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Le projet Central Africa Backbone (CAB) est dédié à la mise en œuvre d’un réseau des télécommunications haut débit par le biais de la fibre optique en Afrique centrale. La 8ème session du Comité national de pilotage y afférent s’est tenue le 30 décembre 2019 à Yaoundé, la capitale politique du Cameroun, il en ressort que le pays sollicite de la Banque africaine de développement(BAD) une prorogation du projet. 

 

En principe, il s’agit de la dernière session du Comité de pilotage du CAB qui vient de se tenir à Yaoundé. Elle intervient, « à la veille de l’échéance de l’accord de prêt signé avec la Banque africaine de développement, dont la clôture est fixée au 31 décembre 2019 », a souligné à l’ouverture des travaux, la ministre camerounaise des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng.  

La demande de prorogation

« Une demande de prorogation du CAB a été faite par le Gouvernement camerounais, à la Banque africaine de développement », a cependant révélé la patronne camerounaise des Télécommunications. L’on apprend que la prorogation sollicitée pourrait aller jusqu’au moins en 2021. A propos, Minette Libom Li Likeng donne des indications, « en vue de la finalisation des différents projets engagés, le plan de la passation des marchés pour la période 2020-2021, soumis le 30 septembre 2019, a obtenu l’avis favorable de cette institution (BAD, NDLR) le 26 décembre 2019 ». 

Signalons que le projet du CAB n’a connu sa vitesse de croisière qu’en 2018 et particulièrement 2019 de puis son démarrage en 2016 avec sa composante régionale et à ses composantes nationales. Ceci avec le début des travaux de pose de la fibre optique dans la région du Sud du Cameroun dans l’optique de la matérialisation de l’interconnexion avec le Congo, et dans la région de l’Est pour ce qui est de l’interconnexion avec la Centrafrique. 

La ministre camerounaise en charge des Télécommunications a aussi expliqué l’envergure financière des engagements, « au terme de l’année 2019, sur les 52 activités que compte le projet, 22 sont contractualisées pour 27 contrats signés (…). Le montant des engagements s’élève à 11,9 milliards de FCFA, soit un taux d’engagement prévisionnel de 39,20%. Sur le plan financier, un montant de 4,6 milliards de FCFA a été décaissé, soit un taux de décaissement de 15,47%, comparativement à 3,7% en 2018 ».  

 

Innocent D H

Les vaillants soldats de l’armée camerounaise, sept au total, ont réussi à neutraliser un groupe de quinze individus, armés et portant des gris gris qui s’étaient fixés comme objectif de détruire les dons offerts par le couple présidentiel

 

Ils comptaient par ailleurs s’en prendre aux populations sinistrées à qui sont destinées ces présents et qui ont fait le déplacement sur le lieu prévu pour la réception.  

 

Malheureusement pour eux, le BTAP était en place dans le but de sécuriser les biens et les personnes et pour une fois, les assaillants n’ont pas eu la possibilité d’étaler leur monstruosité. Selon les sources sécuritaires, il est indiqué qu’« Ils comptaient faire une attaque éclaire, surprise, détruire et assassiner violemment les compatriotes et se replier dans la forêt…Nos éléments se sont déployés afin de leur interdire tout accès à la forêt et les neutraliser…».

 

La cérémonie a donc pu se poursuivre sereinement et, ceux qui avaient été recensés pour recevoir le don du Chef de l’Etat et de son épouse sont entrés en possession de leur dû, en toute quiétude.     

 

La lutte contre le terrorisme sera accentuée au cours de cette année

 

Quelques temps après avoir mis en déroute les terroristes, qui possèdent des armes de pointe, que leurs donnent des individus tapis dans l’ombre et dont l’ambition est de faire couler le sang des innocents, les éléments du BTAP et leurs camarades se sont engagés à ratisser large, fouiller les moindres recoins de la forêt, afin de déloger et de détruire les camps de cette horde de hors la loi assoiffée de sang.    

 

La lutte contre le terrorisme constitue aussi l’un des points importants du discours du Président de la République Mardi dernier, alors qu’il s’adressait à ses concitoyens dans le cadre de son traditionnel discours de fin d’année.

 

Paul Biya a dit : « L’activité criminelle des groupes armés continue de perturber la vie publique, économique et sociale dans ces régions. Pourtant, ces derniers mois, diverses mesures ont été prises pour ramener à la raison ces jeunes qui, pour la plupart, se sont laissé endoctriner. Des appels à déposer les armes leur ont notamment été lancés et des perspectives de réinsertion sociale ouvertes.

 

Pour ceux qui s’obstinent à demeurer dans la mauvaise voie et qui continuent à avoir recours à la violence, nous n’aurons pas d’autre choix que de les combattre pour protéger tous nos concitoyens. Nos forces de défense et de sécurité feront une fois de plus leur devoir avec mesure, mais sans faiblesse. Je veux ici les assurer de mon total soutien et de ma haute considération… ».

 

 

Nicole Ricci Minyem

Le 31 Décembre dernier, Habiba Issa est revenue sur les temps forts qui ont marqué cette formation politique, secouée de toute part par des luttes intestines. Elle n’a pas manqué de faire un tour d’horizon sur les faits qui ont marqué la vie politique du Cameroun…  

 

« Chers Compatriotes L’année 2019 s’achève et, au moment de tourner définitivement cette page qui est l’une des plus tristes de la vie de notre parti aujourd’hui septuagénaire, il est de mon devoir de revisiter pour les repréciser, les péripéties qui ont jalonné notre parcours et impacté nos militants et sympathisants. Mais avant cela, je dois dire toute la compassion que j’ai pour le peuple camerounais. Un peuple meurtri, qui se retrouve malgré lui au centre des enjeux politiques et géostratégiques qui ont généré des déflagrations à l’Extrême-Nord, à l’Est, au Nord-Ouest et au Sud-Ouest.

