Le principal motif est politique, révèle African Freedom of expression exchange dans un rapport sur la liberté de la presse au Cameroun.
En effet, apprend-on, les tensions et crises post-électorales que traversent le pays depuis la présidentielle 2018 n’épargnent pas les journalistes. Ajouter à cela, la situation dans les régions anglophones en crise depuis novembre 2016. Les journalistes qui exercent dans ces parties du pays sont régulièrement la cible des groupes séparatistes et même du gouvernement.
Selon le rapport, des journalistes qui y travaillent craignent pour leur vie. Ils font régulièrement l’objet de menaces et d’intimidation de la part des autorités locales et même centrales voyant parfois des programmes de leur média suspendus sur ordre.
Les séparatistes ne sont non plus en reste. Les journalistes sont régulièrement la cible de leurs menaces. Attaquant de ce fait, leur indépendance ou les forçant à être les vecteurs de leurs informations/propagande de guerre visant le gouvernement ou l’opinion. C’est ainsi qu’entre janvier 2017 et janvier 2019, une douzaine de journalistes camerounais ont été arrêtés, intimidés ou menacés par des acteurs étatiques et non étatiques dans le pays.
Depuis 2017 par exemple, Brenda Kiven a vu son laptop confisqué par la police avec tous ses fichiers. Malgré plusieurs tentatives de médiation avec la police, l’infortunée n’a pu à ce jour entrer en possession de sa machine, son outil de travail.
Des journalistes sont même interdits de se regrouper. En 2017 alors que les journalistes du Sud-Ouest voulaient se constituer en collectif pour exiger de l’administration locale que tous les documents officiels soient désormais traduits dans les deux langues officielles, ceux-ci ont subi des menaces de l’administration. Le gouverneur de cette région, Bernard Okalia Bilai a interdit l’existence d’un tel regroupement dans son territoire de commandement.
Le 09 août 2019, Atanga Nji Ministre de l’Administration Territoriale au cours d’une conférence de presse à Douala, a tancé les médias locaux. Il les accuse de saper les « efforts du gouvernement » et porte à leur intention des avertissements. Il va jusqu’à fustiger les invités des émissions. Est notamment visé, la chaîne Equinoxe qui reste la seule à traiter de façon équilibrée l’information liée aux différentes crises que connait le Cameroun.
Face à tout ceci, African Freedom of expression exchange recommande aux Journalistes :
Le renforcement ou la création d’un syndicat plus fort capable de porter les aspirations de la toute la corporation ; Le respect de l’éthique et de la déontologie ; Rétablir les fonds de soutien aux médias pour les journalistes ; La formation/recyclage vers les nouvelles approches et techniques de journalisme ; Adopter et Promouvoir le code de bonne conduite des journalistes du Cameroun ;
Au promoteurs et patrons d’entreprise :
De respecter la convention collective des journalistes ; Assurer la sécurité sociale des journalistes afin de garantir leur vieux jour ; Favoriser la création d’une mutuelle des journalistes afin d’aider ceux-ci à faire face à leur précarité ambiante…
Au gouvernement : La mise en œuvre des recommandations des états généraux de la communication de 2015 ; L’adoption d’une loi sur l’accès à l’information et aux données publiques au Cameroun afin de faciliter l’accès aux sources des journalistes ; Revoir la loi 1990 sur la communication sociale au Cameroun, entre autres.
A la Société civile d’accompagner régulièrement les journalistes dans la défense de leurs droits ; Sensibiliser les pouvoir public sur la nécessité d’avoir une presse libre et indépendante ; Organiser régulièrement des discussions avec les journalistes pour en savoir davantage sur leur environnement professionnel et juridique.
Otric N.
Les experts de la Confédération africain de football feront une visite d’inspection au Cameroun du 24 au 30 septembre 2019 dans le cadre de l’Organisation du Championnat d’Afrique des Nations 2020.
La Confédération africaine de football (Caf) évaluera les diverses infrastructures retenues pour le Championnat d’Afrique des Nations (Chan) 2020 qu’organisera le Cameroun, du 24 au 30 septembre 2019. Cette annonce a été faite par l’instance de gestion du football africain ce lundi 23 septembre 2019 sur son site. La délégation de la CAF, constituée de 7 personnes, sera conduite par le premier vice-président, le Congolais, Constant Omari.
