Le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur a annoncé la mise en œuvre dans les Universités des régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest, des mécanismes d’identification biométrique des étudiants et d’un système d’alerte rapide afin d’assurer la sécurité des apprenants pendant l’année académique.
A quelques jours de la rentrée académique 2019-2020 au Cameroun, le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo, a annoncé que les mesures sécuritaires ont été prises pour protéger les étudiants des régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun, des régions en proie à la crise sociopolitique dite « anglophone » depuis 2016. Ces dispositifs ont été présentés jeudi 26 septembre 2019 au Conseil du cabinet de septembre, présidé par le Premier ministre, Chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute.
Selon le Pr. Jacques Fame Ndongo, a relayé la Crtv télé, pour cette année académique, plus de 75 000 nouveaux étudiants feront leur entrée dans les universités d’État et les instituts privés d’enseignement supérieur. Il rassure que tout a été « mis en œuvre pour garantir le maximum de sécurité aux étudiants » des deux régions en crise, autant au sein des campus que dans et aux alentours des résidences universitaires. A cet effet, indique t-il, le Minesup a procédé à la généralisation de l’identification biométrique des étudiants et la mise en œuvre d’un système d’alerte rapide. Le Premier ministre a recommandé au Minesup, de poursuivre la mise en œuvre de la politique de densification du tissu universitaire sur l’ensemble du triangle national.
Au niveau du secondaire, le ministre des Enseignements secondaires, Pr. Pauline Nalova Lyonga a indiqué que les élèves retrouvent de plus en plus le chemin des classes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Un optimisme partagé par le ministre de l’Éducation de base, le Pr Laurent Serge Etoundi qui trouve encourageant, le nombre d’écoles ayant rouvert leurs portes depuis le démarrage de l’année scolaire 2019-2020. Selon lui, près de 288 écoles dans le Nord-Ouest et 1420 dans le Sud-Ouest fonctionnent normalement.
Marie MGUE
Le gouvernement et le secteur privé vont discuter des réformes proposées en termes de fiscalité pour l’amélioration du climat des affaires au Cameroun et de la loi de Finances 2020 en préparation.
Louis Paul Motaze sera de nouveau face au secteur privé ce vendredi 27 septembre 2019 à Douala. Le ministre des Finances a rendez-vous avec le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), la plus grande organisation patronale du pays avec plus de 1 000 membres, qui a initié cette rencontre.
D’après le communiqué publié par cette organisation, cette réunion rentre dans la lignée des échanges tenus en 2018. Il sera question de discuter, entre autres, de la prise en compte des propositions de réformes fiscales et douanières déjà formulées par le secteur privé, des orientations de la loi de Finances 2020, et des perspectives du dialogue entre le Minfi et le patronat suivant le décret du 31 mai 2019 fixant le calendrier budgétaire de l’Etat. Les deux parties échangeront aussi sur le contexte économique et financier du Cameroun et les préoccupations des chefs d’entreprises.
Le journal Eco Matin rappelle que le 28 mai 2018, le Gicam avait remis au ministre Motaze un document contenant des propositions de réformes fiscales et douanières. Le but étant d’aboutir à « un changement de paradigme pour parvenir à un système fiscal permettant d’améliorer les ressources publiques tout en préservant la solidité des entreprises », avait expliqué Célestin Tawamba, tout fraîchement élu à la tête du groupement.
Le 2 novembre, au cours d’une réunion de concertation avec les groupements socioprofessionnels, le ministre Motaze avait annoncé que sur l’ensemble des propositions liées à la fiscalité de porte (douane), 27 ont reçu un avis favorable, 10 un avis réservé et 3 sont en perspective. Soit un taux de recevabilité de 73%. En matière de fiscalité intérieur (impôts), le taux de recevabilité avait été de 71%, pour 24 avis favorables, et 12 en perspective.
Parmi les recommandations validées, pour ce qui est de la douane, on peut citer celles relatives aux bases de taxation douanière, à la rationalisation des facilités douanières, au renforcement des droits et garanties des redevables, à la facilitation des échanges et l’amélioration de l’environnement des affaires. Les mesures approuvées pour le domaine des impôts concernent, entre autres, l’amélioration de la trésorerie et de la compétitivité des entreprises, le renforcement de la justice, ainsi que l’équité fiscale et la rationalisation des procédures fiscales.
Otric N.
Selon un diagnostic réalisé à l’hôpital central de Yaoundé, confirmé par l’hôpital américain de Paris, l’ancien directeur général de la Cameroun Radio and Television, incarcéré à la prison centrale de Kondengui, souffre d’une pathologie neurologique sévère et évolutive.
Les médecins préconisent son évacuation sanitaire pour une prise en charge efficace, selon Eco Matin. Amadou Vamoulké est derrière les barreaux depuis juillet 2016. L’ex DG de la CRTV est poursuivi pour détournements de fonds évalués à 3,9 milliards de FCFA au profit de la chaîne de télévision publique qu’il a dirigée pendant 10 ans, entre 2005 et 2016.
