Célestin MONGA revient sur la sellette. Très subtilement, il a choisi sa rampe de relance sur l’échiquier politique : Maurice Kamto. Qui de mieux pour très rapidement nous inscrire au chapitre des sujets d’actualités. Et visiblement, Célectin Monga a calculé juste. Il est désormais sous le feu des projecteurs. Dans les jours qui suivent, il sera le chouchou des médias proches du pouvoir.
Célestin Monga est un économiste camerounais, né en 1960. Il a exercé des fonctions dans le secteur bancaire puis comme enseignant d’université et intègre ensuite différentes organisations internationales.
La stratégie pour l’économiste a consisté à insinuer l’illégitimité d’opposant à BIYA, à Maurice Kamto. Pour la seule raison qu’il aurait travaillé pendant un certain temps comme ministre de Paul BIYA. Et dans ses publications, il indexe très souvent Maurice Kamto comme « l’ancien ministre ». Le tweet qui le relance, le débat avec, c’est celui publié lundi dernier à l’occasion de l’anniversaire de l’épouse de MONGO BETI.
On peut lire : « Odile Tobner-BIYIDI, 83 ans ce jour (dimanche 26 avril 2020), humaniste, femme-courage, veuve Mongo Beti. Dans 100 ans, quand les historiens du futur raconteront notre lutte, son nom sera en tête de liste. Pas les opportunistes zélés qui prétendent aujourd’hui combattre les régimes qu’ils servaient hier. »
Une publication qui n’est pas passée inaperçue. Et très vite les acteurs politiques te des leaders de la société civile ont très rapidement compris le jeu de l’économiste. Pour Me Ntimbane Bomo « Célestin Monga a toujours négocié sa place auprès du régime de Yaoundé depuis le temps où il était à la Bicic. Plus tard, quand on nomme un certain Nana Sinkam comme ministre délégué au Minfi qui décline le poste au profit du Professeur Ngankou, il est très déçu et le fait savoir à son parrain Akame.
Quand on nomme Essimi Menye, il est encore déçu. Etant à la BAD, il faisait des mains et pieds pour que Kaberuka, le Président de la BAD, le présente à BIYA. Il effectuera d’ailleurs un voyage dans ce sens à Yaoundé. Actuellement, il est à la retraite et certains lui auraient proposé de combattre Maurice Kamto que Momo n’a pas pu déstabiliser pour rejoindre la mangeoire. Ce n’est que le début. Il va s’agiter davantage pour être nommé dans le prochain gouvernement. Dites à Momo qu’il a un concurrent sérieux. »
Dans le même ordre d’idée, mais dans une tonalité plus modérée, le journaliste de Jeune Afrique, le camerounais Georges Dougueli n’est pas resté indifférent face à la « pique » de Célestin Monga à l’endroit d’un acteur politique à qui le seul reproche est d’avoir travaillé à une époque avec Paul BIYA.
Il s’interroge et s’étonne. « Que veut dire "travailler pour le régime" ? N'est-il pas temps d'arrêter de nous bassiner avec ce péché originel ? Cher tous, laissez le peuple en juger, au cas par cas... C'est ainsi que s'exprime sa souveraineté. Quelle hypocrisie que de faire croire qu'après Biya, on écartera toute personne ayant travaillé avec le régime ! Le RDPC n'est pas le Parti Baas irakien ! Et même en Irak, on a vu le résultat de l'erreur de Paul Bremer ! Et puis, si on jouait à la chasse aux sorcières, qui en sortirait indemne ? Quand on a été chef d'agence d'une banque à capitaux majoritairement publics, (la Bicic), quand on y a été recruté et formé par son mentor Edouard Akame Mfoumou et que personne ne vous en fait le reproche, est-il judicieux d'aller soi-même fouiller dans le passé des autres ? »
De toutes évidence, plusieurs voient claire dans l’approche choisie par Célestin Monga. Par ailleurs, constatant que Jean De Dieu Momo s’est épuisé et que c’est le Pr Fame Ndongo qui est chargé de répondre politiquement à Maurice Kamto depuis un certain temps, il serait possible que le pouvoir en place trouve en Célestin Monga un contradicteur qui fasse le poids au Président du MRC. En tout cas, la suite nous renseignera.
Stéphane NZESSEU
Une bande audio est en circulation depuis ce mardi soir sur les réseaux sociaux. Une bande audio qui fait l’objet de controverses tellement le contenu peut être ahurissant. Une voix, celle de Jean De Dieu MOMO, invitant son interlocutrice à contribuer dans la cagnotte du MRC. Une posture qui semble très éloignée de celui qui est entré au gouvernement pour « donner la réplique » à Maurice Kamto.
La bande audio dure 3 minutes 17 secondes. On entend une voix qui ressemble fort opportunément à celle du ministre Jean De Dieu Momo. En intégrant ses éléments de langage, ses expressions de rire et autres attitudes verbales, on a de fortes raisons de croire qu’il pourrait s’agir du président du Paddec. Mais ce sont les propos tenus qui sont bouleversants. Jean De Dieu Momo, le pourfendeur de Maurice Kamto, qui soutient l’action de collecte de fonds qu’encourage le MRC et ses alliés. Ce serait la fin de la carrière politique, voire de ministre pour Jean De Dieu Momo. On peut entendre cette voix dire à son interlocutrice dans la bande audio :
« Beaucoup de vos combattants me connaissent, je vais vous écrire en inbox, je vais vous donner des références et vous allez leur poser des questions. Les détails que je vais vous donner, vous pouvez vérifier, vous allez me voir mais ne publiez pas ma photo (rire). Dans ton inbox, tu remarqueras que je t’avais déjà écrit et tu m’as répondu. En contribuant vous soutenez une cause juste.
Qu’on fasse croire aux gens que le président Maurice Kamto va détourner cet argent. Je ne crois pas qu’il soit à 1 million d’euros près pour pouvoir détourner cet argent. Regardons l’homme, regardons son parcours, pas seulement politique. Qui est-il réellement ? Quand nous nous posons cette question et que nous avons la réponse, j’encourage tout le monde à pouvoir contribuer. Il n’est pas à 1 million d’euros près. Si Maurice Kamto avait besoin de 5 millions, 10 millions, 20 millions d’euros pour ne pas aller plus loin. Rien que lors de ses récentes sorties avec des milliers de personnes qu’il a eu à emballer au Canada, aux Etats Unis. S’il demandait à chacun de venir mettre 100-100 euros chacun devait le mettre dans la cagnotte, sans réfléchir deux fois.
