Ses propositions sont contenues dans le rapport d’une étude que son cabinet a mené il y a un peu plus d’un an et dont les résultats ont été rendu public en Avril 2018.
Profitant d’une interview qu’il a accordé à Jeune Afrique Economie, l’ex directeur du FMI pense qu’il est difficile de prétendre s’intéresser au développement de l’Afrique Francophone notamment, sans se poser la question de son système monétaire, surtout quand celui-ci fait l’objet de critiques, parfois fondées et parfois un peu moins.
Dominique Strauss Khan croit savoir qu’il est temps d’avoir une approche différente, d’autant plus que les débats autour du FCFA s’amplifient : « Le moment est venu d’apaiser et d’élargir le débat sur la question de cette monnaie qui créé autant de polémique. Certains considèrent que le FCFA a nui aux pays africains et qu’il doit disparaître. Je pense qu’ils exagèrent. D’autres estiment au contraire qu’il a joué un rôle formidable. Je pense qu’eux aussi exagèrent… Le moment est venu d’explorer d’autres voies ».
Développant son point de vue, Dominique Strauss Khan qui s’appuie sur les éléments apportés par des experts dans le cadre de cette étude, affirme qu’il y a des avantages liés à l’utilisation de cette monnaie mais, il est plus que jamais temps de la repenser et les africains sont les premiers concernés : « L’important est désormais de se demander ce qui est le mieux pour l’avenir. Et ça, c’est aux Africains de se le dire… ».
Les différentes pistes de solutions qui peuvent renforcer la valeur du FCFA
L’économiste français propose : La réattribution des sièges de la France au sein des instances des banques centrales africaines à des administrateurs internationaux indépendants – l’ancrage à un panier de monnaie plutôt qu’à l’euro – Une meilleure coordination économique des économies de la région et, un processus d’élargissement de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, (UEMOA), notamment au Ghana.
Pour l’implémentation des différentes réformes, l’ex directeur du FMI revient sur les conditions à remplir au préalable :
- L’amélioration du dialogue avec les autorités africaines
- Une communication qui met l’accent sur le renforcement du FCFA
- Une meilleure association des partenaires européens ainsi qu’une promotion de la coopération entre la BCE et la banque centrale africaine.
Quelques inquiétudes subsistent néanmoins et, toutes convergent vers l’attitude des panafricanistes pour qui, l’unique solution est la sortie des pays africains du FCFA. Vont–ils tenir compte des propositions faites l’ancien directeur du Fond Monétaire International ?
Nicole Ricci Minyem
Le geste semble banal, mais, il peut avoir des répercussions sur les candidats aux Brevets d'études du premier cycle (BEPC) session de juin 2019. En effet, le trihebdomadaire régional d’informations du Nord-Cameroun, L’œil du Sahel rapporte qu’il y a eu confusion d’épreuves dans le sous centre du Lycée de Doualaré dans le Diamaré, région de l’Extrême-Nord Cameroun. Les candidats de ce sous-centre situé dans l’arrondissement de Maroua 2e qui attendaient l’épreuve de Physique, Chimie et Technologie, programmée pour le 06 juin dernier, ont reçu à la place l’épreuve de mathématiques qui devait se déroulée le 08 juin en raison de la célébration de la fête du fin de jeûne de ramadan.
Ce journal relate que l’épreuve a été distribuée dans une salle de classe et les candidats ont commencé à la traiter. C’est 15 minutes plus tard, que le chargé de mission du BEPC, Valentin Divine Mbouh, par ailleurs Inspecteur Pédagogique d’anglais et le proviseur du lycée de Doualaré et chef dudit sous-centre, Voussou, ont constaté leur erreur. « Ces derniers sont revenus dans la salle de classe récupérer les épreuves de mathématiques. Sauf que dans la panique, au lieu de fouiller tous les candidats pour se rassurer qu’ils ont tous restitué les épreuves, les deux responsables ne l’ont pas fait… Certains candidats ont eu le temps de la dissimuler », relève L’œil du Sahel.