À l’issue d’un ultime procès, lundi 16 septembre 2019, le 22e renvoi a été prononcé. Selon nos sources, la prochaine audience est fixée au 09 octobre 2019. A toutes ces comparutions, la défense de M. Vamoulké a demandé que les charges contre son client ne soient pas maintenues et que les poursuites soient abandonnées.
Les organisations non gouvernementales (ONG), dont Reporters sans frontières (RSF), font savoir qu’après plus de trois ans de détention et au moment où la santé d’Amadou Vamoulké se dégrade, il est temps de penser à son évacuation. Selon deux rapports médicaux consultés par RSF, le journaliste doit effectuer des examens poussés qui ne peuvent être réalisés au Cameroun.
Selon les informations du journal Eco Matin, le premier, réalisé par l’hôpital central de Yaoundé, recommande « une évacuation dans un centre spécialisé ». Laquelle se justifie, selon les médecins, par « un plateau technique limité et la sévérité de l’affection neurologique » dont souffre l’ex-DG. Une analyse et des recommandations partagées par l’hôpital américain de Paris à qui le dossier médical d’Amadou Vamoulké a été transmis pour avis.
Dans le certificat, le professeur et neurologue Hervé Taillia estime que l’homme de 69 ans présente « un tableau déficitaire des deux membres, sévère et évolutif ». Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de RSF sollicite donc les autorités camerounaises afin qu’elles ne laissent pas « mourir à petit feu l’un des plus éminents journalistes camerounais derrière les barreaux d’une prison ».
De nombreuses organisations de la société civile, camerounaises et étrangères, du champ de la défense des droits de l’Homme estiment que M. Vamoulké est accusé de façon fantaisiste. Dans une lettre ouverte datée du 31 janvier 2019, neuf parlementaires issus de sensibilités politiques différentes avaient demandé à Emmanuel Macron et à son ministre des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, de faire pression sur Yaoundé et d’utiliser « leurs relations diplomatiques privilégiées afin d’assurer la réhabilitation et la libération la plus rapide possible » du journaliste.
Dans sa réponse, le cabinet du Quai d’Orsay avait reconnu que l’accusation « n’avait pas apporté la preuve de la pertinence de son action » et annoncé qu’elle suivrait « avec la plus grande attention » les conclusions du groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire. Aussi, pour les ONG, le tribunal qui juge Amadou Vamoulké a largement dépassé les neuf mois maximum au cours desquels il est censé rendre une décision.
Otric N.
Le président du Parti Républicain était devant la justice dans le cadre de l’affaire de diffamation pour laquelle il est inculpé. Accusation portée contre lui par le Président du groupe l’Anecdote et patron de la télévision Vision4. Morgan Palmer, constatant l’attitude de la chaîne de télé au cours du procès d’hier se demande si « Vision4 est une hyper puissance » au-dessus de la loi.
Selon Morgan Palmer, « dans le traitement de l'affaire qui oppose le Président du Parti Républicain au Président de leur chaîne, ils font plus de la communication que du journalisme depuis le début. Ne donnant jamais la parole à la partie adverse pour équilibrer l'information, en revanche ils se sont permis à plusieurs reprises de venir filmer Georges Gilbert BAONGLA et ses proches dans l'enceinte du tribunal. C'était encore le cas hier. Qui autorisé ça? Pourquoi se sentent-ils ce droit? Est-ce l'expression sous-jacente d'une hyper puissance ? Sont-ils prêts à assumer jusqu'au bout la culture du Far West qu'ils sont en train d'ériger par ces jubilations qui méprisent les règles du droit à l'image ? Comme ce sont des jeunes frères pour la plupart, je vais mettre cet égarement au compte exclusif d'un mauvais encadrement... »
En effet, il est difficile de comprendre la façon de faire des acteurs de la télévision Vision4. Alors que le geste est interdit, les caméras de la télévision de Nsam choisissent autant que possible d’humilier leur adversaire dans le procès en cours devant les tribunaux. Des attitudes et d’autres qui ne servent pas la profession de journaliste.
Par ailleurs, Morgan Palmer rappelle que « quand la justice dans un pays commence à produire de l'injustice, on assiste alors à la montée de tous types d'extrémismes. Les tenants du pouvoir judiciaire camerounais doivent savoir qu'ils ne sont un pouvoir que parce que le peuple du Cameroun leur a accordé une délégation. Si chacun de nous se sentant lésé, commence à réparer ses torts à sa manière, alors en lieu et en place du pouvoir judiciaire, l'on aura le pouvoir de l'hémoglobine. Et personne n'est immunisé contre ça. Au Parti Républicain, nous militons pour que l'avenir soit réconciliateur et non vengeur, nous appelons donc les uns et les autres a cesser d'exacerber les haines et les antagonismes. »
Le procès a été renvoyé à vendredi, et un nouveau juge a été affecté à l’affaire sans qu’au préalable la partie adverse soit prévenue.
Stéphane NZESSEU
Ces arrestations en cascade interviennent quatre jours après des manifestations contre le Président Abdel Fattah al-Sissi au Caire. Plus d'un millier de personnes ont été mises aux arrêts, aux rangs desquels universitaires et militants politiques.