S’il a fait sept ans dans ce gouvernement sans détourner un seul « sous », alors qu’il en avait les moyens. Ce n’est pas des millions qu’il va venir détourner aujourd’hui. »
Dans un environnement politique où Momo a quelque peu battu en retraite et que c’est le Pr Jacques Fame Ndongo qui au front avec Maurice Kamto, un environnement où Célestin Monga se réveille, on pourrait s’imaginer que des personnes auraient intérêt à ternir de la sorte le ministre délégué au ministre de la Justice. De toutes façons, la suite nous en dira davantage.
Stéphane NZESSEU
Le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi l’a dit et répété ce Mardi, au cours du point de presse organisé dans l’enceinte du département ministériel dont il a la charge : « Il n’y a jamais eu aucune volonté de travestir les faits ».
L’intégralité de sa déclaration
« En exécution des Très Hautes Instructions du Président de la République, Son Excellence Paul Biya, le Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République a, par un Communiqué en date du 21 Avril 2020, rendu public le Rapport de la Commission d’Enquête Mixte mise sur pied le 17 février 2020, par le Ministre Délégué à la Présidence de la République chargé de la Défense, d’Ordre du Chef de l’Etat, Chef des Armées, avec pour missions de faire la lumière sur les événements tragiques survenus dans la localité de Ngarbuh, dans la nuit du 13 au 14 Février 2020, et d’établir les responsabilités des différents acteurs.
A peine les principales conclusions de l’Enquête prescrite par le Président de la République consécutivement à ces événements malheureux ont-elles été rendues publiques, que des voix se sont élevées ici et là, par médias et réseaux sociaux interposés, pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme des mensonges proférés naguère par le Gouvernement au sujet desdits événements.
Pour ces pourfendeurs d’obédiences diverses et qui sont toujours les mêmes, les résultats de cette enquête viennent confondre le Gouvernement, dans une sorte de déni de vérité, eu-égard aux faits, tels qu’ils s’étaient déroulés.
Face à un tel amalgame voulu par ceux-là mêmes qui pensent en tirer un quelconque bénéfice, le Gouvernement de la République entend apporter les précisions et les éclairages suivants.
Au préalable, si nous convenons tous que dans toutes les démocraties, le devoir d’informer correspond au droit des peuples à l’information, il convient de souligner qu’à chaque fois que survient un événement d’importance et de portée nationale et qui retient l’attention de tous les Camerounais, c’est au Gouvernement qu’il incombe, en premier, et le plus promptement possible, la responsabilité de s’adresser à l’opinion nationale et internationale, pour lui donner l’essentiel des informations qu’elle est en droit d’attendre.
Autrement dit, il s’agit d’une obligation régalienne à laquelle aucun Gouvernement de saurait se soustraire sans faillir à ses engagements vis-à-vis du peuple souverain.
Pour ce faire, au Cameroun comme ailleurs sans doute, les informations sont recueillies auprès de sources qui bénéficient de la meilleure présomption de fiabilité, elles sont ensuite recoupées, avant d’être rendues publiques, afin de limiter autant que possible les marges d’erreurs susceptibles de les altérer. Ceci explique d’ailleurs pourquoi il peut s’écouler un certain temps entre la survenance de l’événement et la réaction du Gouvernement.
Ce fut le cas, s’agissant des événements de Ngarbuh. Les faits, comme vous le savez, se sont déroulés dans la nuit du 13 au 14 février 2020. La réaction du Gouvernement est intervenue quatre jours après, le temps nécessaire à la conduite des investigations que commandait la gravité des faits.
C’est dire, Mesdames, Messieurs, que lorsque le Gouvernement s’exprime sur des sujets brulants d’actualité, il le fait toujours de bonne foi, jamais dans le but de désinformer ou de travestir les faits, mais, bien au contraire, dans le souci de livrer au public, et en toute transparence, la bonne information.
Quant au fond du sujet, s’agissant des incidents de Ngarbuh, le Gouvernement a d’entrée de jeu tenu à rappeler le contexte dans lequel l’opération militaire avait été engagée.
Sur ce point, au demeurant, comme vous avez pu le constater, les vues du Gouvernement et celles de la Commission d’Enquête Mixte sont convergentes, en ce sens que le village de Ngarbuh était devenu un repère, une véritable base logistique de ravitaillement en armes, en munitions et en combustibles, des bandes armées sécessionnistes.
L’enquête révèle de surcroît que ces terroristes s’y livraient à de nombreuses exactions dirigées contre les populations civiles, telles que des vols de bétail, des viols et autres agressions, ce que le Gouvernement a également dit en son temps.
Par ailleurs, il convient de rappeler que c’est en réponse à l’appel des populations de la localité de Ngarbuh, alors littéralement prises en otage par les bandes armées, que les Forces de Défense ont entrepris d’effectuer une descente sur le terrain, au cours de laquelle des combats ont eu lieu, engendrant des morts dont celle de cinq terroristes sécessionnistes.
Là encore, la Commission d’Enquête Mixte ne dit pas le contraire de ce qu’affirmait le Gouvernement le 18 février 2020, à savoir, pour l’essentiel, que «les bandes armées qui sévissaient dans cette zone semant la terreur et la désolation auprès des populations, ont trouvé refuge dans un hameau périphérique dénommé Ngarbuh, pour y installer leur base arrière, et réorganiser le racket des usagers, en perpétrant des exactions innommables sur l’axe menant à Ntumbaw.
De même, et à aucun moment, le Gouvernement n’a occulté le fait qu’il y ait eu des morts parmi les civils. Situation grave, affligeante et déplorable pour laquelle le Gouvernement, par ma voix, a transmis aux familles endeuillées les condoléances du Président de la République, Son Excellence Paul Biya.
Seuls leur nombre exact et la responsabilité des auteurs de ces pertes en vies humaines ont été dissimulés à dessein par les éléments de nos Forces de Défense et de Sécurité engagés dans l’opération, pris de panique.
Une autre vérité qui n’a pas été démentie par la Commission d’Enquête Mixte et qui doit aussi être dite, c’est celle selon laquelle le détachement des militaires et des gendarmes dépêchés à Ngarbuh, n’avait pas pour objet d’exterminer des civils ou d’incendier des habitations. En d’autres termes, il ne s’agissait point d’une opération de combat, mais bien d’une mission de reconnaissance dont l’essence hélas a été faussée.
Le rappel de tout ce que je viens de dire indique à suffisance qu’il n’a jamais été dans l’intention du Gouvernement de travestir les faits, en même temps qu’il en atteste la bonne foi : le Communiqué du Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République est d’ailleurs sans équivoque à ce sujet, lorsqu’il affirme que, Revenu à Ntumbaw, le Sergent Baba Guida, qui a conduit l’opération, a adressé à sa hiérarchie, un compte rendu volontairement biaisé. Compte rendu sur lequel le Gouvernement a initialement fondé sa Communication.
