abonnés à la téléphonie parmi lesquels 6,13 millions d’internautes. Soit environ 25% de la population connecté. Toujours selon ce rapport, le mobile reste le terminal privilégié des internautes camerounais avec 5,7 millions d’utilisateurs actifs d’internet mobile, soit un peu plus de 93% des 6 millions d’internautes camerounais.
Avec un taux de pénétration d’internet évalué à environ à 25%, le Cameroun reste largement en dessous de la moyenne africaine évaluée en 2018 à 34% (435 millions d’internautes africains sur ses 1,2 milliards d’habitants); mais deux fois plus que la moyenne régionale d’Afrique centrale évaluée à 12% seulement.
L’Afrique centrale reste la région avec le taux de pénétration d’internet le plus faible au monde (12%), loin derrière l’Afrique Australe (51%), l’Afrique du Nord (49%), l’Afrique de l’Ouest (39%) et l’Afrique de l’Est (27%), du fait notamment des pays comme le Tchad, la RDC et le Congo qui affichent respectivement 5%, 6% et 12% de pénétration d’internet.
Lien utile : What are the policies needed to accelerate progress on the path to affordability?
La Belgique, par la voix du premier ministre Charles Michel, a présenté jeudi 4 avril, à la tribune de la Chambre, les excuses aux métis pour les « injustices » subies par les milliers d'enfants métis nés en Afrique de père belge pendant la période coloniale, et arrachés à leurs mères, congolaises, rwandaises et burundaises, pour être placés à l'écart de la population.
« Au nom du gouvernement fédéral, je reconnais la ségrégation ciblée dont les métis ont été victimes sous l'administration coloniale du Congo belge et du Ruanda-Urundi jusqu'en 1962 et suite à la décolonisation, ainsi que la politique d'enlèvements forcés y afférente », a déclaré le Premier devant la Chambre.
« Au nom du gouvernement fédéral, je présente nos excuses aux métis issus de la colonisation belge et à leurs familles pour les injustices et les souffrances qu’ils ont subies », a-t-il ajouté.
Dans sa déclaration, il a détaillé les injustices et les souffrances subies par ces personnes dès leur naissance dans les colonies belges. Les milliers d'enfants nés d'un homme blanc, agent de la colonie, et d'une femme noire étaient considérés comme une menace par le système colonial qui ne tolérait pas de telles unions. Les enfants étaient alors enlevés à leur mère et confiés à des religieux. L’Église de Belgique a d’ailleurs elle-même présenté ses excuses pour cela il y a deux ans. Entre 1959 et 1962, les trois dernières années de la présence belge en Afrique centrale, ces enfants ont même été envoyés en nombre en Belgique, placés dans des familles voire des orphelinats, sans le souci de préserver les fratries.
« En mettant en place dans l’Afrique coloniale belge un système de ségrégation ciblée à l’encontre des métis et de leurs familles, l’État belge a posé des actes contraires au respect des droits humains fondamentaux, » a souligné le Premier ministre belge.
Le gouvernement s'est concerté avec l'Association des métis de Belgique pour prendre une série de mesures, en particulier dans le domaine administratif pour faciliter la consultation d'archives et la réalisation d'une étude. En ce qui concerne les difficultés liées à la nationalité belge et aux actes de l’état civil, un point de contact sera créé au SPF Justice. De nombreux métis ont longuement applaudi la déclaration du premier ministre Charles Michel.
Selon l’un des fondateurs de l’Association des métis de Belgique, c’est la première fois que la Belgique se confronte à sa mémoire coloniale.
Danielle Ngono Efondo
Selon un rapport sur les crises alimentaires publié mardi 02 avril par plusieurs organisations internationales, des agences des Nations unies et des organismes de coopération internationales notamment, plus de 113 millions de personnes sont au bord de la famine dans le monde et l'Afrique est le continent le plus frappé.