Lire aussi : Examen officiels session 2019 : les candidats aux BEPC, CAP STT et industriel vont à la quête du précieux sésame
Cet incident serait passé inaperçu, si certains candidats de cette salle de classe n’avaient pas dissimulés les épreuves au moment de la récupération. « Même certains enseignants, qui surveillaient cette salle de classe, n’étaient pas au courant de cette bévue », indique ce trihebdomadaire. C’est ainsi que l’épreuve de mathématiques et son corrigé étaient déjà sur les réseaux sociaux le lendemain, le vendredi 7 juin, veille du jour de passage de ladite épreuve. Informé de cet incident, le chef de mission et le chef du sous-centre ont reçu chacun une demande d’explication et ont été entendus à la délégation régionale de l’Enseignement secondaire pour l’Extrême-Nord conformément au règlement du dudit ministère.
Marie MGUE
Le retour des pluies est effectif dans le Nord. A Garoua comme partout ailleurs, il pleut incessamment mais, la principale difficulté c'est que dans certains quartiers notamment ceux dits zones à risques, ces pluies sont régulièrement à l'origine des inondations. Pour éviter que le pire arrive, les habitants des quartiers tels que Liddiré, Sabongari, Loppéré, Laïndé entre autres s'attellent au quotidien à des travaux de curage des caniveaux pour éviter des surprises désagréables.
Les populations concernées interpellent aussi, outre leurs efforts propres, les pouvoirs publics à travers les municipalités qui dans leurs cahiers de charges figure en bonne place, le drainage des eaux de pluies.
Globalement, pas de dégâts encore enregistrés, toutefois les populations de ces quartiers inondables sont invités à faire montre de plus de vigilance afin de se protéger contre la furie des eaux et des maladies hydriques.
Innocent D H
C’est sous le thème «l’intersection entre l’autonomisation des jeunes et la migration : faire enraciner une bonne culture de bonne gouvernance des Tic et de l’innovation pour une prestation de service inclusive », que le Cameroun a célébré la 24e Journée africaine de la Fonction publique. Il faut rappeler que depuis l’arrivée de Joseph Le à la tête du Ministère de la Fonction publique, les actions sont menées pour changer les mentalités des fonctionnaires très souvent dénoncées par les usagers. Il a été constaté que certains agents de la Fonction publique, s’illustrent par l’absentéisme, le manque de ponctualité et la corruption.
« Les agents publics doivent impérativement se défaire de ces mauvaises habitudes qui n’honorent pas leurs statuts de privilégiés. Il s’agit d’une violation des obligations règlementaires de ponctualité, d’assiduité au travail et de désintéressement, auxquels ils sont assujettis. Au nombre des mesures prises pour vaincre ces comportements déplorables, nous pouvons citer, s’agissant de la ponctualité et de l‘assiduité au travail, l’installation d’un terminal biométrique qui enregistre toutes les entrées et les sorties du personnel au Minfopra », déclare Joseph Le.
Le Ministre qui a choisi comme crédo dès son arrivée à la Fonction publique « l’usager est roi », indique qu’il est prévu que le terminal biométrique soit également installé dans toute l’administration publique pour davantage mettre la main sur les agents fictifs. « A ce dernier propos, il me souvient que les équipes mixtes Minfi et Minfopra ont procédé à un recensement du personnel émargeant dans le budget de l’Etat dans le cadre du comptage physique des personnels de l’Etat (Coppe). Cette opération a permis de suspendre de solde bon nombre d’agents publics et de générer une importante économie budgétaire. La procédure disciplinaire sera par la suite mise en branle et les intéressés traduits, le cas échéant devant le Conseil permanent de Discipline de la Fonction publique », ajoute le Ministre.
Liliane N.
Selon l’ONG internationale, cette vidéo, authentifiée par une dizaine de sources, dont cinq personnes qui ont reconnu l’école et sa localisation, vient corroborer de précédents témoignages faisant état d’actes de torture et d’occupations d’écoles par les séparatistes armés, et documentés par Human Rights Watch.
