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Ce sont quatre membres de la garde personnelle du président de l’Assemblée nationale qui ont été interpellés ce mercredi à N’Djamena. Une interpellation qui tombe après le meurtre d’un civil annoncé par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de la capitale tchadienne. 

 

A en croire les affirmations du procureur, Youssouf Tom, un motocycliste a perdu la vie lundi dernier après être touché mortellement par des tirs provenant du cortège du Président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi. Pour meurtre et complicité de meurtre, « quatre éléments des forces de l’ordre, suspectés d’être impliqués, ont été interpellés le jour même de l’incident », poursuit-il. 

Pour conclure, le procureur précise : « si nous n’avons pas eu à identifier l’auteur du tir, la responsabilité civile de l’Assemblée nationale sera engagée ». Par le passé, les membres de la garde personnelle du président de l’Assemblée nationale tchadienne, du Mouvement patriotique pour le salut (MPS, au pouvoir), ont déjà eu à susciter l’émoi en tirant en 2018 sur un civil dans des circonstances similaires. Contrarié par la difficulté voire l’impossibilité à établir l’identité du tireur, la justice a dû engager la responsabilité de l’Assemblée national au civil dans ce cas. 

 

Innocent D H

 

C’est du moins la lecture que l’on pourrait faire, en lisant le bilan présenté par Charles Mongue – Mouyeme, Consultant en marketing et communication qui affirme entre autres que : « Ceux qui conteront l’histoire de notre époque nous traiteront de zombies, et, malheureusement, ils auront raison… ».

 

Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Comme cela est de coutume, avant de rentrer dans le vif du sujet, je vous invite à vous présenter

Je suis Charles MONGUE - MOUYEME, camerounais. Consultant en marketing et communication. Promoteur du site Internet cameroonfairview.com. Observateur attentif de la société camerounaise.

06 Novembre 1982–06 Novembre 2019 : 37 ans de pouvoir pour le Président Paul Biya, de prime abord, qu’est-ce que cela suscite en vous ?

J’éprouve le même sentiment qu’un individu qui est victime de tromperie sur la marchandise. Car on dit « République du Cameroun », alors qu’en réalité nous sommes dans un royaume avec à sa tête un souverain tout puissant, et des populations qui ne sont que ses sujets. Cela suscite en moi de la honte parce que dans quelques siècles, je serai compté dans une génération de camerounais qui a laissé une poignée d’individus les abêtir, spolier le pays, et le conduire vers le chaos. Ceux qui conteront l’histoire de notre époque nous traiteront de zombies, et, malheureusement, ils auront raison.

Je ressens en moi une grosse frustration, celle de l’élève aux portes de l’enseignement supérieur que j’étais en 1982, qui rêvait d’une vie radieuse dans un pays rayonnant, mais qui avance vers l’âge de la retraite dans un Cameroun en lambeaux, en ayant mené une pauvre vie à subir l’arrogance et les démonstrations ostentatoires de richesse des égocentriques et des malhonnêtes.

Les 37 ans de pouvoir du Président Paul Biya suscitent également en moi un mélange de colère et de dépit, quand je vois un pays avec un peuple si travailleur, si inventif, à qui Dieu a offert un environnement naturel des plus généreux, être ravalé au rang de pays pauvre très endetté et champion de la corruption. Quel gâchis !

 

Pouvez–vous faire une brève lecture des axes clés de cette gouvernance ? Economie–Justice-Social–Défense–Diplomatie–Politique ?

L’économie camerounaise n’a pas cessé de régresser depuis 37 ans : l’énergie s’est raréfiée, obligeant des industries importantes à quitter le Cameroun ; les privatisations des entreprises publiques ont quasiment toutes échoué ; les secteurs stratégiques et sensibles (eau, électricité, téléphonie, etc.) sont passés aux mains des étrangers ; le sous-emploi et le chômage ont battu des records ; de nombreuses entreprises ont fermé du fait de la pression fiscale et de l’insolvabilité des consommateurs (dont l’Etat !) ; malgré une conférence y consacrée, le pays n’est plus attractif pour les investisseurs ; l’infrastructure de transport est en ruine, etc. Le tableau est vraiment sombre, et les perspectives de relance sont floues, ce d’autant plus que le Cameroun est en train de rater  le train de l’économie numérique. Bref, en 37 ans, nous avons réussi à bâtir une grande économie de l’informel, avec les motos-taxis, la brocante et le « made in China » de bas de gamme comme fleurons.