 

Autant de régions aujourd’hui physiquement dévastées et économiquement sinistrées, et dont les populations, menacées d’extermination par les effets conjugués de la guerre et du terrorisme ont abandonné leurs milieux de vie pour chercher refuge soit dans les régions voisines, soit dans les pays voisins.

 

Si la réponse sécuritaire du gouvernement a permis d’observer une accalmie et même un recul de la menace sur les fronts de l’Extrême-Nord et de l’Est, on observe qu’au NOSO, elle n’a pas produit les effets escomptés, eu égard à la nature endogène de la crise qui plonge ses racines dans l’histoire, son terreau étant la mal gouvernance.

 

C’est une crise sociopolitique qui a dégénéré et est devenue un conflit armé à cause des solutions inappropriées, anachroniques inspirées par les adeptes du « tout sécuritaire » avec comme effets la multiplication des bandes armées et la recrudescence de la violence. Si l’UPC salue l’action et le sacrifice des forces de sécurité et de défense, elle regrette par ailleurs l’absence d’une réelle volonté politique à la base des initiatives dites « de paix ».

 

Ces initiatives, plombées par les calculs politiciens n’ont jamais pu constituer la solution idoine. La volonté de taire les vrais problèmes et le refus d’implémenter les solutions et les recommandations préconisées ont toujours suscité des frustrations et créé d’autres foyers de belligérance. Le cas du Grand débat national que nous avons appelé de tous nos vœux et pour lequel nous avons fait des propositions est une illustration. Camarades militants et militantes de l’UPC, Chers compatriotes, La vie nationale a été marquée à la fin de l’année 2019 par la convocation du corps électoral pour le double scrutin des municipales et des législatives du 9 février 2020.

 

En effet, si prendre part aux élections organisées est un droit pour tous les partis ayant une existence légale, c’est aussi un devoir constitutionnellement dévolu aux partis politiques de concourir à l’expression des suffrages. L’UPC a toujours décrié l’iniquité du code qui régit les élections, ainsi que la composition de l’organe chargé de l’organisation et de la gestion de ces élections. A cela lorsqu’on ajoute la contribution des autorités administratives qui sont aux ordres du parti au pouvoir, on obtient un cocktail explosif qui ouvre à tous les contentieux et des contestations interminables qui discréditent la démocratie camerounaise.

 

Camarades et chers Compatriotes, Les élections sont un temps fort de la vie politique. C’est la manifestation du rapport de force entre les partis. Malheureusement, elles ont constitué depuis notre retour dans la légalité, une grosse pierre d’achoppement. La question d’orientation stratégique qui a été la pomme de discorde des Upécistes depuis 1992 n’a jamais trouvé de réponse au sein de notre parti. Elle resurgit, à chaque échéance électorale, avec plus d’acuité.

 

C’est ainsi qu’en mai 2017, alors que le Comité Directeur se réunissait pour se prononcer sur la position de l’UPC par rapport à l’élection présidentielle et pour ouvrir l’enregistrement des candidatures, la classe politique camerounaise et tout le peuple furent stupéfaits d’entendre le Secrétaire Général annoncer, en violation des textes qui régissent notre parti et au mépris des principes démocratiques qui fondent le fonctionnement de ses différentes instances, que l’UPC ne présenterait pas de candidat à l’élection présidentielle, et que les Upécistes voteraient Paul Biya, Président sortant, candidat du RDPC.

 

Cette déclaration qui était un témoignage de mépris pour l’ensemble de nos militants et sympathisants, consacrait le déni de notre encrage originel. Dès sa création en avril 1948, l’UPC s’est positionnée aux côtés du peuple camerounais en souffrance. D’où vient-il que pour des raisons alimentaires, on se départit de cette position sous prétexte de raviver une alliance qui n’a jamais rien rapporté à l’UPC et encore moins au peuple camerounais ? Cette imposture ne pouvait prospérer. Dénoncée par la quasi-totalité des militants, elle a été le principal mobile qui a permis la convocation du Comité Directeur d’Août 2017. Cette instance, statutairement reconnue, m’a désignée pour être la candidate du parti à l’Election Présidentielle. Mais déjà, le ver était dans le fruit. On peut donc en dire que l’élection présidentielle de 2017 a, comme celles qui l’ont précédée, consacré les divisions au sein de l’UPC. Les clivages ainsi nés ont continué, malgré les tentatives de rapprochement initiées par les personnes de bonne foi.

 

La nomination par le Ministre de l’Administration Territoriale d’un «  Secrétaire Général » en remplacement de celui élu par les Upécistes au dernier congrès et au mépris du sacrosaint principe de non immiscions du gouvernement dans la gestion des partis politiques est venue aggraver la situation déjà préoccupante de l’UPC. Désormais, ce ne sont pas moins de trois UPC qui se disputaient sous le regard amusé du parti au pouvoir qui tirait les ficelles. Oui, le parti au pouvoir a réussi à coller à l’UPC, l’image d’un parti désuni et confiné.

 

En accordant l’exclusivité d’exercer au « Secrétaire Général » qui avait bénéficié de la nomination ministérielle et qui revendiquait « l’alliance », le parti au pouvoir interdisait, comme ce fut le cas en 1955, aux Upécistes de faire de la politique pour permettre à ses marionnettes d’occuper la scène. Suite, à une compromission, le Secrétaire Général élu avait, lui aussi bénéficié d’une tolérance administrative qui lui permettait d’organiser des réunions, se revendiquant lui aussi de l’ « alliance ».