« Une fois de plus, des documents circulent qui confirment les allégations selon lesquelles les séparatistes armés commettent des exactions à l’encontre des civils », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch. « Les dirigeants séparatistes devraient donner immédiatement à leurs combattants et à leurs partisans l’ordre de cesser ces attaques, en particulier les actes de torture et les autres abus visant les civils », a-t-il ajouté.
La vidéo montre au moins quatre combattants séparatistes menaçant et torturant leur victime, qui est en sous-vêtements, le forçant à s’asseoir sur des morceaux de papier enflammés et le frappant à coups de bâton et de machette.
En en croire Human Rights Watch une analyse du dialogue contenu dans la vidéo révèle que la victime est un chauffeur de camion du village de Bali, qui transportait des produits pour une société brassicole de la place à laquelle les séparatistes sont opposés. Ils ont interdit les ventes, les achats et le transport de ses boissons dans les zones qu’ils contrôlent.
« Dans la vidéo, on entend les séparatistes accuser le conducteur de vendre les produits des brasseries dans les secteurs de Bali et Batibo, dans la région du Nord-Ouest », rapporte Human Rights Watch. La victime, qui n’a pas encore été identifiée, supplie ses tortionnaires de cesser, mais au contraire, ils menacent de « le laver à l’essence », sous-entendant qu’ils vont le tuer.
Les agresseurs et leur victime s’expriment en mungaka, un idiome répandu parmi les communautés de Bali. La vidéo semble avoir été filmée à l’École technique secondaire publique de Bali, comme l’indiquent des inscriptions apparaissant sur un bureau 5 minutes et 41 secondes après le début de la vidéo. Cinq résidents de Bali, qui connaissent bien cette école, auraient affirmé à Human Rights Watch que c’est bien cet établissement qu’on voit sur la vidéo.
Ces résidents auraient également affirmé que les séparatistes y retenaient des personnes en otages et leur faisaient subir des exactions. L’école, qui a une capacité de plus de 800 élèves, est fermée depuis le milieu de l’année 2017, à cause des violences et du boycottage de l’éducation imposé par les séparatistes.
Otric N.
Les ministres en charge des questions de Sport et de l’Éducation physique africains, se sont réunis dimanche dernier, 23 juin 2019 au Caire en Égypte, en marge de la 32e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can) Total 2019 qui a débuté le 21 juin dernier. Le Cameroun était représenté à ces assises par son Ministre des Sports et de l’Éducation physique (Minsep), le Pr Narcisse Mouelle Kombi. Selon le Minsep, sur sa page Facebook, un tour d'horizon de diverses questions d'intérêt commun touchant au sport a été fait pendant cette réunion organisé par le Pr. Ashraf Sobhy, Ministre égyptien de la Jeunesse et des Sports. Un échange qui a permis de mettre en évidence, l'importance et la pertinence des questions de sport sur le continent.
Le Minsep en a profité pour exposer la vision du gouvernement camerounais sur la question. « Nous avons présenté la vision positive du Président Paul Biya du sport en tant que facteur de paix et de développement, instrument de cohésion, d'inclusion sociale et de vivre-ensemble harmonieux entre les communautés, les peuples et les nations. Aussi bien, toute initiative allant dans le sens de la consolidation de cette vision trouve un écho favorable auprès du gouvernement camerounais. Nous avons également remercié le Gouvernement égyptien pour la qualité de l'accueil et de l'hospitalité réservés aux Lions Indomptables », a relevé le Minsep.
C’était également l’occasion pour le pays hôte du Chan 2020 et de la CAN 2021, de s’inspirer de l’expérience égyptienne dans l’organisation de ces prochaines échéances. « Nous avons promis de nous inspirer des meilleurs acquis et pratiques en matière d'organisation de la CAN par l'Egypte, berceau d'une civilisation ancienne, prestigieuse, foyer ardent du panafricanisme et de la fraternité africaine », souligne le Pr Narcisse Mouelle Kombi.