Plus de 113 millions de personnes, dans 53 pays, sont en insécurité alimentaire aiguë. C'est un tout petit peu moins que l'année dernière, mais l'infléchissement est dérisoire. Les deux tiers des personnes souffrant de la faim vivent dans seulement huit pays, dont quatre se trouvent en Afrique. Par ordre de gravité, il s'agit du Yémen, de la RDC, de l'Afghanistan, de l’Éthiopie, de la Syrie, du Soudan, du Soudan du Sud et du Nigeria (essentiellement dans le Nord, où sévit le groupe jihadiste Boko Haram).
Les pays en situation de conflit plus durement touchés
Les pays les plus vulnérables sont ceux qui connaissent des conflits, mais également leurs voisins, confrontés à l'afflux de réfugiés. Le rapport prend pour exemple le Bangladesh, qui accueille des Rohingyas birmans, le Cameroun et le Burundi, où se replient des Congolais et des Centrafricains, ou encore l'Ouganda, qui a ouvert ses portes à des réfugiés congolais et sud-soudanais.
Les auteurs du rapport s'inquiètent également de la situation au Venezuela, pour lequel les chiffres manquent, mais qui pourrait bientôt être déclaré en état de crise alimentaire, tant les pénuries affectent les habitants et les contraignent au départ. La Syrie, qui avait déjà perdu son statut de « grenier à blé régional » avec l'occupation du groupe état islamique, connaît quant à elle sa pire récolte de blé depuis 30 ans.
« Des décennies de décisions politiques inappropriées ont permis aux grosses entreprises de prendre le contrôle de notre alimentation et de nos systèmes agricoles », a réagi la présidente de l'ONG Oxfam France dans un communiqué. Cécile Duflot estime également que « dans le même temps, les gouvernements ont insuffisamment dédié leurs investissements nationaux et l'aide pour le développement au profit de l'agriculture familiale et paysanne. » Un secteur dont la croissance, selon l'ONG, « s'est révélée deux à quatre fois plus efficace pour réduire la faim et la pauvreté que n'importe quel autre secteur. »
Pourquoi l'Afrique ?
« En Afrique, ce sont spécialement les petits agriculteurs qui sont très exposés aux catastrophes naturelles », précise Juliette Texier, de l'Agence onusienne pour l'alimentation et l'agriculture, la FAO. La moindre catastrophe vient aggraver des situations déjà extrêmement précaires. La RDC, par exemple, vit une situation de crise prolongée. Cette année encore, cela a été intensifié par des petites inondations, des petites périodes de sécheresse qui s'ajoutent à des maladies des cultures et à une pauvreté généralisée.
En Somalie, sur les 19 premières années de ce XXIe siècle, le pays a été frappé 17 années par des inondations ou par des sécheresses. Ce sont des cycles récurrents qui font que les situations de fragilité sont exacerbées dans les pays d'Afrique. Sur le continent, à part l’Éthiopie, les pays les plus durement touchés sont tous en situation de conflit. »
On constate donc sans surprise que, les guerres et les événements climatiques sont les principales causes de la faim dans le monde.
Source : RFI
General Electric (GE) a annoncé la nomination d’Éric Amoussouga au poste de président-directeur général pour l’Afrique francophone. A ce poste, M. Amoussouga jouera un rôle central dans la gestion de la prochaine étape du déploiement de la stratégie et de la croissance de GE sur les marchés africains francophones.
Basé à Abidjan, M. Amoussouga dirigera le développement de divers programmes et la mise en œuvre de projets et partenariats public-privé à travers l’Afrique francophone.
Commentant cette nomination, M. Farid Fezoua, président-directeur général de GE Afrique, a réitéré la volonté de GE de collaborer avec les gouvernements et le secteur privé pour constituer des partenariats public-privé et développer des solutions durables axées sur les résultats.
«Nous sommes optimistes pour l’Afrique francophone où nous voyons des opportunités de développer des solutions pionnières dans les domaines de l’énergie, de la santé, de l’aviation et des énergies renouvelables. Nous pensons que la nomination de M. Amoussouga constitue une étape supplémentaire sur la voie qui fera de notre vision une réalité. Nous sommes également heureux d’accueillir une personne qui possède l’expérience et la passion indispensables pour stimuler notre croissance dans cette région», a-t-il déclaré.