La bonne foi du Gouvernement, un Gouvernement qui est et demeure, il faut le dire, une seule et même entité, est d’autant plus incontestable que, nonobstant les premières informations rendues publiques sur l’incident de Ngarbuh, le CHEF DE L’ETAT a prescrit une enquête approfondie, dont à priori les résultats étaient susceptibles d’infirmer ou de confirmer les faits en notre possession.
Et par-delà les différences ou convergences que peut révéler l’analyse des diverses communications, l’important est sans doute que les conclusions de l’Enquête établissent plus clairement la responsabilité de certains éléments de l’armée dans l’incident de Ngarbuh et précisent les circonstances dans lesquelles cet incident s’est produit.
Qui plus est, par-dessus tout, le plus important est incontestablement la décision du Président de la République d’ajouter foi aux conclusions de l’enquête indépendante qu’il a prescrite, d’en prendre acte et d’en tirer toutes les conséquences qui s’imposent.
Nous sommes donc tout à fait fondés à nous féliciter de ce que la communauté internationale et la communauté nationale à l’unanimité, aient salué chaleureusement cet acte éminemment louable qui honore le Président de la République, ignorant au passage les petits commentaires tendancieux, incongrus et inopportuns de certains concitoyens, qui n’ont à l’évidence qu’une connaissance très limitée du fonctionnement de nos institutions, et qui, d’ores et déjà, sans scrupule et sans vergogne, exultent, jubilent à l’idée de voir plusieurs têtes tomber.
Oui, le plus important disons-nous, c’est de louer, d’exalter, de magnifier l’acte du Président de la République, qui est sans conteste, un exemple de courage politique, celui d’un Président de la République conséquent, fidèle à ses principes et à ses engagements, soucieux de construire et de préserver l’image d’une Armée camerounaise forte, responsable et exemplaire.
L’acte présidentiel, administre également, une fois de plus, la preuve que le Cameroun est un Etat de droit, où tous les citoyens sont égaux devant la loi. A cet égard, les personnes mises en cause seront traduites devant les juridictions compétentes.
De même, elles bénéficient de la présomption d’innocence comme c’est le cas pour tout justiciable jusqu’à la preuve de leurs culpabilités respectives.
Quant à nos Forces de Défense et de Sécurité, elles méritent les encouragements de la Nation tout entière, pour la mission de retour à la vie normale qu’elles mènent, dans des conditions particulièrement difficiles, face aux bandes armées terroristes et sécessionnistes, dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Le peuple camerounais doit demeurer conscient de la délicatesse de cette mission, qui vise à préserver l’intégrité territoriale de notre pays et à permettre à nos populations de vivre en toute sécurité, de vaquer sereinement à leurs occupations et de jouir pleinement de leurs biens.
C’est du reste le lieu de redire que l’Armée camerounaise n’est ni celle d’une Région, d’une tribu ou d’un parti politique.
Elle a vocation à assurer la défense de la Nation tout entière et de tous les Camerounais respectueux des institutions, sans discrimination.
Aussi, les bavures que peuvent commettre, par moments et selon les circonstances, quelques éléments de cette Armée, ne sauraient en aucun cas déteindre sur l’image de nos Forces de Défense et de Sécurité, qui ont su se distinguer tant au Cameroun qu’en Afrique et dans le monde, par leur professionnalisme, leur discipline et leur attachement constant aux valeurs et institutions républicaines.
C’est pourquoi le Gouvernement ne cessera de dénoncer l’acharnement et la stigmatisation dont font montre certains, notamment des ONG, contre les Forces Armées Camerounaises dont la qualité le sérieux et le sens de l’honneur sont reconnus et exaltés sur nombre de théâtres d’opérations à travers le monde.
Ce qu’il est en fait difficile de comprendre et d’accepter, c’est cette condamnation sélective des exactions perpétrées sur les différentes zones de conflits, en ce sens que celles attribuées aux Forces Nationales sont dramatisées et amplifiées, cependant que celles commises par les bandes armées terroristes et sécessionnistes sont minorées voire occultées purement et simplement, dans un mutisme étonnant des organisations dites des droits de l’Homme.
Une telle attitude est à tout le moins porteuse de suspicion.
Les ONG, de notre point de vue, peuvent ambitionner d’être une force morale, mais elles n’ont pas, pour cela, vocation à jeter de l’huile sur le feu.
Aussi, le Gouvernement camerounais exhorte-t-il les partenaires bilatéraux et multilatéraux ainsi que les ONG en particulier, à se garder de toute instrumentalisation par la propagande trompeuse des véritables promoteurs de la violence au Cameroun qui, tapis à l’étranger, œuvrent pernicieusement et obstinément à la déstabilisation de notre pays.
En tout état de cause, le Gouvernement s’attachera à continuer d’informer l’opinion nationale et internationale sur les faits majeurs d’actualité, avec la même constance et la même exigence de rigueur et de transparence chaque fois que cela s’avèrera nécessaire.
Quant à la situation dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dont le Chef de l’Etat vient de lancer le programme de reconstruction, le Gouvernement par ma voix, exhorte les populations de ces deux Régions, à continuer d’apporter leur soutien aux autorités locales, ainsi qu’à nos Forces de Défense et de Sécurité, dans le combat qu’elles mènent pour le retour à la paix dans cette partie de notre pays ».
N.R.M
La candidature à la présidentielle d’octobre prochain est remis en cause. A moins d’avoir gain de cause en Appel de cette décision, Guillaume Guigbafori Soro est disqualifié pour la compétition à la tête de l’Etat.
Un nouveau mandat d’arrêt vient d’être émis à l’encontre de l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Avec cet autre retournement, Guillaume Soro se voit ainsi interdit de se présenter à la présidentielle d’octobre. Accusé d’avoir acheté en 2007 sa résidence d’Abidjan avec des fonds publics, il est condamné à « 20 ans d’emprisonnement ferme et à 4,5 milliards de francs CFA d’amendes », de même que la confiscation « de sa maison et la privation de droits civiques ».
M. Soro, depuis son interdiction d’atterrir à Abidjan, vit en France. C’est d’ailleurs depuis la capitale française qu’il organise son déploiement pour la prochaine présidentielle en côte d’Ivoire. Guillaume Soro devra en outre verser 2 milliards de francs CFA (3 millions d’euros) de dommages et intérêts à l’Etat de Côte d’Ivoire.
L’ancien patron de forces nouvelles de Côte d’Ivoire, candidat à la présidentielle d’octobre 2020, a été condamné à vingt ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux » par le tribunal correctionnel d’Abidjan au terme d’une audience boycottée par ses avocats.