Cette délégation visitera, indique la Caf, les installations sportives et hôtelières des villes de Yaoundé, Douala, Bafoussam et Garoua. Cette visite sera peut-être l’occasion pour le Cameroun d’être fixé sur la date effective de cette compétition continentale. Initialement prévue au mois de janvier 2020, cette date risque d’être décalée au mois de juin de la même année.
Selon le ministre des Sports et de l’Education physique, le Pr Narcisse Mouelle Kombi, lors de la cérémonie d’ouverture du « Séminaire d'harmonisation et d'imprégnation de la présentation des infrastructures sportives en construction ou en réhabilitation du Chan 2020 et de la Can 2021 », cette édition du Chan se déroulera « Bafoussam dans l’aire culturelle grassfield, Douala et Limbe dans l’aire culturelle Sawa, Garoua dans l’aire culturelle soudano-sahélien et Yaoundé dans l’aire Fang-Beti ».
Sur le terrain la majorité des infrastructures sportives en chantier connaissent des avancées mitigées. Si les infrastructures hôtelières rassurent, ce n’est pas le cas pour les voies routières, qui principalement à Douala soulèvent des inquiétudes à cause de la décrépitude de la plupart des routes. On se souvient d’ailleurs que cet état des lieux est la conséquence du retrait de la Can 2019 au Cameroun, qui a été confiée à l’Egypte. Le pays des Lions Indomptables a par la suite, hérité de l’édition 2021.
Marie MGUE
Les Lions U17, champion d’Afrique en titre ont été battus par le Paraguay dimanche dernier lors de leur premier match de groupes au tournoi amical international Uefa assist.
La première sortie de la sélection nationale des moins de 17 ans au Tournoi Uefa assist, qui a débuté le 22 septembre dernier en Turquie, s’est soldée en échec. Les protégés de Thomas Libiih ont été battus dimanche dernier par la sélection paraguayen lors de son premier duel de la phase de groupes sur le score de 3 buts à 1. L’unique réalisation camerounaise a été inscrite par son buteur Leonel Wamba.
Logés dans le groupe B, les Lions U17 seront aux prises contre l’Ecosse le 24 septembre 2019 dans le cadre de la deuxième journée de cette compétition amicale qui permet aux Camerounais de préparer leur participation à la prochaine Coupe du Monde de leur catégorie prévue au Brésil. Après l’Ecosse, le Cameroun sera opposé à l’Angola à la dernière journée de groupes.
Tout comme le Cameroun, le Nigeria, le Sénégal et l’Angola, tous qualifiés pour le Mondial U17 2019, représentent l’Afrique au tournoi amical d’Istanbul en Turquie, organisée par l’Uefa en collaboration avec la CAF dans le cadre du programme « Assist 2019 ». Huit sélections au total, réparties en deux groupes de quatre équipes chacun participent à cette compétition qui s’achèvera le 26 septembre prochain. Chaque sélection disputera trois matches. Le Cameroun est logé dans le même groupe que le Paraguay, l’Ecosse et l’Angola tandis que le Sénégal et le Nigeria se retrouvent dans le deuxième groupe en compagnie de la Turquie et du Gautemala. Ce tournoi a pour but, de favoriser le développement du football dans le monde entier.
Le onze camerounais : Ekoi Manfred, Ze Essono, Ndzie Fabrice, Ngolna Patrice, Ngatchou Ricky, Dibongue Jordan, Amadou Daouda, Yannick Noah, Mvoue Steve, Alioum Seidou, Wamba Leonel
Marie MGUE
29 joueuses ont été présélectionnées pour préparer la rencontre du 03 octobre prochain contre la République Démocratique du Congo comptant pour le 3e Tour aller des Éliminatoires des Jeux Olympiques Tokyo 2020.