 

Naïvement, les deux « Secrétaires généraux » que le parti au pouvoir instrumentalisait clamaient chacun pour son compte, la « légalité » que lui avait conférée son commanditaire. C’est fort de cette « légalité » que le Secrétaire Général élu, en flagrant délit d’autocratie, a soustrait près de cinquante millions de francs (50 000 000 Frs) des comptes du parti pour empêcher l’UPC de cautionner son candidat à l’élection présidentielle ;

 

C’est également fort de cette « légalité » qu’il s’est cru en droit de pouvoir suspendre avec des amis à sa solde la Présidente élue de l’UPC, au mépris, une fois encore, des textes régissant le fonctionnement de l’UPC ; C’est encore fort de cette « légalité » qu’il a refusé la main tendue de la Présidente pour sauver l’UPC du marasme qui le guettait et dans lequel elle se retrouve aujourd’hui ; C’est toujours fort de cette « légalité » que les deux protagonistes, adeptes de « l’alliance » ont refusé, chacun instigué par son commanditaire, de faire des listes consensuelles pour les investitures aux élections couplées du 9 février 2020.

 

C’est fort de cette « légalité » que le " Secrétaire Général" bénéficiaire de la nomination ministérielle a détourné la seconde tranche de la subvention allouée aux partis politiques ayant des élus dans un compte ouvert par lui, au détriment de l’UPC. Camarades et chers Compatriotes, L’Union des Populations du Cameroun qui tout au long de son existence a reçu des coups, est aujourd’hui grièvement touchée. L’UPC Chancelle, mais ne tombe pas ; l’UPC plie, mais ne rompt pas. Toujours combattue, l’UPC n’a jamais été vaincue.

 

Un résidu de militants imbus des idéaux et convaincus de la doctrine de ce Parti a toujours su entretenir la flamme allumée et constituer ce noyau autour duquel viennent se greffer les combattants qui, reprenant le flambeau, continuent le combat. Aujourd’hui, nous sommes plus que le résidu. C’est toute la base militante qui a refusé la compromission ; c’est dans leur majorité que les Upécistes se sont levés fièrement, pour faire obstacle aux desseins machiavéliques du Parti au pouvoir et de ses « alliés ».

 

Cette UPC doit s’organiser, elle doit rebondir, elle doit conquérir. Il s’agit d’une UPC respectueuse de ses propres textes et de la légalité républicaine, d’une UPC pure comme le cristal, d’une UPC dure comme le diamant, d’une UPC conquérante. C’est cette UPC qui vaincra, c’est elle qui vivra.

 

Bonne année 2020 ».

 

 

N.R.M

Le Président de l’UFP (l’Union pour la Fraternité et la Prospérité), le Dr Olivier Bilé pose le diagnostic d’un état exsangue. Appauvrit et mis à genoux par le leadership grabataire qui le dirige. Les maux qui minent le Cameroun est la conséquence directe de cette mauvaise gestion de l’Etat. 

Au rang des grands maux dont souffre notre pays, le président de l’UFP a identifié les « suprématismes, impérialismes, protectionnismes, inégalitarismes, populismes, terrorismes, tribalismes entre autres ». Avec de telles pathologies, il est évident que la stabilité du pays est éminemment fragile. Tout peut s’écrouler tel un château de cartes à tout moment. D’ailleurs, « La crise persistante dans le Nord-Ouest et le sud-ouest, ainsi que les différents problèmes sociopolitiques et socio économiques auxquels nous sommes confrontés, procèdent de ces mêmes phénomènes. Impossible de les adresser convenablement sans cet aggiornamento. » Pour éviter que la situation ne s’empire, il faut maîtriser les causes du mal et traiter ce mal à la racine. Dans ce sens le Docteur Phd, Olivier Bilé fait des propositions. Le médecin social qu’il est sait très bien d’où proviennent les causes de tels maux. Les agents pathogènes sont tous trouvés.

 

L’intégralité du message d’Olivier Bilé :

Mes chers concitoyens,

Nous voici donc rendus à 2020. Une telle année semblait encore si éloignée lorsque, en 2000-2001, nous prenions le virage de la sortie du XXe pour entrer dans le XXIeme siècle. C'est bien la preuve que nous sommes plus que jamais dans les temps vertigineux de la vitesse et de l'instantanéité.

 

Dans ce contexte où les progrès technologiques et sociaux défient l'imagination humaine, le monde reste travaillé par des réalités et des phénomènes bien éloignés des évolutions positives de l'humanité. Suprématismes, impérialismes, protectionnismes, inégalitarismes, racismes, populismes, terrorismes, tribalismes entre autres, continuent de susciter la production d'un monde tourmenté, où les velléités de puissance et de domination des uns par les autres continuent de contrarier la paix et la stabilité mondiales. Pour toutes sortes de raisons, chacun peut constater que notre pays, le Cameroun est au cœur de ces tumultes. Son apparente stabilité d'hier ne peut plus être motif de fierté et d'autosatisfaction.

 

À l'instar de la plupart des États africains, notre pays manifeste, pour les analystes les plus rigoureux, le besoin d'un robuste et profond aggiornamento culturel, politique, économique, monétaire et social. La crise persistante dans le Nord-Ouest et le sud-ouest, ainsi que les différents problèmes sociopolitiques et socio économiques auxquels nous sommes confrontés, procèdent de ces mêmes phénomènes. Impossible de les adresser convenablement sans cet aggiornamento.