M. Amoussouga apporte à GE une expérience de 19 années dans le secteur énergétique acquise auprès de grands opérateurs comme AREVA, ALSTOM et GE, ainsi qu’une vaste expertise dans les domaines du développement du secteur énergétique et des stratégies de vente, notamment en Afrique centrale et de l’Ouest.
«Je suis impatient de diriger la croissance régionale de GE en Afrique francophone et de soutenir des initiatives novatrices pour répondre aux besoins des parties prenantes de GE de la région», a déclaré M. Amoussouga.
Les partenariats avec les gouvernements et les entreprises locales représentent une part très importante de la croissance de GE en Afrique francophone et dans l’ensemble du continent. Par le biais de ces collaborations, GE a réalisé d’importants investissements dans des projets d’infrastructures, notamment de solutions d'énergie durable, afin d’assurer des transports efficients et fiables et d’améliorer l’accès à des soins de santé de qualité.
« Souvenir, unité et renouveau » est le thème choisi par les autorités rwandaises cette année, qui veulent mettre un accent particulier sur la sensibilisation de la jeunesse, qui n'a pas vécu le génocide mais continue à en subir les conséquences.
Comme chaque année, le président rwandais Paul Kagame va ouvrir une période de deuil national de 100 jours, en allumant une flamme du souvenir au mémorial de Gisozi à Kigali, avant d'assister à une cérémonie au stade Amahoro.
Cent jours comme le temps qu'aura mis, entre avril et juillet 1994, le régime extrémiste hutu pour tuer au moins 800.000 personnes, selon l'ONU, essentiellement parmi la minorité tutsi, mais aussi chez les Hutu modérés.
L'assassinat au soir du 6 avril 1994 du président rwandais hutu Juvénal Habyarimana a déclenché le génocide. Le lendemain, les Forces armées rwandaises (FAR) et les miliciens Hutu Interahamwe, fanatisés par des années de propagande contre les « Inyenzi » (cafards) tutsi, donnaient le signal des massacres.
Les tueries s'étendent à l'ensemble du pays. Toutes les couches de la population, encouragées par les autorités et les "médias de la haine", s'y adonnent. Hommes, femmes et enfants sont exterminés à coups de machette, jusque dans les églises où ils s'étaient réfugiés.
Le carnage prend fin lorsque la rébellion Tutsie du Front patriotique rwandais (FPR) s'empare de Kigali le 4 juillet, déclenchant en retour l'exode de centaines de milliers de Hutu apeurés vers le Zaïre voisin (aujourd'hui la République démocratique du Congo).
Vingt-cinq ans après le dernier génocide du XXe siècle, la terre rwandaise continue de recracher des corps. Des journalistes ont vu il y a quelques jours, des ossements d'au moins 30 corps tout juste trouvés dans une fosse commune être déposés au mémorial de Nyamata (sud).
Le défi de l'unité nationale
Pour les plus de 12 millions de Rwandais, la période de commémoration est chaque année sombre : « Plus on se rapproche de la date, plus j'y pense. Des bruits, des images d'Interahamwe me reviennent à l'esprit. Je ne dors plus », raconte Damien Munyakayanza, un rescapé du génocide.
Des groupes de discussion sont prévus, ainsi que des veillées. Les survivants nettoient et enterrent à nouveau des os de victimes. Les sites mémoriaux sont aussi nettoyés. Le violet, couleur du deuil, est de mise.
En l'espace d'une génération, le Rwanda a fait beaucoup, devenant un pôle de stabilité politique, faisant d'un pays en ruines une économie robuste, et en retrouvant une certaine cohésion sociale.
« Lors de ces 25 dernières années, le grand souci ou le grand défi du Rwanda a été la reconstruction de l'unité nationale. Il a été question d'amener tous les Rwandais à comprendre que nous partageons un même pays, les mêmes droits, donc la construction d'un État de droit a été un défi essentiel et capital », déclare Jean-Damascène Bizimana, secrétaire général de la Commission nationale de lutte contre le génocide.