La sélection camerounaise de football, 3e meilleure équipe africaine, entame ce lundi 23 septembre 2019 un stage préparatoire à Yaoundé. Les Lionnes Indomptables affûtent leurs armes en vue de leur match aller des Éliminatoires de la zone Afrique du tournoi olympique de football féminin des Jeux Olympiques prévus du 24 juillet au 9 août 2020 à Tokyo au Japon. Les Camerounaises affronteront le 3 octobre prochain la République Démocratique du Congo (Rdc) à Yaoundé.
En prélude à ce duel, le sélectionneur national, Alain Djeumfa a présélectionné 29 joueuses, internationales et locales, qui débuteront le stage ce lundi. Ce stage s’achève le 8 octobre 2019, juste avant le match retour à Kinshasa.
Les Lionnes Indomptables ont arraché leur ticket pour cette étape des Éliminatoires de football féminin en éliminant la sélection éthiopienne. Ce stage de 11 jours permettra aux pouliches d’Alain Djeumfa d’améliorer leurs performances avant le match aller du 3e Tour contre la RDC.
Listes des joueuses présélectionnées
Les enfants vulnérables et déplacés internes de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest résidant dans le Nord étaient aux petits soins de l’Association La belle Etoile. 160 de ces enfants ont reçu samedi 21 septembre à Garoua des dons en fournitures pour une réussite de l'année scolaire scolaire 2019/2020 en cours.
Aux premières lignes des bénéficiaires de ces dons symboles d'actions bienfaitrices de l'Association La Belle Étoile, les élèves déplacés internes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dans le Nord qui n’avaient faute de moyens, pas encore repris le chemin des classes depuis la rentrée effective le 02 septembre denier. Pour Konamafon Samira du département de Ngog-Etoundja région du Nord-ouest, l’une des bénéficiaires : « Il n’y a pas d’argent pour payer notre scolarité encore moins des fournitures scolaires. Aujourd’hui, j’ai eu des sacs et cahiers, je suis très contente. Je demande aux âmes de bonne volonté de venir à notre aide ».
Contexte du geste de générosité
L’Association La Belle Etoile Cameroun à travers ce geste de générosité se donne pour noble mission, de contribuer à la prise en charge et au soutien des orphelins, enfants vulnérables scolarisés, ainsi que les déplacés internes des régions anglophones dans la partie septentrionale du Cameroun. A en croire les explications d’Ariane Noubissi, présidente de l’Association : « Cette remise s’inscrit dans le cadre du concept du vivre ensemble. Les enfants vulnérables sont souvent abandonnés à leur propre sort. On croit toujours que ce sont des enfants qui n’ont pas la chance d’aller à l’école ».
Après avoir reçu des fournitures scolaires, les enfants concernés ont saisi l'occasion pour formuler d'une seule et même voix leur remerciement à l'endroit de la donatrice. En retour, ils prennent l'engagement ferme de produire des bons rendements en fin d’année scolaire. C'est le cas de Hapsatou Moussa, récipiendaire: « ça va me permettre d’aller à l’école et de me battre pour sortir au moins deuxième de ma classe », précise-t-elle.
Cette cérémonie de remise des dons scolaires a servi de passerelle au lancement de la troisième édition du parrainage de ces enfants démunis pour un meilleur encadrement et des résultats probants aux différentes échéances scolaires en fin d'année.
Innocent D H
Dans l’objectif de promouvoir l'identité linguistique de la communauté sourde et de sensibiliser l’opinion publique à l’importance des langues des signes pour la pleine réalisation de ses droits fondamentaux, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 23 septembre Journée internationale des langues des signes.
C’est dans sa résolution 72/161, que l'Assemblée générale des Nations Unies, met l’accent sur la nécessité de préserver les langues des signes en tant qu’éléments essentiels de la diversité linguistique et culturelle à l’échelle mondiale et de favoriser l’accès aux services et à une éducation de qualité dans ces langues. Elle insiste notamment sur le principe de « Rien de ce qui nous concerne ne peut se faire sans nous », faisant référence à l’implication des communautés de personnes sourdes dans les activités qui les concernent.