L’une des propositions de cette réunion, a été la création d'une plateforme numérique de collaboration et de concertation entre ministres africains en charge du sport. Une proposition, suggérée par le Ministre Camerounais, qui fera l'objet d'échanges en marge des prochains jeux africains à Rabat au Maroc.
Marie MGUE
Les investisseurs belges semblent intéressés par le Cameroun. Car trois semaines après avoir reçu Philippe de Moerloose le président fondateur, le chef du gouvernement s’est entretenu vendredi dernier, avec le patron de la filiale camerounaise de Dem Group SA. La fourniture de 669 engins de génie civil au Cameroun a une fois de plus été au menu des échanges suivant ceux du 28 mai dernier. «Le Premier Ministre nous a reçus à nouveau aujourd’hui parce qu’il y a trois semaines. C’était le président fondateur du groupe qui était à ma place. Nous sommes suivis de façon permanente dans les SPM puisque notre projet s’inscrit dans la perspective de l’atteinte de l’émergence à l’horizon 2035 prescrite par le Président Paul Biya», a déclaré au terme de l’audience, Yann Naour.
A titre de rappel, Dem Group SA est une entreprise spécialisée dans le génie civil. Et sur la fourniture ci-haut mentionnée, Yann Naour le Directeur général de la filiale camerounaise indique que «tout a déjà été validé. Grâce au contrat qui a été signé, Dem va faire du Cameroun, son hub en Afrique centrale, au regard de la position stratégique importante de ce pays. C’est dans ce cadre-là que nous sommes sous la pression du gouvernement pour garantir nos engagements contractuels».
Pour l’arrivée des premiers engins au pays, Yann Naour a avancé la date de septembre 2019, dans le cas où tout se passerait bien. L’hôte de Joseph Dion Ngute a également précisé que l’opération qui va se passer entre le Cameroun et le groupe belge ne concerne pas uniquement la vente. «Il y a tout un déploiement, un partenariat à long terme avec l’Etat, puisque le Cameroun deviendra notre vitrine sur toute l’Afrique centrale. Nous nous devrons dons d’être exemplaires. Il y aura un service après-vente», a-t-il ajouté.
Liliane N.
Quelques mois après la visite du sous-secrétaire d’Etat américain chargé des affaires africaines, Tibor Nagy, des membres du congrès américain sont annoncés. Ceux-ci viennent apprécier les mesures conjointes mises en place dans la lutte contre le terrorisme au Cameroun.
La situation sécuritaire qui prévaut au Cameroun est préoccupante pour tous ses partenaires. Dans le combat acharné que cet Etat dont la stabilité était, il y a quelques années reconnue à travers le continent, la contribution des Etats-Unis n’est pas des moindres. Entre autres diplomates qui pourraient faire partie de la délégation, l’on peut citer : Karen Baas, Barbara Lee, Sheila Jackson, RON Kind, Jim Sensenbrenner, Hank Johnson et Ron Wright.
Loin d’être une visite de fantaisie, cette descente sera à coup sûr, l’occasion de revisiter tout ce qui a été mis en place pour sortir le Cameroun des griffes des terroristes de toutes parts. Au moment où le Cameroun cherche la solution idéale pour sortir de la crise anglophone, le sujet pourrait être la priorité des problèmes abordés avec les différentes autorités.
Depuis le début de la guerre menée contre Boko Haram, les Etats Unis soutiennent le Cameroun. De diverses manières, le régime de Washington a montré sa désapprobation face aux violations présumées des droits de l’Homme dont le Cameroun a souvent été accusé tant dans le conflit qui se poursuit dans les régions septentrionales que celui des régions anglophones de plus en plus préoccupant.
Ainsi, depuis trois ans, Les Etats-Unis sont entrés en scène, en accordant une aide militaire au Cameroun dans la lutte contre la secte terroriste. Dans l’Extrême-Nord, des soldats ont été déployés pour renforcer l’armée camerounaise et autres forces en présence sur le front. Les troupes américaines apportent ainsi des connaissances aux soldats camerounais dans les domaines du renseignement et de la reconnaissance aérienne.