Ce vendredi 20 septembre 2019, selon les informations relayées par des ONG locales, plus d'un millier de personnes ont fait l'objet d'arrestations en Égypte suite à des manifestations anti-Abdel Fattah al-Sissi. En effet, plusieurs centaines de personnes avaient bravé l'interdiction de protester contre le pouvoir en place au Caire et dans d'autres villes du pays. Elles ont scandé, "Sissi dégage", répondant ainsi favorablement à l'appel de Mohamed Aly, l'homme d'affaire exilé en Espagne.
La riposte des forces de l'ordre
Pour disperser les protestataires, les forces de l'ordre sont intervenus et ont fait usage du gaz lacrymogène. Elles ont ensuite procédé à l'arrestation des manifestants, des journalistes et militants politiques par centaine.
Plusieurs ONG n'ont pas tardé de dénoncer ces arrestations. Il s'agit notamment, d'Amnesty International, Human Rights Watch ou The Commitee to project journalists (CPJ). En ce qui concerne le Mouvement démocratique civil, coalition de gauche, il a invité les autorités à relâcher toutes les personnes arrêtées et appelle à un "dialogue national".
A en croire le Centre égyptien pour les libertés et les droits, 1.003 personnes ont été arrêtées depuis vendredi. Le Centre pour les droits économiques et sociaux quant à lui parle de 1.298 arrestations.
L'on note plusieurs figures universitaires ou militaires connues pour leurs positions critiques vis-à-vis du Gouvernement qui font partie des personnes arrêtées récemment. Parmi elles, Khaled Dawoud, ancien responsable du parti libéral d'opposition Al-Dostour et membre du Mouvement démocratique civil qui a été interpellé et déféré mercredi devant la justice, selon les annonces faites par ses avocats. Politiciens et journalistes, ont fait l'objet des accusations d'avoir diffusé des fausses nouvelles et d'avoir rejoint un groupe"terroriste". Pour ce faire, ils ont été placés en détention provisoire pour quinze jours.
Hassan Nafaa, un professeur de l'université de Caire fait partie d'intellectuels mis aux arrêts. Il avait écrit lundi sur son compte twitter : "je n'ai pas de doute que le pouvoir absolu de Sissi va mener à une crise". Il poursuivait en disant : "c'est dans l'intérêt de l'Egypte qu'il quitte le pouvoir aujourd'hui, mais il ne partira que sous la pression publique de la rue".
Innocent D H
Les noms des joueurs convoqués pour le match amical du 12 octobre prochain face à la Tunisie sont connus. Rien de vraiment surprenant, sinon quelques noms de jeunes lions qui font leur entrée dans la cour des grands.
Ils sont en tout 29 footballeurs. Des professionnels et de jeunes amateurs qui se frotteront à leurs aînés. La première curiosité de cette liste est qu’elle signée par le sélectionneur adjoint François Omam Biyick. La communication du ministère des sports nous fait savoir que le patron du banc de touche est reparti en Europe, sans plus. D’ailleurs comment aurait-il pu faire une sélection étant entendu qu’il ne connaît pas du tout les lions indomptables encore moins les joueurs de cette vague. Et Omam Biyick encore moins. Ce qui s’est donc passé c’est que le secrétariat de la fédération camerounaise de football a proposé une pré-liste à François Omam Biyick qui l’a légèrement consulté avec l’aide de Jacques Songho. Ils n’y ont apporté presque aucun changement sinon la convocation du jeune prodige de gardien des buts des U23 qui aura l’occasion à se frotter aux deux meilleurs gardiens de buts du football européen.
Et les questions commencent à se faire entendre. Serait-ce Omam Biyick le véritable sélectionneur de cette équipe nationale ? Compte tenu qu’il est celui qui connait le mieux le football camerounais et la mentalité des joueurs du pays, il est plus évident que ce soit lui qui pilote en réalité la sélection. En ce moment le portugais fera juste office de couverture, juste pour la façade. En espérant qu’il n’y ait pas de conflit de personnes ou autres accrochages entre les deux patrons du banc de touches sur les choix des joueurs et les choix tactiques à opérer.
Pour le reste pas de changement notoire. Les 29 sélectionnés entrent en stage dès la semaine prochaine. Tous les courriers ont déjà été envoyés aux équipes de ces footballeurs et ils devraient être disponibles pour le match amical face à la Tunisie ce 12 octobre.
Liste des joueurs convoqués
Gardiens : André Onana, Fabrice Ondoa, Simon Medjo (Coton sport de Garoua)
Défenseurs : Alan NYOM, Fai collins, Jerome Onguene, Micheal Ngandeu, Harold Moukoudi, Gaetan Bong, Oyongo Bitolo, Dawa Tchakonte
Milieux : Zambo Anguissa, Kunde Malong, Georges Mandjeck, Arnaud Djoum, Wilfried Kaptoum, Christian Dingome, Jeando FUCHS
Attaquants : Stéphane Bahoken, Christian Bassogog, Choupo Moting, Jean Pierre Nsame, Toko Ekambi, Moumi Ngamaleu, Ignatius Ganago
Liste d’attente : Paul NTEP, Edgar Salli, Felix Eboa Eboa, Jean Charles Castelletto
Stéphane NZESSEU
L'objectif de ces assises est de mutualiser les connaissances et les bonnes pratiques car « On est passé de grands faussaires à de vulgaires billets », selon l’office de lutte contre le faux monnayage.