Ces derniers disaient avant la tenue de l’audience : « cette audience ne doit pas avoir lieu. Si elle se tient, les magistrats en porteront la responsabilité. La Cour africaine des droits de l’homme avait ordonné à l’Etat de Côte d’Ivoire de revenir au statu quo ante », c’est-à-dire de revenir à la situation antérieure aux poursuites, avait déclaré à l’AFP (Agence France Presse) avant l’audience.
Ces propos sont précisément de l’ancienne ministre et avocate de Guillaume Soro, Me Affoussiata Bamba Lamine, justifiant le boycotte de l’audience par les conseils de l’ancien chef rebelle.
Pendant très longtemps, allié du président Alassane Ouattara, qu’il a aidé à accéder au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-2011, Guillaume Soro, âgé de 47 ans, était devenu premier ministre, puis président de l’Assemblée nationale, avant de se brouiller, puis de rompre avec le chef de l’Etat début 2019. Par la suite, il a ouvertement affiché ses ambitions pour briguer la fonction présidentielle, la seule qui manque à son palmarès politique. Outre l’affaire de recel et de blanchiment, G. Soro fait l’objet de poursuites depuis fin décembre 2019 pour une tentative présumée d’« insurrection » en Côte d’Ivoire.
Stéphane NZESSEU
De sources médiatiques, le Fonds monétaire international(FMI) veut accorder 110 milliards de FCFA au Cameroun en guise d'appui à la lutte contre le coronavirus. L'institution financière constate que le pays de Paul Biya souhaite plutôt avoir une somme un peu plus élevée, ce qui aurait conduit à ce nouveau renvoi.
Le dossier du Cameroun qui ne sera pas finalement examiné ce 28 avril 2020, a été introduit dans l'agenda du Conseil d'administration (CA)de l'institution de Breton Woods depuis le 16 avril dernier. Selon les informations publiées par nos confrères d'investir au Cameroun, les 4 pays qui ont manifesté de l'intérêt en Afrique centrale notamment, le Gabon (88,2 milliards de FCFA) et le Tchad (69 milliards de FCFA), ont vu leurs dossiers validés par le CA, respectivement les 09 et 14 avril 2020.
Cependant pour le cas du Cameroun, l'examen de son dossier qui était d'abord envisagé le 22 avril dernier puis reprogrammé le 28 du même mois vient d'être reporté à nouveau. "Le dossier du Cameroun n'est toujours pas prêt. Au sein des ministères des Finances et de l'Economie, en charge de ce dossier, on admet que le dossier rencontre des défis. Au FMI, on renseigne que le dossier à examiner par le Conseil d'administration intègre le plan de riposte économique et financier du pays. A l'analyse, le retard pourrait se situer à ce niveau", confie une source citée par investir au Cameroun.
D'autres sources font savoir que, les négociations s'embourberaient sur le montant à accorder au Cameroun. Le FMI, "a accepté" de mettre à la disposition du Cameroun un appui de 110 milliards de FCFA, apprend-on.
Répercussions du Covid-19 : Le FMI n’exclut pas l’annulation d’une partie de la dette africaine
Innocent D H
C’est dans « tweet » que le ministre de la santé publique a annoncé la collaboration des pouvoirs publics avec le patron de l’archidiocèse de Douala qui soigne depuis quelques jours des centaines de citoyens atteins du Covid 19, avec un traitement fait à base de plantes naturelles de chez nous.
Le tweet de Manaouda Malachie dit précisément : « Je viens de saisir Monseigneur cet après-midi pour qu’une équipe conduite par le Directeur de la pharmacie se déplace sur Douala pour évaluer son process et l’accompagner sur tous les plans ». En d’autres termes, dans les jours qui viennent, une équipe du ministère de la santé sera à l’archidiocèse de Douala pour rencontrer l’archevêque Samuel Kleda et ses équipes, dans le but d’évaluer le médicament usité par le prélat de Douala et pour lequel on dit tant de bien. Le ministre de la santé publique annonce également une possibilité d’accompagnement, ce qui pourrait vouloir dire que le Cameroun envisagera le moment venu d’intégrer dans son dispositif de soins du corona virus. Ce n’est qu’une éventualité.
Le Cameroun a-t-il aussi son médicament contre le Covid 19 ? Ce n’est pas encore le cas. Le traitement proposé par monseigneur Samuel Kleda fait des miracles certes, mais jusqu’ici il permet juste de rétablir le bon état de santé du patient sans qu’on ne puisse dire avec précision si le médicament efface toute trace du virus dans le corps. Il va falloir poursuivre avec d’autres essais cliniques approfondis pour tirer des conclusions plus affinées quant aux propriétés de cette formule.
Traitement du Coronavirus : Maurice Kamto félicite Mgr Samuel Kleda
C’est l’occasion de rappeler que Monseigneur Samuel Kleda, c’est pas moins de 30 ans d’expérience dans la pharmacopée naturelle. C’est un homme expérimenté et habitué à la manipulation des plantes naturelle qui a mis sur pied cette mixture de plantes des forêts camerounaises qui soignent aujourd’hui des certaines de compatriotes. De plus, en sa qualité de pasteur, d’Archevêque de l’Eglise Catholique Romaine, il est évident que la crainte de donner à consommer un produit qui porterait atteinte à la vie de ses ouilles est complètement inimaginable. Il est habité par le désir de sauver des vies et c’est bien ce qu’il fait grâce au médicament qu’il vient de mettre sur pied avec ses équipes.
Des personnes malades ou ayant des proches infectés, témoignent de l’efficacité du médicament de Mgr Kleda. Tout en indiquant que des personnes présentant des symptômes de la maladie se sont mieux portées après avoir consommé sa trouvaille, l’homme de Dieu reste modéré. Il précise d’ailleurs « qu’il ne s’agit pas (encore) d’un traitement contre la pandémie. Il faut des études scientifiques plus approfondies ». Des appréciations de la formule du prêtre viennent de divers horizons. Hommes politiques, leaders de la société civile, et maintenant membre du gouvernement, ne tarissent d’éloges à son égard. La suite nous dira davantage sur le sort que l’Etat réservera à le médicament.
Lutte contre le Coronavirus au Cameroun : Le Covid-organic intéresse le Ministre de la Santé
Stéphane NZESSEU
La décision a été prise de manière consensuelle ce Dimanche, lors de la commémoration du 29ème anniversaire de cette formation politique.
Une célébration sobre, du fait de deux évènements majeurs. D’abord le décès encore récent de son fondateur mais aussi, à cause de la crise sanitaire qui oblige qui soumet le monde entier à de nombreuses contraintes.