Célébrée cette année sous le thème « les droits de la langue des signes pour tous! », cette journée est consacrée à la sensibilisation sur la surdité et la présentation de la culture sourde. «La Journée internationale que nous célébrons aujourd’hui met en relief l’importance des langues des signes dans la réalisation des objectifs de développement durable et, en particulier, de la promesse qui réside au cœur de ces objectifs, celle de ne laisser personne de côté. Cette Journée internationale nous donne également l’occasion de soutenir et de protéger l’identité linguistique et la diversité culturelle de tous les locuteurs et toutes les locutrices des langues des signes.» A affirmé António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies
Selon la Fédération mondiale des sourds, il existe environ 72 millions de personnes sourdes dans le monde et 80% d'entre elles vivent dans des pays en développement. Elles utilisent collectivement plus de 300 langues des signes différentes. Il s’agit de langues naturelles à part entière, structurellement distinctes des langues parlées.
L’Assemblée générale des Nations Unies révèle par ailleurs que, dans de nombreux pays africains, la sensibilisation générale envers la déficience auditive est faible, et le manque de ressources entraîne un manque de programmes de dépistage auditif.
La déficience auditive peut être due à des causes génétiques, à des complications à la naissance, à certaines maladies infectieuses ou infections chroniques de l'oreille, à l’utilisation de certains médicaments, à l’exposition à un bruit excessif ou au vieillissement. En Afrique, et particulièrement dans les pays au sud du Sahara, la rougeole, l’otite et certaines infections bactériologiques constituent les principales causes de surdité chez les enfants. Selon une étude récemment publiée dans la revue The Lancet, entre 20% et 25% des enfants africains sourds le sont à cause d’une méningite mal soignée, et environ 10% du fait de la rougeole.
Danielle Ngono Efondo
La Société pour le Développement de l’Elevage et du Commerce (SODELCO) qui est une Association s'engage à apporter son soutien sans réserves au chef de l’Etat dans sa démarche pour apaiser les tensions sociales. C'était au cours d’une marche patriotique organisée samedi 21 septembre 2019 à Garoua.
Ils sont des acteurs économiques et sont conscients que la paix n'a pas de prix pour l'avancée de leur activités. Les membres et sympathisants de la SODELCO, association mise sur pied par Baba Ahmadou Danpullo ont exprimé à l'unisson leur soutien et adhésion au grand dialogue national sans exclusive au cours de cette marche patriotique organisée à Garoua. Selon Moussa Housseini, porte-parole du groupe Danpullo : « Nous voulons témoigner à l’action du chef de l’Etat, notre attachement aux grandes valeurs du vivre ensemble et du maintien de la paix à travers le dialogue projeté».
Des propositions pour une sortie définitive de la crise dans la zone anglophone
Le soutien exprimé s'appuie sur des propositions faites pour la circonstance par les membres de la SODELCO pour le succès de ce grand moment qui s'annonce très historique au Cameroun. D’après Ahmadou Hamidou Djika : « Nous avons discuté du vivre ensemble, de la cohésion sociale et de tout ce qui va avec ». Et pour Hadja Koultchoumi : « nous nous sommes rassemblés aujourd’hui pour mendier la paix. Parce que sans la paix nous ne pouvons rien ».
Le secrétaire général des services du Gouverneur de la Région du Nord, Julien Doumba a saisi l'opportunité pour assurer aux membres de l'association, de transmettre précieusement la motion de soutien et de déférence adressées au Président de la République Paul Biya, tout comme les propositions de l’association pour développement de ses secteurs d'activité.
Innocent D H
Vendredi 20 septembre 2019, cinq éléments de la secte islamique Boko Haram ont été tués lors d’une embuscade tendue par les forces de l’ordre camerounaise de Tolkomari (Extrême-Nord), a appris samedi de sources sécuritaires, APA.
Cinq djihadistes ont péri vendredi dans l’Extrême-Nord du Cameroun dans une embuscade tendue par l’armée camerounaise, a appris APA de source sécuritaire. Si aucune victime n’est à signaler dans les rangs de l’armée, tout semble indiquer que les assaillants, piégés nuitamment au niveau d’un cours d’eau, venaient du Nigeria voisin et avaient été repérés par des comités de vigilance.
Vendredi 13 septembre, c’est l’armée camerounaise qui perdait cinq de ses valeureux militaires dans une attaque du groupe djihadiste nigérian Boko Haram visant leur poste militaire à Soueram, près de Fotokol. Huit autres militaires avaient été blessés.
