Vendredi 20 septembre 2019, cinq éléments de la secte islamique Boko Haram ont été tués lors d’une embuscade tendue par les forces de l’ordre camerounaise de Tolkomari (Extrême-Nord), a appris samedi de sources sécuritaires, APA.
Cinq djihadistes ont péri vendredi dans l’Extrême-Nord du Cameroun dans une embuscade tendue par l’armée camerounaise, a appris APA de source sécuritaire. Si aucune victime n’est à signaler dans les rangs de l’armée, tout semble indiquer que les assaillants, piégés nuitamment au niveau d’un cours d’eau, venaient du Nigeria voisin et avaient été repérés par des comités de vigilance.
Vendredi 13 septembre, c’est l’armée camerounaise qui perdait cinq de ses valeureux militaires dans une attaque du groupe djihadiste nigérian Boko Haram visant leur poste militaire à Soueram, près de Fotokol. Huit autres militaires avaient été blessés.
Notons que depuis 2013, les attaques de Boko Haram ont eu des conséquences sur la Santé Publique et sur la vie sociale des camerounais de l’Extrême-Nord. En effet, sur la santé publique, les attaques de Boko Haram se sont intensifiées le long de la frontière nord-ouest du Cameroun, résultant dans le pillage de villages et les meurtres de civils innocents, ainsi que les enlèvements de masse.
Ces attaques ont été caractérisées par des meurtres, des attentats à la bombe, des vols, et la destruction de biens (y compris des écoles, les foyers et les entreprises) dans la région de l’Extrême Nord. L’effet terrorisant sur la santé publique et les conditions socio-économiques est devenu si dévastateur que la plupart des institutions et des entreprises ont fermé dans de nombreux villages.
Sur le plan social, une évaluation menée dans les quatre Départements de la région de l’Extrême-Nord les plus touchés par cette insurrection (Diamare, Logone et Chari, Mayo-Sanaga, et Maya-Sava) par l’UNICEF et le Ministère de l’éducation de base a révélé que jusqu’à 120 écoles ont été forcés de fermer dans dix districts pour l’année scolaire 2014-2015, avec de nombreux bâtiments désormais occupés soit par la population déplacée, soit par des groupes armés.
On estime que plus de 29.000 élèves sont à risque de perdre la totalité année scolaire en raison de la fermeture des écoles. Même dans les écoles qui n’ont pas été contraintes de fermer, le conflit a eu un impact sur la présence des enseignants, avec près de 383 enseignants du primaire reportés absents. Pour le Ministère de l’Economie, la planification et l’aménagement du territoire du Cameroun (MINEPAT), Boko Haram a conduit à une chute drastique du nombre de touristes dans les sites touristiques tels que ceux de Waza et de Rhumsiki. Les autres secteurs de l’industrie les plus touchés par l’insurrection incluent l’hôtellerie, le transport, le commerce, l’agriculture et l’élevage.
Danielle Ngono Efondo