La crédibilité de la justice est allée en s’effritant au fil des ans, malgré des réformes importantes comme celle du Code de Procédures Pénales. Le fait est que l’indépendance de la justice est sujette à caution au Cameroun, à cause des ingérences du pouvoir exécutif dans le judiciaire. Les violations des lois et des droits par l’Etat ont gagné en ampleur, et l’impunité a contribué à affaiblir chaque jour un peu plus notre Justice. L’une des causes de la non-attractivité de l’économie camerounaise pour les investisseurs étrangers est d’ailleurs cette insécurité judiciaire.

Sur le plan social, la dégénérescence a été progressive depuis 37 ans, et on peut affirmer aujourd’hui que le Cameroun est un pays socialement sinistré. Le système de santé n’est fiable ni en quantité, ni en qualité : le petit peuple est obligé de s’en contenter quand il y a accès, tandis que l’élite se fait soigner à l’étranger. « Santé pour tous en l’an 2000 » slogan largement propagé dans les années 90, s’est avéré creux, et la nouvelle trouvaille « Couverture Santé Universelle » est en train d’emprunter le même chemin de la vacuité. L’insécurité est allée crescendo avec la pauvreté et le désœuvrement, qui ont exposé les populations fragilisées aux méfaits des églises et sectes sataniques. Les guerres s’y sont ajoutées (Boko Haram, NOSO), et avec la montée du tribalisme, le pays est à 2 doigts de basculer dans l’horreur. Les catastrophes se sont enchaînées (Nyos, Nsam, Mbanga Pongo, Eseka, Gouache, etc.) avec des suites mal maîtrisées et souvent confuses.

Que dire du système éducatif qui s’emmêle les pinceaux depuis plusieurs années à force de changer d’approches pédagogiques et de dénomination des diplômes pour obéir aux mutations imposées par l’Occident ? Les conditions dans lesquelles de nombreux élèves et étudiants suivent les cours sont souvent inacceptables et honteuses. Les enseignants sont clochardisés. Bref, alors qu’elle est à la base de tout développement durable, l’éducation est l’un des parents pauvres du Renouveau.

Du point de vue de la défense, vue du civil profane que je suis, la gouvernance du Président Biya a semblé plutôt bonne, si on exclut la stupide guerre fratricide du NOSO. Que ce soit dans le cadre du conflit de Bakassi qui a connu quelques affrontements armés, ou dans la guerre contre Boko Haram, l’armée camerounaise a fait preuve de bravoure et d’une relative efficacité.

Sur le plan diplomatique, il me semble que depuis 37 ans, elle est en conformité avec la situation de notre pays qui n’est pas tout à fait libre de ses mouvements à l’international : timide, prudente, peu offensive. L’influence de la France sur notre diplomatie est demeurée très forte, et chaque fois que notre pays a été en difficulté vis-à-vis des organisations internationales, nos dirigeants sont allés se lover sous les ailes supposées protectrices de ceux de la France. Il est évident qu’avec les mauvaises notes du Cameroun dans les domaines de l’économie, du respect des règles de la démocratie et des droits de l’homme, notre diplomatie ne peut pas vraiment être fière et conquérante.