 

Mais un tel projet ne peut s'inscrire que dans le cadre d'une Vision globale et originale. Un véritable projet de civilisation émancipateur et susceptible de projeter ce pays gâchette, l'ensemble du continent avec, vers les horizons d'une saine prospérité. Il ne s'agit point, de se contenter de ces modestes projets politiques superficiellement réformistes promus çà et là, ni encore de ces petites approches démocratiques occasionnant l'avènement d'alternances stériles au service d'un éternel recommencement, comme on peut le voir souvent encore sur notre continent.

 

Cette perspective ne peut pas être portée par les leaderships grabataires, ayant largement atteint la caducité. Elle requiert la participation du leadership jeune, dynamique et compétent, adossé sur le peuple, en tant que levier du développement par le bas. Les transformations sociopolitiques n'ont jamais été le fruit seulement d'hommes nouveaux, fussent-ils jeunes et expérimentés. Elles ont de tout temps été le produit d'un logiciel, d'un esprit, d'une Vision nouvelle associée à des femmes et des hommes déterminés. Ce dualisme actanciel n'a jamais été démenti. Les Lincoln, Roosevelt, Ghandi, Xiao Ping, Mandela et bien d'autres, l'ont clairement démontré.

 

Mais la seule volonté des visionnaires ne peut suffire. Elle a besoin de s'alimenter de l'adhésion populaire. Toutes origines et sensibilités confondues. Raison pour laquelle cette Vision de progrès doit surplomber et se situer au-dessus de toute considération ethnique, religieuse, régionale ou même raciale. Une vision de convergence sociale, agrégative et fédératrice. Voilà la pierre philosophale, le précieux sésame que le peuple devrait détecter et identifier. En même temps, il lui faudra, en alliant Prière et Action, compter aussi sur les grâces et les faveurs du Maître des temps et des circonstances, le Dieu Créateur.

Car qui bâtit sans Lui, bâtit en vain. Mettons-nous donc au vrai travail !

Bonne Année à tous !

Et que Dieu bénisse le Cameroun !

 

 

Par Stéphane NZESSEU

Au cours de son message à la nation, le Chef de l’Etat sans les nommer s’en est pris aux membres de la BAS. Manifestement, les actions des résistants de ce mouvement citoyen ont porté préjudice à Paul BIYA. Il les appelle à la retenue.

 

Pour le Président de la République du Cameroun, s’il y a des camerounais qui mettent à mal la démocratie dans notre pays, ce sont les camerounais de la diaspora qui s’illustrent selon lui par des actes d’incivisme et anti-démocratique. Dans son adresse à la nation, après avoir affirmé gratuitement que nous faisons des progrès démocratiques, Paul BIYA fait rappelle que « malheureusement, une minorité, au Cameroun comme dans la diaspora, paraît avoir oublié les règles qui gouvernent la vie démocratique. Est-il nécessaire de rappeler qu’une démocratie a pour seul arbitre le peuple souverain ? » Un peuple dont la souveraineté a été arrachée via des mécanismes d’entourloupe qui frustre le commun des camerounais et floue l’esprit démocratique. Lorsque par voie d’élection truquée, ou avec un système de quasi-parti unique car bénéficiant en exclusivité des moyens de l’Etat le RDPC s’accapare le parlement et le transforme en une caisse de résonance des volontés politiques de son président national qui est au même moment Président de la République et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, il est difficile de croire à la séparation des pouvoirs qui est le socle du système démocratique.

 

De plus, Paul BIYA répond aux partisans de Maurice Kamto en disant : « Lorsque celui-ci (le peule) s’est prononcé à travers des élections libres et transparentes, et que les résultats sont proclamés après l’examen d’éventuels recours, ces résultats doivent être respectés et acceptés par tous. Ce ne sont ni les réseaux sociaux, ni tel ou tel organe de presse qui peuvent changer les résultats d’une élection, encore moins les manifestations illégales, les violences et les attaques personnelles ou haineuses. » il saute clairement aux yeux que le Chef de l’Etat en parlant ici d’attaque personnelle fait allusion aux confrontations de Genève entre certains membres de la BAS et sa garde personnelle aux portes de l’Hôtel Intercontinental.

 

Paul BIYA termine son propos en rapport avec la BAS en les invitant au débat politique. « Qu’on se rappelle que j’avais dit en son temps : « Débattons, ne nous battons pas. » Ainsi se comportent les citoyens d’un pays démocratique. Si l’on veut participer à la vie démocratique de son pays, il faut en respecter les règles et militer dans les partis politiques dont l’activité s’exerce dans le cadre du respect de la loi. » Or au même moment les partis politiques sérieux, susceptibles d’inquiéter le pouvoir en place sont muselés et fragilisés. A l’évidence, on a le sentiment que la BAS est en train de rétablir un certain rapport de force qui amènera peut-être un jour ce pouvoir à écouter les réelles aspirations du peuple profond.

 

Stéphane NZESSEU

C’était l’une des attentes de ce discours présidentiel de ce 31 décembre 2019. Plusieurs acteurs politiques avaient misé sur l’annonce d’un report des élections municipales et législatives de février 2020. Mais Paul BIYA, égal à lui-même demande aux électeurs de se préparer pour l’échéance.

 

Les ravages de la crise anglophone dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest a entraîné de nombreux déplacés internes et des réfugiés pour la plupart concentrés au Nigéria voisin. Les villes et villages des régions en crise sont quasi dépeuplés au stade actuel de la guerre. Pour ceux des populations qui pour une raison ou une autre n’ont pas pu quitter les territoires en guerre, ils sont dans la terreur. Terreur du fait des agressions des armées ambazoniennes, mais aussi terreurs du fait des exactions des hommes de l’armée régulière. Ce sont des villages fantômes qui attendent la tenue des élections municipales et législatives le 09 février prochain.