Marseille, l’épicentre de la fausse monnaie. Ou plutôt de la lutte contre la fausse monnaie. Si la deuxième ville de France a longtemps été réputée pour ses faussaires, au point qu’un pont s’appelle le « pont de la fausse monnaie », elle accueille pendant trois jours les délégations de 15 pays, dont ceux du Maghreb, la Turquie, le Liban, et majoritairement des pays européens, afin de lutter contre ce phénomène. Alain Bateau y participe en tant que chef adjoint de l’Office Central de la répression du faux monnayage (OCRFM). Il livre les dernières tendances à 20 Minutes.
Quelles sont les dernières pratiques en matière de fausse monnaie en France ?
On fait face à la problématique de la movie money, c’est-à-dire les billets utilisés pour le cinéma. C’est une pratique que l’on connaissait mais qui s’est accentuée à partir du mois d’avril. On est passé de quelques centaines, à plusieurs milliers de billets achetés très facilement sur des sites comme Amazon pour moins de 10 euros pour une centaine de faux billets. Plus besoin d’aller sur le dark net, de payer en cryptomonnaie. Bien sur la qualité n’est pas la même, avant on tombait sur de grands faussaires, aujourd’hui on a affaire à de vulgaires billets.
Est-ce un phénomène qui vous inquiète ?
La movie money est en pleine expansion, elle représente 60 % de la fausse monnaie qui circule en France, ce qui est très important. La France est le pays le plus touché. Le problème, c’est que cette movie money, qui est loin d’être de bonne qualité, est principalement écoulée dans des fast-foods, dans des commerces de proximité, là où il y a un débit en flux tendu. Les commerçants ne font pas attention, et ce sont les convoyeurs de fonds qui nous font remonter ce genre de problème.
Et concernant la législation ?
Elle varie énormément d’un pays à un autre. Par exemple, il est légal en France de se balader avec de la movie money, comme il est légal de s’en fournir. Ce qui n’est pas forcément le cas dans les autres pays européens. Et le temps que la législation s’adapte aux pratiques, les faussaires se seront eux-mêmes réadaptés à la nouvelle législation. Mais nous essayons de faire en sorte que les plateformes comme Amazon retirent la movie money de leurs produits.
Comment informer les petits commerçants, les premières victimes, de ces dernières pratiques ?
Ce travail d’information est indispensable. Europol lance régulièrement des alertes, ainsi que la banque centrale européenne. La banque de France dispense des formations sur cette problématique également. Ceci est d’autant plus important que les petits commerçants sont les premières victimes de la fausse monnaie. A partir du moment où elle est repérée par les convoyeurs de fonds, elle est perdue. Ils ne sont pas crédités, à moins d’avoir souscrit une assurance, ce qui est rarement le cas.
Où en sont les pratiques plus traditionnelles ?
Les régions de France les plus touchées sont l’Ile de France, la région Paca et dans une moindre mesure la région lyonnaise. Ceci s’explique du fait que la majorité des faux billets en circulation en France sont fabriqués dans la région de Naples, en Italie. En France, nous démantelons de temps en temps des petites officines tenues par un seul individu. Alors qu’en Italie, les réseaux sont bien plus importants et de mèches avec la mafia locale. De manière générale, nous constatons une baisse de la fausse monnaie depuis deux ans, après une forte hausse en 2015. Mais nous ne savons pas s’il s’agit de tendance, ou d’épisodes.
Est-ce que la banque centrale européenne réfléchit à des nouveaux moyens de sécurité ?
La BCE vient de lancer sa deuxième gamme d’Euros, avec une sécurité différente. Par exemple avec la déesse Europa. Ce pour quoi les faussaires ont le plus de mal, ce sont les chiffres avec l’encre émeraude qui donne un effet dynamique. Il s’agit d’une encre qui n’est pas commercialisée. Mais même avec n’importe quelles évolutions, les faussaires s’adaptent toujours très vite, et ont bien souvent un coup d’avance.
Quelle est la part de la fausse monnaie dans l’économie ?
La fausse monnaie représente une somme bien inférieure à celle du piratage bancaire. L’euro est très bien protégé comparé au dollar notamment. La part de la fausse monnaie dans l’économie réelle est vraiment très faible.
N.R.M
Une évaluation du Guichet Unique des Opérations du Commerce Extérieur (GUCE) du Cameroun a été publiée par l'Institut National de la Statistique (INS). Réduire les délais des formalités liées à l'importation et à l'exportation des produits dont l'ensemble des délais s'entendait jusqu'ici sur 40 jours, c'est tout l'enjeu du GUCE créé en 2000.