En politique, si on devait trouver un seul mot pour la qualifier ces 37 dernières années, ce serait « fourberie ». Au point où, quand une vieille grand-mère du Cameroun vous dit « ne me fais pas la politique », cela signifie : « n’essaye pas de me tromper ». On a laissé créer une multitude de partis politiques pour mieux diluer les idéologies. On a laissé fleurir pléthore de médias (sous « tolérance administrative ») pour mieux les caporaliser et torpiller ainsi la liberté d’expression. Les fraudes et la corruption bloquent toute perspective d’alternance. Les partis d’opposition sont infiltrés par le pouvoir, et les autorités administratives se chargent de les museler, en usant souvent de la violence. Tant du côté de l’opposition que du pouvoir, on instrumentalise le tribalisme et on incite à la haine. La politique sous le Renouveau est un gros échec, le pays étant considéré comme un grand gâteau dont on veut la meilleure part pour soi.

 

Dans l’un de vos récents post, vous avez écrit : «  C’est un exploit de faire regretter le Président Ahmadou Ahidjo » Qu’entendez–vous par là ?

Je constate de plus en plus, en suivant les débats dans les médias, que des gens vantent la gestion du pays par le Président Ahidjo pour montrer à quel point la gouvernance du Président Biya est mauvaise. Or, en 1982, la ferveur qu’il y avait autour du Président Biya était surtout due à la joie de voir son prédécesseur quitter le pouvoir, tellement le peuple se sentait opprimé. Il y avait beaucoup d’injustices, des abus incroyables, et de la corruption à grande échelle. C’est pour cela que le slogan « rigueur et moralisation » du Renouveau naissant avait suscité beaucoup d’espoirs.  Vous comprenez donc que, si au bout de 37 ans de règne du Président Biya, des gens regrettent Ahidjo, c’est qu’ils estiment que notre actuel Chef d’Etat est pire que le premier. Et pour qui a vécu les affres de la gouvernance d’Ahidjo, c’est un terrible exploit de réussir à le faire regretter.

Pensez-vous qu’on puisse attribuer les crises en zone anglophone à la mauvaise gouvernance de l’Homme du 06 Novembre 1982 ?

Bien sûr, il ne peut en être autrement, sauf si on ignore le contenu du mot « responsabilité ». L’homme du 06 novembre 1982 comme vous l’appelez, a un peu trop manipulé la Constitution du Cameroun sans rechercher le consensus avec le peuple qui est le vrai détenteur du pouvoir. Le passage de « République Unie du Cameroun » à « République du Cameroun » sans recourir à un référendum sincère était un précédent qui allait nous rattraper tôt ou tard, puisqu'il y a eu des contestations qui ont été ignorées. Et la gestion va-t’en guerre de la grève de la corporation des avocats du NOSO en 2016, après le déni de l’existence d’un problème anglophone au Cameroun, aura été une très mauvaise option prise par le Chef de l’Etat et son gouvernement. Et pendant 03 ans, nos gouvernants ont fait la sourde oreille aux appels à un dialogue inclusif sur la crise au NOSO, privilégiant ainsi une option militaire qui s’est avérée extrêmement meurtrière, pour consentir, plusieurs milliers de morts après, à organiser à Yaoundé un Grand Dialogue National qui n’était pas sincère. Dans ces conditions, à qui d’autre voulez-vous attribuer la responsabilité de la crise au NOSO ? Serions-nous arrivés au désastre actuel si le pouvoir en place avait accepté l’option du dialogue dès la fin d’année 2016, quand il n’y avait encore aucun mort ?

06 Novembre 2018 – 06 Novembre 2019, cela fait un an que le Chef de l’Etat a prêté serment. Pensez–vous qu’après un bilan que nombreux jugent mitigés, il a emprunté la voie de l’émergence du pays dont il a la charge ? 

Pour moi, un régime qui n’a pas réussi à organiser une élection présidentielle transparente et juste pour ne pas provoquer de crise post-électorale ; qui n’a pas pu organiser une CAN 2019 qui lui a été attribuée 05 ans plus tôt ; qui ne réussit pas à arrêter une sale guerre fratricide au NOSO ; qui n’arrive plus à conduire aucun chantier sans emprunter de l’argent à l’extérieur ; qui évacue à l’étranger toutes ses personnalités malades ; qui couve des détournements massifs de deniers publics par salaires fictifs interposés ; un tel régime dis-je, n’a pas un bilan mitigé, mais bel et bien négatif.