Des obstacles à la réconciliation
Dans la quête de réconciliation, la justice a joué un rôle crucial. Des dizaines de responsables du génocide ont été condamnés par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Et quelque deux millions de Rwandais ordinaires ont été jugés par les tribunaux populaires (gacaca). Ces derniers fonctionnaient sur le principe des aveux. Mais dans certains cas, l'absence de repentir et le non paiement des réparations dues pour les biens pillés ou détruits restent des obstacles à la réconciliation.
Les Rwandais ne cachent pas que leur pays a encore du chemin à parcourir avant d'être définitivement apaisé. Mais pour les détracteurs du pouvoir, le consensus social n'est qu'apparence, masquant l'emprise totale du régime sur sa population.
Le Rwanda comptait sur la présence à Kigali le 07 avril d'Emmanuel Macron. Mais le président français a décliné l'invitation et demandé au député Hervé Berville, orphelin d’origine rwandaise adopté par une famille française en 1994, de le représenter.
Nicole Ricci Minyem
En matière de transformation numérique, l’Afrique est encore à la traîne par rapport au reste du monde et, malgré le nombre croissant de solutions innovantes, le manque persistant d’infrastructures adéquates et de connectivité empêche le continent de réaliser son véritable potentiel économique. Le meilleur moyen, et le plus rapide, de surmonter ces obstacles pourrait consister à renforcer la coopération entre les pays et leurs divers régulateurs.
C'est ce qu'a déclaré James Claude, PDG de Global Voice Group (GVG) – fournisseur de solutions informatiques aux gouvernements et autorités réglementaires -, ajoutant que même si de nombreux pays d'Afrique travaillent individuellement à l’amélioration de leurs infrastructures et de leurs capacités numériques, la solution la plus efficace consistera à placer ces défis dans une perspective régionale.
Dans le cadre du 5eForum de Crans-Montana organisé à Dakhla, au Maroc, en mars de cette année, M. Claude a souligné que les gouvernements africains ont un rôle crucial à jouer afin d’emmener le continent vers la prochaine étape de son itinéraire numérique.
« Les entreprises, les universités et les jeunes entrepreneurs contribuent de plus en plus à l'économie numérique et favorisent l'innovation en Afrique. Il faut maintenant que les gouvernements s’emploient à aider ces acteurs du secteur privé à accélérer le développement de leurs solutions de manière à entraîner un vrai changement pour le continent. Cela nécessitera une harmonisation des réglementations qui permettra aux entreprises et aux prestataires de services d’étendre leurs activités au-delà des frontières nationales. »
Le potentiel de l’Afrique en tant que principal chef de file de l’économie numérique mondiale croît considérablement chaque année. La population africaine augmente de façon exponentielle et devrait passer de 1,379 à 1,486 milliard d’habitants d’ici 2025. De plus, la pénétration de l’économie numérique sur le marché s’accélère. Et il est important de noter que d'ici 2020 la moitié de la population africaine possédera un smartphone, ce qui contribue déjà grandement à surmonter les barrières infrastructurelles à la transformation numérique et à connecter les personnes et les services en ligne.
« Profitant de cet élan, des plates-formes d’argent mobile telles que M-Pesa ont fondamentalement changé la façon dont l’argent circule sur le continent. L’avènement de l’argent mobile a entraîné une rapide croissance du commerce électronique et les détaillants en ligne qui acceptent les paiements mobiles permettent aux personnes même dépourvues de compte bancaire d’accéder à une plus grande diversité de produits. De même, les petites et moyennes entreprises peuvent accroître leurs ventes et contourner de nombreuses contraintes infrastructurelles. »
M. Claude explique que les gouvernements de tout le continent doivent s’appuyer sur cette évolution pour créer davantage de services numériques basés en Afrique et faciliter la création d’entreprises technologiques locales, tout en continuant d’investir dans l’éducation et dans des incubateurs qui permettent aux citoyens d’avoir pleinement accès aux bénéfices de la transformation numérique.