D’autres aspects de la coopération entre le Cameroun et le pays de l’Oncle Ben seront également au programme, notamment, l’économie et la diplomatie. Les investissements entre les deux pays sont loin d’être négligeables.
Surnommé «l'homme-arbre», à cause de ses membres couverts de verrues impressionnantes à l'allure d'écorce, Abul Bajandar pense ainsi alléger sa souffrance. Il souffre d'épidermodysplasie verruciforme, une maladie génétique rarissime : « Je ne supporte plus la douleur. Je n'arrive pas à dormir la nuit. J'ai demandé aux médecins de me couper les mains pour avoir au moins un répit », a-t-il déclaré.
Une démarche soutenue par sa mère Amina Bibi : « Au moins il sera libéré de la douleur. C'est l'enfer », a-t-elle confié.
Le cas de cet ancien tireur de rickshaw avait fait le tour du monde lors de sa première admission à l'hôpital au Bangladesh en 2016. Déclaré guéri à l'époque par les médecins d'un hôpital universitaire de Dacca, il a fait depuis plusieurs rechutes et subi au total 25 opérations chirurgicales. Il est à nouveau hospitalisé dans la capitale depuis le début de l’année.
Abul Bajandar a également des verrues sur les pieds mais celles-ci sont moins répandues. Il a dit avoir souhaité être traité à l'étranger mais ne pas avoir l'argent pour couvrir les dépenses.
Débat médical
Chirurgien plastique en chef de l'hôpital de Dacca, où le patient est traité gratuitement, Samanta Lal Sena a indiqué qu'une commission de sept médecins va se réunir mardi, afin de discuter de ce cas : « Il souffre énormément a il a donné son opinion personnelle. Mais nous déciderons de la meilleure solution pour lui », a-t-il indiqué.
Cet établissement avait également traité en 2017 une jeune fille bangladaise souffrant de la même condition. Si ses excroissances avaient toutes été ôtées dans un premier temps, elles sont revenues en plus grand nombre par la suite. Sa famille a mis fin au traitement et l'a ramenée depuis dans leur village.
L'épidermodysplasie verruciforme
Encore appelée syndrome de Lutz-Lewandowsky ou la maladie de l'homme-arbre, est une affection cutanée rare d'origine génétique. Elle se caractérise par une sensibilité anormale du revêtement cutané aux papillomavirus. L'affection commence habituellement entre 4 et 8 ans, le plus souvent avant l'âge de 20 ans mais peut exceptionnellement apparaître plus tardivement.
Elle se traduit par l'apparition de macules squameuses et de papules d'évolution parfois exubérante, pseudo-tumorale, essentiellement au niveau des mains et des pieds. Dans ces lésions, on retrouve des papillomavirus de type 5 et 8, virus que l'on retrouve chez 80% des sujets d'une population normale asymptomatique. D'autres types de papillomavirus peuvent être parfois identifiés.
Plusieurs traitements ont été essayés (rétinoïdes, interféron, cimétidine) avec des succès peu ou pas reproductibles. Le plus important est la protection solaire, la surveillance clinique assidue et l'excision rapide de toute lésion en voie de dégénérescence carcinomateuse.
Nicole Ricci Minyem
Le stationnement des camions sur les routes dans les villes de Garoua-Boulai, Bonis, Ndjore et biens d'autres localités situées sur les corridors Douala-N’Djamena et Douala-Bangui est devenu courant. Afin de limiter les tracasseries que subissent les transporteurs routiers sur ces trajets, le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, vient d'interdire l'opération de pesage à l’essieu mobile sur ces axes.
« Cette opération étant devenue un moyen de corruption pour certains agents véreux du Mintp, il s’agit d’y voir plus clair. Ainsi, plus question de retenir un chauffeur pendant des jours pour défaut de payement de frais de surcharge. Encore que le payement à ce niveau n’est pas légal, il suffit de demander l'autorisation de circuler au ministère des Transports ». Le Mintp l’a fait savoir vendredi dernier lors d'une concertation avec les responsables de cinq syndicats de transporteurs routiers venus se plaindre des tracasseries qu’ils subissent.