Personnellement, je n’ai jamais trouvé le concept d’émergence pour les pays très pertinent, mais même en le prenant en considération tel qu’on semble le concevoir chez nous, nous n’avons même pas encore commencé à faire les études du sol et les relevés topographiques de la voie qui mènerait le Cameroun vers l’émergence. Et je doute fort que nous y arriveront sous la gouvernance du Président Biya. Vivement que je me trompe !

Dans la même logique, est ce à lui qu’on doit attribuer la montée du tribalisme, du repli identitaire qui gangrènent de plus en plus ce pays ?

Non, je ne pense pas qu’on doit attribuer la montée du tribalisme et du repli identitaire au seul Président Biya. Je trouve que ce problème est abordé avec beaucoup de légèreté au Cameroun en ce moment, alors qu’il me paraît d’une très grande complexité. Ce que je reprocherais au régime en place, c’est de manquer de courage pour poser véritablement la question du tribalisme sur la table, à travers une assise nationale y consacrée. Nos gouvernants font comme ces juges qui doivent statuer sur un procès en sorcellerie, et qui reportent les audiences jusqu’à leur affectation, pour laisser la patate chaude à leurs successeurs. En 37 ans, le régime du Président Biya a largement eu le temps de traiter le problème du tribalisme au Cameroun, mais il fait du ponce-pilatisme sur la question.

Des propositions pour que le Cameroun soit différemment perçu, en faisant justement référence sur ce qui n’a pas donné les résultats escomptés, au cours des dernières années ? 

Je pense que ceux qui ont la charge nous gouverner doivent travailler à ce que le Cameroun soit bien perçu par le peuple camerounais. Pour cela, ils doivent s’assurer que leur gouvernance et eux-mêmes sont bien perçus par ce peuple. D'où la nécessité d’organiser des élections transparentes et justes pour avoir la réelle perception du peuple. Autrement, nous allons tourner en rond, et nous mentir à nous-mêmes pour être faussement bien perçu à l’étranger.

 

Nicole Ricci Minyem

 

Le duo des plus riches d’Afrique francophone pour cette année est camerounais comme c’est d’ailleurs le cas depuis quelques années. Baba Danpullo est toujours l’homme le plus riche, et est suivi de Paul Fokam Kammogne.

 

Baba Danpullo, s’étripe depuis plusieurs mois avec ses partenaires vietnamiens pour le contrôle de Nexttel qui est le troisième opérateur mobile au Cameroun. Le roi du thé est assis sur un matelas financier de 920 millions de dollars (plus de 500 milliards de francs CFA). Il faut mentionner que Baba Danpullo marque aussi sa présence dans le domaine de l’immobilier. Il est suivi de plus près dans ce classement Forbes 2019 par Paul Kammogne. Celui-ci est un autre milliardaire camerounais dont la fortune est estimée à 900 millions de dollars (environ 495 milliards de francs CFA). Il trône ainsi à la tête d’Afriland First Group, une holding bancaire qui dispose de onze filiales en Afrique, ainsi que des bureaux en France et en Chine. 

Paul Kammogne s’est séparé récemment des MC2, deuxième plus grand réseau des établissements de microfinance du Cameroun, un établissement qu’il a pourtant bâti. Kammogne est aussi présent dans l’univers de l’immobilier, de l’assurance, de l’industrie papetière entre autres. 

Le classement dans sa globalité

Dans l’ensemble, l’on constate que pas moins de sept milliardaires camerounais font partie du top 20 constitué par Forbes Afrique. Outre les deux mentionnés, il y a aussi dans le classement, Samuel Foyou qui a racheté de nombreuses entreprises appartenant au groupe Fotso. Ce groupe compte lancer bientôt la 4ème société brassicole du Cameroun, et la chaîne hôtelière dénommée Chrystal Palace. L’on cite également la famille Mukete, qui assure le contrôle de la part majoritaire des nationaux dans le capital de l’opérateur de mobile MTN Cameroon. 