Selon Mongwat Ahidjo, secrétaire national à la communication de l'Udc « les activités marquant la Commémoration du 29ème anniversaire de l’Udc ont été conduites par Christophe Ndeuhela –2ème vice-président national et représentant de Cyrille Sam Mbaka qui n’a pu faire le déplacement pour cause de maladie.
Au téléphone, Mongwat Ahidjo a précisé que : « Compte tenu de plusieurs enjeux et défis de l'heure, Madame le maire de Foumban a été désignée pour assumer cette responsabilité. Décision prise par l'ensemble des membres du Bureau politique ».
Il était urgent de combler le vide
Ce dernier se faisait de plus en plus ressentir à l’intérieur du parti, des semaines après le décès du Dr Adamou Ndam Njoya. Ce qui a amené les membres du Conseil Exécutif ainsi que ceux du bureau exécutif à mener des concertations afin d’apporter une solution définitive à cette vacuité.
Au cours des assises tenues à Foumban, deux options ont été soumises à l’attention de tous les participants :
L'organisation d'une convention nationale extraordinaire dans un mois. Un choix impossible à l'heure actuelle, puisqu’il n’est pas envisageable de rassembler plus de 400 personnes à cause du Covid-19.
La tenue d'un conseil exécutif national extraordinaire. Or, les mesures restrictives prises par le Gouvernement afin de limiter l’impact du Corona Virus interdisent également le regroupement de 150 personnes et plus.
Il a donc fallu se plier à la dernière option ; celle de désigner un membre du Bureau politique pour conduire les affaires jusqu'à la prochaine Convention nationale qui va se tenir en 2021.
Il faut relever qu’il n’existe aucune disposition qui oblige la poursuite du mandat du président national jusqu'à son terme, en cas de vacance. Et pour cause: en dehors du président national qui est élu durant la Convention nationale, tous les autres responsables sont nommés par ce chef du parti après son élection.
Par ailleurs, les textes prévoient que le président national peut mandater n'importe quel haut responsable pour représenter le parti (vice-président, élu, membre du bureau politique…).
Il est également important de relever que depuis sa création, l’Udc n’a connu que trois vice-présidents nationaux: Cyrille Sam Mbaka -Christophe Ndeuhela - Tandja Tapaibo.
Mésentente entre Patricia Ndam Njoya et Cyrille Sam Mbaka ?
A ce sujet, Mongwat Ahidjo, secrétaire national à la communication de l'Udc est ferme : « Il n’existe aucun problème, de quelque nature que ce soit, entre Patricia Tomaino Ndam Njoya, membre du bureau politique mais aussi secrétaire national en charge des droits de l'homme dudit parti et le 1er Vice président de l’Udc. La gestion des instances dirigeantes du parti poursuit sans aucun couac et tous deux travaillent en toute intelligence pour implémenter les idéaux qui sont les nôtres ».
L'Udc a, depuis son existence, trois vice-présidents nationaux: Sam Mbaka; Christophe Ndeuhela et Tandja Tapaibo.
Le 29ème anniversaire de cette formation politique, qualifiée par Samuel Eboua – Ex leader de l'Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès comme « véritable laboratoire de l'opposition camerounaise », a donné l’occasion à Patricia Ndam Njoya de revenir sur les faits marquants de son histoire, depuis la création le 26 Avril 1991 jusqu’à ce jour.
Nicole Ricci Minyem
Le matériel contenu dans le don du Chef de l’Etat aux 360 communes a quitté le ministère de l’Administration territoriale ce mardi en mi-journée. La cérémonie de répartition et d’envoi de dons vers les différentes régions du pays s’est tenue ce matin à Yaoundé. Des activités dirigées par le ministre de l’Administration territoriale en lieu et place de son collègue de la Décentralisation et du Développement local.
Ceux qui se posent cette question et s’interrogent sur le pourquoi ce n’est pas le patron des communes qui coordonne une opération dirigée vers les 360 communes du pays, ne sont pas au fait des subtilités de l’administration camerounaise. Il est vrai que la séparation entre les deux départements ministériels n’est pas encore complètement étanche. Mais, ici l’action est bien de la compétence du ministre de l’intérieur.
En effet, il faut rappeler que les dons du Chef de l’Etat entrent dans le cadre des mesures prises du fait d’une crise importante. Une crise qui est de la compétence de la protection civile. De plus, on peut inscrire cette action dans le registre de l’humanitaire qui une fois de plus ressorte du domaine de compétence de l’administration du territoire. Il paraît donc évident que ce soit le patron de ce département ministériel qui coordonne cette activité.
Pour revenir au don proprement dit, les camions transportant ces dons du Chef de l’Etat ont pris la route. Mis à part les communes du département du Mfoundi qui n’auront pas beaucoup de kilomètres à parcourir, c’est dans les jours prochains que les différents arrondissements du pays vont recevoir les différents packages. Ils seront reçus par les préfets des départements concernés puis remis aux différents sous-préfets qui coordonnent les comités de distribution locale.
Un comité de distribution où on retrouve, un pasteur, un prêtre, un imam, un chef traditionnel, le commandant de brigade, le commissaire du commissariat central et celui du commissariat spécial du coin, ainsi que le magistrat municipal de la circonscription. Ils ont la responsabilité de distribuer ces dons aux populations sans distinctions de religion ou d’appartenance tribale. Le ministre de l’Administration territoriale et son collègue de la Décentralisation et du Développement local vont veiller à la bonne répartition de ce don de deux (02) milliards de FCFA accordé par Paul BIYA aux populations pour leur donner de lutter efficacement contre le Covid 19.
Stéphane NZESSEU
L’ancien international camerounais, contrairement à ce que son patronyme laisse croire, n’est pas bamiléké. Mais il se dit fière d’être considéré comme tel depuis sa tendre enfance. Dans un direct sur son compte Facebook, où il dit son averse contre le tribalisme, Bernard TCHOUTANG fait le témoignage de sa vie.
« Mon nom de famille, ce n’est pas TCHOUTANG . Beaucoup de gens ne le savent pas. Mon nom de famille c’est Yoho. Yoho David c’est le nom de mon père. Mes grands frères s’appellent Yoho, mon petit frère s’appelle Yoho. Moi, je suis le seul qui s’appelle TCHOUTANG . Mais mon père a fait comme on fait souvent en Afrique. On choisit le nom d’un voisin, d’un cousin… Moi, on m’a donné le nom du chef du village. Le chef de Kondjock chez moi à Yabassi : TCHOUTANG . Parmi les neuf enfants que mon père avait, je suis le seul qui porte le nom TCHOUTANG . Tous les autres c’est Yoho.
Je suis fier qu’on me prenne pour un Bamiléké, tellement fier.