 

C’est fort de cet état de chose que plusieurs partis politiques dont le MRC que dirige le Président Maurice Kamto, ont décidé de ne pas prendre part à ces prochaines élections. Au sein du SDF, le son de cloche est discordant voir ambivalent. Pour Joshua Osih, il faut attendre la veille des élections pour savoir si oui ou non il faudra prendre à ces élections. En appréciant ce que deviendra la crise dans les régions anglophones. D’autres part, plusieurs élus de ce parti politique ont démissionné de leur candidature aux élections à venir. D’autres partis politiques comme le CPP d’Edith Kah Wala clame depuis bien longtemps, la résolution de cette crise bien avant toute annonce d’une quelconque élection.

 

D’un autre côté, les organisations internationales tels le Commonwealth, la Francophonie et l’Union Africaine ont émis des réserves quant à la tenue des élections municipales et législatives en l’état de la crise dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest. A l’évidence, tout semblait conduire vers l’annonce d’un report effectif des élections. Mais Paul BIYA a choisi une partition de fait du territoire camerounais. Tout ce que le Chef de l’Etat a trouvé à dire dans son discours de fin d’année, c’est que les forces de l’ordre vont renforcer la sécurité e ceux qui vont aller voter. Soit d’une manière ou d’une autre le vote se fera. Un véritable passage en force. Pour quels intérêts ?

 

Stéphane NZESSEU

Yaoundé, le 31 décembre 2019

Camerounaises, Camerounais,

Mes chers compatriotes,

 

L’an dernier, dans les mêmes circonstances, j’ai fait le point, devant vous, de la situation dans trois secteurs fondamentaux de la vie de notre pays.

 

Nous avons constaté, ensemble, que la situation sécuritaire dans nos régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest demeurait préoccupante, malgré les appels à déposer les armes adressés aux insurgés. Il convenait donc d’accorder la priorité à la recherche d’une solution.

 

Nous avons pu également observer que notre croissance économique était en progrès mais qu’il convenait de la conforter pour rester sur la trajectoire de l’émergence.

 

Enfin, des preuves ont été apportées pour montrer que le progrès social au Cameroun n’est pas un vain mot. Ce complément essentiel de notre système démocratique est en marche dans ses différentes composantes : éducation, santé, emploi, etc., même si, bien entendu, des avancées sont encore possibles.

 

Où en sommes-nous un an plus tard ? 2

 

 

1. S’agissant du PROGRES SOCIAL, notre objectif reste d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens et, à terme, d’éradiquer la pauvreté.

 

C’est une tâche considérable qui nécessite de gros moyens financiers. Les allocations budgétaires qui lui sont consacrées sont importantes et, évidemment, fonction du niveau des recettes de l’Etat. Celles-ci à leur tour dépendent de la bonne santé de notre économie dont je vais vous parler dans un instant.

 

Sachez en tout cas que les efforts qui ont été faits au cours des dernières années, dans ce domaine, seront poursuivis et, si possible, amplifiés.

 

2. En ce qui concerne la CROISSANCE DE NOTRE ECONOMIE, je crois pouvoir dire qu’elle évolue de façon plutôt satisfaisante, même si elle reste contrariée par, entre autres, un contexte international incertain.

 

Dans la période récente, un travail considérable a été accompli pour redresser la situation dans le cadre du programme économique et financier conclu avec le FMI. Notre croissance a repris, l’inflation est maîtrisée, les déficits budgétaires et extérieurs sont contenus, notre dette publique reste soutenable.

 

Le programme économique, financier, social et culturel du Gouvernement pour 2020, présenté récemment devant l’Assemblée Nationale, se situe dans cette continuité. Il repose sur une hypothèse de croissance de 4 %, ce qui devrait nous permettre de rester sur la trajectoire de l’accès à l’émergence en 2035. Cet objectif est d’ailleurs repris par notre projet de Stratégie Nationale de Développement pour la période 2020-2030.

 

C’est l’occasion pour moi de remercier nos partenaires extérieurs, le FMI déjà cité, mais aussi la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement et l’Agence Française de Développement, pour leurs appuis budgétaires et leur soutien à nos réformes structurelles.

 

Est-ce à dire que nous pouvons nous reposer sur nos lauriers ? Certainement pas. Notre objectif demeure d’accéder à l’émergence à l’horizon 2035. Mais compte tenu de l’instabilité du contexte international et des tensions commerciales qui hypothèquent les échanges, il nous faudra probablement faire des efforts supplémentaires pour rester sur la trajectoire du redressement économique durable de notre pays. Je crois que nous en sommes capables.

 

Ce redressement doit être pour nous une ardente obligation qui mobilisera toutes nos énergies. Il nécessite non seulement l’amélioration des conditions de vie des Camerounais, mais aussi l’exercice serein des droits démocratiques par voie de conséquence.

 

3. Reste la SITUATION SÉCURITAIRE DANS NOS RÉGIONS DU NORD-OUEST ET DU SUD-OUEST.

 

C’est sans aucun doute, pour le moment, l’un des problèmes les plus urgents. L’activité criminelle des groupes armés continue de perturber la vie publique, économique et sociale dans ces régions. Pourtant, ces derniers mois, diverses mesures ont été prises pour ramener à la raison ces jeunes qui, pour la plupart, se sont laissé endoctriner. Des appels à déposer les armes leur ont notamment été lancés et des perspectives de réinsertion sociale ouvertes.