N’oublions pas que dans le même classement, l’on retrouve le défunt Jean Samuel Noutchogouin qui s’est affirmé dans le domaine de l’élevage. Nana Bouba dispose du plus grand réseau de distribution des produits agroalimentaires au Cameroun. Sylvestre Ngouchinghe, qui contrôle à 80% le marché du poisson congelé dans le pays. 

 

Innocent D H

 

A l’occasion de la célébration de l’an 37 du renouveau, maître Alice Nkom, fait le bilan du régime Paul Biya.

Depuis quelques jours, maintenant, Me Alice Nkom ne cache pas sa colère. A la moindre occasion, elle crache son venin et exprime son mépris vis-à-vis du régime Biya. Ce 06 novembre 2019, elle est l’invitée de la matinale sur Abk radio. C’est une radio privée émettant depuis Douala au Cameroun.

Comme ailleurs, dans les autres médias, elle profite de cette tribune pour dire son mécontentement. Elle dit être déjà gagnée par le désespoir. « Nous n’avons plus d’avenir dans ce système qui nous ignore, nous méprise, nous exploite », lance celle-ci sur les antennes de la radio.
 
En 1982, avec l’avènement du renouveau, elle est séduite par la démarche de Paul Biya. 37 ans après, elle accumule, regret et amertume. « Je n’ai pas oublié les images du 6 novembre 1982. Je dois les avoir en mémoire pour mieux lui rappeler une sorte d’ingratitude qu’on ne peut pas expliquer. Il faut qu’il regarde lui-même et qu’il voie ce qu’on était ensemble le 06 novembre et qu’il se demande qu’est-ce qu’on est ensemble aujourd’hui ? », indique celle-ci sur les antennes de la radio que dirige Alex Siewé.
 
 
« Qu’est-ce qu’on a encore de commun ? Qu’est-ce qu’il a fait pour nous ? Qu’est-ce que le peuple camerounais lui a fait pour qu’il le mette comme ça dans la souffrance ? Qu’est-ce qu’on ne lui a pas donné en 37 ans ? On lui a donné en tout cas une chose sure, ce qu’il aime le plus au monde : le pouvoir absolu. Qu’est-ce qu’il nous a renvoyé ? Il doit être sincère avec le peuple camerounais », conclut cette dernière. Dans cette même lancée, elle émet le vœu que Paul Biya, respecte la séparation des pouvoirs. Mais également à mettre en place les conditions d’une véritable alternance de pouvoir.
 
N.O
 

Le 04 novembre 2019, le président de la République, Paul Biya a signé deux actes autorisant le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT), à contracter deux crédits auprès de la Deutsche Bank d’Espagne pour le développement de la première phase du Projet d’aménagement du Lac municipal. 

 

« Le premier accord est un crédit-acheteur. Il porte sur un montant de 9,03 milliards de FCFA destiné au financement du projet d’aménagement touristique et économique du lac municipal de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Et e second accord est un crédit commercial d’un montant de 3,6 milliards de FCFA. Il est aussi destiné à la phase 1 du même projet. », indique le quotidien Le Jour en kiosque ce 06 novembre 2019.

Et pourtant, par le passé, la Deutsche Bank d’Espagne, représenté par Antonio Navarro Escabias « avait procédé le 13 septembre 2016 à Yaoundé, à la signature de deux conventions de prêt d’un montant cumulé de 21 milliards de Fcfa pour cette phase 1 du projet », révèle le journal Le Jour.

Lancé depuis 2016, l’aménagement du lac municipal de Yaoundé consiste, entre autres, à dépolluer et à assainir les eaux du lac, installer des équipements de sport nautique, aménager ses berges, et construire sur ses abords un hôtel de cinq étoiles et des restaurants de classe internationale, des boutiques, ainsi qu’un espace de détente et de loisirs. L’ensemble de ces travaux est conduit par une entreprise espagnole dénommée Acciona.