Beaucoup vont certainement dire que ce n’est pas possible que Bernard TCHOUTANG ne soit pas Bamiléké. Je suis Yabassien-Kondjock, je suis fier qu’on me prenne pour un Bamiléké, tellement fier. J’aurais été fier qu’on me prenne pour un Beti ou un tel. Ma fiancée est de l’Est. Dans vos familles, il y a beaucoup qui sont mariés aux femmes Bassa, aux femmes Beti et qui sont Bamiléké. Il y a beaucoup de Beti qui sont mariés aux femmes Bamiléké. Vous allez faire comment ? Maintenant, vous êtes en train de vous tirer dessus, de vous invectiver, de vous envoyer tous les mots du monde. Vous allez faire quoi quand ça va se calmer et qu’il faudrait que vous vous regardiez dans les yeux pour vivre ensemble. Vous allez faire comment alors que vous vous êtes dit toutes les choses les plus méchantes. »
Symbole et expression de cette unité nationale qu’il chérit tant, l’ancien Lion Indomptable Bernard TCHOUTANG , met en garde ses compatriotes contre toute forme de division. Pire encore pour des questions politiques et politiciennes. Malgré la différence entre son patronyme typiquement bamiléké et sa tribu d’origine, Bernard TCHOUTANG se dit fier d’être camerounais. De plus le footballeur rappelle cette belle époque où au Cameroun, du fait de l’amitié, indépendamment de l’origine tribale, des citoyens nommaient leurs enfants du patronyme de leur ami. On était alors loin des clivages tribalistiques d’aujourd’hui.
Stéphane NZESSEU
Elles ont écrit un mémorandum, dans lequel, elles mentionnent clairement le reproche fait au régime.
Trois régions du septentrion s'apprêtent à abandonner le Président de la République. Elles ont formé un collectif composé de leurs ressortissants. Et elles ont ainsi formé la "Ligue du Grand Nord". Elles reprochent entre autres au régime de Paul Biya, la marginalisation de leurs localités. Elles s'insurgent par exemple sur le plan politique, contre le fait que Yaoundé ne désigne chaque année, "aux hautes fonctions managériales ces élites non représentatives de la base". Au niveau de l'armée, elles notent que dans l'armée, la gendarmerie et la police, les ressortissants du Grand Nord ne sont représentés qu'à hauteur de 2%. Pour ce qui est des assises du Grand dialogue national, elles observent que leurs souffrances n'ont pas été évoquées. Pourtant leurs régions connaissent les exactions de la secte Boko Haram, le phénomène de kidnapping avec demande de rançon. Le mémorandum en question a été publié dans l’édition de ce 28 avril 2020, du quotidien Le Jour.
Nous vous proposons ci-dessous, l'une des parties de ce mémorandum :
La base et l'élite qui absolvent leurs divergences séculaires pour se parler les yeux dans les yeux, sans langue de bois, c'est suffisamment rare pour être souligné au Cameroun. Que s’est-il donc passé pour que les filles et fils du Septentrion daignent enfin s’asseoir autour d’une même table ? La magie s'est produite non pas une fois mais deux fois. La première, c’était fin février 2020 dans la métropole régionale du Nord, Garoua. La seconde rencontre s’est tenue à Yaoundé, le 28 mars dernier. Elle a regroupé le ban et l’arrière ban politiques, économiques, administratifs, universitaires et estudiantins du Septentrion camerounais. Certains anciens ministres, sénateurs, députés, enseignants d'universités, opérateurs économiques, étudiants du Grand Nord, ont tu leurs divergences idéologiques, religieuses et régionales pour s’épancher sur l’avenir de ce « grand marginalisé » du Renouveau qu’est le Grand Nord.
Au regard de la mobilisation et de l’envie de se construire un destin commun, on ne peut s’empêcher de penser à ces quelques mots de l’écrivain brésilien, Paulo Coelho dans « L’Alchimiste » qui disait « Quand on veut une chose, tout l'Univers conspire à nous permettre de réaliser notre rêve ». Ce rêve éveillé est à mettre au crédit d’un ancien haut cadre de la République qui a réussi à fédérer les forces vives du Septentrion. La première rencontre de Garoua a scellé des retrouvailles inédites sans toutefois dégager un consensus. La diversité sociale des participants et la variété des sujets abordés n'ont pas permis de circonscrire les priorités du Septentrion ainsi que la démarche politique à adopter. Une équipe restreinte composée de 2 anciens ministres, 5 parlementaires, 3 enseignants et 2 étudiants, a été chargée d'élaborer pour la réunion de Yaoundé les axes d'un décollage politique, économique et social du Grand Nord.
LA CONCERTATION DE YAOUNDÉ
Ce groupe de réflexion que les participants à la rencontre de Garoua ont appelé « LA LIGUE DU GRAND NORD » (LGN), en référence à la LIGUE DU NORD (parti politique italien créé par Umberto Bossi, dirigé depuis 2017 par Matteo Salvini), n’a vraiment pas chômé les quatre semaines précédant la seconde concertation du 28 mars 2020. La LGN a consulté tout azimut, échangé autant avec la base qu’avec l’élite et dressé un tableau synoptique des maux et ressentiments du Grand Nord. Et enfin, elle a exploré les pistes d’un changement profond et durable. Dans une sorte de mémo, la LIGUE égrène ces actes manqués et promesses non tenues du système.
Sur le plan politique, la LIGUE indique que du fait de la faible légitimité de la plupart des élites dans leurs régions, la fracture générationnelle ne cesse de s’élargir. Les autorités de Yaoundé se complaisent pourtant à désigner année après année aux hautes fonctions managériales ces élites non représentatives de la base.
Elle trouve inique la répartition des députés en fonction du nombre d’habitants par département. Incompréhensible donc que les départements du Mayo-Banyo, du Mayo-Tsanaga, du Mayo-Louti, du Logone et Chari, du Diamaré, de la Bénoué, de la Vina pour ne citer que ceux-là, ont chacun un nombre d'habitants au moins supérieur à toute la région du Sud, mais curieusement, aucun de ces départements n’a plus de 5 représentants à l’Assemblée Nationale contre 11 pour la région Sud. Dans le Mayo-Rey, un parti politique ayant obtenu plus de 36 000 voix lors des législatives de février 2020, n’a pu avoir de député alors que dans la région du Sud, la majorité des députés ont été élu avec moins de 10 000 voix.