 

Pour ceux qui s’obstinent à demeurer dans la mauvaise voie et qui continuent à avoir recours à la violence, nous n’aurons pas d’autre choix que de les combattre pour protéger tous nos concitoyens. Nos forces de défense et de sécurité feront une fois de plus leur devoir avec mesure, mais sans faiblesse. Je veux ici les assurer de mon total soutien et de ma haute considération.

 

Auparavant, des décisions avaient été prises pour convaincre nos compatriotes des deux régions concernées de la volonté du Gouvernement d’accorder aux collectivités territoriales les compétences qui leur permettraient d’avoir une plus large part dans la gestion des affaires locales. Il avait été également confirmé que des dispositions étaient prévues pour accélérer la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme.

 

On doit également souligner qu’en manifestant de diverses façons sa solidarité avec les populations victimes des exactions et atrocités des bandes armées, la Nation, dans son ensemble, a montré qu’elle soutenait la politique du Gouvernement.

 

Cependant, conscient de la longueur des délais pour mettre en œuvre les réformes envisagées et soucieux d’abréger les désagréments et les souffrances de nos compatriotes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, j’ai décidé d’ouvrir, dès la fin septembre – on m’excusera de me citer – « un Grand Dialogue National qui devrait permettre, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation ».  

 

Je m’en suis longuement expliqué le 10 septembre dernier, dans un message à tous nos compatriotes. J’ai eu le sentiment que cette initiative avait été largement approuvée par notre opinion publique ainsi que par diverses organisations internationales dont l’ONU et plusieurs pays amis.

 

Précédé, comme je l’ai rappelé, par diverses offres de paix adressées aux insurgés et accompagné par la libération de plusieurs centaines de détenus, ce « Grand Dialogue National » s’est effectivement tenu du 30 septembre au 04 octobre 2019. Il a réuni un large éventail de représentants de la société camerounaise.

 

Je voudrais aujourd’hui remercier tous ceux qui ont bien voulu y participer et féliciter ceux qui l’ont organisé, au premier rang desquels le Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

Il m’a semblé que les participants ont vécu un grand moment de communion qui leur a permis d’exprimer leur attachement à la paix et à l’unité nationale.

J’ai pu apprécier le fait que les Camerounais, dans leur ensemble, ont salué un bon nombre de propositions issues du Grand Dialogue National.

 

Ainsi, dès le 10 décembre 2019, un projet de loi concernant la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme a été adopté par l’Assemblée Nationale et le Sénat. Il prévoit que l’usage de l’anglais et du français doit s’appliquer de façon égale à l’ensemble de nos institutions publiques. Le respect de cette loi, j’en suis sûr, renforcera le caractère bilingue de notre pays.

 

Par ailleurs, le 15 décembre 2019, dans le cadre d’une session extraordinaire de l’Assemblée Nationale et du Sénat, un projet de loi portant code général des collectivités territoriales décentralisées a été soumis à l’examen de nos deux chambres parlementaires. Nos députés et nos sénateurs ont ainsi adopté une loi qui comporte des avancées décisives pour notre processus de décentralisation, notamment en ce qui concerne le statut des élus locaux, le fonctionnement des assemblées locales et l’attribution de ressources financières nouvelles et substantielles aux régions.

 

S’agissant particulièrement du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le statut spécial dont ces régions bénéficient prend en compte les spécificités du sous-système éducatif anglophone, de la Common Law et de la chefferie traditionnelle.

 

Mes chers compatriotes,

 

Comme vous pouvez le constater, c’est un Cameroun nouveau qui prend ainsi forme. Un Cameroun adapté au temps présent. Un Cameroun qui regarde vers l’avenir.

 

Pour en arriver là, nous avons connu bien des épreuves. Comme par le passé, ensemble, nous les avons toutes surmontées.

 

En ce septennat des Grandes Opportunités pour le Cameroun, le Grand Dialogue National nous a ouvert la voie pour avancer résolument sur le chemin de la paix, de l’unité nationale et du progrès : valeurs qui ont toujours fait la grandeur de notre pays.

 

Camerounaises, Camerounais,

 

Mes chers compatriotes,

 

Avant de conclure, je voudrais vous dire quelques mots au sujet de notre système démocratique.

 

Lorsque les conditions ont été réunies et que nous avons, ensemble, jeté les bases de la démocratie dans notre pays, je n’ignorais pas que le chemin serait semé d’obstacles. Ce fut effectivement le cas, mais nous avons réalisé des progrès remarquables.

 

Malheureusement, une minorité, au Cameroun comme dans la diaspora, paraît avoir oublié les règles qui gouvernent la vie démocratique. Est-il nécessaire de rappeler qu’une démocratie a pour seul arbitre le peuple souverain ? Lorsque celui-ci s’est prononcé à travers des élections libres et transparentes, et que les résultats sont proclamés après l’examen d’éventuels recours, ces résultats doivent être respectés et acceptés par tous.

 

Ce ne sont ni les réseaux sociaux, ni tel ou tel organe de presse qui peuvent changer les résultats d’une élection, encore moins les manifestations illégales, les violences et les attaques personnelles ou haineuses. Qu’on se rappelle que j’avais dit en son temps : « Débattons, ne nous battons pas. » Ainsi se comportent les citoyens d’un pays démocratique.

 

Si l’on veut participer à la vie démocratique de son pays, il faut en respecter les règles et militer dans les partis politiques dont l’activité s’exerce dans le cadre du respect de la loi. Il sera loisible de le vérifier lors des prochaines élections municipales et législatives du 09 février 2020.