A propos du lac municipal

A l’abandon depuis le début des années 1980, le lac municipal de Yaoundé avait été viabilisé pour des courses nautiques en 1952 par l’homme d’affaires Grec Georges Kyriakides, propriétaire du très célèbre Parc Kyriakides, situé derrière l’immeuble siège de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (Oapi).

L'emplacement choisi pour l'aménagement de ce plan d'eau était la vallée du plateau Atemengue, endroit idéalement situé entre le quartier administratif et le quartier résidentiel de l’époque. Les travaux durèrent une année et prirent fin en avril 1952. Cinq mois plus tard, le hors-bord de Kyriakidès naviguait sur le lac. Dès lors, le lieu connait un véritable engouement avec des fêtes et des activités organisées les dimanches après-midi. Un club nautique y est créé en 1953. Notons que le lac municipal mesure 800 m de longueur pour une largeur de 300 m.

Lire aussi : Construction d’un hôtel 5 étoiles au bord du Lac municipal de Yaoundé : Un investissement apparaît au rabais

 

Danielle Ngono Efondo

 

La cinquième édition de la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire ce célèbre ce jeudi 07 novembre 2019. Objectifs, détecter les harcèlements, libérer la parole, et permettre aux victimes de trouver l'aide nécessaire.

 

En effet, pour sensibiliser la communauté éducative aux phénomènes de harcèlement dans le milieu scolaire, la journée Non au harcèlement est organisée chaque premier jeudi du mois de novembre. Cette journée est l'occasion de rappeler combien la prévention et la lutte contre le harcèlement sont fondamentales pour permettre aux élèves d'avoir une scolarité épanouie dans le cadre de l'École de la confiance. Cette année, elle ce célèbre ce jeudi 07 novembre.

Selon Najat Vallaud-Belkacem ministre de l'Éducation nationale (de 2014 à 2017) en France il est question de : "Lutter contre le harcèlement à l’École qui touche chaque année 700 000 de nos élèves. 700 000 enfants qui souffrent au quotidien de brimades, de moqueries, de mises à l’écart voire de violences physiques. Il me semblait indispensable d’interpeller l’ensemble de la société en créant une journée nationale de mobilisation, le 05 novembre 2015, pour dire Non au harcèlement."

Une sensibilisation utile

Cette journée de sensibilisation a été voulue par le gouvernement français en 2015 et, plusieurs années plus tard, le sujet reste hélas d'actualité. En 2019, la journée est célébrée le jeudi 7 novembre. Il s'agit de la cinquième édition.

Détecter les harcèlements, libérer la parole, permettre aux victimes de trouver l'aide nécessaire, font partie des buts de cette journée.

 

Marcel Ndi 

 

Un glissement de terrain a emporté dans la nuit de lundi à mardi 29 octobre 2019, une dizaine de maisons à Bafoussam notamment au quartier Gouache 4, faisant au moins 43 morts, dont 26 enfants. 

 

Une cérémonie de réconfort organisé  le lundi, 04 novembre 2019 par l’Hon Dr Fotso Fostine aux sinistrés de la catastrophe écologique de Bafoussam, aura ainsi été une opportunité pour les rescapés du drame, de sortir un peu de leurs lits d’hospitalisation, depuis une semaine qu’ils vivent comme dans les nuages. C’est le cas de Victor TEFONO, la quarantaine bien entamée qui, les larmes aux yeux, se souvient de cette soirée très agitée :