Les informations que livre l'INS montrent clairement que l'opération du GUCE a été effective suivant deux phases importantes. Il s'agit premièrement, du GUCE physique, un système qui a permis de faire regrouper physiquement les maillons intervenant dans les procédures du commerce extérieur dans le cadre d'un même édifice avec pour effet immédiat, une réduction des délais administratifs de 16 à 04 jours au niveau de l'importation. Secondement, l'e-GUCE qui a un apport incommensurable dans le regroupement virtuel des acteurs intervenant dans le commerce extérieur.
Les résultats atteints
La dématérialisation des différentes procédures et services a favorisé des résultats probants et appréciables sur les délais, remarque l’INS. « En effet, le dédouanement des véhicules qui prenait plus de 07 jours se fait désormais en 48 heures lorsque toutes les conditions sont réunies, le délai de liquidation de la déclaration de douane est passé de 6 jours et plus en moyenne à moins de 3 heures ; le délai de délivrance des quittances PVI est passé d’environ 72 heures à moins de 15 minutes, le délai de délivrance des déclarations d’importation (DI) du ministère du Commerce est passé d’environ 8 heures en moyenne à moins de 15 minutes et le délai de chargement du manifeste (300 pages) est passé d’environ 7 jours en moyenne à moins d’une minute », selon les données que rapporte l’Institut.
Une vue globale des procédures, donne l'opportunité à l’INS de relever que, les délais des interventions au GUCE physique sont passés de 15 jours et plus au début du projet, à 03 jours en moyenne. Les délais globaux quant à eux sont passés de 40 jours et plus au début du projet, à 17 jours en moyenne. Des avancées significatives enregistrées dans la dématérialisation des procédures au Cameroun avec des délais de plus en plus raisonnables à l'importation, comme à l'exportation.
Innocent D H
Le 3ème Congrès extraordinaire de l’Union postale universelle (UPU) se tient depuis mardi 24 septembre 2019, à Genève en Suisse. Et le Cameroun y est représenté par la ministre camerounaise des Postes et Télécommunications (Minpostel), Minette Libom Li Likeng, par ailleurs président en exercice du bureau de la conférence des plénipotentiaires de l’union panafricaine des postes. A l’ouverture de ce congrès, la ministre a officiellement présenté la candidature de Younouss Djibrine pour la vice-direction générale du bureau international de l’UPU.
« Dans la perspective du renouvellement de l’équipe dirigeante du bureau international de l’UPU en 2020, en Côte d’Ivoire, terre africaine, le Cameroun a décidé de présenter une candidature au poste de Vice-directeur général du bureau international. C’est ainsi que le choix du président de la République du Cameroun s’est porté sur M. Younouss Djibrine », a annoncé la ministre.
Postier de formation, Younouss Djibrine a le profil du poste selon la ministre car il est doté d’une longue et brillante carrière aussi bien nationale qu’internationale dans le domaine. « Une de ses remarquables réussites à l’Upu aura été l’adoption du système des frais terminaux de 1999 à Pékin et son corollaire de Fonds d’amélioration de la qualité de service qui, depuis 19 ans déjà, constitue l’une des principales sources de financement du renforcement des maillons faibles du réseau postal mondial », a vanté Mme Minette Libom Li Likeng.
Aussi, la ministre camerounaise des Postes et Télécoms a invité les participants au congrès de l’UPU de Genève, à soutenir la « candidature de l’Afrique » lors des élections prévues à Abidjan, en 2020.
Outre la révision de la méthodologie de calcul des frais terminaux et la présentation des candidats pour 2020, les travaux de ce 3ème congrès extraordinaire qui s’achève ce jeudi 26 septembre, devraient également permettre l’approbation et la signature officielle par les pays membres de l’union, d’un protocole additionnel éventuel à la convention postale universelle.
L'Union postale universelle (UPU) est une institution spécialisée de l'Organisation des Nations unies. Son but est de favoriser le bon développement et la coopération des différents systèmes postaux du monde. D'abord nommée Union générale des postes, elle est la première organisation internationale ayant eu pour but de standardiser les différents systèmes postaux des pays y adhérant. Elle fut créée le 9 octobre 1874, lors de la Conférence internationale de la poste de Berne, la capitale de la Suisse. Avec l'augmentation importante du nombre de ses membres, elle fut rebaptisée l'Union postale universelle en 1878.
Danielle Ngono Efondo
Les choses se précisent. Le Grand Dialogue National est sur les rails. Les assises débutent dimanche prochain à Yaoundé. Et elles prennent fin le 04 octobre. Voici le programme des activités qui se dérouleront au Palais des sports de Yaoundé.
Les services du premier ministère ont rendu public l’ordre de déroulement des activités du grand dialogue national.
