Ce sont quatre membres de la garde personnelle du président de l’Assemblée nationale qui ont été interpellés ce mercredi à N’Djamena. Une interpellation qui tombe après le meurtre d’un civil annoncé par le procureur de la République près le tribunal de grande instance de la capitale tchadienne.
A en croire les affirmations du procureur, Youssouf Tom, un motocycliste a perdu la vie lundi dernier après être touché mortellement par des tirs provenant du cortège du Président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi. Pour meurtre et complicité de meurtre, « quatre éléments des forces de l’ordre, suspectés d’être impliqués, ont été interpellés le jour même de l’incident », poursuit-il.
Pour conclure, le procureur précise : « si nous n’avons pas eu à identifier l’auteur du tir, la responsabilité civile de l’Assemblée nationale sera engagée ». Par le passé, les membres de la garde personnelle du président de l’Assemblée nationale tchadienne, du Mouvement patriotique pour le salut (MPS, au pouvoir), ont déjà eu à susciter l’émoi en tirant en 2018 sur un civil dans des circonstances similaires. Contrarié par la difficulté voire l’impossibilité à établir l’identité du tireur, la justice a dû engager la responsabilité de l’Assemblée national au civil dans ce cas.
Innocent D H