“J’étais dans ma maison avec mes quatre enfants et ma femme. Donc nous étions au nombre de six. Comme Dieu a fait je me suis échappé, je suis resté. Voilà mon épouse et les quatre enfants à la morgue. Je ne sais pas ce que je peux encore dire. Parce que perdre tous les enfants en un coup, c’est très difficile. Mon ami qui était en bas de moi, ils étaient au nombre de huit. Personne n’a pu s’échapper. Mon ami d’en face qui était comme mon frère, ils étaient chez lui au nombre de neuf. Tous les neuf sont morts. Il y a des choses que je comprends seulement dans les médias. Depuis 23 heures la nuit du 28 octobre-là, je suis à l’hôpital jusqu’aujourd’hui. Je ne suis pas rentré et je comprends seulement. N’importe quoi, j’accepte. Toute une masse de terre vient enterrer une famille dans une maison. On me dit qu’on a enlevé au moins quatre personnes avant d’aller loin en bas déterrer ma femme et mes enfants au lit. On me dit que c’est le Caterpillar qui a enlevé ma première fille au sol. Elle avait dix ans. Les voilà tous partis. Je ne suis sur rien. Je suis placé comme vous me voyez là. Tout ce que j’avais est enterré avec toute la maison. Je suis appelé à reprendre ma vie aujourd’hui. Mais quelle vie dois-je reprendre aujourd’hui à 40 ans ?”, s’interroge Victor TEFONO, avec pleine d’émotions.

À noté que la cérémonie d’hommage aux décédés de la catastrophe de Gouaché 4 dans l’arrondissement de Bafoussam 3 se tient à la place des fêtes de la capitale de la région de l’Ouest dès 10h le samedi 09 novembre. En qualité de représentant du Chef de l’État, le Premier ministre Dr Joseph Dion Ngute présidera cette cérémonie d’adieux à ces fils et filles du Cameroun disparus dans des conditions épouvantables.

On a encore la mémoire fraîche sur ce glissement de terrain meurtrier survenu dans la nuit du 28 Octobre dernier faisant plus de 40 morts, dont des femmes enceintes, des jeunes et des enfants. Suite à cette tragédie qui a plongé dans l’émoi et la désolation l’ensemble du Cameroun, le Chef de l’État avait fait débloquer un budget de 200 millions de francs pour l’organisation des obsèques des décédés et le recasement des sinistrés, soit 100 millions de francs pour chacun des deux aspects. Les corps qui restent gardés à la morgue de l’hôpital régional de Bafoussam seront remis aux différentes familles pour enterrement dans les différentes familles en fonction des destinations respectives.

 

Marcel Ndi

 

Intervenant par téléphone sur les ondes de la radio Equinoxe, ce membre du Comité central du Rdpc pense que le Président Paul Biya traverse une phase difficile. 

 

Juriste et politologue, le Pr. Messanga Nyamding observe un retard dans la mise en œuvre des résolutions issues du Grand dialogue national tenu du 30 septembre au 04 octobre 2019 à Yaoundé. Un retard qui traduit selon lui, une difficulté du Chef de l’Etat. Il soutient de ce fait : « le Président est en difficulté actuellement, avec une opposition interne qui a des ramifications externes ». 

A propos de l’AGOA 

Dans son intervention, Messanga Nyamding est revenu sur la suspension du Cameroun de l’AGOA par les Etats-Unis. L’enseignant à l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), soupçonne dans cette suspension, un agenda caché des Américains. Le Pr. précise que les Etats-Unis sont entrain d’envoyer un message fort en prenant la décision de sortir le Cameroun de l’AGOA dès janvier 2020. Il étaye son propos en disant : « je prends très au sérieux la menace des Américains qui doivent avoir un agenda caché (…). Quand les USA prennent une telle décision, c’est simplement parce que le Cameroun a échoué dans le management international ». 

Messanga Nyamding met également en cause la responsabilité de la diplomatie camerounaise dans cette décision. Il la considère d’ailleurs comme un échec. A en croire ses conclusions, « quand les USA prennent une telle décision, c’est simplement parce que le Cameroun a échoué dans le management international ». 

 

Innocent D H

 

Militantes, militants et sympathisants de la section Bénoué Sud dans cet arrondissement ont exprimé leur fervent attachement à la cohésion nationale et à l’intégrité territoriale pour un Cameroun un et indivisible. C’était à « Douka Gaïnako », localité située à 17 kilomètres de la ville de Ngong.