Notons que depuis 2013, les attaques de Boko Haram ont eu des conséquences sur la Santé Publique et sur la vie sociale des camerounais de l’Extrême-Nord. En effet, sur la santé publique, les attaques de Boko Haram se sont intensifiées le long de la frontière nord-ouest du Cameroun, résultant dans le pillage de villages et les meurtres de civils innocents, ainsi que les enlèvements de masse.
Ces attaques ont été caractérisées par des meurtres, des attentats à la bombe, des vols, et la destruction de biens (y compris des écoles, les foyers et les entreprises) dans la région de l’Extrême Nord. L’effet terrorisant sur la santé publique et les conditions socio-économiques est devenu si dévastateur que la plupart des institutions et des entreprises ont fermé dans de nombreux villages.
Sur le plan social, une évaluation menée dans les quatre Départements de la région de l’Extrême-Nord les plus touchés par cette insurrection (Diamare, Logone et Chari, Mayo-Sanaga, et Maya-Sava) par l’UNICEF et le Ministère de l’éducation de base a révélé que jusqu’à 120 écoles ont été forcés de fermer dans dix districts pour l’année scolaire 2014-2015, avec de nombreux bâtiments désormais occupés soit par la population déplacée, soit par des groupes armés.
On estime que plus de 29.000 élèves sont à risque de perdre la totalité année scolaire en raison de la fermeture des écoles. Même dans les écoles qui n’ont pas été contraintes de fermer, le conflit a eu un impact sur la présence des enseignants, avec près de 383 enseignants du primaire reportés absents. Pour le Ministère de l’Economie, la planification et l’aménagement du territoire du Cameroun (MINEPAT), Boko Haram a conduit à une chute drastique du nombre de touristes dans les sites touristiques tels que ceux de Waza et de Rhumsiki. Les autres secteurs de l’industrie les plus touchés par l’insurrection incluent l’hôtellerie, le transport, le commerce, l’agriculture et l’élevage.
Danielle Ngono Efondo
Les Magistrats municipaux de cette partie du pays expriment leur totale adhésion pour la réussite du Grand Dialogue National sans exclusive. Ils voient déjà en cette initiative présidentielle un dénouement heureux de la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis près de trois ans.
De l'avis des membres du Syndicat National des Communes de la Bénoué (SYNCOBE), le grand dialogue national sans exclusive convoqué par le Chef de l'Etat S.E. Paul Biya tombe à pic pour la résolution de la crise sécuritaire ambiante dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays. Selon la posture de Mama Abakaï Maire de la commune de Lagdo : « les syndicats des Communes dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest n’arrivent pas à mener leurs activités en toute quiétude. Ces Maires auront la possibilité après le dialogue de revenir jouer leur rôle d’acteurs du développement local ».
Pour le regard de Souaïbou, Maire de la Commune de Bascheo : « Ce dialogue permettra surement avec ses résolutions pertinentes de mettre fin à l’insécurité non seulement dans la zone anglophone, mais aussi et surtout sur l'ensemble de notre Pays », observe l'élu local.
Un plaidoyer formulé
Moment opportun donc pour la famille syndicale des communes de la Bénoué de formuler un plaidoyer dans l'objectif d'un retour définitif à la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Certains de ces élus estiment d'ailleurs que le retour à la stabilité passe aussi par l’accélération du processus de la décentralisation. Mama Abakaï, le maire de la Commune de Lagdo et par ailleurs président du SYNCOBE : « Il faut seulement implorer lors du dialogue qu’on tienne compte de la répartition des ressources en fonction de la population de chaque collectivité territoriale décentralisée. Car le développement, c’est fait pour la population et la décentralisation ne peut pas être effective si on ne prend pas en considération le critère du nombre de population de chaque collectivité territoriale décentralisée ». A la suite du maire Mama Abakaï, le Maire de la Commune de Baschéo Souaïbou, allant dans la même perspective propose : « il faut la participation de tout le monde et une participation franche et que les organisateurs du dialogue écoutent les participants et prennent en compte leurs doléances ».