Le décor finira de se mettre en place dimanche le 29 septembre 2019. La journée de dimanche s’utilisera essentiellement pour les modalités administratives de démarrage. Les délégations seront accueillies et orientés. Les délégations viendront de tout le Cameroun, et de la diaspora. Pour ceux des compatriotes qui viendront des autres régions du pays, il faut dire que la plupart sont déjà à Yaoundé. Bon nombre étaient présent dans les délégations régionales qui sont allés en concertation au premier ministère cette deuxième semaine. L’essentiel ont déjà pris des logements dans les hôtels de la capitale politique et sont prêts à passer une semaine entière pour le bien de l’avenir du Cameroun. Pour ceux des participants qui ne sont pas encore à Yaoundé, le comité d’organisation a prévu des méthodes pour assurer l’installations de ces derniers. Les installations des participants prendront fin le lundi suivant à 08 heures.
Dès 08 heures précises, les invités pourront prendre place dans la salle du palais des congrès pur le démarrage effectif des travaux. Le Premier Ministre fera son entrée un peu avant 10 heures. Puis suivra la cérémonie protocolaire d’ouverture du Grand Dialogue National. Avec notamment, le mot de bienvenue du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, le discours d’ouverture du Premier Ministre, suspension des travaux pour photo de famille, puis s’enchaineront les séances de discussions en plénières. La première journée est sensée prendre fin à 19 heures.
Le mardi, place essentiellement aux travaux en commission. Pareil pour le mercredi suivant. Le jeudi, on reprendra avec les travaux en plénières et à la présentation des rapports des commissions. Au sujet des commissions, il faut savoir qu’il y en aura huit (08) en tout.
- Commission 1 : Bilinguisme, Diversité culturelle et cohésion sociale
- Commission 2 : Système éducatif
- Commission 3 : Système judiciaire
- Commission 4 : Décentralisation et Développement local
- Commission 5 : Reconstruction et développement des régions touchées par la crise
- Commission 6 : Retour des réfugiés et des personnes déplacées
- Commission 7 : Rôle de la Diaspora dans la crise et contribution au développement du pays.
Une soirée de gala culturelle refermera la journée de jeudi. Et vendredi ce sera la cérémonie de clôture.
Stéphane NZESSEU
La vice-présidente du directoire des femmes du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun estime que « l’amorce de ces assises est faussée ».
« Merci, Seigneur, Allah, à la vie, à nos mères, pères, frères et sœurs, fils et filles. Merci pour votre engagement aux Nations-Unies, à l'Union Européenne, à l'Union Africaine et au Africa Forum résolument engagé à accompagner le Cameroun à sortir de cette impasse.
Merci à tous pour vos mots, vos appels téléphoniques, vos réunions, vos lettres, vos conférences, vos articles, vos rapports, vos gros titres, vos messages sur Twitter, Facebook, WhatsApp, vos pensées, votre bonne volonté, votre dévouement, votre engagement pour la paix au Cameroun.
Il en faut plusieurs, parfois une personne, pour déclencher une guerre. La violence se propage, envahit, et pendant un moment, nous avons l’impression que la destruction conduira à l’ordre et à l’harmonie. Ensuite, inévitablement, nous réalisons que, comme toujours, l'ordre et l'harmonie résulteront de notre capacité à pardonner, à persuader, à créer, à aimer. Le temps est enfin venu d'admettre qu'il ne s'agissait pas de savoir qui est le plus autoritaire ou le mieux armé, mais de savoir comment concevoir notre destin. On ne nous demande pas de renoncer à nos proches qui sont morts injustement ou d'ignorer nos blessures encore si fraîches.
Nous nous devons, à nous-mêmes et à nos proches qui sont encore là, en colère et pourtant forts et vivants, de surmonter notre douleur. Le moment est enfin venu de trouver une réponse commune à cette question cruciale. Quel espoir y a-t-il pour le reste d'entre nous ?
Bien sûr, l’amorce est faussée : Décider d'entamer le « dialogue » à Yaoundé avec l'actuel Premier ministre qui préside les pourparlers n'est pas souhaitable si l'on veut instaurer la confiance entre les parties. Tel qu’il est décrit et organisé aujourd'hui, cette initiative de dialogue, nous devons le dire, à très peu de chances de nous ramener à la paix. Néanmoins, nous devons reconnaître que la nécessité du dialogue est maintenant reconnue par tous, ce qui est un petit pas, mais un pas dans la bonne direction.
Le moment est venu de faire preuve de bon sens, de capacité de négociation et de persuasion. Pour commencer à exiger, à trouver des solutions. J'espère et j’ai confiance que chacun d'entre vous, citoyens, activistes, journalistes, avocats, dirigeants, représentants des États de l'Afrique et du monde entier qui ont eu la gentillesse de se sentir concernés par la "catastrophe qui se prépare" au Cameroun savent que votre contribution singulière sera essentielle à la réalisation de ce que nous sommes sur le point de créer.
Nous allons transformer cette tragédie en une success story de gens suffisamment courageux et éclairés pour défendre l'intérêt général, au-delà de ceux de dirigeants égoïstes. Pour ce faire, nous aurons besoin de l’aide, du soutien et de l’influence des parties prenantes habituelles : elles se connaissent. Mais plus important encore, nous aurons besoin de vos yeux, de vos oreilles, de votre bouche et de votre cerveau.