 

Des dispositions sécuritaires ont été prises pour que, sur toute l’étendue du territoire, tous nos concitoyens puissent exercer leur droit de vote. Si cela s’avère nécessaire, elles seront davantage renforcées. J’exhorte donc tous les Camerounais inscrits sur les listes électorales à aller voter, en ayant conscience qu’ils éliront des femmes et des hommes qui traduiront dans les faits les réformes voulues par le peuple camerounais, notamment l’accélération de la mise en œuvre de la décentralisation.

 

S’agissant du comportement excessif de certains de nos compatriotes de la diaspora – qu’ils soient ou qu’ils ne soient plus Camerounais – je pense qu’ils devraient, par patriotisme, s’abstenir de propos négatifs à l’égard de leur pays d’origine. On doit toujours respecter sa patrie, ses institutions et ceux qui les incarnent.

 

Mes chers compatriotes,

 

Faisons ensemble du Cameroun une terre de grandes opportunités de développement économique et social, dans la paix et l’unité.

 

Bonne et heureuse Année 2020 à toutes et à tous.

 

Vive la République !

 

Vive le Cameroun !

Dans le Nord, le traditionnel message de fin d’année du Président Paul Biya à la Nation est fortement attendu. A quelques heures seulement de ce grand moment de la vie nationale, les spéculations battent son plein.

 

Les attentes des populations dans la région du Nord se résument globalement en deux grandes lignes. Il y a d’un côté, les aspirations d’ordre sécuritaire, et de l’autre celles qui prennent en compte le développement local à travers l’accélération du processus de décentralisation. 

La sécurité

S’agissant de l’aspect sécuritaire, les uns et les autres s’accordent sur une évidence à savoir, l’année 2019 qui s’achève n’a pas été de tout repos pour le Cameroun qui reste engagé sur le front de la lutte contre le terrorisme. Théophile Abakaï, étudiant en Science politique à l’Université de Ngaoundéré, souhaite : « le Chef doit nous rassurer comme il sait d’ailleurs le faire, sur l’engagement du Cameroun à relever le défi sécuritaire en 2020. Nous savons que depuis trois ans déjà les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest subissent les exactions des combattants séparatistes ambazoniens. Le Président doit présenter une nouvelle feuille de route pour mettre fin à la crise dans cette partie du pays car les conséquences désastreuses affectent énormément l’économie nationale ». 

Outre la crise anglophone, la lutte contre Boko Haram et le grand banditisme dans le septentrion devront gagner en intensité en 2020. « Certes, les menaces de Boko haram dans l’Extrême-Nord sont rares, mais le dispositif sécuritaire doit être renforcé. Dans le Nord et l’Adamaoua les efforts opérationnels et stratégiques avec le déploiement de l’opération Adano porte des bons fruits. Nous espérons que le Chef de l’Etat, chef des armées continue à donner des instructions fermes dans ce sens pour que les enlèvements avec demande rançons devenus monnaie courante dans le septentrion soient jugulés », ajoute Théophile Abakaï. 

Le développement local

En ce qui concerne le développement local, dans le Nord, les populations saluent la promulgation par le Président de la République de la loi portant code général des collectivités territoriales décentralisées. Elles souhaitent néanmoins que dans son discours de fin d’année, Paul Biya exprime sa ferme volonté à suivre de plus près la mise en œuvre de ce texte. « Ce texte est la bible du développement local, il doit être appliqué à la lettre. Vous savez qu’il prévoit un statut spécial pour les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, c’est une bonne chose. Les mairies deviennent grâce à ce code, des acteurs importants du développement. Dans le Nord, nous savons bel et bien ce que les communes sont à mesure de faire, récemment certaines d’entre elles ont remporté les prix du guichet performance organisé par le PNDP au niveau national. C’est le cas des communes de Baschéo et de Pitoa dans la Bénoué qui ont su se démarquer dans le suivi et la réalisation des projets de développement », mentionne Djienzané Payouni, journaliste. Il ambitionne aussi que, « l’adresse du Président de la République puisse permettre aux Camerounais d’être fixés sur la tenue des élections régionales pour parfaire le processus de décentration ». 

Ainsi se présentent pour l’heure les attentes des populations de la région du Nord à quelques heures du traditionnel discours du Chef de l’Etat à la Nation. 

 

Innocent D H

Quelques semaines après sa sortie de prison, l’artiste engagé a choisi de briser le silence en accordant une interview à nos confrères de le « Jour ».

 

De nombreux sujets ont été abordés notamment, l’organisation du double scrutin de Février 2020, son avenir politique ainsi que son séjour dans les geôles de Kodengui…

 

 

-         Comment se porte Valsero, deux mois après sa sortie de la prison principale de Yaoundé où il a passé neuf mois ?

 

Je me porte assez bien aujourd’hui. J’avoue avoir été traumatisé par cette difficile expérience, il m’arrive encore de faire des cauchemars. J’ai pensé à un moment voir un spécialiste, mais l’amour de ma famille arrive à gérer le syndrome post traumatique.

 

-         On ne vous a pas beaucoup vu depuis cette libération. Est-ce un choix délibéré ?  

 

Oui. J’avais besoin de retrouver ma famille et les quelques amis qui me sont restés fidèles. De m’assurer que j’étais en bonne santé et surtout de me reposer. Ces neuf mois de détention illégale m’ont pris beaucoup d’énergie.