Le département de la Bénoué par la voix de ses magistrats municipaux se dit donc prêt, disponible et motivé pour ses apports multiformes et sans faille pour un dialogue franc, équitable dans l'intérêt de tous les Camerounais.
Innocent D H
Pour l’ancien entraîneur des Lions, ce choix apparaît comme une insulte aux sélectionneurs locaux.
La position de Jean-Paul Akono au sujet du nouveau coach des Lions indomptables ne diffère pas de celle de l’Ambassadeur itinérant Roger Milla. L’ancien sélectionneur des Lions ne voit pas d’un bon œil la désignation du portugais Antonio Conceiçao à la tête de la sélection nationale masculine de football. Pour lui, il s’agit même d’une insulte à l’endroit des locaux. « C’est un manque de respect vis-à-vis des entraîneurs camerounais. António Conceiçao est un illustre inconnu », affirme-t-il.
Pour Jean-Paul Akono, il fallait trouver le successeur de Clarence Seedorf parmi les entraîneurs locaux. Un point de vue partagé par Roger Milla ancienne gloire du football camerounais. Il convient de souligner que Jean-Paul Akono a entraîné l’équipe des Lions indomptables, à l’époque où Adoum Garoua était Ministre des Sports et de l’Education physique. Il avait donc été nommé à ce poste le 13 septembre 2012. Celui-ci remplaçait le français Denis Lavagne qui avait été limogé. Ce dernier paiyait la contre-performance des Lions indomptables au Cap-Vert.
Lire aussi : Nomination du nouvel entraîneur des Lions indomptables : Déception de Roger Milla
Le camerounais Jean-Paul Akono avait donc reçu la charge de mener la sélection des Lions indomptables vers la qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations 2013. Son passage à la tête de ladite sélection a été marqué par le succès engrangé aux Jeux Olympiques de Sydney 2000. Le Cameroun avait alors remporté la médaille d’or.
Outre diriger l’équipe des Lions indomptables, Jean-Paul Akono a été à la tête de la Direction Technique Nationale. Il a vu passer deux comités exécutifs et deux comités de normalisation à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). Il a été limogé à l’arrivée de Seidou Mbombo Njoya à la Fecafoot.
Connu pour son franc-parler, Akono s’est toujours exprimé sur les sujets ayant trait au football camerounais en général et à l’équipe des Lions indomptables en particulier.
Liliane N.
C'est connu, un nouvel entraîneur de l’équipe masculine senior de football camerounais a été désigné vendredi dernier. Le choix porté sur António Conceição Da Silva de nationalité portugaise suscite diverses appréciations dans les rangs du public dans le Nord.
Selon des informations concordantes relayées par la presse nationale et internationale, António Conceição Da Silva va occuper pour la première fois le poste d'entraîneur sélectionneur. Son objectif est évident, obtenir de bon résultats pour les échéances à venir avec l'équipe nationale de football masculine dont il prend désormais les rênes. Pour les populations de la région du Nord, le nom du nouvel entraîneur des Lions indomptables António Conceição Da Silva n'est pas trop connu. Cependant, sa nomination au sein de l’équipe nationale de football senior du Cameroun est perçue avant tout comme un soulagement pour les fans du football dans la région du Nord surtout pour la préparation des prochaines échéances sportives. Habibatou Djafarou accueille cette nouvelle avec joie : « Nous avons un nouveau coach à la tête des Lions, une très bonne nouvelle. On attend de lui de bons résultats sur l’échelle continentale et mondiale. Même s’il n’a aucune expérience en tant que sélectionneur, Il va découvrir l’Afrique et le métier. Je fonde beaucoup d’espoirs sur lui car si le Cameroun l'a choisi, c'est certainement parce qu'il sera à la hauteur des attentes ».
Les réserves émises par certains
D'autres populations, loin d'être comblées, émettent plutôt des réserves. C'est le cas d'Abdourahim Bachirou : « je suis déçu par la nomination d’un expatrié à la tête de notre équipe nationale de Football. Il était à mon avis de bon ton de choisir un entraîneur de nationalité camerounaise. Ces entraîneurs qui ne résident même au pays coûtent trop chers aux contribuables camerounais. Ils viennent seulement quand il y a une compétition pour sélectionner les joueurs. Donc il était temps qu’on revienne vers les sélectionneurs nationaux ».
