C’est ce qui ressort de la visite de travail qu’effectue le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, depuis mercredi dernier dans la région de l’Extrême-Nord.
Le pourcentage de réalisation de la route Maroua-Mora qu’effectue le Groupement Etep/Sotcocog, est évalué à 33% soit environ 20 km de bitume déjà posé sur les 61,430 km que mesure le tronçon routier. D’emblée, rapporte Cameroon Tribune, il est important de souligner que ce projet de réhabilitation routier s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des conditions de transport sur le corridor Douala-N’Djamena. Voilà pourquoi, au lieu de se limiter aux rapports qu’il reçoit régulièrement sur ces travaux, le ministre des Travaux publics, Nganou Djoumessi, a décidé de faire le déplacement de Maroua pour évaluer personnellement les conditions et le niveau d’exécution des travaux.
Cette visite de travail, apprend-on, rentre dans le cadre du suivi des projets d’infrastructures routières en cours de réalisation dans la région de l’Extrême-Nord. Accompagné de son secrétaire d’Etat chargé des routes, Armand Ndjodom, et d’autres proches collaborateurs, en présence des autorités administratives de la région de l’Extrême-Nord, le Mintp a parcouru, mercredi dernier, le tronçon routier Maroua-Mora en chantier.
Sur le terrain, cette équipe a observé, remarqué, discuté avec les acteurs impliqués. Durant tout le tronçon, le ministre a improvisé des arrêts pour non seulement recevoir des explications, mais aussi apprécier la qualité des travaux et des matériaux utilisés. Visiblement, les travaux avancent bien malgré quelques contraintes soulignées par Serge Mengue, le chef de la mission de contrôle. D’ailleurs, les échanges tenus à la fin de la visite du chantier a permis d’apporter plus d’éclairages sur les zones d’ombre.
A l’issue de cette rencontre le Mintp, en sa qualité de maître d’ouvrage, a recommandé à l’entreprise sous-traitante du Génie militaire, maître d’œuvre du chantier, et aux autorités administratives, traditionnelles et municipales d’être pragmatiques et d’éviter de s’attarder sur les détails qui peuvent freiner l’évolution du chantier. Emmanuel Nganou Djoumessi a prescrit une évaluation mensuelle des travaux et a martelé qu’il faut qu’au « plus tard le 5 février 2020, Maroua-Mora soit achevée et circulable ». Jeudi, cette équipe a visité le tronçon Mora-Dabanga-Kousseri, long de 205 km.
En mars 2018, après que les entreprises chinoises chargés des travaux de cette route ont décampé suite à l’attaque puis de l’enlèvement de dix membres de l’entreprise Synohydro basés à Waza par des terroristes de Boko Haram dans la nuit du 16 au 17 mai 2014, un accord de collaboration a été signé entre le ministère des Travaux publics et le ministère de la Défense pour permettre au génie militaire de poursuivre les travaux de réhabilitation de ce tronçon routier.
Otric N.