 

Certains ont pensé que vous aviez pris du recul par rapport à l’engagement qu’on vous a connu…

 

Mon engagement est ma raison d’exister, mon mode de vie. Prendre du recul voudrait dire se suicider et je n’en ai pas l’intention. Les résultats obtenus en termes de politisation de la société sont très encourageants, le paysage politique camerounais est de plus en plus dynamique. Je n’ai aucune raison de reculer, au contraire l’idée est de continuer la mobilisation et la sensibilisation des Camerounais sur la nécessité de leur engagement, car le changement c’est nous. Nous devons changer de paradigmes si nous voulons changer notre société.

 

-         Les élections législatives et municipales sont annoncées pour le 9 février prochain. Quelle est votre position à ce sujet ?

 

Je pense qu’il serait maladroit d’organiser des élections dans le contexte actuel, quitte à répéter ce que beaucoup d’acteurs politiques ont dit avant moi, en l’absence d’un nouveau code électoral consensuel, sans avoir ramené le calme, la sérénité et les populations dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Il ne serait pas bon pour le Cameroun d’organiser des élections. Nous en tant que population et hommes politiques avons l’occasion, soit de marquer notre solidarité à nos frères et sœurs, soit d’acter la sécession et la partition du pays

 

-         Vous avez conclu à la veille de la présidentielle d’octobre 2018 une alliance avec Maurice Kamto. Comment se porte-t-elle aujourd’hui ?

 

Je parlerais plus de contrat à durée déterminée qui comptait essentiellement pour l’élection présidentielle et selon notre accord, notre contrat a pris fin le 7 octobre 2018. Mais voilà, la situation post-électorale, notre arrestation illégale et neuf mois d’incarcération dans une cellule commune ont mis sur pied les bases d’une nouvelle alliance dont les termes ne sont pas encore définis.

 

-         A quoi s’occupe Valsero en ce moment ?

 

En priorité je m’occupe de ma famille. Un album baptisé « INTENSITÉ » est en préparation pour février 2020, un livre pour février également. Avec mon association Our destiny nous préparons la première édition du festival de la démocratie et le projet Triple A ( artist-alert-afrik) dont je ne peux pas encore parler. Entre temps nous essayons de reconstruire le studio des masters of the game, notre label qui a été complètement détruit pendant notre détention. Parlant de notre, je pense à mon collègue et ingénieur de son Faucon amente, qui lui aussi a passé neuf mois en prison pour m’avoir apporté ma carte nationale d’identité au commissariat.

 

-         Quels sont vos projets immédiats, tant sur le plan culturel que politique ?  

 

Politiquement je continuerai à mobiliser les populations camerounaises à s’engager et à s’investir en politique, je continuerai à les encourager à se lever et se battre pour une société plus juste et plus démocratique. En bref, nous allons intensifier la lutte pour le changement au Cameroun, dans la paix et par les urnes…

 

 

N.R.M

L’ancien chef des Jeunes patriotes ivoiriens a été condamné ce lundi, par la justice ivoirienne, lors d’une audience surprise au cours de laquelle même ses avocats étaient absents.

 

Selon nos confrères de l’Afp, l’information a été donnée par Charles Blé Goudé lui-même, joint par téléphone à La Haye où il est en liberté conditionnelle après son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI) : « J’ai été condamné par la justice de mon pays à 20 ans de prison, dont 10 ans de privation de mes droits civiques, 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts à verser aux victimes… ».  

 

Il était accusé par la justice ivoirienne d’ « actes de torture, homicides volontaires et viol », selon ses avocats, qui ne disposaient pas encore du texte du jugement ce mardi matin.

 

M. Blé Goudé s’est dit « surpris par ce verdict », prononcé sans la présence d’un avocat, contrairement à ce que prévoit la procédure pénale ivoirienne.

 

« Comment peut-on le juger par contumace ? C’est un procès inéquitable, en violation de la loi. C’est évidemment un procès politique », a estimé ce mardi Me Suy Bi Gohoré, l’un de ses avocats, qui ajoute qu’il n’a pas été informé de la tenue de l’audience la veille.

 

Le Congrès panafricain pour la justice et l‘égalité des peuples (Cojep), parti de Charles Blé Goudé, a réagi en appelant à un dialogue politique en Côte d’Ivoire : « Cette condamnation ne va pas changer grand-chose à la ligne du Cojep. Cela renforce notre conviction qu’il faut un dialogue, que les forces politiques puissent se parler pour dénouer les conflits, parce qu’il y a des signes inquiétants », a déclaré devant les médias, Aimé-Claude Mambo-Abbé, directeur de la communication du parti.

 

A nos confrères de l’Afp, il indique qu’ « Il faut que les Ivoiriens se rassemblent, il faut œuvrer pour que 2020 ne soit pas la catastrophe annoncée », faisant référence à l‘élection présidentielle prévue en octobre et au climat politique tendu qui prévaut déjà en Côte d’Ivoire.

L’ancien « général de la rue », ainsi surnommé pour sa capacité à mobiliser les partisans de Laurent Gbagbo, a annoncé en juin 2019, qu’il a des ambitions présidentielles à long terme, après le prochain scrutin.

 

Le mouvement des Jeunes patriotes a souvent été qualifié de milice par les détracteurs de Charles Blé Goudé et par des ONG internationales. Ces dernières considèrent qu’il a été l’un des principaux acteurs de la montée de la tension en Côte d’Ivoire dans la décennie 2000, qui a culminé en 2010-2011 avec les violences post-électorales ayant fait plus de 3.000 morts.

 

L’annonce de sa condamnation survient huit jours après le début de l’affaire Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale qui s’est déjà déclaré candidat à la présidentielle de 2020.

 

 

N.R.M

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Sunday, 05 June 2022 11:01