« Il est tout aussi vital de veiller à ce que les régulateurs de chaque région et de chaque pays disposent de la visibilité, de la transparence et des données nécessaires pour prendre des décisions éclairées qui favoriseront l’économie numérique dans les différentes juridictions. C'est un domaine dans lequel GVG a déjà beaucoup d'expérience et a joué un rôle de pionnier dans l’adoption de la RegTech – la solution technologique réglementaire – sur le continent. »
GVG aide les organismes de réglementation et les agences gouvernementales à jouer un rôle proactif et pertinent dans l'élaboration de leur agenda numérique. « Nos solutions fournissent des données clés qui aident les régulateurs à passer des institutions basées sur le papier aux institutions numériques. Nous continuerons de jouer ce rôle et de nous concentrer sur l’identité numérique, ainsi que sur le big data pour améliorer la réglementation, la surveillance de la conformité, la garantie des revenus et la prévention de la fraude. Nous pensons que ce sont les principaux outils qui permettront aux citoyens africains de participer activement à l’économie numérique au lieu de devenir de simples consommateurs de biens numériques importés. L’identité numérique sera également essentielle pour améliorer la prestation des services gouvernementaux », a conclu M. Claude.
De l’avis de certains, les pays africains, en quittant le giron occidental pour celui chinois, fuient une colonisation pour s’engouffrer dans une autre plus pernicieuse. Qu’en est-il ? Sputnicknews à ce propos, en a discuter avec un économiste chinois et pas des moindres.
Le financement de l'infrastructure signifie toujours des investissements à long terme, qui n'intéressent pas trop les investisseurs privés. Pourtant, une infrastructure développée crée des conditions pour une croissance économique accélérée, a indiqué à Sputnik Jiang Yuechun, directeur de l'Institut de l'économie mondiale et du développement auprès de l'Académie chinoise des problèmes internationaux contemporains.
C'est ainsi que l'interlocuteur de l'agence a commenté l'importance de l'Initiative chinoise route et ceinture pour les pays en développement, notamment pour l'Afrique.
« La construction de l'infrastructure demande évidemment des investissements, mais ce ne sont pas des investissements dans la consommation, mais dans le développement. […] Aussi, est-il parfaitement erroné de qualifier cette initiative chinoise de "piège de l'endettement" », a déclaré l'expert à propos des allégations de certains pays occidentaux qui accusent la Chine d'asservir économiquement l'Afrique.
Et de rappeler qu'auparavant les pays du G7 avaient opéré de la même façon.
« Le Japon, par exemple, a beaucoup investi à travers le monde. Bien des États ont des dettes, et nul n'en parle. Seulement, certains pays ont des opinions préconçues sur la Chine, ce qui s'explique sans doute par des contradictions d'ordre idéologique », a estimé le Chinois.
L'Éthiopie figure notamment parmi les plus gros bénéficiaires des investissements chinois. En 20 ans, elle a reçu de la Chine plus de 12 milliards de dollars d'investissements. Certains pays occidentaux, dont les États-Unis, affirment qu'à la différence des prêts octroyés par les institutions internationales du développement, telles que la Banque mondiale, les investissements chinois ne sont octroyés qu'à des conditions de marché.
Néanmoins, cité par le South China Morning Post, Toga Chanaka, ambassadeur d'Éthiopie en Chine, l'a démenti formellement, disant que son pays recevait des prêts chinois à différentes conditions, y compris gratuits.
Les spécialistes ont calculé que la réalisation de tous les projets dans le cadre de l'Initiative route et ceinture (BRI) permettrait de réduire de 3% le montant des frais de commerce dans le monde.
Selon les analystes, l'Initiative route et ceinture (BRI) pourrait accroître l'influence politique et économique de la Chine en connectant et en facilitant tous les types de commerce, y compris le commerce numérique, entre la Chine et des pays d'Europe, d'Afrique, du Proche-Orient et d'Asie. Plus de 60 pays y ont déjà adhéré.