La discriminante est plus flagrante encore dans l’Armée, la Gendarmerie et la Police, où le nombre des appelés connaît une réduction drastique et programmée depuis les événements de 1984. Dans ces trois corps, les ressortissants du Grand Nord sont moins de 2%. La LIGUE est très amère quand elle évoque le Grand Dialogue National, initiative du Chef de l’Etat, et donc les débats ont délibérément éludé les souffrances des populations de l’Extrême-Nord, de l'Adamaoua et du Nord, meurtries par les assauts répétés et mortels de la secte Boko Haram, les prises d'otages avec demande de rançons. Situations qui affectent la quasi-totalité des activités génératrices de revenus, assignant ces populations à une paupérisation sans issue.
Elle s’étrangle face au cas, deux poids, deux mesures que vivent les prisonniers de l’Opération Epervier originaires du Septentrion. L’ex Directeur Général de la Crtv, Amadou Vamoulké, très malade, abandonné à lui-même sans suivi médical, n’a pu bénéficier de la « magnanimité » du Chef de l’État comme l’ont été, l’Homme d’Affaires, originaire de l’Ouest, Yves Michel Fotso (évacué au Maroc), I ’ex-Premier ministre, originaire du Sud-Ouest, Inoni Ephraïm (évacué en Allemagne) ou encore l’ex-ministre des Finances, originaire de la région du Centre, Essimi Menyé (évacué en France). Les condamnations aux mépris du Code Pénal camerounais et des dépositions des témoins, de l’ex-Secrétaire général de la Présidence de la République, Marafa Hamidou Yaya et de l’ex-Directeur général de la Sodecoton, Iya Mohamed relèvent d’une situation kafkaïenne.
LE PLUS GRAND DÉSERT MÉDICAL DU CAMEROUN
La Ligue fustige la confusion savamment entretenue par le pouvoir en place sur l’homonomie des noms à consonance sahélienne, pour nommer des ressortissants des autres régions au détriment des ceux du Septentrion. L’ambassadeur du Cameroun à N’Djamena, Mohamadou Tanimou (originaire du Sud- Ebolowa), le Directeur général adjoint du Port Autonome de Kribi, Harouna Bako (originaire du Centre, Nanga-Eboko), le Général de Division, Baba Souley (originaire du Centre –Yaoundé, quartier Briqueterie) … Sont pris pour des ressortissants du Grand Nord, alors qu’ils ne le sont pas.
Dans le domaine de la Santé, la LIGUE déplore le désert médical dans lequel est confiné depuis des lustres le Grand Nord. Aucun hôpital de référence dans les trois régions réunies alors que la seule région du Sud compte deux hôpitaux de référence (les hôpitaux de Sangmelima et d’Ebolowa). Incroyable mais vrai qu’en cette période incertaine où sévit le Coronavirus, tout le Septentrion ne dispose d’aucun lit de réanimation et de respirateur. Autre black-out, les médecins spécialistes. Pas de gynécologue, de néphrologue, de cardiologue, de diabétologue, de virologue, de neurologue, d’urologue encore moins de médecin réanimateur dans tout le Septentrion.
La Ligue est révulsée lorsqu’elle note l’état actuel des infrastructures routières. Insupportable d’assister au fil des années à la dégradation accélérée de la mythique nationale 1 qui relie Ngaoundéré à Kousseri. Elle s’étonne que le Génie militaire ait reçu neuf milliards de Francs CFA pour la réfection de l’axe routier Maroua Kousseri, avec au final une route toujours impraticable, obligeant la Banque Mondiale a résilié le contrat. Lequel axe a fait l’objet d’une attribution de gré à gré au profit des sociétés écrans dont les véritables actionnaires seraient des membres du gouvernement. Les liaisons aériennes en direction de Ngaoundéré, de Garoua et Maroua sont supprimées contribuant à isoler de plus en plus le Grand Nord du reste du Cameroun. La liaison ferroviaire, qui relie Yaoundé à Ngaoundéré, jadis appelée la Gazelle du Nord, est assurée désormais par des trains poubelles chancelantes. A ces exemples concrets, la LIGUE rappelle les maux séculaires que sont le sous-développement, l’analphabétisme, le délit de faciès…
Liliane N.
C’est une vidéo de 7 minutes 29 secondes. Une vidéo qui met en scène la célèbre écrivaine franco-camerounaise Calixthe Beyala. La littéraire est aux prises avec un monsieur qui semble sur la défensive tout au long de la vidéo en question. Une scène de discussion comme on en voit très souvent dans nos sous quartiers. Une vidéo qui n’aurait jamais dû tomber dans les réseaux sociaux, tellement ce qu’on y voit est dégradant. Une vidéo que plusieurs personnes ont diffusé sur les réseaux sociaux.
Dès la première seconde, on voit la femme de lettre en tenue décontractée s’en prendre à un homme. Lui disant « essaye encore de me toucher, essaye encore de me toucher », et pour accompagner le geste à l’acte, la dame feint de lui projeter dessus l’objet qu’elle tient en main. Elle est visiblement très énervée. Elle fera plusieurs aller et retour en direction de son domicile. Et à chaque menace, le monsieur dira « n’essaye pas, est ce que je suis chez elle ? » S’adressant à la foule très nombreuse qui s’est amassée pour assister à la scène. Si l’on s’en tient aux jeunes enfants qu’on voit passer sacs à dos, en tenue scolaire et d’autres stationnés pour regarder la scène, on peut présumer que tout ceci se déroule de bonne heure le matin.
Des insultes publiques, des paroles dégradantes et autres élocutions de bas étages fusent de part et d’autres. En écoutant l’écrivaine, on a l’impression que le jeune homme serait un agresseur qui aurait tenté de s’en prendre à elle. Mais lorsqu’on écoute ce qui va se dire entre les deux tout au long de la vidéo, il est possible de croire que les deux tourtereaux se connaissent, mais alors « très bien ». On entendra d’ailleurs une voix féminine dire dans la vidéo l’expression « que l’amour est violent », un extrait d’une chanson du français Garou. Peut-être cette voix voulait signifier que les deux qui se disputent sont des amoureux qui étalent aux yeux du monde les failles de leur entente doucereuse.
Affaire Paul Chouta : Un an après son arrestation, le juge ouvre le dossier
Il y a plusieurs autres choses qui sont dites tout au long de cette vidéo. De plus, nous rappelons que ce n’est pas Paul CHOUTA qui a pris ces images, et ce n’est pas le seul qui à publier ces images via les réseaux sociaux. De ce point de vue, on peut comprendre que ce serait juste à titre punitif, qu’on l’a interpellé lui, sans chercher à remonter la chaîne de diffusion de la vidéo en question, encore moins inquiéter toutes les personnes qui ont relayées ces images. Quand bien-même il serait tombé sous le coup de la loi, l’article 305 du code pénal est très clair, la sanction ne saurait excéder six mois d’emprisonnement. Lorsqu’une punition va au-delà de la loi, il est possible qu’on soit dans la non justice.