Lire aussi : Lions Indomptables/Antonio Conceiçao : « Je suis là pour travailler »
Outre leurs réactions fulgurantes et divergentes sur la désignation de António Conceição Da Silva comme nouvel entraîneur des Lions indomptables seniors du ballon rond, les mordus du foot dans la région du Nord, ont reçu avec allégresse la nouvelle sur le choix opéré en faveur du coach de Coton Sport de Garoua comme entraîneur Adjoint des Lions « A’ » du Cameroun. Ils espèrent néanmoins que cette nomination va permettre à Emmanuel Ndoumbe Bosso de conserver ses fonctions d’entraîneur en chef de Coton Sport, l’équipe mythique de la région du Nord.
Innocent D H
Nkongho Felix Agbor alias Agbor Balla, fondateur/président du Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique, CHRDA, dit que le résultat du grand dialogue national qui doit commencer le 30 septembre 2019 pourrait ne pas répondre à la volonté et aux aspirations du peuple.
C’est sur Facebook, le dimanche 22 septembre 2019, qu’il a exprimé sa frustration face au choix des délégués au dialogue organisé par le chef de l'Etat camerounais, Paul Biya.
Le Vice-Président de l'Association du Barreau Africain, dénonce la composition de la « délégation régionale » pour la région Centre sous l'égide du gouverneur de la région Centre (d'autres gouverneurs régionaux font de même). Il s'agit des délégués qui participeront aux « consultations préparatoires » (susceptibles d'élaborer une position régionale) avant le Dialogue lui-même ».
Agbor Balla qui a passé environ huit mois à la prison principale de Kondengui pour son rôle dans la crise anglophone craint que le dialogue qui devrait mettre fin à la crise ne se transforme en un rassemblement de la classe dirigeante, les membres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) du président Paul Biya.
« On note que la liste est composée de : 1) les ministres actuels du Cabinet (RDPC), 2) les anciens ministres (RDPC), 3) les secrétaires généraux et les conseillers techniques de certains ministères (également de hauts fonctionnaires de l'État), 4) les directeurs généraux des entreprises d'État et, bien sûr, 5) les chefs actuels des délégations permanentes et des sections et sous-sections du RDPC.
Si cela reflète la « composition » de la région Centre, il sera intéressant de voir ce qui se passe dans les autres régions. Une telle composition des « délégations régionales » au processus de dialogue suggère que les acteurs indépendants ou non établis (ordres professionnels, organismes religieux, société civile, etc.) devraient se tenir à l'écart des délégations régionales en tant que telles, et qu'une grande attention devrait être accordée à la manière dont les différents segments de la société sont représentés dans le processus du dialogue.
Une combinaison de ministres, d'anciens ministres, de hauts fonctionnaires de l'État, de dirigeants traditionnels (dont il ne faut pas oublier qu'ils sont payés par l'État) et de cadres du parti au pouvoir pourrait rapidement « peupler » les sièges du Dialogue et constituer 80 pour cent de ses participants. (Et ceci sans tenir compte de plusieurs autres qui sont au « travail au noir » en tant que membres de la société civile, ou qui dirigent des associations de développement dans leurs régions respectives, et qui sont directeurs ou hauts fonctionnaires dans l'administration publique).
Il montre aussi les défis que posent la gestion du processus par le Premier ministre et le fait que les gouverneurs régionaux (des fonctionnaires non élus et dont le rôle est lui-même remis en question, dans le contexte de l'habilitation des régions) sont les « organisateurs » de ces mini-dialogues régionaux de préparation au processus. Ils devront veiller à ce que la représentation non-établie soit équilibrée, sinon l'Administration s'adressera à, ou entre elle, au Dialogue - ce qu'elle devrait déjà faire au quotidien ».
Agbor Balla est président du Consortium de la société civile anglophone camerounaise (CACSC), désormais interdit, créé en décembre 2016 pour exprimer les griefs des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Otric N.
Peter Mafany Musonge affirme avoir été marqué parfois positivement parfois négativement lors de ces descentes.