Parlez, mes compatriotes, surveillez et faites savoir à vos dirigeants que vous surveillez. Le pouvoir du simple fait de regarder est plus grand que vous ne pouvez l’imaginer. Seulement avec vous, nous réussirons le Kamerun, le Cameroun ou l'ancien Cameroun que nous méritons.
Nous devrions être enthousiasmés par la perspective de créer le futur que nous voulons et ne pas hésiter à dire ce que nous pensons être juste. Nous y parviendrons et serons fiers de nous tous quand nous le ferons. Car nous aurons enseigné à nos enfants qu'il n'y a rien de mal à penser et à le dire. Je vous aime tous… ».
Les nouveaux membres ont été nommés ce mercredi, alors que se tenait le Conseil des ministres et, à un an de la présidentielle, leur tâche s’annonce déjà délicate.
L’information est révélée dans Jeune Afrique. C’est depuis le quartier général d’Henri Konan Bédié, son ancien allié devenu adversaire, qu’Alassane Ouattara a décidé de nommer les membres composant la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI). Une désignation qui a été faite à Dimbokro, au centre du pays, fief du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) – mais aussi ville natale de l’actuel président ivoirien.
15 personnalités, contre 17, pour la précédente commission, composent cet organe clé dans l’organisation des élections de 2020. Parmi elles, trois siégeaient déjà lors des présidentielles de 2010 et 2015 : Sourou Koné, choisi par le président de la République, Marguerite Yoli Bi-Koné, désignée par la société civile, et Alain Dogou, sélectionné par une partie de l’opposition – dont la frange du Front populaire ivoirien (FPI) dirigée par Pascal Affi N’Guessan.
Deux autres sièges réservés aux opposants seront occupés par Henriette Lagou, candidate malheureuse à la présidentielle de 2015 et Daudet Yapi Yapo, l’ancien maire de Yakassé-Attobrou.
Contre l’avis de la plupart des poids lourds de l’opposition ivoirienne, cette dernière sera donc représentée au sein de l’instance. L’autre tendance du FPI, présidée par l’ancien Chef de l’Etat Laurent Gbagbo – président et le PDCI d’Henri Konan Bédié, avaient en effet décidé de boycotter les discussions. Ils dénoncent un dialogue biaisé et la mise sur pied d’une CEI déséquilibrée, aux mains du pouvoir en place.
Face aux trois sièges de l’opposition, trois autres sont occupés par des représentants du Rassemblement des Houphouêtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir. Émile Ebrotié, ancien conseiller d’Henri Konan Bédié et transfuge du PDCI, fait ainsi son entrée. Le ministre de l’Administration territoriale a également nommé un membre : Ibrahima Bayo. Le Conseil supérieur de la magistrature a choisi quant à lui Kuibiert Coulibaly, jusqu’alors secrétaire général du Conseil constitutionnel, tandis que le barreau a désigné Me Yolande Yapobi. Selon plusieurs sources, il est probable que l’une de ces deux dernières personnalités soit élue à la tête de la CEI.
Un grand absent est à signaler : Youssouf Bakayoko, président de la CEI depuis 2010, personnage très contesté par l’opposition. Cela ne devrait toutefois pas suffire à calmer le courroux d’une large partie des opposants, qui ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne reconnaîtraient pas cette instance. Un mécontentement qui fait craindre de forte tensions lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020 – une échéance majeure pour le pays, dix ans après la crise post-électorale qui avait causé plus de 3 000 morts.
N.R.M
Huit chansons du « roi de la rumba congolaise », Koffi Olomide ont été censurées en République Démocratique du Congo. Une décision dénoncée par l’artiste qui parle "d’abus de pouvoir"
C’est un coup dur pour Koffi Olomide. En effet, la Commission Nationale de Censure des Chansons et des Spectacles, placée sous la tutelle du ministère de la Justice, a interdit aux radios et télévisions congolaises de diffuser 8 clips vidéos illustrant des chansons non autorisées. Il s’agit entre autre de « Alidor », « Élégance », « Jour de joie », « Pipipi », « Ba esclave », « Papa Mgwasuma », « Tata Mobimba » et même « La femme de quelqu’un » sur lequel il est en featuring avec Singuila.
Selon les faits rapportés par l’AFP, la commission reproche à l’artiste de ne pas avoir répondu à ses « invitations », dans une lettre datée du 13 septembre. « Cette attitude démontre un manque de considération et de civisme de la part de l’artiste qui paraît être récidiviste dans ce genre de comportement », précise le texte de la commission.
Décriant cette décision, le roi de la musique congolaise a déclaré à l’AFP : « Il y a trop d'abus de pouvoir. Le Congo ne mérite pas une commission de censure. La censure artistique a été instaurée par le régime de feu l'ancien président Mobutu Sese Seko. Mobutu ne voulait pas que ses opposants puissent avoir les faveurs des artistes ».