Stéphane NZESSEU
Le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé a révélé que la piste du Covid-organic découvert par Madagascar est en étude.
C’est au cours d’un échange qu’il a eu avec un internaute via son compte Twitter, que le Dr Malachie Manaouda le Ministre de la Santé, a révélé qu’il n’est pas indifférent au Covid-Organic, une solution découverte par Madagascar, pour ce qui est du traitement du Coronavirus. A en croire le membre du gouvernement, une piste relative à ce Covid-organic, est en train d’être exploitée à l’heure actuelle.
En fait, après la publication des dernières données présentant l’état de la pandémie au Cameroun, un certain Franck Kouedi a interpellé le Minsante. « Svp est ce qu'il ne serait pas possible de se rapprocher de Madagascar à propos de leur remède ? Ne négligeons aucune solution Monsieur le Ministre force à vous », a-t-il écrit. En réponse, l'Administrateur Civil Principal a déclaré «je reçois également demain matin, un compatriote dans le cadre d'une liaison avec Madagascar, en vue d'en savoir plus sur le produit présenté comme traitement du COVID-19 ».
Il convient de souligner que notre voisin le Sénégal a déjà passé une commande du Covid-organic actuellement utilisé en Madagascar pour le traitement du Coronavirus. L’annonce de cette commande a été dévoilée par Andry Rajoelina le Président malgache, la semaine dernière. «L’Afrique agit et se protège contre le Covid-19. Merci au Président Macky Sall pour nos échanges et sa confiance. Le Sénégal félicite Madagascar pour le remède traditionnel amélioré Covid-Organics et lance une 1ère commande. Vive l’Afrique et vive sa richesse naturelle !», avait tweeté le Chef de l’Etat de la Grande île.
Covid-organics : Un remède contre le coronavirus lancé par le Madagascar
Pour ce qui est du Covid-organic, il est dit qu’il s’agit d’un remède «miracle». C’est une tisane à base de plantes médicinales comme l’artemisia préparée par des chercheurs de l’institut malgache de recherche appliquée (IMRA). Selon Andry Rajoelina, ce remède est capable de prévenir et guérir les patients malades du Covid-19.
Liliane N.
Interrogé par JDC sur son probable retour en équipe nationale, l'ex capitaine des Lions indomptables répond favorablement. Stéphane Mbia qui n'est plus apparu en sélection depuis plusieurs années, pourrait dire oui notamment pour sa participation à la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de football en 2021.
Après bien des années passées loin de la tanière, c'est avec beaucoup d'optimisme que le lion indomptable du football évoque son probable retour au sein de l'équipe nationale.
Selon les déclarations de Stéphane Mbia au JDC,"j'ai passé les meilleurs moments de ma carrière en équipe nationale du Cameroun. J'ai eu la chance de côtoyer des joueurs exceptionnels. Que ce soit l'ancienne ou la nouvelle génération avec laquelle je suis toujours en contact. Que ce soit le capitaine Choupo ou avec Benjamin, Oyongo, Ondoa avec qui je parle régulièrement. Tous sont des joueurs exceptionnels avec qui je suis en contact. L'équipe nationale reste pour moi une réalité. Je suis un camerounais. S'il y a une convocation du sélectionneur, je réfléchirais mais il faut savoir que j'ai passé des moments exceptionnels en sélection du Cameroun. Il y a la CAN qui arrive. Pourquoi pas ? Je réfléchirais".
Dans une intervention sur Radio France Internationale (RFI), le milieu de terrain indiquait être confiné à Yaoundé, la capitale de son pays, en raison de la pandémie de coronavirus. Le double vainqueur de la ligue Europa(2014-2015) avec le FC Marseille assurait se sentir en sécurité.
"Les Camerounais sont tous conscients du danger qui court. Je suis inquiet mais les consignes de sécurité sont respectées", avait-il dit. Stéphane Mbia évolue actuellement en Chine au Shanghaï Shenhua en Chienese Super League.
Innocent D H
L’homme le plus riche du Cameroun continue de voler au secours de ses compatriotes. A l’abri de tout regard et sans renfort publicitaire, BABA Danpullo procède depuis quelques jours à la distribution des caches nez aux camerounais de l’arrière-pays et des villes secondaires. En tout ce sont 100.000 cache nez qui seront distribués.
Après avoir participé publiquement au fond de solidarité mis en place par le gouvernement camerounais, le multi milliardaire camerounais choisi pour la suite de son engagement de rester dans l’ombre et de venir en aide à ses compatriotes dans la discrétion la plus absolue. Le Président Directeur Général de Nexttel, à travers son réseau d’entreprise sur le territoire national veut s’assurer que le maximum de camerounais ait accès aux masques de protections. Après avoir versé la somme de 100 millions de fcfa dans la caisse de l’Etat, BABA Danpoullo distribue 100.000 cache nez aux populations de plusieurs villes et villages du Cameroun.
La discrétion de l’homme d’affaire camerounais est légendaire. Le Roi du Thé comme on l’appelle aime à rappeler que « les affaires n’aiment pas le bruit ». Ce peul du Nord-Ouest Cameroun, si ce n’était le classement Forbes de 2015 qui l’a fait connaître du plus grand nombre, il y aurait de millions de camerounais qui n’aurait jamais entendu parler.
D’ailleurs, jusqu’aujourd’hui, il est difficile de voir des interviews accordées par cet homme à l’humilité particulière aux médias. Il faut reconnaître que c’est un prodige de l’investissement et de l’économie camerounaise. Son ascension a bousculé la hiérarchie des vieilles fortunes camerounaises. Avant lui, le gotha des milliardaires répertoriait des personnalités issues d’une bourgeoisie traditionnelle qui lui était étrangère.
Dans les années 1960-1970, des notabilités communautaires avaient été les premières à s’enrichir, à l’instar de Paul Soppo Priso, politicien reconverti dans les affaires après le départ des colons, qui construisit pierre par pierre un empire immobilier dont les traces indélébiles jalonnent la ville de Douala. Sans oublier que dans les années 1980, des groupes familiaux bamilékés, fondés par Victor Fotso ou Joseph Kadji, se sont développés dans le commerce avant de se diversifier dans l’industrie, l’agroalimentaire, la banque et les services. Ensuite la fulgurante ascension du mathématicien James Onobiono, grâce à l’électroménager et à l’industrie de la cigarette, a marqué les années 1990. Au milieu de toutes ces fortunes, BABA Ahmadou Danpoullo a su tracer sa voie.
Il aura été parmi les rares richissimes camerounais, sinon le seul à avoir mis la main dans la poche pour soutenir la prise en charge des victimes de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en 2019.
Stéphane NZESSEU