La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, revendique 37 descentes effectuées dans les Ministères du pays et 28 visites dans des établissements et entreprises publics situés dans la ville de Yaoundé. En sa qualité de président de cette Commission, Peter Mafany Musonge après lesdites descentes et visites, précise que l’on parle de l’établissement du bilinguisme, du multiculturalisme ou du vivre-ensemble, il faut savoir qu’on est dans une construction permanente.
Peter Mafany révèle dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon Tribune, que les descentes effectuées par les membres de son équipe ont marqué, lorsqu’il s’est agi d’évaluer la pratique des deux langues officielles dans les transactions officielles des Ministères et établissements publics ainsi que dans le service qu'ils rendent au public.
« Aussi bien dans les Ministères que dans les établissements publics, nous avons fait comprendre aux chefs des structures respectives que notre option nationale pour le bilinguisme n'est pas, conformément à notre Constitution, négociable. Nous avons appelé ceux qui traînent les pieds à faire désormais des efforts pour intensifier la pratique du bilinguisme au sein de leurs entités dans le respect strict des dispositions constitutionnelles y relatives. Bien sûr, conformément à nos règles de base, nous avons transmis au président de la République un rapport sur ce que nous avons constaté et formulé des propositions sur la façon d'améliorer la situation », déclare Peter Mafany Musonge.
La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme indique qu’en plus des descentes sus mentionnées, avoir effectué des missions d'écoute des populations dans les Régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.
« Il s'agissait d'une sortie majeure pour la Commission, compte tenu de la crise sociopolitique et sécuritaire qui secoue ces deux Régions. Au cours de ces missions, les populations ont donné leurs points de vue et formulé des propositions sur la situation du bilinguisme dans les deux Régions. Elles ont fait des commentaires sur le multiculturalisme et le vivre ensemble, et sur la façon dont elles pensaient qu'ils pourraient être améliorés dans le pays. Puis, concernant la crise qui secoue les deux Régions, elles ont fait un ensemble de suggestions sur la façon dont elles souhaiteraient qu'elle soit pacifiquement résolue », ajoute Peter Mafany Musonge.
Liliane N.
L’artiste Longue Longue sollicite une intervention du Manidem auprès de Joseph Dion Ngute le Premier Ministre.
Longue Longue veut que l’affaire relative au retrait de son passeport soit inscrite à l’ordre du jour des assises du grand dialogue national, convoqué par Paul Biya le Président de la République. Pour ce faire, l’artiste a sollicité l’intervention du président du parti politique Manidem. Celui-ci devra plaider pour sa cause auprès de Joseph Dion Ngute le Premier Ministre. Longue Longue indique que sa doléance vise à « décrisper l’atmosphère socioculturelle » et à lui permettre à promouvoir la culture camerounaise et africaine à travers le monde.
Pour mieux comprendre la doléance de l’artiste, il convient de rappeler que son affaire a débuté en avril dernier. Il a été interpellé le 02 avril 2019 à Douala par la Sécurité militaire Son passeport lui a été retiré par les « autorités compétentes ». Au mois d’août dernier, l’artiste avait fait un post sur page Facebook. Dans ledit post, il demandait que son document de voyage lui soit remis.
« Je me suis prosterné devant vous, vous ne voulez pas me donner mon passeport. Vous voulez que je fasse comment que je vienne laver les assiettes chez vous ? N’exagérez pas quand même ! Donnez-moi mon passeport quand même, je m’en vais me débrouiller, je m’en vais travailler. Je vous dis ça hoha ! Donnez-moi mon passeport ! Je ne vous ai rien fait. Quand c’est trop c’est laid », a-t-il écrit.
Dans ce post, Longue Longue indique que son niveau de vie n’est plus le même, depuis qu’il n’est plus en possession de son passeport. « Après vous allez dire qu’il y a la démocratie ? J’ai déjà tout dit, j’ai déjà tout fait, ça fait 5 mois que je ne parle plus. J’en ai marre ! Je n’ai même plus de quoi manger ! Je vivote, je vais chanter de cabaret en cabaret pour manger. Je mendie alors que j’ai un métier. Remettez-moi mon passeport », a écrit Longue Longue.
Liliane N.