Egalement dans le registre des difficultés, indique Cameroon Tribune, « le payement des taxes sur plusieurs postes de pesage, tout comme les problèmes de transport hors gabarits et de transport exceptionnels, le contrôle systématique au niveau des ponts bascules avec à la clé près de 160 contrôles sur le corridor ».
Autres décisions prises : l'audit des équipements de mesures dans les prochains jours pour s'assurer de leur fiabilité, la réduction des pesées dans les stations fixes. D’ailleurs, le déploiement ne se fera plus de manière permanente mais plutôt de façon inopinée. Il s’agira aussi de s’assurer de la conformité, de la légalité ainsi que de la sécurité de toutes ces opérations de pesage.
Pour ce qui est des variations de résultats de pesées d'un poste à un autre, une autre plainte récurrente de la plupart des camionneurs, Emmanuel Nganou Djoumessi a reconnu que cela peut arriver, « mais il y a des marges qu'on ne doit pas dépasser». Enfin, concernant le comportement répréhensible des agents du Mintp, ceux identifiés seront convoqués afin que les responsabilités soient établies.
Le président du syndicat national des transporteurs routiers du Cameroun et chef de file des syndicats, Pierre Sime s’est dit satisfait des résolutions prises en faveur des camionneurs. Surtout que toutes ces difficultés ont un impact négatif sur leurs activités économiques. Il a toutefois sollicité des pouvoirs publics la formation des conducteurs de poids lourds aux l’usage de la route.
Otric N.
Les Lions Indomptables du Cameroun entament la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019, mardi prochain, 25 juin 2019. Les Camerounais affronteront la Guinée-Bissau. Un duel très attendu pour les hommes de Clarence Seedorf, qui défendent leur titre de champion d'Afrique à cette 32e édition de la Can. Le départ de Choupo Moting et ses coéquipiers pour Ismaïlia, leur ville hôte en Egypte, a été perturbé par les sempiternels problèmes de primes. Une situation qui n’a pas influencé pour autant, les ambitions des Camerounais dans cette compétition, selon le sélectionneur national. « Je ne vais pas le nier, il y a forcément des conséquences. On a dû s'adapter, ne serait-ce que pour modifier notre programme de préparation pour ce premier match face à la Guinée-Bissau. Mais avec mon staff, on a surtout vu une opportunité dans cette crise. Je trouve que les liens se sont renforcés entre nous », explique le technicien hollandais dans un entretien accordé à Rfi. Et d’ajouter : « notre motivation ne s'est pas atténuée, bien au contraire ! Certes, on a moins de séances d'entraînement pour se préparer mais notre détermination est intacte, ce qui est le plus important »
A en croire cet entraîneur, le pays de Samuel Eto’o n’est pas le seul au monde à avoir vécu une revendication des joueurs. « Toutes les équipes du monde ont, à un moment de leur histoire, eu ce genre de problèmes. Moi-même, j'ai déjà vécu ça, mais ce n'est pas grave. Je le vois à l'entraînement, dans l'intensité que les joueurs mettent au quotidien... Après en dehors du terrain, c'est normal d'avoir des discussions, des tensions... On va peut-être rester ensemble 3 à 4 semaines, on est comme une famille ! Parfois, vous vous engueulez, vous pleurez, vous vous réconciliez et vous célébrez ça ensuite... Je pense que ça va renforcer notre esprit d'équipe», dit-il.