« Mais aujourd'hui on est en démocratie à temps plein », ajoute-t-il en lançant un appel au nouveau chef d'État, Félix Tshisekedi, investi en janvier dernier. « Il faut qu'il regarde cela un peu de près. Il y a trop d'abus de pouvoir. On ne peut pas interdire aux gens de penser. Nous sommes un peuple majeur. »
Son problème avec la censure « devient récurrent » reconnaît l’artiste. En 2005, les chansons « Alia », « Silivi » et « Esili » de l'album « Monde arabe » avaient été censurées pour atteintes aux bonnes mœurs. En 2009, son album « Patron » avait également fait l'objet d'une interdiction de diffusion, tout comme l'album « 13ème apôtre » en 2015.
Malgré ces ennuis, Koffi Olomide a annoncé son retour en France à l’occasion d’un concert prévu pour 2020 : « Je suis heureux d’annoncer que je vais faire un concert à La Défense Arena, près de Paris, début 2020 pour le retour de la musique congolaise en France ».
Il s'agira de son premier retour en France depuis sa condamnation par le tribunal correctionnel de Nanterre. Pour rappel, en mars, Christophe-Antoine Agbepa Mumba alias Koffi Olomide, avait été condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre (ouest de Paris) à deux ans de prison avec sursis pour « atteinte sexuelle sur mineure de 15 ans ». Le parquet avait fait appel de cette condamnation avec sursis.
Danielle Ngono Efondo
L’ancien président de la République française s’est éteint ce matin en France. Il aura laissé une empreinte particulière dans la vie politique française, de même que dans ses rapports avec le Chef de l’Etat Camerounais Paul BIYA.
Paul BIYA vient de perdre un grand ami. Jacques Chirac c’est 40 ans de vie politique sans discontinuité. Une vie politique qui l’aura amené à travailler avec le Chef de l’Etat camerounais, même si les débuts n’étaient pas très faciles du fait du mauvais casting fait par Paul Biya à la veille de la présidentielle de 1995.
En effet, lors de cette élection, le Président camerounais avait choisi l’adversaire de Chirac parmi les deux présentés par la droite française. Notamment Edouard Balladur. Paul Biya aurait alors prit fait et cause pour le second, et financé sa campagne, comme il est de coutume dans la Françafrique. Au lendemain de son élection, Jacques Chirac, reconnu rancunier et tenace, a eu la dent dure contre le Président Camerounais. C’est alors que les rapports seront très tendus entre les deux hommes au début de son mandat. D’aucuns voient alors poindre à l’horizon la fin du règne de Paul Biya, du fait de l’alternance en France. Ce d’autant plus qu’on est dans la dernière ligne droite pour la présidentielle d’octobre 1997 au Cameroun. Pour arranger la situation, Paul Biya se rapproche d’Omar Bongo, qui a l’oreille bien sensible de Chirac, et surtout d’Alain Juppé qui est alors le Premier ministre bien aimé du président français. Les choses ne tarderont pas à s’arranger. Et quelques temps plus tard, Paul BIYA et Jacques Chirac commenceront à marcher la main dans la main pour le bien de la françafrique. Tout se passera bien, et Paul BIYA sera réélu en 1997 sans grand soucis.
1999, visite de Jacques Chirac à Yaoundé
Une fois l’orage des « premiers jours » passée, Chirac « l’Africain » va commencer à apprécier Paul Biya, qui l’intrigue d’autant plus. En 1999, l’on assiste alors à ce qui est présenté par le pouvoir de Yaoundé comme une « victoire sur les mauvaises langues », avec une visite au Cameroun en juillet du Président Chirac. Celle-ci, censée illustrer « la qualité excellente de l’amitié et des relations entre les deux Nations » va être interrompue le 19 par le décès d’Hassan II du Maroc. Chirac promettra de venir l’achever. Promesse tenue lorsqu’en marge du sommet « Afrique-France » -nouvelle désignation- qui se tient à Yaoundé en janvier 2001, il en profite pour faire une visite officielle, avec une escapade dans la ville de Garoua, où il n’avait pas pu se rendre deux ans plus tôt. Jacques Chirac, qui est de la même génération que Paul Biya, car né en 1932, va alors entretenir de bonnes relations avec son homologue camerounais, dont il ne pourra jamais saisir la complexité de la personnalité, jusqu’à son départ de l’Elysée en 2007.
Son parcours politique, né en 1932 à Paris, il devient à 35ans député de la 3e circonscription de Corrèze, une fonction qu’il occupe pendant 17 ans. Il sera dans la suite Président du conseil général de la Corrèze. En 1974, il sera ministre de Georges Pompidou, d’abord avec le portefeuille des Relations avec le Parlement, puis à l’Agriculture. La même année, il devient Premier Ministre du président Valery Giscard d’Estaing. Il démissionne de la fonction de Premier Ministre deux ans plus tard pour créer le RPR, le Rassemblement pour la République, dont il sera président jusqu’en 1994.
1986, Premier Ministre de François Mitterand ; 1995, Maire de Paris ; 1995 à 2007 Président de la République. Il décède ce matin à Paris à l’âge de 86 ans.
Stéphane NZESSEU