De l’assassinat du jeune élève Ousman Bleriot du Lycée bilingue de Deido, en passant par le meurtre de la gardienne de prison Florence Ayafor sans oublier l’éboulement de terrain survenu à Gouache, voici quelques drames qui ont marqué les esprits en 2019.
Le deuxième trimestre de l’année scolaire 2019-2020, s’est achevé sur une note bien triste. Le vendredi 29 mars 2019, un jeune élève du Lycée bilingue de Deido a été poignardé dans l’enceinte de l’établissement scolaire par un camarade de classe, exclu au premier trimestre. Le drame est survenu à la suite d’une dispute entre les deux enfants, tout juste après la remise des bulletins. Selon des témoignages, trois personnes essayaient de brimer d’autres élèves du Lycée. Ils voulaient leur arracher les téléphones portables. Ces brimades tournant au vinaigre, l’un des «bourreaux», assassin de la victime connue sous le nom d’Ousman Bleriot a cru bon de sortir un poignard. Dans la bagarre, il a blessé des élèves. Plus grave, il a blessé à mort Ousman Bleriot élève en classe de Terminale.
Suspension
Le drame aura marqué les esprits, parce que la vidéo de la victime unique enfant de ses parents, a été posté sur les réseaux sociaux par le personnel sensé lui apporté les soins. Les dernières minutes de vie de l’élève ont été mises à la portée de tout internaute. La vidéo a été partagée sur la toile comme des petits pains. Les auteurs de la vidéo qui étaient les infirmières de l’hôpital de district de Deido ont tout aussi été critiquées par les camerounais d’ici et d’ailleurs. A tel point que le Dr Malachie Manaouda Ministre de la Santé a suspendue pour une période de trois mois celles-ci et le Directeur de l’hôpital a été limogé.
Le meurtre de Florence Ayafor
La violence qui a entouré l’assassinat de Florence Ayafor n’a laissé aucune personne indifférente. La vidéo qui s’est retrouvée sur les réseaux sociaux, a montré une femme nue, traînée au sol, puis décapitée. De nombreuses personnes ont condamné cet acte. Elles ont trouvé que la dame a été non seulement humiliée mais aussi déshumanisée. Les auteurs du meurtre étaient les séparatistes qui en voulaient à la victime, de son vivant, en service à la prison centrale de Bamenda. Le crime a été commis le 29 septembre 2019, à la veille de l’ouverture du Grand dialogue national. L’onde de choc ayant été provoqué, même les partenaires du Cameroun ont sont montés au créneau pour dénoncer ce qui s’est passé. Washington a plaidé pour l’ouverture d’une enquête.
La Lionne indomptable, Nchout Ajara a dédié à la victime son but qui a participé à la qualification de des Lionnes indomptables au 4e tour des éliminatoires des prochains Jeux olympiques de Tokyo 2020. Des responsables des partis politiques à l’instar de Cabral Libii le président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale s’est également exprimé sur le sujet. Sur sa page facebook, le 09 octobre 2019, il a déclaré que c’est un acte «horrible, inhumain, abject, injustifiable».
L’éboulement de terrain de Gouache
Alors qu’on pensait avoir déjà tout vu, le 28 octobre 2019, suite à des pluies diluviennes, les habitants de la ville de Gouache ont été terrifiés par l’éboulement de terrain survenu dans la localité de Gouache. Le bilan assez grave faisait état d’une quarantaine de personnes décédées. Le seul village de Bamendou a compté 30 cadavres parmi la quarantaine enregistrée. Parmi les victimes, on a compté des femmes enceintes et des enfants dont le drame a trouvé endormi. A la suite de ce drame, 147 familles se sont retrouvées du jour au lendemain sans domicile. En hommage à toutes les victimes du drame, le Président de la République a décrété la journée du samedi 9 novembre 2019, comme journée de deuil national.
L’année 2019 a connu sûrement d’autres événements tout aussi tragiques que les trois sus rappelés. Ils ont tout aussi émus la communauté tant nationale qu’internationale. On peut citer dans ce sillage, le cas de Seta Kevin, infirmier militaire à Bamenda décapité par des séparatistes le 23 décembre 2019.
Liliane N.