En tant que chef de famille, Seedorf explique qu’il a non seulement conseillé les joueurs, mais leur a aussi expliqué leur rôle sur le terrain et pour le pays. « Je trouve qu'ils ont réagi de façon mature, c'est un super groupe. Ils sont très motivés, pas seulement pour performer sur le terrain mais aussi pour évoluer, progresser... La crise est terminée. Nous sommes tournés vers la CAN à 100% », relève ce technicien de football. Ce triste épisode étant désormais derrière l’équipe camerounaise, son coach souligne que leur objectif, celui de conserver le titre, est resté le même, et le Cameroun fait toujours partie des favoris de la compétition. Selon lui, son groupe est prêt physiquement, tactiquement, et mentalement pour relever le défis, avec des jeunes joueurs enthousiastes, soutenus des plus expérimentés. « Après le premier match, on y verra plus clair, parce qu'on pourra s'appuyer sur quelque chose de tangible. Nous sommes préparés pour faire face à ce challenge. On a assez de talent pour briller », rassure Seedorf.
Marie MGUE
« Nya Mboa », encore appelé « Cocoa Revolution », est un chocolat fabriqué à 100% avec le cacao cultivé localement, comme l’atteste Ndeh Dieudonné, le Directeur Général de la société commerciale et de transformation de cacao : « Sachant que les fèves traitées de nos jours sont exposées à une moisissure précoce, la société a besoin de mettre à jour ce processus pour être dans les normes. Depuis sa création jusqu'au jour d'aujourd'hui, SOCTRACAO a transformé environ 37 tonnes de fèves de cacao en beurre et poudre de cacao, faisant ainsi fluctuer l'économie locale... ».
En dehors de « Nya Mboa », l’entreprise propose autre chose : « Nos produits vont de l'alimentaire aux cosmétiques et, nous proposons à ceux qui nous ont fait confiance depuis 2015, des équipements nécessaires à la transformation de la fève. Et, ils sont nombreux. Je peux dire que nous sommes fiers de compter parmi nos partenaires locaux, les grandes surfaces commerciales : Carrefour, Santa Lucia Sake, Sawa Food Market, Mahima...).
L’ouverture de ce marché accroît les ambitions de Ndeh Dieudonné, de même que celui de ses collaborateurs : Nous avons pour ambition d'atteindre une transformation de 2000 tonnes de fèves de cacao à l'horizon 2022 ».
En outre, SOCTRACAO entend rapidement se développer et s'imposer comme le leader sur le plan local, avec des ambitions s'étendant dans la sous-région Afrique Centrale et Afrique de l’Ouest.
Pourtant, malgré les ambitions affichées et les résultats atteints quatre ans après sa création, cette entreprise, située dans la capitale économique fait face à quelques difficultés. Le processus de transformation est encore artisanal, il ne garantit aucune hygiène alimentaire pouvant donner une extraction de beurre d'une possession de 90%.
En plus des aspects relevés plus haut, la visite prochaine de l'Ivoirien Axel Emmanuel, va également apporter une expertise afin que le processus de fabrication se fasse de manière professionnelle.
Des emplois et des formations
Pour le directeur général de SOCTRACAO, « La mise en commun des différentes expertises et, la pratique des standards qui entrent dans la chaîne de valeur de la transformation du cacao, vont drainer de nouveaux emplois. La venue de l'Ivoirien Axel Emmanuel va aussi permettre aux artisans locaux, de bénéficier d'une formation de 4 jours dans le domaine de la transformation ».
Les bénéficiaires pourront éventuellement se mettre à leur propre compte ou encore, rester au sein de l’entreprise. Selon certaines indiscrétions, des parts sont ouvertes au sein de la société, pour la mise en place d’une mini-chocolaterie moderne. Elle pourrait avoir une capacité minimale de 25.000 productions de tablettes de chocolat par mois.
Les produits de SOCTRACAO sont de trois gammes.
- Les produits alimentaires sous le label Goshen (beurre de cacao, amandes de cacao à croquer...),
- Les cosmétiques sous le label Splanderm (laits de toilette, savons au beurre de cacao, à la bave et coquille d'escargot..).
- Les équipements sous le label Ndeh-Tech. Il s'agit du local Made Cocoa Processing Equipment (torréfacteur, presse à vis et hydraulique, tamis automatique, four à résistance, broyeurs à meule et à marteau...).
Nicole Ricci Minyem