Grâce aux renseignements reçus des populations qui soupçonnaient que des choses pas nettes se passaient dans le domicile d’un expatrié chinois au quartier Ndogbond à Douala, les éléments du Groupement Territorial du Wouri ont découvert le pot aux roses
Des sacs et des sacs contenant des pièces de 50 et 100 Frs, anciennes et nouvelles que ces malfrats d’un autre genre ont recueilli dans les machines à sous, que l’on trouve dans les bars et autres débits de boisson, disséminées au niveau des principales métropoles camerounaises.
Une somme de plus de deux millions de FCFA en espèce, destinée comme de coutume pour l’exportation en Chine. Cette monnaie sert à la fabrication de divers objets, d’après les informations données par Saidou Abakachi, Commandant du Groupement de Gendarmerie du littoral les éléments du Groupement Territorial du Wouri : « Sur dénonciation, nous avons mis sur pied une équipe, et, après des filatures, nous avons rendu compte des faits à notre hiérarchie et sur hautes instructions du Commandant de Légion, nous nous sommes déportés de ce côté. Après les investigations nous avons trouvé toutes ces pièces de monnaie… ».
Ses éléments et lui ont fait un véritable travail de fourmi et dans le domicile perquisitionné, ils ont découvert certes découverts l’objet du délit, mais aussi des carcasses et autres pièces de rechange des machines à sous, en plus de pointes d’ivoire.
Devant les micros des hommes des médias, le Commandant de gendarmerie a révélé que les pièces de monnaie étaient mises dans des containers, ce qui permettait aux trafiquants (chinois et des camerounais), d’envoyer sereinement cet argent vers l’empire jaune.
D'autres découvertes ont été faites : « « La perquisition de ce domicile nous a permis de mettre la main sur des cartons de munitions neuves de 9mm, que nous avons saisi. Nous soupçonnons la présence des armes, mais, l’enquête va nous permettre d‘en savoir un peu plus... ».
Le chinois et ses complices ont refusé de parler devant les caméras et, lorsque des questions leurs étaient posées par les fins limiers de la gendarmerie nationale, ils ont soutenu qu’ils ne vont parler qu’en présence de leurs avocats.
Des faits qui sont coutumiers aux chinois ?
C’est ce que croit savoir Marie Ngué, commerçante au marché du Mfoundi qui va même plus loin : « Ils ont réussi à s’ingérer au Cameroun, ils ont envahi tous les secteurs d’activités, sans parler de l’exploitation dont sont victimes les populations autochtones qui voient leurs terres exploitées par ces mêmes chinois sans que les promesses qui leur ont été faites ne soient le moins du monde respectées…Et, c’est depuis leur arrivée qu’on a constaté que les pièces de monnaies sont de plus en plus rares et, pour ceux qui empruntent les véhicules en commun, pour les ménagères, pour nous ici au marché, c’est très grave. Parfois, les clients pensent qu’on les embête alors que réellement, nous n’avons pas de pièces. Et malheureusement, tout cela se fait avec la complicité de nos propres frères camerounais. Et c’est pathétique ».
Nicole Ricci Minyem