 

Parfaite symphonie entre les militantes, militants et sympathisants de la section Bénoué Sud dans l’arrondissement de Tchéboa ce 06 novembre 2019. Le 37ème anniversaire de l’accession du Président Paul Biya à la magistrature suprême est un moment fort pour raviver la flamme militante tout en restant attachés aux idéaux de paix et d’unité. Il est ainsi question de « garantir la cohésion sociale et renforcer le vivre ensemble dans un Cameroun un et indivisible », mentionne le président du bureau de la section Rdpc Bénoué Sud Hamadou Ahiwa. 

Le choix de la localité de « Douka Gaïnako » pour cette célébration, participe de la volonté des différents maillons du parti de la flamme ardente à Tchéboa, de rester en phase avec les organes de base. Ahmadou Ahiwa précise : « c’est l’une de nos unités politiques qui a besoin d’une redynamisation. Au nom de ce principe, le choix a été fait par les militants et militants de cette localité ». 

Pour la réussite des prochaines échéances électorales, la section Bénoué Sud compte sur une mobilisation massive derrière le Président Paul Biya. « J’interpelle toutes les femmes de l’arrondissement de Tchéboa à resserrer les rangs et à éviter tout ce qui peut susciter la division. Voilà les échéances électorales qui arrivent, une chose est sûr si nous nous unissons nous allons remporter des victoires écrasantes avec notre parti », fait noter Emilienne Ngondjo Ndal, présidente de la section Ofrdpc Bénoué Sud.

Cette célébration a connu une forte présence d’autorités administratives, traditionnelles, religieuses, ainsi que de celle des membres des partis alliés notamment l’Undp et Fsnc. Une motion de soutien, d’encouragement et de déférence a été adressée au Président Paul Biya au cours de cette célébration. 

 

Innocent D H

 

L’Egypte vient d’adresser ses condoléances aux victimes de Gouache.

 

L’Egypte n’est pas insensible au drame qui a frappé le Cameroun. Ce pays partenaire du nôtre par voie de correspondance, a lui aussi présenté ses condoléances non seulement aux victimes de l’éboulement de terrain survenu au quartier Gouache à Bafoussam., mais au Cameroun tout entier Dans un communiqué rendu public par le Ministère des Affaires étrangères de la République arabe d’Egypte, il est écrit que ce pays soutient le nôtre. Par ailleurs, il transmet ses souhaits de prompt rétablissement aux blessés du sinistre de Gouache.  

Pour parler en bref du Cameroun et de l’Egypte, il faut noter qu’ils entretiennent des relations bilatérales depuis des décennies. Des relations qui jusqu’ici sont au beau fixe. D'ailleurs au mois de juillet 2019, les autorités camerounaises ont célébré le 67e anniversaire de l’indépendance de l’Egypte aux côtés de S.E Medhat Kamal El-Meligy l’Ambassadeur d’Egypte au Cameroun. Les Lionnes indomptables du Volley-ball avaient été aussi conviées à ladite célébration. L’évènement se tenait juste après la Coupe d’Afrique des Nations de cette discipline sportive. Les équipes des deux pays s’étaient alors retrouvées en finale de la compétition continentale.

Les domaines dans lesquels le Cameroun coopère avec l’Egypte sont la défense, la sécurité, la diplomatie, l’enseignement supérieur, la communication, l’agriculture, l’élevage entre autres. Au cours de la célébration sus mentionnée, S.E Medhat Kamal El-Meligy avait salué la lutte menée par le Cameroun contre le terrorisme. Le Diplomate avait alors indiqué la volonté de son pays de continuer à accompagner notre pays dans ce combat.

Pour revenir au drame de Gouache pour lequel, l’Egypte a présenté ses condoléances au Cameroun, il faut rappeler qu’il est survenu le lundi 28 octobre 2019. D’après le bilan officiel, il a causé le décès de 43 personnes. Une centaine de personnes ont été affectées suite à ce drame.

 

Liliane N.

 

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Sunday, 05 June 2022 11:01